Claude-Michel Cluny

Ce dictionnaire et sa précédente édition m'ont longtemps accompagné lors de ma passion cinéphilique. Je ne saurais dire combien de fois je l'ai compulsé, jusqu'à l'usure. Les articles étaient aussi instructifs qu'agréables à lire. La joie de découvrir les réalisateurs, les acteurs, et tous ceux que l'on oublie généralement lorsque l'on voit un film : le chef op, le décorateur, le costumier… en fait, tous les métiers du cinéma. Combien de fois également, je me suis arrêté devant les multiples illustrations et photos extraites des films ? Malheureusement, (ou pas, selon les points de vue), ce genre de dictionnaire est devenu largement obsolète à l'époque d'internet, de wikipédia, d'Allociné… Mais ce n'est plus le même plaisir !

Le présent titre est plutôt un roman philosophique dans lequel on assiste à une longue (très longue) et lente (très lente) méditation de la part des différents protagonistes imaginés par leur créateur - Claude-Michel Cluny - sur le sens à donner à leur vie.



Un roman pas facile à lire, voire parfois hermétique, mais, malgré tout intéressant car il permet de se remettre en question sur certain(e)s faits, actions, de notre vie tout en se posant des questions sur notre comportement passé, présent et/où futur.

A travers ce livre, Claude-Michel Cuny nous fait découvrir sa passion de la géographie. Enfant, il s'évadait à travers les cartes de ses cahiers et lorsqu'il ne connaissait pas l'histoire de ces territoires, il leur inventait des histoires de ces pays étrangers. Adulte, il a voyagé à travers le Monde avec son petit sac de voyageur avec à l'intérieur un costume au cas-où il séjournerait dans ces hôtels mythiques du bout du monde.

Mais un petit bout de terre, a toujours fait travailler son imagination et ses pensées. C'est ce petit bout de terre, Singapour, que Cluny nous fait découvrir à travers cette lecture, et nous fait partager ses grandes connaissances de ce petit pays notamment à travers son histoire : Raffles et les gouverneurs anglais qui se sont succèdés, la vie à Singapour au début du 20ème siècle, la Seconde Guerre Mondiale et Singapour d'aujourd'hui.

Il nous y partage aussi ses souvenirs de jeunesse et de voyages.

Un livre passionnant, intime et fort. Et si vous voyagez à Singapour, ramenez-le, lisez-le, la ville prendra une forme toute différente.

Critique de Jean-Yves Masson pour le Magazine Littéraire



Claude Michel Cluny a été, jusqu’à une date récente, l’un des collaborateurs les plus réguliers du Magazine Littéraire, et je n’ai certes pas à le présenter à nos lecteurs : ils connaissent l’acuité critique d’un écrivain qu’anime depuis toujours « la rage de lire », pour reprendre le titre d’un de ses recueils d’articles (éd. Denoël, 1978) qu’on devrait bien rééditer. Mais sait-on assez qu’il est l’un de nos rares auteurs dont l’oeuvre se soit épanouie avec un égal bonheur sous des formes étonnamment variées (romans, nouvelles, essais, traité historique, aphorismes, poèmes), sans risquer la dispersion et sans jamais la moindre concession à la mode - quand tant d’écrivains se spécialisent et acceptent l’étiquette commode qui permettra de les classer ? À toutes ces formes d’écriture, il faut ajouter depuis 2002 la révélation progressive d’un « journal littéraire » tenu depuis 1948, dont les éditions de La Différence ont entrepris la publication sous le titre général L’Invention du temps. Le tome VIII qui vient de paraître, Le passé nous attend, contient les années 1984-1985 ; il confirme que ce journal est le coeur de l’oeuvre de son auteur : l’atelier où s’élabore sa pensée, le confident de ses passions, de ses plaisirs, la mémoire de ses nombreux voyages, et aussi, il faut bien le dire, un réquisitoire savoureux contre l’époque. Cluny est pour son temps un témoin impitoyable, doué de la lucidité presque effrayante des grands pessimistes, mais avec ironie plus qu’avec indignation ; et l’une des fonctions d’un journal est bien là : fixer l’atmosphère de son temps, porter sur lui un diagnostic. S’il n’avait eu mieux à faire, Cluny, comme Valéry, avec sa vaste culture historique, sa passion des réalités géostratégiques, aurait été un éditorialiste aigu : mais on l’eût peut-être fait taire. Ce journal, qui durera, prendra place aux côtés de ceux de Jules Renard, des Goncourt, de Léautaud ou de Gide, parmi les grands classiques du genre.

À aucun moment pourtant, dans ces pages, Claude Michel Cluny n’oublie qu’il est poète. Un peu moins de dix ans après le premier tome de son oeuvre poétique (déjà aux éditions de La Différence, dans leur beau format carré), voici le second tome - qui sera le dernier. Le dernier, car ce n’est pas sans une certaine mélancolie qu’on découvre dans les notes en fin de volume que le texte intitulé « Explication » sera par décision de l’auteur son ultime poème. Cette décision stoïcienne est bien dans la manière d’un auteur nourri de sagesse antique, et à qui, en véritable héritier de l’esprit hellénique, l’inachevé fait horreur. La lecture de ces 350 pages de poésie est une grande leçon de rigueur artistique et de foi en la vie. Chaque poème invente sa forme : il n’en est pas deux qui se ressemblent. Ici, vraiment, « les dieux parlent » : parce que le poème leur bâtit un temple digne de la singularité de chacun d’eux. Les dieux de Cluny sont charnels, ils ont un visage, des lèvres, des mains : bien peu de poètes ont su dire comme lui le mystère du corps désirable, et que la seule éternité accessible tient dans la perfection d’un instant. C’est ce que dit aussi l’initiation charnelle racontée dans Sous le signe de Mars, récit autobiographique paru en même temps que le premier tome du journal, et qui reparaît en poche. Trois livres, trois facettes du talent incomparable d’un des grands auteurs de notre temps : un maître, au plus noble sens du mot.

Un très beau livre, esthétiquement parlant, car doté de nombreuses et riches illustrations, dont certaines peu connues. L'auteur a fait un véritable travail de chercheur parmi les archives nationales de plusieurs pays et les collections privées. Tableaux, gravures,dessins et caricatures ponctuent les textes.



Le livre est divisé en trois parties : le récit de la bataille, les témoignages et l'imagination et les portraits.



L'histoire de la bataille est évidemment résumée car des milliers de pages lui furent déjà consacrées et le seront encore.



Il est bien évident que Waterloo a eu des répercussions infinies et en ont encore aujourd'hui sur l'histoire européenne.



Ce qui m'a beaucoup choquée, c'est le manque total d'objectivité de l'auteur, qui porte une haine sans mesure à Napoléon - c'est son droit - mais de ce fait, il se décrédibilise totalement, en ne montrant qu'une vision tronquée de cet événement majeur de notre histoire commune.



Les caricatures et les dessins ont été choisis dans ce même état d'esprit haineux, décrivant l'Empereur comme un monstre et ses adversaires comme de véritables saints !



Ce serait risible si ce n'était pas aussi affligeant !



Le sang versé, dont on accable sans cesse l’Empereur et lui seul, le fut par toutes les parties en présence, au mépris de la vie humaine. Et cela recommença 100 ans  après ! Et par la suite, et de nos jours ! Je crains que cette expression abominable : la « chair à canon » ait encore de beaux jours devant elle...



Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, Napoléon est l'un des plus grands personnages historiques de tous les temps et son réel génie, si évident, est complètement passé sous silence dans cet ouvrage grotesque et médiocre ! Honte à vous, Monsieur CLUNY, vous êtes mort, reposez en paix, mais vous n'aurez pas votre tombeau aux Invalides !

Cet ensemble aussi vivant par le montage des textes que par la récolte des illustrations peut passionner petits et grands.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..

Témoignages, portraits, cartes, gravures d'époque… Claude Michel Cluny nous dit tout sur cette défaite décisive pour Napoléon et l'Empire.
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