Nationalité : France
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Biographie :
Après une première vie dans le secteur bancaire, puis une seconde dans la restauration, Corine Dossa se consacre aujourd'hui à l'écriture.
Les sujets de ses trois premiers livres, dont "15 kilos" (2016), portaient sur l’estime de soi. Ce qui l’a amenée à donner des conférences, et, à travers les échanges avec ses lecteurs et lectrices, à creuser encore plus ce sujet.
Son quatrième livre, "Un rayon de soleil entre nos vies" (2018), parle de la différence, de nos choix de vies.
Corine Dossa vit en Guadeloupe.
son blog : http://dossacorine.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/corinedossa2/
Après une première vie dans le secteur bancaire, puis une seconde dans la restauration, Corine Dossa se consacre aujourd'hui à l'écriture.
Les sujets de ses trois premiers livres, dont "15 kilos" (2016), portaient sur l’estime de soi. Ce qui l’a amenée à donner des conférences, et, à travers les échanges avec ses lecteurs et lectrices, à creuser encore plus ce sujet.
Son quatrième livre, "Un rayon de soleil entre nos vies" (2018), parle de la différence, de nos choix de vies.
Corine Dossa vit en Guadeloupe.
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L'histoire : Deux s?urs que tout oppose sont réunies autour de la naissance d'Amarilla, un bébé pas comme les autres. Ariane, globe-trotteuse qui fuit éperdument les attaches, et Camille, qui rêve de maternité et d'homme idéal, vont devoir tisser l'avenir avec les fils du passé, et passer outre leurs peurs, leurs doutes et les aléas de la vie. Tout au long de ce chemin de transformation, la petite Amarilla sera la bonne étoile qui les aidera à construire leur famille, une famille extraordinaire. L'auteure : Passionnée de développement personnel, Corine Dossa se consacre aujourd'hui à l'écriture après une vie dans le secteur bancaire et une vie dans la restauration.Photographie d'Éric Dossa. Plus d'informations sur le livre : https://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212568158/un-rayon-de-soleil-entre-nos-vies
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Dans les moments difficiles, nous avons tendance à nous demander: pourquoi? Pourquoi moi? Pourquoi maintenant? Ces multiples «pourquoi» nous ramènent toujours à notre situation de victime. Pour une fois, je décidai de me poser la question sous une autre perspective: pour quoi ces événements intervenaient-ils dans notre famille? Qu’avaient-ils à nous révéler? Scindé en deux, le mot semblait ouvrir sur une autre réalité.
Je suis d’une nature plutôt calme et conciliante, presque effacée, diraient certains. Ma sœur, Ariane, est l’exact opposé de moi: avec son tempérament bien trempé, tout feu tout flamme, elle émet rarement des doutes et avance dans la vie de façon déterminée. Un vrai bulldozer! Personne ne l’impressionne. Même pas notre père! Lorsque nous étions petites, il me terrorisait avec son air sévère, revêche: je le comparais à un ogre et je tremblais,tout comme ma mère, à chacune des répliques insolentes d’Ariane qui n’hésitait pas, elle, à le provoquer. Inévitablement, nous finissions, ma mère et moi, par nous faire admonester alors qu’Ariane, elle, avait déjà filé.
Les enfants trisomiques sont incroyablement affectueux. Parfois jusqu’à l’excès. Mais lorsque l’on connaît la qualité de leur amour, il est difficile d’y résister. Malheureusement, la plupart des gens sont plutôt méfiants. La moindre sortie avec Amarilla provoquait des scènes souvent poignantes, parfois surréalistes! Amarilla, en raison de sa différence, ne suivait que ses propres règles, n’obéissait qu’à son horloge interne. Les verrous classiques de l’éducation, les conventions avaient peu de prise sur elle. Si, au supermarché, elle se prenait d’amitié pour un enfant, elle n’acceptait pas que celui-ci refuse son don d’affection.
Leur amitié semblait indéfectible. Alors qu’ils approchaient la trentaine, ils étaient tous célibataires et fiers de l’être. Aucun d’entre eux ne fréquentait de copine de longue date, et c’était, à les entendre, par choix. Je les aimais bien séparément, mais j’avoue que je me sentais parfois mal à l’aise au milieu de leur groupe. Il leur arrivait de faire des blagues à propos de Jean, insinuant qu’il était celui d’entre eux qui appréciait le plus d’avoir une vie rangée. Ainsi prononcée, la phrase sonnait davantage comme une tare qu’un compliment.
De mon côté, j’enchaîne les histoires avec des hommes pour lesquels le terme le plus effrayant de la langue française semble être «engagement». Je rêve de mari et de bébé, je me fais des films dès les premiers instants de la rencontre, mais le mot «fin» surgit toujours prématurément, parfois avant même que l’idylle n’ait eu le temps de commencer.
J’ai donc toujours été perplexe, et, je l’avoue, un peu jalouse de l’attitude si conciliante de Pedro à l’égard d’Ariane et de leur drôle d’histoire d’amour qui semble programmée pour durer.
J’ai donc toujours été perplexe, et, je l’avoue, un peu jalouse de l’attitude si conciliante de Pedro à l’égard d’Ariane et de leur drôle d’histoire d’amour qui semble programmée pour durer.
Anne attirait tous les regards: grande et blonde, elle dépassait tout le groupe, et même la classe entière, d’une tête. Elle remarquait bien l’effet qu’elle produisait sur la gent masculine, mais n’en tirait aucun profit. Magali, jolie métisse ronde et musclée, était la plus cultivée d’entre elles. Ayant été élevée par un père diplomate et une mère prof de français, elle n’avait pas d’autre choix que d’«être à la hauteur de son exceptionnel ADN», comme elle le disait elle-même.
Ma puberté précoce attirait sur moi les regards des garçons de mon âge et j’oscillais entre complexes dus à mes rondeurs et l’envie d’apprendre à séduire. Je suivais les conseils beauté des magazines pour adolescentes que ma mère m’achetait chaque lundi à l’insu de notre père. Ariane les feuilletait avec ironie en se moquant de moi et de mes premiers flirts: elle ne se souciait guère de son allure un peu dégingandée de garçon manqué.
Dans les moments difficiles, nous avons tendance à nous demander : pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Ces multiples "pourquoi" nous ramènent toujours à notre situation de victime. Pour une fois, je décidai de me poser la question sous une autre perspective : pour quoi ces événements intervenaient-ils dans notre famille ? Qu'avaient-ils à nous révéler ? Scindé en deux, le mot semblait ouvrir sur une autre réalité.
Quand un enfant naît, une fois l’euphorie passée, il est investi de tant d’espoirs, de projets, de rêves qu’il arrive que l’on soit déçu par la suite. Mais lorsqu’il n’a pas été désiré, et surtout quand, comme c’est le cas d’Amarilla, le bébé est porteur d’une maladie, d’un handicap ou d’une quelconque infirmité, alors là, le sentiment de désespoir que l’on ressent peut être très violent
Quand vous aurez compris que ce que pensent les autres de vous ne vous définit pas, vous aurez fait un grand pas vers la confiance en soi.
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