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Citations de Claude Auclair (12)


Malade, dénué de tout, Maïlis perdue pour toujours, Simon est recueilli par des pèlerins en route pour Chartres.
Ceux-ci lui exposent leur philosophie, lui parlent de la cathédrale, de la statue de la vierge noire...Ils lui font partager leur vie simple, l'amènent chez leurs amis paysans et lui rendent la joie de vivre.
Mais ceux des cités et leurs sbires ne sont jamais très loin, avec leur technologie, leurs armes, leur violence et leur haine.
Ils tentent cette fois de récupérer le mouvement qui pousse les pèlerins vers Chartres, par le biais d'une religion fabriquée avec fausse vierge noire et faux illuminés.
(extrait de "l'année 1978-1979 de la science-fiction et du fantastique)
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Et cette violence, libératrice des opprimés, de ceux qui n'ont plus rien à perdre, cette violence si longtemps contenue allait éclater...
Ce furent d'abord les écuries...puis les salles, dortoirs des cavaliers et les caves gorgées de fûts d'alcool et de victuailles entreposées pour l'hiver.
Bientôt, partout, les flammes ronflantes se propageaient, faisant leur oeuvre de destruction...
Les chevaux épouvantés tiraient sur leurs longes, brisaient leurs stalles, se piétinaient, cherchant désespérément une sortie...
Seul, à une extrémité de l'enceinte, le bâtiment principal brillait dans la nuit de toutes ses fenêtres, le reste semblait vide de toute vie.
Ce calme, qui favorisait leur intrusion dans la place, les inquiétait malgré tout.
L'un après l'autre, ils se regroupèrent dans une cavité aménagée dans la muraille et c'est là qu'ils se distribuèrent les tâches, les bâtiments vitaux qu'il fallait frapper en priorité pour ébranler l'édifice de ceux qui s'érigeaient en maîtres absolus du pays.
Le destin avait choisi, cette nuit là, d'être avec ces hommes qui se libéraient du joug qui pesait sur leurs épaules.
Certain de leur "inviolabilité", les "Seigneurs" célébraient, selon leurs coutumes, la perte d'un des leurs, avant d'éliminer, dans un dernier assaut de violence, ceux qui contestaient leur autorité.
Qui gouverne par la violence, périra un jour par la violence....
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Cet album, qui se veut le champion de la cause irlandaise, fait le parallèle entre l'histoire dramatique et récente de Ruan Mac Cairill, mort par balle lors des troubles de Belfast, et celle de Catriona Mackillican qui dès, le milieu du dix-huitième siècle, combattait pour le retour d’Édouard Stuart sur le trône d’Écosse occupé alors par George V.
Ces deux récits témoignent de la résistance acharnée de deux minorités face à la toute puissante Angleterre.
Le dessin d'Auclair est habile et les deux récits réalisés avec dix années de distance permettent de juger des progrès effectués par un auteur qui s'est fait le champion des causes désespérées.
Quand au texte, je préfère celui de Jacques Acar, très coulant, à celui de Deschamps qui a tendance à mélanger bande-dessinée et roman.
(critique signée Henri Filippini et extraite du numéro 10 du journal "Vécu" - l'histoire c'est aussi l'aventure - paru aux éditions Glénat en décembre 1985)
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Oh, il faut remonter assez loin pour cela. Ce que j'en sais, c'est que les symptômes ont commencé à se manifester vers les années 1967-1968, je crois. Les jeunes de différents pays du globe, inquiets ont demandé à se faire entendre vainement...
Deux grandes puissances d'alors se livraient une lutte économique sans merci et soit directement, soit par peuples interposés, s'engluaient dans des guerres sans fin, où les peuples agressés luttaient vaillamment pour leur dignité d'hommes libres.
Or pendant ce temps les ressources énergétiques de la planète s'amenuisaient. Des cris d'alarme s'élevaient de toutes parts. Des peuples comprirent alors qu'ils possédaient une arme de choix : un liquide qu'ils tiraient de la terre, le pétrole, et sur lequel était basée presque toute l'économie de ces autres pays hyper-consommateurs...
(début du récit des origines du monde surgi après l'apocalypse, que fait le père d'Estelle à Simon lorsqu'il arrive dans le clan des centaures)
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Paru en 1970 dans le n° 0 d'Underground Comics, puis repris cinq ans plus tard dans l'album Jason Muller, "Après" préfigure l'univers de Simon du fleuve ...
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En cet endroit de sa course vers la mer le fleuve dépasse "la grande falaise", puis s'éparpille en une multitude d’îlots, où, ivre de vent libre, toute une faune vient reprendre des forces avant de se lancer de nouveau sur les chemins des migrations séculaires.
Un homme, aussi, a élu domicile au sein de ce navire.
Les femmes, le long du fleuve, en parlent en baissant la voix, le regard soudain languissant.
Plus d'un promis ou d'un mari aimerait volontiers à lui briser quelque gourdin sur les reins, mais on le craint, car on craint toujours un peu ce que l'on ne connait pas.
Il sait d'étranges contes, où de grandes cités fantastiques et des peuples étranges s'affrontaient en de titanesques batailles, qui tour à tour effrayent ou font rêver.
Comme il est aussi de bon conseil, on vient souvent le consulter de fort loin.
Il a nom Simon, Simon du Fleuve, et voici une de ses aventures qui est aussi celle des peuples de la terre en des temps qui n'ont maintenant plus d'âge....
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"La saga du grizzly" participe d'une dimension écologisante et pro-indienne. Auclair situe ses trappeurs, Yann et Main-longue, au début de la colonisation, s'offrant ainsi les immenses étendues vierges et les comportements amérindiens non encore génocidés dont il rêvait.
Et d'avouer plus tard : "J'ai opté pour la SF post-atomique pour être à même de retrouver les espaces vierges qui m'ont manqué lorsque je n'ai pas pu continuer "la saga du grizzly".
S'affirment aussi un humanisme naïf, fougueux et généreux, de même qu'une attirance certaine pour les "minorités" bafouées et le goût de faire se rencontrer des individualités de cultures et de races diverses....
(extrait de "la saga du grizzly" western écologisant (1971)", article du journal "Les cahiers de la bande-dessinée" paru en juin/juillet 1984)
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Et la caravane s'était ébranlée, d'abord très lentement, comme pour ne pas briser le fil, ce fil invisible qui la reliait maintenant à ceux qui restaient. Et quand ceux de tête avaient touché du front le vent libre qui court du fond de l'horizon, alors seulement la caravane avait-elle pris son allure... un rythme particulier, une respiration... Immuable conjugaison de ces forces invisibles venus des profondeurs de la terre et du cosmos et qui font l'homme à la fois un « atome et un dieu », c'était confus en eux
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Sur fond de ballade accompagnée à la guitare, cet album des "chroniques des temps à venir" constitue une courte trêve dans les aventures pleines de violence de Simon du fleuve.
Une violence qui est séquelle d'un proche passé technocratique ayant conduit la civilisation à sa destruction presque totale.
Une violence que compense parfois la liberté retrouvée, l'air libéré de ses fumées.
Dans "Maïlis", tout commence par une rencontre, Simon et deux femmes isolées au fond d'un marais, et c'est pour Simon un retour à la terre, à l'amour, à la paix.
Une paix qui disparaîtra quand les restes de la civilisation haïe se rappelleront au souvenir de chacun.
(extrait de "l'année 1978-1979 de la science-fiction et du fantastique)
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« Un pays où il n'y a plus de nomades est un pays où il n'y a plus de liberté. » Alors il subsistait encore un espoir pour l'humanité tant que la terre porterait des gens comme ceux qu'il quittait, tant qu'il y aurait au travers du monde, ces fous de liberté pour entraver la marche du spectre qui a pour nom oppression.
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Simon avait approché le premier mirador. La silhouette de son occupant se découpait parfaitement sur la lune pleine.
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Se battre, il n'y aurait jamais que cette possibilité avant que ne règne la sagesse... Retrouver Charles, et Igaal, et tous les autres, car ils étaient vivants... Ils étaient le noyau de quelque chose de neuf et qui n'avait pas su s'exprimer, ou alors avec brutalité. Il fallait essayer encore, différemment, imaginer la vie.
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