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Citation de GribouilleChat


C’était comme si les Vieux Cheyennes me défiaient pour mon ami, essayaient de l’emmener avec eux jusqu’au Camp des Morts. C’était un bon défi enthousiasmant, un défi qui jouait sur mes cordes sensibles mais que je ne pouvais pas relever. Je regardais leurs ombres qui m’accompagnaient sur la piste. Ils filaient entre les arbres, un sourire silencieux sur leur visage, me faisant un signe de tête lorsque je croisais leur regard. Ils avaient leurs bâtons de coups, mails ils les maintenaient hors de ma portée. Leur pas était régulier, comme le mien, et ce n’est qu’après un temps que je me rendis compte qu’ils se calaient sur moi. Je leur rendis leur sourire avec l’assurance pleine d’amitié que leur compagnie était appréciée, pas leur mission. Ils pouvaient le voir comme un sourire, ou comme si je leur montrais les dents. Peu important. Je repasserais par ici très bientôt et je voulais bien qu’ils se joignent à moi, mais pas qu’ils jouent les trouble-fête. Ils portaient leurs pagnes d’été et de petits mocassins aux pieds, et le froid ne paraissait pas les affecter plus que moi. L’un d’eux hocha la tête d’un air entendu et tourna les épaules pour se glisser entre les pins vrillés et disparaître de l’autre côté. p.309
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