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3.06/5 (sur 32 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Colin Bruce, physicien et écrivain, vit à Oxford (Grande-Bretagne). Expert en paradoxes scientifiques, il se passionne également pour les histoires policières.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
"Une journée difficile, docteur?" s'enquit mon ami avec sollicitude, tandis que je déposais avec lassitude ma trousse de médecin sur la table basse tout en jetant un regard d'envie vers la carafe.
Une telle marque de sympathie est toujours la bienvenue de la part d'un compagnon de labeur, mais elle agace un peu venant d'un homme encore en pantoufles et robe de chambre à cinq heures passées, qui a consacré la journée à une de ses fréquentes expériences de chimie, son jouet d'adulte en quelque sorte. Mais j'avais déjà eu ma part d'amertume cet après-midi, et la tentation de répliquer vivement rivalisa avec le besoin de déposer mon fardeau, dans l'espoir secret de recueillir sympathie et conseil.
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"L'équipement sur le bateau - le treuil et la pompe - fonctionnèrent à la perfection pendant toute la plongée, et la cloche fut remontée à l'heure prévue et déposée sur son berceau à l'avant du pont. Nous attendîmes que les hommes en sortent par-dessous - on a toujours hâte d'échapper à la claustrophobie de cet espace confiné, même sans y être resté longtemps -, mais aucun d'eux ne se montrait. Je passai sous la cloche, me redressai, et ce que je vis me fit douter de ma santé mentale.
"Les deux hommes gisaient, morts, sur leurs couchettes, les yeux ouverts, et la peau étrangement tachetée. Ils étaient presque nus, ils avaient enlevé les épais vêtements que les plongeurs portent toujours pour se protéger du froid. Le revêtement de liège des couchettes avait été tailladé de sorte qu'ils étaient directement en contact avec le métal."
Il but une gorgée de whisky. "Je sais que vous allez penser que c'est fou, monsieur Holmes, mais j'ai entendu certains membres de l'équipage murmurer le mot redouté de Kraken. Ainsi désignait-on un monstre marin légendaire, d'une taille colossale - il descendrait du serpent Midgarsormr du mythe scandinave, celui qui encercle le monde au fond de la mer en se mordant la queue -, un monstre qui paraît-il émerge de temps à autre pour entraîner à la mort d'infortunés marins.
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"Pour l'amour du ciel Watson, j'espère que la science populaire ne vous gâche pas le cerveau."
Je levai les yeux de la revue scientifique illustrée que je lisais. Sherlock Holmes était lové dans le plus confortable de nos fauteuils, avec sa pipe.
"Je cherche à m'ouvrir l'esprit, répondis-je avec âpreté. Je ne doute pas que vous me jugiez incapable de comprendre les subtilités...
- Pas du tout, Watson, loin de moi cette idée! J'allais seulement émettre l'espoir que votre article ne soit pas rédigé comme une conférence, comme c'est parfois le cas, mais qu'il apporte assez d'informations pour permettre à un lecteur intelligent, comme vous l'êtes, d'exercer son esprit pour aboutir à ses propres conclusions."
Le regard de Holmes parcourut la couverture. "A propos, quel article lisez-vous donc? Celui sur la nature des étoiles? Celui sur l'origine de la Terre?"
Je me sentis rougir. "Eh bien, Holmes, en réalité, la revue publie en feuilleton l'un des ouvrages de M. Herbert George Wells, La Machine à explorer le temps, et je jetais juste un coup d'oeil..."
Mon ami renifla de dédain.
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"Mystérieuse disparition en mer. Plus étrange que la Mary- Celeste. Lisez tout à ce sujet!"
Le crieur de journaux qui aboie pour vendre sa marchandise au coin de Baker Street est un talentueux représentant de sa profession. Même si les titres de la dernière édition sont insipides, il trouve toujours une phrase alléchante pour arrêter le passant. Au fil du temps, j'ai développé une certaine immunité contre ses méthodes. Mais depuis que j'ai lu l'histoire de la Mary-Celeste quand j'étais enfant, les mystères de la mer ont toujours eu un pouvoir sur moi, et ce jour-là je me retrouvai délesté de ma monnaie, en train de parcourir avec passion la première page du journal tout en grimpant l'escalier.
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A la fin d'une journée caniculaire d'août, je rentrais péniblement à la maison par Marylebone Road. Le quartier huppé de Notting Hill où vivent beaucoup de mes patients est séparé de Baker Street par des rues plus misérables, et je devais me frayer un chemin entre des monceaux d'ordures et des chiens paresseusement étendus, la langue pendante. J'avais pris la décision irréfléchie d'effectuer ma tournée à pied, et quand le numéro 221B m'apparut finalement, l'image d'un siphon de soda et d'un fauteuil me traversa l'esprit telle une vision enchanteresse.
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Les vitres tremblèrent quand les premières bourrasques de la première tempête d'automne virent les cogner. J'étais assis seul, dans notre salon de Baker Street. Sherlock Holmes avait été absent une bonne partie de la semaine, sur la piste d'une affaire dont il m'avait peu parlé, et je me sentais un peu négligé. Le bruit de pas dans l'escalier était donc le bienvenu, mais ce n'était que le télégraphiste. L'enveloppe rouge Express était adressée à M. Holmes, mais je l'ouvris, comme j'en avais toujours eu l'autorisation.
Le contenu était concis :

CORPS TROUVE SUR PLAGE BOURNEMOUTH
CIRCONSTANCES APPAREMMENT IMPOSSIBLES STOP
PREUVES BIENTOT DETRUITES PAR MAREE STOP
VENIR IMMEDIATEMENT SI POSSIBLE STOP GREGORY
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J'aperçus Henrietta, au moment où j'entendis au loin la voix étouffée de Holmes : "La voici, Watson!
- Non, elle est ici. Je la reconnais bien", appelai-je en retour. Je me penchai pour attraper la chatte, mais elle gronda et s'enfuit. J'entendis Holmes jurer, et je me heurtai à lui : il soignait son doigt griffé.
"Qui de nous avait raison? demandai-je, en essayant de percer le brouillard.
- Sans doute ni l'un ni l'autre. Quelle mission de fou, chercher la nuit dans le brouillard de Londres un chat noir qui ne veut pas être trouvé. Beau travail pour celui qui se veut détective!" Il ricana.
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« Monsieur Sherlock Holmes ? Vous devez m’aider, monsieur, je vous en implore. C’est mon père, nous devons aller le voir tout de suite. »
Je me levai d’un bond.
« Est-il souffrant ? dis-je.
- Il est mort ! Et, messieurs, la seule personne qui ait eu la possibilité de le tuer – la personne dont la police sera certaine qu’elle l’a tué – c’est moi ! »
L’affaire du savant aristocrate.
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