Citations de Cynthia Kafka (364)
— Bien sûr. Je vous rappelle qu’à la question : « Avez-vous de l’expérience avec les ados ? », vous m’avez répliqué…
— « Leur verser un seau d’eau glacée sur la tête lorsqu’ils fument du shit sous mes fenêtres, ça compte ? » se remémore-t-elle en ricanant. Je testais ton aptitude à supporter les bonnes blagues, c’est fondamental ! Avoue que sans moi, tu te ferais chier comme un rat mort.
— Je trouve au contraire que vous avez assuré. Le courage peut prendre différentes formes…
Vu de l’extérieur, je ressemble sûrement à un escargot bourré qui tente de rentrer dans sa coquille.
On ne peut quantifier ni le bonheur ni le malheur, m’explique Ida en s’asseyant à côté de moi. Il n’existe pas d’échelle du malheur, pas de hiérarchie, on trouvera toujours plus à plaindre ou moins à plaindre.
Je n’ai jamais cru en Dieu. Je regrette. Penser qu’un esprit décide du destin à notre place, d’une certaine façon, ça m’aurait permis d’avoir quelqu’un à détester. Mais vu qu’on ne m’a appris ni le catéchisme ni à dire amen avant les repas, c’est trop tard.
J’ai personne à détester, à part moi.
Même quand s'y attend, on n'est jamais prêt à laisser les gens qu'on a aimés nous quitter.
Sauf que ta carapace t'empêche de laisser le bonheur t'atteindre. L'amour, c'est beau, ça fait du bien... ça n'enlève pas les emmerdes, mais ça permet de faire front à deux, de ne jamais se sentir seul, de se dépasser aussi. Franchement, c'est une expérience à tenter !
Je renifle.
Je n’avais pas remarqué que je pleurais.
la couleur et les paillettes , ça n'enlève pas le noir qu'on a dans le coeur , toutefois, en faisant illusion, ça aide à y croire un peu.
Avant de m'endormir, plutôt que de compter les moutons, je m'imagine dans une autre vie.
Tu mériterais un galet sur lequel il serait écrit cette phrase que j'ai lue l'autre soir et qui m'a fait penser à toi : « Lorsqu'on jette des petits rayons de bonheur dans la vie d'autrui, l'éclat finit toujours par rejaillir sur soi. » Ce serait kitsch au possible, entre nous soit dit, pourtant, ça te correspondrait assez.
J'ouvre la bouche et me prend une bonne tasse d'eau bouillonnante dans l'estomac. Je tousse à m'en décoller les poumons et tous les autres organes à proximité tant qu'on y est.
Merde, j'ai survécu à un terrifiant vol en avion et je vais crever la bouche ouverte dans un jacuzzi. Sur ma pierre tombale on inscrira : "Elle ne la fermait jamais".
Formidable.
N'aie pas peur de la mort. On ne vivrait pas les choses si intensément si elles n'avaient pas de fin.
Râler pour un oui ou pour un non doit faire partie d’un entraînement pour maintenir son cerveau à niveau.
Le soir, quand plus personne ne me regarde, je baisse le masque. Et je mange. Je nourris tous les personnages qui m'habitent.
Seul, on va plus vite. Mais tous ensemble, on va plus loin.
Le malheur, c'est comme la foudre: il fait beau et tout à coup, ça frappe et plus rien n'est jamais pareil. Il ne s'introduit pas sur la pointe des pieds, en s'annonçant maladroitement, en s'excusant de déranger. Il s'invite avec perte et fracas, il emporte tout dans son sillage. Il crée un avant et un après. Et au milieu, mais seulement quand on parvient à les laisser entrer malgré la souf-france, on rencontre parfois des éclaircies qui allègent le chemin.
"Une île, c'est peut être un radeau pour les naufragés de la vie"
Mais tu vois, les cons, ils deviennent aimables en mourrant.
Les souvenirs sont des caramels, a-t-elle ensuite déclaré en français, comme si elle me racontait une histoire. Parfois, ils sont doux et délicieux et nous laissent un goût de reviens-y. À d'autres moments, ils collent aux dents et en cassent une au passage. Mais on a toujours envie d'en reprendre quand même.