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Critiques de Clémentine Deroudille (8)
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Louis de Funès



Saviez-vous qu'un musée Louis de Funès a ouvert ses portes à Saint Raphaël le 1er août 2019 ?



« On y retrouve véritablement l'état d'esprit de mon grand-père, ça ne pouvait pas être mieux », précise Julia de Funès, petite-fille de l'acteur qui est à l'origine du projet.



A l'image de ce lieu populaire, vivant et astucieux, l'ouvrage Louis de Funès, retrace la vie et la carrière de Louis de Funès, au travers de 250 pièces. Au fil des pages, on découvre des photos bien-sûr mais aussi des correspondances (notamment avec J. Anouilh et HR. Fallet), des extraits de carnets de note, des images de presse, des affiches françaises et étrangères, des extraits de ses films et d'interviews issus des archives de l'INA.



"Travailler avec de Funès, cela me fait la même impression que si j'allais trouver avec Chaplin." Coluche, en 1976, au moment du tournage de L'Aile ou la Cuisse.



Avec près de 150 films, 300 000 millions de tickets de cinéma vendus, ses cinq films les plus diffusés à la télévision ont réuni à ce jour près de 400 000 millions de téléspectateurs, Louis de Funès est incontestablement l'une des figures les plus populaires du cinéma français.





Avec cet ouvrage, initié par Clémentine Deroudille, partez à la découverte de l'enfance de l'acteur, ses débuts en tant que pianiste, comment il est venu au théâtre avant de tourner une centaine de films dans les années 50.



"Je voudrais faire des films où les gens rient comme à Guignol. Ce que je voudrais réaliser, c'est une sorte de Guignol pour grands enfants." Mais, pour cela, il ne suffit pas de faire des grimaces. J'ai mis vingt ans à le comprendre. Il faut autre chose, il faut une présence." Louis de Funès



Ce beau livre revient sur la manière dans Louis de Funès avec le temps incarne le vrai burlesque français et également comment il est devenu à 50 ans un grande vedette française.



Feuilleter ce livre c'est aussi replonger dans les souvenirs du fillm du dimanche soir regardé en famille : Le corniaud, la grande vadrouille, Le gendarme et les gendarmettes, Fantômas, Le grand restaurant, Hibernatus, La folie des grandeurs, L'aile ou la cuisse, la soupe aux choux..



Et l'on réalise la place que cet acteur a occupé et occupe toujours dans nos vies.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Brassens le libertaire de la chanson

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Georges Brassens aurait été centenaire en cette année 2021.



À 15 ans, Georges a déjà des poèmes en tête, comme celui de Pénélope ci-dessous. Il les trouve minable et les brûle.

« Que mon amante Pénélope

Par à coups me fasse cocu

Avec un marchand d’escalopes,

La faim, ma foi je n’ai rien vu »



Chez lui, à Sète où il est né, les fenêtres étaient toujours ouvertes. Dans sa courette, sa mère Elvira chantait toute la journée.

D’origine italienne, elle rêve que Georges soit notaire ou médecin. Indiscipliné, fréquentant une bande de jeunes voyous à Sète où il habite, le futur poète, après un délit, est contraint de partir s’installer chez une tante à Paris dans le 14ème arrondissement.

La belle vie… Il ne fait rien et passe son temps dans la bibliothèque municipale à étudier les poètes et la versification. En 1943, il a 21 ans et rencontre Jeanne et son mari chez lesquels il vient habiter dans l’impasse Florimont du quartier. Il y restera plus de 20 ans. Jeanne lui offre une guitare, il récupère un piano et compose des chansons qu’il note sur des petits cahiers.



Huit années passent. C’est presque la misère chez Jeanne. Georges va aux réunions du mouvement anarchiste français. En 1947, il publie à compte d’auteur un texte délirant « La lune écoute aux portes » que seuls ses copains lisent.

Il écrit, peaufine, rature, retravaille dans le respect des règles de la versification. Il lit les plus grands : Rabelais, Villon, Rimbaud, Verlaine, Hugo, Trenet. Des personnages apparaissent : « Les amoureux qui s’bécot sur les bancs publics », « Le vieux Léon », « Une jolie fleur », « Putain de toi », « L’Auvergnat », « Jeanne », « Fernande ».

Il veut que ceux qui entendent sa musique croient qu’il parle, qu’il ne sait pas chanter, qu’il fait des petites musiquettes faciles. « Ceux qui disent que mes musiques sont toujours les mêmes ou inexistantes sont des connards ! ».



Françoise Giroud, 1953, dans «France Dimanche » : « Dès qu’il paraît en public, son corps se dérobe. Il est bientôt couvert de sueur, une sueur qui tombe en large gouttes jusque dans ses yeux. Alors il s’ébroue, furieux. Il chante, tête baissée, buté, lourd, blême sous son casque de boucles noires. Noires aussi, dans son visage un peu mou, deux flaques douces, tristes : les yeux, où se réfugie tout ce que ce grand gars de 32 ans a conservé de l’enfance. »

C’est la famine à l’impasse. À partir de 1951 Brassens fait les cabarets parisiens avec sa guitare sous le bras. Mars 1952, c’est l’événement : Chez Patachou à Montmartre, il est tellement intimidé qu’elle doit le pousser sur scène. Il chante « La mauvaise réputation », « La chasse aux papillons », « Les amoureux des bancs publics », « Brave Margot ». Il est pris au Trois Baudets et enregistre un premier disque. Il devient un chanteur sulfureux. Le « Gorille » n’arrange rien, des disquaires refusent de vendre ses disques.



La consécration ! En1953, les galas se multiplient. Georges Brassens est une vedette. « Planté sur la scène des « Trois Baudets » il est timide, farouche, suant, mal embouché et gratte une guitare comme l’on secoue des grilles de prisons » dit de lui René Fallet. Le cinéma lui propose de faire un essai dans « Porte des Lilas » mais il comprend vite que ce n’est pas sa voie. Les grandes scènes arrivent : l’Olympia, Bobino. Tous les ans, le chanteur se produit dans cette dernière salle qu’il préfère pour la simple raison qu’elle est proche de son impasse où il continue d’habiter jusqu’en 1967, malgré le vedettariat.

Un tourbillon de vie... Tout le monde veut voir le phénomène. Après Bobino, chaque année, il part en tournée avec tous le jeunes chanteurs de l’époque. Il distribue son argent, achète la maison de Jeanne dans l’impasse et une propriété non loin de Paris où il reçoit « Les copains d’abord », ses amis Brel, Ferré, Aznavour...



Son succès est tel qu’on lui propose l’Académie française. Il répond : « Vous ne me voyez pas avec un bicorne tout de même ». Dans les années 1970, il est devenu un monument de la chanson française. Il soutient et lance les chanteurs de la nouvelle génération : Georges Moustaki, Guy Béart, Maxime Le Forestier, Yves Simon…

Il apprend qu’il est atteint d’un cancer. Discret, pour ne pas déranger, il part finir ses jours en octobre 1981 chez un médecin de ses amis. « Comment je souhaite finir ? au jour fixé, sans réticence, s’il me reste encore un peu de dignité, je veux m’en aller sur la pointe des pieds »

À l'annonce de sa mort, Maxime Le Forestier, en concert, sanglotant, interprète une de ses plus belles chansons: "Dans l'eau de la claire fontaine".



Il y a quelques années, à Sète, je me suis recueilli sur la tombe du grand Brassens placée sous un pin parasol, face à la mer.

« Est-ce trop demander, sur mon petit lopin

Planter, je vous en prie une espèce de pin

Pin parasol de préférence

Qui saura prémunir contre l'insolation

Les bons amis venus faire sur ma concession

D'affectueuses révérences

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller

Une ondine viendra gentiment sommeiller

Avec moins que rien de costume

J'en demande pardon par avance à Jésus

Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus

Pour un petit bonheur posthume »



J’ai savouré ce petit livre bourré de manuscrits de chansons, photos anciennes.



Aujourd’hui plus personne ne se bécote dans les rues de Paris. Le poète est mort. Il faut accrocher sur sa porte, comme il le demandait dans son testament, un écriteau :

« Fermé pour caus’d’enterrement. »



***
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Barbara

Ce fabuleux ouvrage a été réalisé à l'occasion de l' exposition Barbara, organisée par la Cité de la Musique-Philarmonie de Paris, du 13 octobre 2017 au 28 janvier 2018.

Clémentine Deroudille, commissaire de l'exposition nous invite à découvrir les différentes facettes de la créatrice de L'Aigle noir, de son enfance tragique à l'immense liberté insufflée par la scène.

Photographies rares, manuscrits inédits, archives personnelles, extraits d'écrits, d'interviews et de chansons...

Pour la première fois se dessine, derrière l'image de la «dame en noir», la vraie Barbara, vibrante, espiègle et drôle, entièrement dévouée à son art.



Cette exposition est bien qu'un simple hommage de circonstance, c'est un portrait vivant, agrementé d'archives exceptionnelles.



Ce catalogue d'exposition nous montre une Barbara loin de l'image de la chanteuse froide en noire, qui chante des chansons tristes : on y découvre une véritable aventurière, qui a toujours tenté d'experimenter d'autres horizons, d'autres langages musicaux.



Une femme drôle, primesautière, charmeuse, et particulièrement engagée dans des combats importants tels que la lutte contre le SIDA ou la violence faite aux femmes..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Doisneau et la musique

Doisneau et la musique - catalogue de l'exposition qui aura lieu du 4 décembre 2018 au 28 avril 2019 à la Philarmonique de Paris - met en lumière le fait que la musique a été présente tout au long de sa vie mais plus surprenant qu'elle est aux prémices de sa vocation :



" Je prétends toujours que je suis venu à la photographie par l'oreille"

S'il a vite abandonné ses leçons de musique, Doisneau adore la chanson et en connait des centaines.

"La chanson m'aide; dans la rue vous sifflotez des petits airs qui vous donnent du courage."

Il va régulièrement applaudir les artistes.





La carrière de Doisneau est ainsi ponctuée de rencontres musicales toutes inspirantes pour son oeil d'artiste. Les photos de ces rencontres, souvent inédites, sont regroupées pour la première fois dans cet ouvrage.

Bals populaires et fanfares, cabarets et boites de jazz, vedettes de son époque (Brassens, Gréco, Aznavour..), Doisneau a tout photographié soit pour son travail personnel soit dans le cadre de commandes de journaux.

Sa série avec son ami violoncelliste Maurice Baquet est drôle, facétieuse, poétique à tour de rôle.



On a tôt fait de réduire Doisneau à une image nostalgique de "Paris carte postale". Or dans Doisneau et la musique, on découvre un homme tourné vers l'avenir, qui immortalise une nouvelle génération de musiciens et de chanteurs (les Rita Mitsouko, Renaud, Thomas Fersen, Jacques Higelin...).

Bref Doisneau et la musique est un ouvrage inattendu à plus d'un titre !
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Romy Schneider

Plongeons un peu au cœur de l'exposition que la Cinémathèque française consacre à Romy Schneider depuis le 16 mars dernier...



Avec cette exposition coordonnée par Clémentine Deroudille consacrée à la merveilleuse Romy, la Cinémathèque réussit à révéler le véritable éclat de cette icone du 7eme art.Les photographies présentées sont parfois très connues, on pense à celles du tournage de La Piscine, ou plus rares comme ces portraits en noir et blanc montrant une Romy pensive et parfois fragile ...



Romy Schneider perçait l'écran d'une manière hors du commun et les différents extraits de films présentés en boucle nous le montre parfaitement.

Et cette fort belle exposition ne serait pas exhaustive sans son catalogue publié aux éditions Flammarion ( à la somme plutôt modeste, vu l'objet de 35 euros) qui reprend de façon très complète l'ensemble des photos et des documents exposés.




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Barbara



Un sommaire annonce la trame : elle sera chronologique. Je retiens l’enfance, les premiers succès, la construction d’une image, l’aigle noir, la légende.

Dès le départ, cet ouvrage est très agréable à compulser car il est d’une très belle facture. Il est richement illustré de photos, d’affiches, de documents manuscrits. Le texte est très intéressant tout comme les citations de l’artiste posées ici et là en gros caractères rouges.

Cette forme est l’expression de la ligne éditoriale de ce catalogue : un hommage à l’artiste, certes, mais aussi, peut-être surtout, à la femme qu’elle cachait si bien en se mettant à nu. Bien sûr, c’est le cas de beaucoup d’artistes. Barbara a ceci de touchant que sa fragilité était palpable à travers son langage corporel mais disparaissait dans la puissance de sa voix.

Je connais mal le répertoire de Barbara, découverte sur FIP un jour d’embouteillage, il y a quelques années. Depuis, j’ai comblé quelques lacunes et j’ai particulièrement apprécié le film de Mathieu Amalric sorti à l’automne 2017.

Ce catalogue m’a donné l’occasion de parfaire ma connaissance de cette femme qui a marqué la (vraie) chanson française.

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Barbara

Ce magnifique livre mémoire a été réalisé à l'occasion de l'exposition consacrée à Barbara à la Musique Philarmonie de Paris d'octobre 2017 à janvier 2018. Il retrace le parcours chronologique de la Dame en noir à travers sa carrière et sa vie intime. L'ouvrage propose des photographies, des manuscrits, des parititions et de nombreux autres documents à la fois inédits (ou méconnus) et attachants. A découvrir absolument que l'on soit fan inconditionnel ou simple curieux, afin de se faire une idée de ce que signifie être une femme libre, auteur, compositeur, interprète dans la seconde moitié du vingtième siècle.
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Barbara

Ravie d'avoir reçu ce superbe ouvrage, lors de la dernière Masse Critique.



Ce livre est sorti pour les vingt ans de la mort de la chanteuse, et a été réalisé à l'occasion de l'exposition consacrée à Barbara (toujours d'actualité, jusqu'au 28/01/18).



Des photos sublimes et inédites, des textes manuscrits et autres documents très intéressants.

Au fil des pages, on découvre le parcours chronologique de Barbara, ses blessures, ses passions, ses combats.



C'est le cadeau idéal pour les admirateurs de Barbara. Je le conseille à toutes les personnes qui admirent cette grande dame.



Merci à Babelio, et Flammarion

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