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Sous la voûte céleste
Liste créée par Alzie le 17/04/2015
38 livres. Thèmes et genres : signes , littérature , histoire , astronomie , roman

Astres, constellations et planètes : la liste un tantinet zodiacale des rendez-vous symboliques entre la mythologie et l'astronomie. Littérature sous l'empire des signes.



1. Constellations et légendes grecques
Marie-Françoise Serre
4.50★ (4)

Orion, la Grande Ourse, le Dragon ou la Couronne boréale, autant de constellations que nous tentons d'apercevoir lorsque nous contemplons un ciel étoilé. Marie-Françoise Serre nous raconte, à travers des extraits de grands textes grecs de l'Antiquité, l'origine fascinante du nom de ces constellations où se mêlent poésie, épopée ou tragédie légendaires.
2. Les constellations et leurs légendes grecques : Les récits des origines mythologiques
Marie-Françoise Serre
3.50★ (8)

Les constellations - ces regroupements d'étoiles aussi anciens qu'arbitraires car simplement fondés sur l'apparence que nous présente le ciel nocturne - font partie de notre paysage quotidien autant que de nos croyances les plus répandues. Le ciel astronomique est ainsi peuplé de personnages et d'animaux fabuleux dont les noms nous sont, pour certains d'entre eux, familiers et d'autres énigmatiques. Les récits mythologiques d'origine que l'on pourra lire ici proviennent d'auteurs variés et d'ouvrages dispersés que l'on ne trouve guère que dans les éditions savantes. Outre Homère, Hésiode, Pindare et Eschyle, la plupart sont mal connus : Simonide, Aratos de Soles, Callimaque, Théocrite, Ératosthène, Apollodore le mythographe et Hygin (seul Latin dans cette troupe de Grecs).Cette nouvelle édition est enrichie d'un chapitre supplémentaire consacré à la couronne boréale : il y est question de l'histoire de Thésée, d'Ariane et du Minotaure.
3. Les Astres vagabonds
Gérard Ramstein
2.50★ (4)

Voilà une bien belle initiation à l'astronomie. Un conte merveilleux au coeur duquel Gérard Ramstein nous emmène allégrement, pour suivre les aventures de Marek et Zelbia, ces deux héros qui, touchés par le sort, sont voués à errer éternellement. Pour contraindre le destin, ils vont approcher les plus grands savants, les plus grands astronomes de tous les temps, suivis de près ou de loin par le mage malfaisant dont l'ombre a envahi leur existence. Une parfaite adéquation entre une intrigue bien ficelée et 4 000 ans d?histoire des sciences pour une vaste fresque au coeur du savoir.
4. La Nébuleuse d'Andromède
Ivan Efremov
3.78★ (54)

Le roman s'inspire des doctrines antiques de l'Inde, que l'auteur connaît bien. Dans ce livre l'humanité parle une langue dérivée du sanskrit, ayant abandonné toutes les autres langues. L'astronef de l'expédition scientifique se nomme Tantra, l'un des personnages-clés, une historienne, s'appelle Véda Kong (veda). C'est le rêve d'une société humaine s'élevant au-dessus de sa condition moderne. L'auteur suit la même idée que les philosophes de la Grèce antique : le développement harmonieux du corps et de l'esprit. Son roman est humaniste. Ivan Efremov présente une approche pertinente de la science fiction : tandis que les auteurs du genre imaginent généralement des êtres à l'esprit moyenâgeux possédant une technologie supérieure, Ivan Efremov a voulu décrire une société dont la conscience est en adéquation avec son développement technologique. On suit en parallèle deux histoires, les aventures de l'expédition scientifique à bord du vaisseau Tantra, laquelle, suite à sa capture par une étoile, découvre un astronef venu de la galaxie d'Andromède, l'autre histoire se déroule sur la planète Terre au temps des premiers contacts (la possibilité d'échanger des messages) avec les civilisations extraterrestres. Ces civilisations forment un « Grand Anneau » en recevant et transmettant les messages, lesquels voyagent dans l'espace en moyenne près d'un siècle pour joindre « virtuellement » les mondes habitables de notre Galaxie. La planète Terre est façonnée par l'activité humaine : la disparition des glaces des pôles, une zone urbaine faisant le tour de la terre. Débarrassée des déchets industriels, la planète est à nouveau habitable.
5. Sous le signe de saturne
Susan Sontag
3.50★ (5)

Susan Sontag sonde dans ce volume les rapports qu'entretiennent morale et esthétique, qui traversent notre culture occidentale. Se référant à des écrivains et des philosophes (Canetti, Benjamin ou Barthes), à des cinéastes (Riefenstahl, Syberberg) ou encore à des moralistes (Goodman, Cioran), elle soulève les questions posées par la responsabilité intellectuelle, aux limites du fascisme ou du cosmopolitisme. Elle aborde également des approches plus métaphysiques ou plus théoricistes de la « modernité », toujours avec le souci de réajuster l'imagerie qui, trop souvent, a recouvert les travaux des uns et des autres. S'efforçant de retrouver, partout, la vérité de l'origine et de traquer le mensonge, Susan Sontag recourt ainsi à ceux qui, dans leurs ?uvres, dans leur vie même, ont cherché une rigueur et découvert, à travers elle quelquefois, leur plénitude.
7. La corne du bélier
Isaac Bashevis Singer
4.00★ (61)

A la suite de savants calculs, les grands maîtres de la kabbale avaient désigné l'année 1665-1666 comme devant être celle de la venue du Messie Dans les communautés juives d'Europe centrale et surtout de Pologne, qui se remettaient à peine des massacres perpétrés seize ans plus tôt par les cosaques de Chmielnicki, un immense souffle d'espoir passa lorsque, en effet, un prétendant messianique apparut. Il s'appelait Sabbataï Zevi. La corne du bélier est l'histoire de l'hystérie collective qui s'empare de la petite ville de Goray, dans la province de Lublin, quand un disciple de Sabbataï Zevi la "reprend en main". Ceux qui l'écoutent, de plus en plus nombreux, délaissent les tâches quotidiennes. Tous les interdits sont abolis puisque les temps sont venus. Goray va connaître des journées délirantes. Que chacun vive selon son plaisir ! Mais, quand le jour tant attendu arrive, c'est la révélation que le rédempteur n'était qu'un imposteur
8. Jupiter
Thomas Jonigk
3.00★ (4)

Jupiter est l'un des romans les plus troublants et les plus violents de la littérature allemande de ces dernières années. Troublant, parce qu'il s'agit moins ici d'homosexualité que de folie, et violent, moins par les scènes de masochisme que par le dédoublement constant du narrateur, devenu à la fois son propre bourreau et l'observateur implacable de ses dérives. Martin, jeune homosexuel au chômage, rencontre un jour, dans un bar sordide, un homme qui le recueille, avec lequel il vit quelque temps, dont il tient la droguerie et promène les chiens monstrueux. Mais il s'avère assez vite que cet homme, Jürgen, a commis des actes de pédophilie sur sa propre fille, et que Martin ne l'a suivi et aimé que parce qu'il a lui-même été abusé, enfant, par son propre père. L'impossibilité de sortir du cercle infernal engendré par la relation au père apparaît dans la clôture vertigineuse du texte, dont les dernières phrases sont aussi les premières : l'arrestation du coupable ne répare rien. Écrit dans une langue dont l'étrangeté calculée intègre pour les détruire tous les clichés répandus par la presse et la publicité, Jupiter est aussi, il faut le dire, un roman dont certains passages sont d'une extrême drôlerie : satire féroce d'un monde falsifié où la réduction de l'être humain à l'objet répond à une logique économique omniprésente, où le langage commercial fait appel au vocabulaire des sentiments, où tout discours contestataire dégénère en slogans creux.
9. Cher Jupiter
Isaac Asimov
3.90★ (318)

Ce recueil , qui fait suite au volume intitulé Flûte, flûte et flûtes ! complète l'échantillonnage de nouvelles que l'auteur lui-même a choisies pour montrer aux lecteurs l'évolution de son oeuvre. Un élément y est toujours présent : l'humour. Isaac Asimov y prouve que l'on juge mal les hommes : les extra-terrestres ne valent pas mieux qu'eux et, quand ils décident de polluer le paysage dans un but publicitaire, n'y vont pas de main morte, puisque c'est aux astres eux-mêmes qu'ils s'attaquent. Asimov l'humoriste, le romantique, le philosophe, toutes les facettes de son talent sont présentes au rendez-vous.
10. Les Lunes de Jupiter
Alice Munro
3.54★ (172)

Au fil de ces douze nouvelles, qui relatent des histoires de famille, de brèves rencontres, la fragilité des liaisons amoureuses, le bonheur des retrouvailles, ou les drames de la vie bourgeoise, mille facettes du quotidien sortent de la banalité pour composer un portrait aigu et souvent implacable d'un univers de femmes. Douze nouvelles, mais cent personnages et autour de chacun d'eux, des satellites qui, telles les lunes gravitent autour de Jupiter, créent attractions et répulsions. Rêves et frustrations, désirs inavoués, passions sans espoir nous conduisent à un jeu de la vérité drôle et pathétique. Un ton inimitable, proche de Virginia Woolf ou Carson MacCullers.
11. Le signe du taureau : La vie de César Borgia
Guy Rachet
3.81★ (30)

Né à Rome en 1476, fils du futur pape Alexandre VI, César Borgia a eu la vie la plus romanesque qu'on puisse imaginer. Cardinal à seize ans, il abandonne la vie religieuse et devient capitaine général de l'Église. Assassinats, complots, amours incestueuses accompagnent la carrière d'un homme fait duc de Valentinois par le roi de France Louis XII et duc de Romagne par son père le pape. Le roman de Guy Rachet nous fait connaître les fastes de la Cour pontificale et l'existence des grands seigneurs de la Renaissance : pour la famille Borgia, pour sa soeur Lucrèce trop aimée, la morale et les lois des hommes ordinaires ne s'appliquent pas. Le signe du taureau est le roman vrai d'un héros machiavélique, avec toute la tendresse et la cruauté d'une époque parmi les plus fascinantes de l'histoire.
12. L'Heure du taureau
Ivan Efremov
5.00★ (8)

?uvre critique, certes, mais aussi essai philosophique, L?Heure du taureau est également un passionnant roman d?aventures spatiales. Auteur de La Nébuleuse d?Andromède, Efremov est considéré comme le fondateur de la science fiction de l?ex-URSS.
13. La Trilogie des jumeaux : Le Grand Cahier ; La Preuve ; Le Troisième Mensonge
Agota Kristof
4.33★ (503)

Regroupe les trois tomes de la trilogie des jumeaux Klaus et Lucas (Le Grand Cahier, La Preuve, Le Troisième mensonge)
14. Tropique du Cancer
Henry Miller
3.73★ (2630)

Ceci n'est pas un livre... C'est une insulte sans fin, un crachat à la face de l'art, un coup de pied aux fesses de Dieu, à la Destinée, l'Amour, la Beauté..." En quelques phrases, Henry Miller a tout dit. Écrit à Paris, Tropique du Cancer défie toutes les lois sages de la littérature. L'?uvre, autobiographique, se veut autant un exercice de libération que d'affirmation de soi de l'écrivain, qui s'y livre tout entier, au fil de ses années vécues en France, où il est arrivé en 1929. À travers impressions et souvenirs, c'est l'existence parisienne de Miller qui jaillit des rues, des hôtels, des cafés de Montparnasse ou de Clichy, des brèves rencontres, des amours furtives, des discussions, des beuveries avec des écrivains et des artistes: un souffle de vraie vie passe, frémissante, conjuguée sur le mode de l'expérience la plus intime, et ponctuée de moments de misère et de faim, de découragement et de solitude. Célébré par Cendrars, Tropique du Cancer fut publié en France grâce aux efforts d'Anaïs Nin, qui en signa la préface. Il fut d'abord interdit aux États-Unis, où, outre sa facture déroutante, on lui reprocha de miner les fondements mêmes de l'édifice social, de pervertir la jeunesse par son obscénité, son apologie des maisons closes et du sexe, et le recours abondant aux mots les plus crus. Il ne fut publié outre-Atlantique qu'en 1961. Vendu à plus d'un million d'exemplaires, le livre suscita aussitôt une soixantaine de procès pour pornographie. Suivi de Tropique du Capricorne, en 1938, il marqua profondément toute une génération d'écrivains - celle des Kerouac, des Ginsberg, des Mailer.
15. Joseph Kessel
Yves Courrière
4.42★ (318)

Naissance en Argentine par le hasard des pérégrinations paternelles ; enfance sur l'Oural asiatique et dans la France profonde des débuts du XXe siècle ; la Sorbonne, le théâtre et le journalisme à Paris ; le tour du monde à vingt et un ans ; le succès à vingt-cinq avec L'Équipage ; des voyages sans nombre au coeur de tous les points chauds du globe jusqu'à un âge où, depuis belle lurette, les êtres "normaux" ont pris leur retraite ; il faudrait plusieurs vies à un homme de modèle courant pour accumuler le tiers du patrimoine qui fut celui de Joseph Kessel. Grand reporter faisant monter le tirage de son journal de 150 000 exemplaires, best-seller international avec Le Lion et Les Les Cavaliers, scénariste et dialoguiste de cinéma, chantre de l'Aéropostale balbutiante mais aussi de la Résistance - L'Armée des Ombres, écrite à Londres en 1943, en est le premier chef-d'oeuvre et Le Chant des Partisans, composé avec son neveu Maurice Druon et Anna Marly, deviendra le troisième chant patriotique français -, romancier adulé du public et souvent jalousé par l'intelligentsia, Joseph Kessel a tout vu, tout connu, tout expérimenté d'un monde en pleine évolution. "Ma vie est plus importante que mon oeuvre mais on peut vivre et écrire à la fois..." dit-il un jour. Les quatre-vingt-cinq volumes que compte sa bibliographie en sont le miroir fidèle et passionnant. Yves Courrière a plongé dans le maelström que fut la vie d'un homme exceptionnel dont, durant près de vingt ans, il eut la chance d'être l'ami et le confident. Loin de se vouloir hagiographe, il n'a été guidé, dans cette biographie monumentale, que par une idée, legs de Jef : "Ne pas juger, et ne rien cacher d'un sang qui est profond et pur." Itinéraire d'une existence mouvementée, roman d'amour, reflet de l'histoire politique et littéraire de ces quatre-vingts dernières années, Joseph Kessel ou Sur la piste du lion illustre, avec un rare amour des hommes et des événements, le mot de celui qui, pour Yves Courrière, fut "son frère et son père à la foi" : "L'humanité ne vaut pas cher mais je l'aime et, quoi qu'il arrive, j'aime la vie." 
16. Sous le signe de Halley
Ernst Jünger
4.00★ (4)

Dans ces carnets de voyage, on ne sait ce qu' il faut admirer le plus : l'acuité du regard, l'humanité des rencontres, l'aptitude toujours renouvelée à une saisie émerveillée du monde. Nous sommes loin des charters banalisés qui emportent leur clientèle vers un catalogue exotique de curiosités pour touristes. La Malaisie que nous révèle Jünger est à la fois fascinante et limpide. Placé sous le signe de Halley, ce voyage répondait à une sorte de première urgence cosmique : revoir la comète qu'il avait déjà observée enfant dans le cercle familial, en 1910, et qu'il est désormais l'une des rares personnes au monde à avoir vue deux fois.  Comme microcosme et macrocosme se répondent, l'exploration du firmament se complète par la «chasse subtile», cette quête passionnée d'insectes rares dont il évoque d'un trait précis le corselet brillant ou le vol à la verticale.  Mais l'homme n'est pas pour autant absent de ces notes. Il semble que Jünger se meuve en permanence dans un univers balisé par l'amitié : on n'oubliera pas facilement le docteur Diehl, l'humble Chinois collecteur d'insectes ou tel peintre en renom. Le regard de l'auteur se pose sur eux avec la même sympathie sereine.  L'histoire, la littérature, la métaphysique sont aussi convoquées par une conscience toujours en éveil qui s'entend à percevoir sous l'image concrète la trame d'une loi secrète. Rien de flou ni de brumeux dans ces évocations tropicales : la langue est comme épurée par le grand âge, et le génie de styliste de l'auteur évolue vers une simplicité brève qui confère à son objet sa densité la plus haute.
17. La Vierge. Femme au visage divin
Sylvie Barnay
5.00★ (3)

Elle a pour nom Marie, de Nazareth. " Bénie entre les femmes ", elle a conçu du Saint-Esprit. En elle, voici deux mille ans, le christianisme naissant a vu la mère de Jésus reconnu comme " Christ ". La femme des Evangiles est devenue la Vierge, la Mère de Dieu, la Reine des cieux, Notre-Dame... L'Eglise a proclamé son Immaculée Conception et son Assomption. Dans la lueur des cierges et la ferveur des " Ave Maria ", les processions, les dévotions, les miracles et les apparitions de la Madone traversent le temps, racontent l'éternité. Reflet du visage humain de Dieu et visage divin de l'humanité, la Vierge Marie regarde le ciel et la terre. Sylvie Barnay retrace ici le destin de cette femme de l'Histoire devenue figure majeure de la croyance chrétienne.
18. Le Scorpion
Paul Bowles
3.81★ (65)

Ces nouvelles ont fait de Paul Bowles, l'auteur d'un Thé au Sahara, l'un des maîtres du genre, comme le rappelle dans sa préface, Gore Vidal. On y trouve en effet un univers tout à fait unique de déserts africains ou de paysages d'Amérique traversés par des personnages qui courent de catastrophe en catastrophe. Et l'on peut comprendre que cet écrivain-ethnographe, plus intéressé par les mythes et la musique que par le grand roman américain, ait pu attirer jusqu'à Tanger plusieurs générations d'écrivains de son pays. Les personnages de Bowles sont presque toujours les mêmes: voyageurs invétérés, saisis par l'aventure, comme si l'aventure était une religion ou une lente désintégration de soi-même. Mais c'est aussi, sur fond de cauchemar proche des contes d'Edgar Allan Poe, un face-à-face entre le civilisé et le primitif que Bowles met inexorablement en scène dans ce recueil. Traduit de l'anglais Chantal Mairot
19. Sous les vents de Neptune
Fred Vargas
4.08★ (14080)

La découverte d'une jeune fille assassinée de trois coups de couteau renvoie violemment Adamsberg au souvenir de son jeune frère Raphael, disparu après avoir été soupçonné du meurtre de son amie, il y a trente ans. Les cadavres présentent les mêmes blessures qui ressemblent aux marques d'un trident...
20. Tristesse de la Balance et autres signes
Jacques André Bertrand
3.93★ (36)

"Le Lion a une grande passion pour la démocratie, sauf qu'il ne comprend pas pourquoi les autres ont encore quelque chose à dire quand il a fini de parler? Les réparties du Capricorne sont cinglantes. Elles lui viennent toujours le lendemain. C'est pourquoi il se met écrivain, pour pouvoir les placer? La Vierge n'a pas tort. La Vierge a souvent raison, la Vierge est rapidement insupportable? Un Bélier et un Capricorne se regardent en chien de faïence. Le Chien n'est pas un signe du zodiaque?» Dans une suite de phrases piquantes et pleines d'esprit, de saynètes justes et intelligentes, Jacques A. Bertrand s'amuse avec les signes astrologiques et jongle avec les mots. En présentant son livre, il écrivait : «Je joue avec mon signe du zodiaque. Il joue très bien : il me fait plaisir, il me rassure, il me fait peur. Si les choses semblent mal tourner, je suis prêt à changer de signe. J'appartiens à mon signe du zodiaque et à quelques autres.» Il disait aussi : «Je ne crois pas avoir jamais pu apprendre quoique ce soit qui ne comportât la promesse d'un sourire." Aujourd'hui, Martin Veyron est venu se promener dans ce curieux jardin et a accroché ses images aux portraits proposés. Entre l'auteur et le dessinateur, une conversation s'est engagée, une complicité s'est nouée, un bonheur s'est installé qu'ils vous invitent à partager.
21. Libra
Don DeLillo
4.17★ (314)

22 novembre 1963, assassinat du président Kennedy. Faute d'élucidation crédible, le mystère est resté total et le drame est entré dans la légende américaine. Don DeLillo a puisé dans la vérité historique tous les éléments d'un fantastique roman policier - agents secrets, activistes de droite et de gauche, mafiosi, stripteaseuses, trafiquants de drogue, CIA, FBI, KGB, Fidel Castro. et un coupable désigné nommé Oswald, né sous le signe de la Balance (Libra, en anglais), meurtrier idéal assassiné à son tour devant les caméras du monde entier. De ce personnage mystérieux, DeLillo a fait l'antihéros d'un roman saisissant qui prouvera une fois de plus que l'intuition d'un grand romancier peut nous emmener plus loin sur le chemin de la vérité que bien des enquêtes. Né à New York en 1936, écrivain reconnu dans le monde entier, Don DeLillo a reçu les plus prestigieuses distinctions dont The National Book Award et The Pen / Faulkner Award. Il a également obtenu The Jérusalem Prize 1999 pour l'ensemble de son oeuvre ainsi que The Howells Medal of the American Academy of Arts and Letters pour son roman, Outre-monde. La plus grande partie de l'oeuvre de Don DeLillo est publiée en France par Actes Sud. 
22. Uranus
Marcel Aymé
4.01★ (768)

Edmond ! Est-ce que tu es fou ? Voilà que tu encourages ta fille... Ah ! le jour où cette petite imbécile sera enceinte... - Evidemment, dit Archambaud en s'adressant à sa fille, c'est la chose à ne pas faire. Il faut absolument éviter d'avoir des enfants. Ce coûte cher, c'est un embarras, une cause de soucis, de tracas, et pour une jeune fille, un handicap très lourd. Ta mère s'inquiète à juste titre de ta promenade au bois des Larmes. Ce n'est pas un endroit pour céder à un jeune homme. Il ne faut le faire que dans une chambre. 
23. Jules Barbey d'Aurevilly : Le Sagittaire
Michel Lécureur
4.00★ (5)

Barbey d'Aurevilly (1808-1889), Normand républicain puis monarchiste catholique ultramontain, a toujours été un franc-tireur dans son propre camp, allant même jusqu'à oublier ses convictions réactionnaires pour avancer des idées parfaitement novatrices. Dandy féru de lord Byron, de Chateaubriand ou de J. de Maistre, Barbey d'Aurevilly se révéla à la fois fin critique littéraire et polémiste outrancier. Il fustigea Hugo, Zola et Flaubert pour mieux encenser Balzac et Baudelaire. Mais ce journaliste boulimique et influent qui peina pourtant longtemps à publier ses textes, a-t-il été véritablement reconnu comme romancier de son vivant ? L'origine de la particule nobiliaire de Barbey d'Aurevilly, ses études à Valognes, ses amours avec Louise Cautru des Costils puis, plus tard, avec la baronne de Bouglon, ses relations avec Maurice et Eugénie de Guérin ont fait l'objet de plusieurs interprétations approximatives voire erronées, que Michel Lécureur a su démêler. Dans cette biographie richement documentée, M. Lécureur a respecté l'un des aphorismes de l'auteur des Diaboliques et d'Une vieille maîtresse, selon lequel «l'érudition par-dessus c'est le fardeau, par-dessous c'est le piédestal».
24. Tropique du Capricorne
Henry Miller
3.80★ (1006)

Empoigner la vie et la savourer à loisir. Henry Miller ne réalisera vraiment son rêve qu'après avoir rencontré la jeune femme à qui est dédié ce livre, Mona (héroïne de Plexus et de Nexus), et après avoir compris que, plus encore que mordre la vie à belles dents, il désire exprimer ce qu'il pense et ressent. La période qu'évoque Tropique du Capricorne est celle qui précède la découverte de sa vocation d'écrivain. La sexualité tient une place qui avait fait interdire le livre à sa parution en 1939, mais Henry Miller ne fait pas que fouler aux pieds les interdits: il raconte avec une verve infatigable son enfance à Brooklyn, ses ambitions, sa découverte du surréalisme, sa philosophie. 
26. Poisson
Anton Valens
3.17★ (15)

Un ancien étudiant de l'École des Beaux-Arts, artiste peintre au chômage, en attente d'inspiration et de commanditaires, est embarqué par l'un de ses vieux amis pour une semaine de pêche sur un chalutier, proposition qu'il accepte autant par désoeuvrement que par curiosité. Pendant huit jours, confronté au monde rude des marins-pêcheurs, l'artiste des villes tente de s'intégrer en assumant sa part de travail. Mais la police des mers débarque à bord et les choses tournent mal. En manque d'argent, un artiste peintre s'est vu proposer par un ami d'embarquer quelques jours sur le chalutier de son père. Le temps d'une campagne de pêche il s'agira de renforcer l'équipe, d'apprendre à se montrer efficace, de travailler sans relâche... Bien loin de toute dérive existentielle, voici notre homme confronté à l'âpreté d'un milieu singulier, un monde où ses ravissements se heurtent aux impératifs de rendement. Entre un capitaine bougon, un mécanicien taciturne et un matelot accro à l'étripage des poissons vivants, l'aventure promet des surprises. Bouc émissaire ou témoin silencieux d'un drame sous-jacent, c'est avec un stoïcisme mêlé d'humour et de distanciation que cet étranger en haute mer traverse le pire. Mais les ciels de traîne à ses yeux sont si beaux... Anton Valens a étudié la peinture dans les plus prestigieuses écoles des beaux-arts néerlandaises. Son premier roman, intitulé "Homme de ménage" (Actes Sud, 2010), a d'emblée obtenu plusieurs prix en Hollande et un très beau succès critique en France.
27. Un diable au paradis
Henry Miller
3.67★ (288)

En 1947, Henry Miller vit avec sa femme et sa fille à Big Sur, Californie, dans une petite maison perdue au milieu de montagnes sauvages. Quand il propose à un ami vieillissant, toxicomane repenti, astrologue de son état, de venir vivre avec eux, il ne soupçonne pas qu il commet une erreur grossière. De chamailleries en confrontations improbables, Miller découvre qu un enfant gâté reste, à soixante ans, un enfant gâté et que la familiarité avec les astres n exclut pas un manque absolu de savoir-vivre.
28. Sous le signe de Mars
Claude-Michel Cluny
4.00★ (3)

Pour l'auteur la guerre qui éclate en 1939 sonne la fin d'une enfance transparente au sein d'une famille heureuse. Tout change autour de lui, et le jeune garçon voit avec stupeur d'abord, puis avec un regard de plus en plus aigu la réalité des faits renverser un monde factice. Lui-même, au long de ces années difficiles, a conscience de sa propre métamorphose, de ses refus et des passions naissantes. Il développe ce qu'il appelle une " self-politique " du silence, le temps du cruel et bel apprentissage de la vie et du mourir probable. Pour comprendre l'incompréhensible il lit avec passion des livres d'histoire. Si la guerre a fondé une part de sa réflexion sur le temps qui défait et ruine les empires, le temps qui aussi consume la jeunesse et la beauté ne l'a pas moins marqué. Alors qu'il éprouve une amitié particulière pour un élève, une rencontre réellement panique mais dangereuse, avec un jeune tankiste allemand, le marque d'une manière ineffaçable. L'adolescence annexa émerveillements et pertes dans une sorte d'" âge d'or ". Aussi ces pages ne sont-elles pas pour l'auteur un livre d'aveux mais l'expression d'une méditation amère et d'une dette éblouie à l'égard des envoyés du dieu de la guerre et de celui de l'amour : " Car un temps peut nous être donné, ou non, de dire les choses qu'on croit avoir eu de l'importance, à nos yeux tout au moins, un temps de pouvoir les dire sans blesser les morts. " Entre un garçon de treize ans et un jeune soldat allemand, le choc d'une improbable rencontre... "Sous le signe de Mars" est l' histoire d'une initiation-intellectuelle autant que païenne. Quand la Deuxième Guerre Mondiale commence, l'auteur est encore un enfant ; elle se termine à son adolescence. C'est donc pendant la guerre qu'il fait son apprentissage de la vie et de la mort, qu'il découvre l'amour et que se révèle sa vision du monde. Au c?ur du récit, la révélation d'un secret dont la vérité est si violente qu'il va fonder l'?uvre à venir et la marquer durablement. Né en 1930, Claude Michel Cluny est poète, essayiste, romancier, historien. Parmi ses ?uvres, on trouve un premier volume de "Poésies" (La Différence, 1991), "L'?uvre romanesque" (La Différence, 1994), ou encore "Le Silence de Delphes" qui n' est autre que son journal intime.
29. Le rendez-vous de Vénus
Jean-Pierre Luminet
3.73★ (41)

Il fut un temps, au XVIIIe siècle, où l'observation de la planète Vénus (précisément son passage devant le Soleil, phénomène rare) revêtait la plus haute importance pour l'astronomie : cela permettait de préciser les distances dans le système solaire. Parti pour l'Inde faire cette observation, le jeune astronomeGuillaume Le Gentil ignore les aventures qui l'attendent. D'abord bloqué de longs mois à Madagascar par la guerre contre les Anglais, il est pris dans une tempête au moment crucial. Le prochain passage ayant lieu huit ans plus tard, il décide de rester sur place. Au jour dit, un nuage lui masque une fois de plus la planète. De retour en France dix ans après son départ, Le Gentil constate qu'il est déclaré mort, remplacé à l'Académie et spolié par ses héritiers. Il ne lui reste plus qu'à offrir la plante qu'il a ramenée des Indes, l'hortensia, à la femme de son coeur, et àse résigner à devenir, pour l'histoire des sciences, un incroyable personnage de roman.--Arthur Hennessy
30. Ulhug Beg : L'astronome de Samarcande
Jean-Pierre Luminet
3.85★ (123)

En 1429, Samarcande, escale majeure de la route de la soie connaît une animation encore plus vive qu'à l'ordinaire. Le plus grand observatoire jamais conçu vient d'être inauguré. Les ambassadeurs du monde vont contempler un immense sextant de 80 mètres de haut et 40 mètres de rayon plongeant dans une fosse vertigineuse, un gigantesque cadran solaire dont les parois externes sont couvertes d'une vaste fresque représentant le zodiaque et qui recèle les plus perfectionnés des instruments de mesure du temps et de l'espace : sphères armillaires, clepsydres, astrolabes... Le promoteur de ce prodige architectural, mais aussi le directeur de l'observatoire n'est autre que le prince et gouverneur de Samarcande, Ulugh Beg, le petit-fils du conquérant redoutable qui mit tout l'Orient à feu, de l'Indus au Jourdain : Tamerlan. Amoureux des sciences et du ciel, piètre politique et militaire - ce qui lui coûtera la vie -, Ulugh Beg entouré des meilleurs astronomes de son temps, va calculer la position de mille étoiles et rédiger un ouvrage majeur : les tables sultaniennes qui fascineront les savants, les religieux et les voyageurs du monde entier. C'est l'histoire totalement hors du commun de ce savant poétique et rigoureux que Jean-Pierre Luminet nous invite à découvrir dans une fresque romanesque épique, au coeur d'un monde de grandes étendues désertiques, de cités au raffinement incomparable et de guerres permanentes où, cependant, l'homme continue plus que jamais sa conquête de la science et des étoiles.
31. Mercure
Amélie Nothomb
3.75★ (5798)

Une monstrueuse jeune fille, Hazel, atrocement défigurée par un bombardement ; un vieillard, le Capitaine O. Loncours, à quai depuis longtemps ; une maison biscornue d'où tous les objets réfléchissants, des miroirs jusqu'aux petites cuillères, ont disparu : décidément, l'île de Mortes-Frontières la bien-nommée abrite de bien étranges secrets, jalousement gardés par les sbires du capitaine, qui fouillent sans pitié tous ceux qui s'y aventurent... Françoise, la jeune infirmière appelée au chevet d'Hazel, en fait l'expérience, mais le plus mystérieux l'attend à l'intérieur : il lui faudra soigner Hazel, mais sans jamais poser la moindre question, sous peine de mort. Drôles de conversations, alors, que celles des deux jeunes femmes... Comme à chaque fois depuis Hygiène de l'assassin, Amélie Nothomb prend un malin plaisir à jouer de notre curiosité malsaine pour les histoires un peu sordides, sans hésiter à nous brutaliser de sa plume acérée. "J'adore votre façon de raconter de jolies histoires pour ensuite en poignarder la poésie" : ces quelques mots de Françoise pour Hazel désignent certainement Amélie ! --Karla Manuele 
32. Mercure
Edith Azam
5.00★ (2)

Mercure est un long récit ou Le narrateur lutte et s'acharne à apprendre la musique, sur un « piano » : un clavier dessiné sur un morceau de carton. Une musique nécessaire et si douloureuse à apprendre, c'est à la fois la vie, la relation à l'autre, la relation à soi? le besoin de communication d'amour. Édith Azam nous offre une écriture de l'extrême sensible, pleine de sa dimension physique et orale, qui travaille sur la répétition et la boucle, jouant sur les dérapages sémantiques pour mieux cerner son sujet. Se débarrassant des contraintes formelles de l'écriture, elle révèle un état primordial, une langue à la fois nouvelle et première, prenant ainsi le risque de la mise à nu d'un « je » d'une fragilité extrême. Édith Azam invente une écriture du don, d'une générosité totale. « Il y a quelque chose d'animal, d'archaïque? c'est toute une machine qui se met en marche, une flèche qui part et qui doit être juste : la puissance est dans l'exactitude? il ne s?agit pas de décrire l'oiseau mais de devenir Oiseau? une histoire de souffle, quelque chose de plus grand que moi, et que je ne comprends pas forcément? je suis happée par quelque chose qui est bien plus que moi? ».
33. La Danse de Pluton
Frédéric Saenen
2.75★ (9)

Le hasard. Il n'y a que ça, au fond, le hasard. Lui qui nous fait vivre, mourir, aller, venir, naître, disparaître. On pourra me servir tous les baratins scientifiques qu'on veut, ou le blablabla de n'importe quel Témoin de Jéhovah, c'est lui, le maître : le hasard. Quand j'ai eu compris ça, je me suis dit que pour devenir quelqu'un, il fallait devenir le hasard de quelqu'un d'autre, bon ou mauvais. Et il y a eu le mémorable épisode avec Rony. Là, tout est devenu clair et j'ai pigé ce que c'était, «?se réaliser?». Un samedi matin, sur l'autoroute E42 en direction de Liège. Entre désir de revanche sur la vie et musique des sphères, le Hasard revient sur les lieux d'un de ses crimes passés pour entrechoquer les destinées. La Danse de Pluton est un roman d'une intense noirceur, animé par une tension qui prend racine dans l'âme tourmentée d'une certaine Wallonie.
34. Au temps de la comète
H.G. Wells
3.38★ (84)

Un jeune commis de manufacture de Clayton peut aussi devenir un héros romantique. La rencontre de Nettie va lui révéler, avec l'amour absolu qu'il conçoit, la jalousie absolue. Mais cet événement coïncide avec un phénomène d'une importance capitale pour l'humanité entière : l'apparition d'une comète qui se dirige vers la Terre et provoque une mutation de l'atmosphère. Comment peuvent alors réagir les êtres ? Comment leurs intérêts et leurs sentiments évoluent-ils en fonction d'un bouleversement impossible à maîtriser ? Quelles métamorphoses subissent alors un homme et une femme uniquement concerné, jusque-là, par leur seule passion ?
35. Les Corps célestes
Nicolas Bréhal
3.50★ (119)

Baptiste raconte son étrange amitié pour Vincent. Dès les années de collège, ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Baptiste, qui ignore le désir charnel, accorde une importance mystique au ciel, cette voûte infinie au-dessus de nous, parce que la terre lui inspire la solitude, le désordre et le doute. Vincent, lui est attiré par les deux mondes : terrestre et céleste. Il aime les femmes mais on dirait qu'il ne sait comment mener son existence. Pourtant, Baptiste et Vincent sont plus qu'inséparables, complémentaires. Après une longue séparation, ils se retrouvent. Vincent est marié à une comédienne très séduisante, Mathilde, qui confond le théâtre et sa vie. Vincent a une relation avec Constance, jeune étudiante bourgeoise et cultivée, prostituée à ses heures. Comme autrefois, Baptiste sera plus que l'ami de Vincent. Il vivra sa vie, comme un double, un alter-ego. Partagés, même déchirés, entre le Ciel et la Terre, les principaux protagonistes forment un quatuor passionné, que Paris met en scène. Àtravers cette histoire, ce roman est aussi une méditation sur l'amour, le pouvoir de l'illusion et le destin. 
36. L'éternité par les astres
Auguste Blanqui
3.42★ (16)

Livre rédigé en prison par celui qu'on surnommait « l'éternel conspirateur », L'Éternité par les astres est une étonnante réflexion cosmologique qui a inspiré Nietzsche pour sa théorie de l'éternel retour. Comme l'a écrit Walter Benjamin : « L'aspect bouleversant de cette ébauche est qu'elle est totalement dépourvue d'ironie. C'est une soumission sans réserve et, en même temps, c'est le réquisitoire le plus terrible qui puisse être prononcé à l'encontre d'une société qui projette dans le ciel cette image cosmique d'elle-même. Le texte, qui est, quant à la langue, d'un relief très marqué, entretient les relations les plus remarquables autant avec Baudelaire qu'avec Nietzsche. » Cette « spéculation cosmologique » est bien plus qu'une curiosité. Ce texte à la fois scientifique, poétique et philosophique mérite d'être redécouvert. La riche préface de Jacques Rancière l'éclaire d'un jour nouveau.
37. Le Rapt de Ganymède
Dominique Fernandez
3.08★ (51)

D'après la mythologie grecque, Ganymède était le plus bel adolescent vivant sur la terre. Zeus, le dieu suprême, étant tombé amoureux du jeune homme, prit la forme d'un aigle pour l'enlever et en faire son compagnon dans le ciel. Le rapt de Ganymède est resté le symbole de l'audace nécessaire à un amour qui défie les règles communes.  Quand j'étais étudiant, deux mots étaient synonymes : homosexuel et paria. Aux hommes et aux femmes de ma génération a manqué la possibilité de découvrir, chez des modèles que le monde entier admire, une légitimation de goûts que l'opinion publique réprouve sous l'épithète de "contre nature". J'ai voulu montrer, d'une part que la persécution de l'homosexualité à partir du XIXe siècle s'explique par des raisons exclusivement économiques et politiques, d'autre part que certains des plus grands esprits, des meilleurs poètes et romanciers, compositeurs de musique, peintres et cinéastes de tous les temps, de Sapho à Platon, de Whitman à Cavafy, de Melville à Yourcenar, du Caravage à David, de Mozart à Schubert, d'Eisenstein à Visconti, ont tissé un réseau d'oeuvres qui peuvent servir désormais de culture, c'est-à-dire d'exemple et d'encouragement. Bien mieux que les paternes et hypocrites absolutions prononcées depuis cent ans par les psychiatres et psychanalystes, véritable imposture de notre temps, dévoilée ici dans un sottisier réjouissant. D.F. 
38. La Grande Ourse
Yves Bonnefoy
4.50★ (6)

Nous sommes traversés par des voix sans nombre, c?est presque de l?infini comme dans les méandres des rêves ou dans le poudroiement d?étoiles des nuits d?été. Et il suffit de prêter l?oreille pour que de ce bruissement quelques paroles plus fortes se détachent, disant des choses précises, avec des allusions qu?il faudrait comprendre, des avis qui peut-être sont méditables. Mais, quelle surprise ! Ces propos ne nous sont pas adressés. C?est entre elles que ces voix parlent. Il semble qu?il y ait dans notre inconscient des êtres qui à notre insu se connaissent, se fréquentent, partagent des réflexions. Qui s?intéressent à nous, qui sait, hommes, femmes, enfants qu?ils sont, mais sans trop vouloir que nous nous mêlions de ce que peut-être ils vont décider pour notre avenir.  Ne cessons pas de les écouter, cependant, ces voix ! Faisons-leur confiance. Entrons dans l?espace sans haut ni bas ni dedans ni dehors de leurs échanges comme en des nuits de l?enfance nous nous couchions dans l?herbe du pré, derrière nos maisons, pour aller parmi les millions d?étoiles avec l?impression de tomber. 
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