On va quitter les grands espaces, les banlieues désertes pour se retrouver dans une ambiance industrielle lourde et angoissante. le clan de centaures est soumis à l'esclavage dans une usine sidérurgique. le graphisme d'Auclair passe de la nature à la machinerie industrielle avec une grande maestria. Les décors d'usines sont impressionnants. le sujet quitte la nature sauvage pour un récit de révolution, de lutte de combats violents et là encore le récit est épique et haletant. Ce deuxième tome est une belle réussite. du bon post apocalyptique.
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Cet album fait suite, tout en pouvant se lire seul, au premier de la série "le clan des centaures".
Le clan a été attaqué par d'étranges militaires et tous les survivants ont été emmenés vers une destination inconnue.
Simon du fleuve, accompagné d'Ory et de yaël, suit la piste des prisonniers et parvient à une gigantesque fonderie où tous sont traités en esclaves.
Il va s'efforcer à les libérer...
Auclair entame avec ce deuxième album cette magnifique série "post-apocalyptique", et signe là une grande réussite, une belle histoire dure, mais à la fois très humaine.
"Simon du fleuve" est un des titres dont les éditions du Lombard peuvent être fiers.
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Simon veut retrouver les membres du Clan des Centaures et ceux qui les ont enlevés. Au bout de son chemin, un camp de concentration autour d'une aciérie. Patiemment, avec 2 évadés du Clan et une femme qu'ils ont sauvés, il observe le camp et échafaude un plan. Ory, Yaël et Anne se font enfermer dans le camp pour patiemment le soulever de l'intérieur. Simon reste à l'extérieur pour pour devenir un as du tir. Quand les conditions sont favorables, en une nuit, le camp est libéré.
Au-delà de la barbarie de certains hommes qui asservissent et violent, il y a l'étincelle d'humanité qui survit chez les autres et qui leur permet petit à petit de prendre conscience de leur force collective. Dans cet univers concentrationnaire, l'humanité renaît malgré tout. A la fin de l'album, une nouvelle société se crée, reprenant les étapes de l'évolution de l'humanité : les agriculteurs, les nomades éleveurs et les artisans du fer vont tous retourner à leurs occupations, mais en se promettant de rester unis.
Vision utopique ? Non, confiance en l'être humain.
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Cette BD m'a toujours intriguée. A la fin des années 70 (en 1977) ce genre de BD post apocalyptique impressionnait. Simon du Fleuve, ou Simon à la belle moustache, ce héros solitaire qui rappelle un peu les personnages de Hermann en plus sérieux guide les gens qu'ils rencontrent et les aident à se libérer du joug des militaires. Il faut reconnaitre que le scénario est bien mené et le dessin de qualité. Cette série mériterait d'être plus connue.
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Et la caravane s'était ébranlée, d'abord très lentement, comme pour ne pas briser le fil, ce fil invisible qui la reliait maintenant à ceux qui restaient. Et quand ceux de tête avaient touché du front le vent libre qui court du fond de l'horizon, alors seulement la caravane avait-elle pris son allure... un rythme particulier, une respiration... Immuable conjugaison de ces forces invisibles venus des profondeurs de la terre et du cosmos et qui font l'homme à la fois un « atome et un dieu », c'était confus en eux
« Un pays où il n'y a plus de nomades est un pays où il n'y a plus de liberté. » Alors il subsistait encore un espoir pour l'humanité tant que la terre porterait des gens comme ceux qu'il quittait, tant qu'il y aurait au travers du monde, ces fous de liberté pour entraver la marche du spectre qui a pour nom oppression.
Simon avait approché le premier mirador. La silhouette de son occupant se découpait parfaitement sur la lune pleine.