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3.95/5 (sur 130 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chateauroux , le 30/04/1949
Biographie :

Claude Halmos est psychanalyste et écrivain.

Formée par Jacques Lacan et Françoise Dolto, elle est aujourd'hui devenue l'une des spécialistes reconnues de l'enfance et de la maltraitance. Elle a d'ailleurs exercé pendant plusieurs années dans des consultations de pédopsychiatrie, auprès d'enfants abandonnés ou maltraités.

Elle répond chaque mois à une sélection de questions de lecteurs de Psychologies.

Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages. "Les aventures d'Uruburu" est son premier ouvrage de fiction.

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Bibliographie de Claude Halmos   (14)Voir plus

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Savoir être de Claude Halmos .
Son visage est bien connu des téléspectateurs. Claude Halmos intervient encore régulièrement en télévision après avoir été pendant plusieurs années, l?une des chroniqueuses régulières de « La grande famille », l?émission culte que présentait Jean-Luc Delarue sur Canal Plus dans les années 95. Par son métier de psychanalyste, Claude Halmos a depuis 2002 rendez-vous chaque semaine avec les auditeurs de France Info qui lui posent des questions liées à la vie en société, aux difficultés de couple, aux relations avec les enfants, à la façon de réagir face à des situations banales ou au contraire exceptionnelles. Dans son émission, toutes les interrogations de notre époque sont envisagées, elle y répond toujours avec tact et efficacité, trouvant les mots justes qui donnent à réfléchir. Ce livre est un recueil de près de 200 chroniques diffusées sur France Info. Claude Halmos a trouvé dans la publication d?ouvrages la possibilité de s?adresser au plus grand nombre. On citera « Parler, c?est vivre » publié en 1997 ou plus récemment « Parler à hauteur d?enfant » ou « Est-ce ainsi que les hommes vivent » paru en 2014. Formée par Jacques Lacan et Françoise Dolto, Claude Halmos a un regard très juste, très pertinent, sur la psychanalyse qui est pour elle un combat de chaque jour. Ecouter le patient, aller à la racine du mal trouver les mots, donner les clés pour s?en sortir et comme l?écrit Claude Halmos dans la préface de son livre, si elle a beaucoup donné, elle a aussi beaucoup reçu de ses patients. Ce livre est passionnant car il nous permet aussi de changer notre regard sur le monde qui nous entoure, sur ceux qui partagent notre quotidien et par ces chroniques, par les mots qu?elle emploie pour guérir les maux de l?âme, Claude Halmos nous invite aussi à ouvrir les yeux sur notre propre existence. « Savoir être » de Claude Halmos est publié chez Fayard.

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Aimer un enfant, en effet, c'est lui apporter en permanence paroles, amour, aide et tendresse. Non pas pour le garder pour soi. Mais pour le rendre au contraire capable de vivre, chaque jour un peu plus, loin de soi, ailleurs. Aimer un enfant, c'est faire en sorte de lui être, au fil des jours, de moins en moins indispensable. A la fois sur le plan matériel (parce qu'on l'encourage à l'autonomie) et sur celui des sentiments.
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Claude Halmos
Ces "donneurs" sont alors pour les enfants des parents biologiques. Mais ils ne sont ni leur père ni leur mère. Car être père ou mère n'est pas une affaire d'ovules ou de spermatozoïdes, mais de désir. De désir que vienne au monde un enfant que l'on accompagnera sur le chemin de la vie.

[Psychologies n°377 - septembre 2017]
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"Je ne peux rien jeter"

Quel rôle joue le rapport au temps ?

Avoir du mal à jeter ses objets peut exprimer aussi une difficulté à se situer dans le temps, car jeter implique que l'on puisse conjuguer le passé, le présent et le futur de sa vie : j'ai eu cet objet, je n'en ai plus besoin, j'en aurai un autre. Pour que ce soit possible, il faut pouvoir s'inscrire dans un temps "en marche" : savoir ce qu'il y avait avant soi, ce que l'on est et ce qu'il y aura après soi. Ce n'est pas possible si l'on ne parvient pas à se situer dans la succession des générations. Or beaucoup de gens vivent dans une sorte de temps arrêté, d'ici et maintenant, sans passé ni avenir, parce que leurs parents ne les ont jamais inscrits dans un projet de vie. Ils ne les ont pas aidés à se projeter dans l'avenir, ils les ont gardés pour eux, dans un présent qui n'avait ni origine ni fin et dont il n'était pas question de partir. Ils ne leur ont jamais dit qu'après avoir été enfants ils devraient aller faire leur vie hors de la famille pour devenir parents puis grands-parents à leur tour. Prisonniers de cette sorte d'éternité morte ils ne peuvent pas plus jeter les objets dont ils n'ont plus l'usage qu'ils ne peuvent se débarasser de leur peau de "vieux enfants". Rien pour eux ne se perd, et, de ce fait, rien non plus ne se crée. La vie - quand elle est "vivante", est à l'image de la nature : il faut que des choses meurent et se perdent pour que d'autres vivent, que la fleur meure pour que naisse le fruit.
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Claude Halmos
Les chagrins, tu sais, sont un peu comme les blessures du corps. Si quelque chose vient les frapper, ils recommencent à faire mal.

[Psychologies n°379 - Novembre 2017, p18]
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Claude Halmos
L'amour n'est pas toujours là. Certains parents ne peuvent aimer leurs enfants, et pour autant, ils ne
sont pas des monstres. L'amour parental n'est pas instinctif. Parfois à cause de l'histoire personnelle,
l'amour parental peut être bloqué.Donner ce que l'on a pas reçu est parfois impossible. Pour donner
de l'amour il faut en avoir en soi :
-soit avoir été aimé par ses parents-dans
-soit avoir conscience de ce manque, et faire de ce manque la place pour le futur amour qu'on
donnera à son enfant
Mais les parents n'ont pas toujours conscience d'avoir vécu dans le manque. La prise de conscience
se fait au côté des autres (amis,camarades d'école, etc).
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Claude Halmos
Et ce rappel est juste parce que, tu sais, les droits, c'est comme l'eau. Tant que l'on en a, on ne mesure pas à quel point c'est important. C'est quand ils manquent que l'on s'en rend compte.

[Psychologies n°394 - février 2019]
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Si l'on dit à un enfant « si tu recommences, tu seras puni », on n'a pas à l'énoncer dix fois. On le dit une fois, éventuellement deux, mais le temps de la parole s'arrête là : si l'enfant recommence, on le punit. Ou, pour le dire autrement, on tient parole. On tient sa parole. On respecte la parole dite, la parole donnée. On prouve ainsi à l'enfant que les mots ont un sens.
A l'inverse, si, alors qu'on a dit qu'on agirait, on continue à dire et à redire, jusqu'à ainsi se dédire, on signifie à l'enfant que les mots n'ont pas vraiment de sens puisqu'on peut, sans problème, dire une chose et faire son contraire. Dès lors, l'enfant est perdu. Prisonnier d'un monde où les mots ne correspondent à rien, ne renvoient à aucune réalité, il flotte, sans boussole ni repère.
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Un parent qui aime vraiment son enfant, c'est-à-dire qui se préoccupe vraiment de son avenir, ne peut pas non plus se laisser aller en permanence à ses sentiments et à ses émotions, parce qu'il a une tâche à remplir. Il doit l'éduquer. Et que dans la vie quotidienne, ce devoir d'éducation l'oblige bien souvent à se priver du bonheur de l'instant. On le sait bien, se montrer ferme avec un enfant contraint fréquemment à "casser ( au moins momentanément ) l'ambiance" comme on dit.
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Il le fait d’abord *, nous l’avons dit, parce qu’il ressent le besoin de limites. Mais il le fait aussi – et Françoise Dolto le souligne- parce qu’il aime le parent qui lui délivre la castration. Et surtout parce qu’il a confiance en lui, l’admire et souhaite profondément lui ressembler. Toutes choses qui, pour être possibles nécessitent évidemment que cet adulte soit aux yeux de l’enfant, crédible. (…)
Prêcher à son enfant la valeur de l’effort alors que l’on se montre soi-même incapable d’en faire aucun est peine perdue. Prétendre lui apprendre les passages réservés aux piétons alors que l’on a pour habitude de traverser au milieu des voitures n’a aucune chance d’aboutir. Ce type de conduite, « fais ce que je te dis, pas ce que je te fais ! », peut même être extrêmement destructeur pour l’enfant. S’il voit ses parents accomplir, à longueur de journée, les actes mêmes qu’ils lui interdisent, il finit toujours par en déduire, au moins inconsciemment, d’une part que, lorsque l’on est grand tout est possible, ce qui a toujours, sur sa vie future, des conséquences graves ; et, d’autre part, et surtout, que le parole est vaine et mensongère.
*accepter la castration
Page 215
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L'autorité "juste", en effet, est celle que le parent manifeste à l'enfant en lui faisant bien comprendre qu'elle n'est pas tant la sienne à lui, le parent, que celle de la loi.
(...) le parent n'est qu'un transmetteur. Il transmet la loi.
(...) le parent autoritaire n'est pas du tout dans cette position. Il ne transmet, lui, en aucune façon, la loi commune. Il impose essentiellement à l'enfant sa loi à lui. C'est-à-dire ses propres exigences, nées de son histoire, de ses angoisses, de sa névrose etc...
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