"Dracula" est une véritable chronique des désordres mentaux, une étude de cas pathologiques, soumis à la sagacité de trois médecins : Van Helsing, John Seward et, accessoirement, Patrick Hennessey. En bons praticiens, ils examinent les corps avant de sonder les esprits. C'est pourquoi, de bout en bout , "Dracula" impose la présence matérielle sensuelle du corps humain.
(p.91)
- En temps de guerre, répondait le tisserand, les forts asservissent les faibles et en temps de paix, les riches asservissent les pauvres.
On poignarde le vampire - le pieu dans le coeur - pour débarrasser le présent du passé, mais ce n'est pas si simple. Le critère d'étrangeté n'est pas le surgissement de ce qui avait disparu et qui fait retour, mais la persistance de quelque chose qui n'a jamais cessé d'être, une sorte de vie continue, et dont rien ne dit qu'elle puisse un jour se terminer.
(p.39)
"Je ne sais pas si c'est la vérité, Je conte l'histoire comme on me l'a contée"
– Arrête de rêver de cette créature, m’écriai-je, ou je retourne chez maman !
Tu verras, tu connaîtras, tu comprendras toute chose.
- Alors, je serais l'épouse d'un cadavre, dit Anne, car celui que j'ai vu ce soir n'est pas un être vivant.