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L'histoire de Jules, l'enragé,avec en toile de fond le bagne des enfants de Belle-Île et la dure vie des marins pêcheurs.

Comment retrouver la sérénité sur une petite île bretonne.

Ce roman nous emmène dans le Finistère Nord, près de Roscoff; on sent tout l'amour de l'auteure pour cette région. Elle évoque l'histoire des Johnies, ces marchands d'oignons roses de Roscoff qui allaient vendre leurs tresses en vélo en Angleterre et qui font encore la fierté de la cité. Elle donne également une place majeure aux algues qui étaient utilisées pour se chauffer ou fertiliser les sols et qui rentrent de nos jours dans la composition de nombreux produits; elles sont, en outre, de plus en plus utilisées dans la gastronomie où leur goût inimitable apporte une touche marine et iodée, un twist comme disent les cuisiniers, aux plats traditionnels. J'ai d'ailleurs eu l'eau à la bouche à chaque évocation des plats à base d'algues et j'ai beaucoup apprécié de retrouver plusieurs recettes à la fin du livre.

La Bretagne, comme toile de fond d'un terrible drame et du combat de trois femmes courageuses pour la vérité.

Un hommage par un enfant du pays au phare de l'Ile Vierge et aux richesses du pays des abers.

Un hommage aux terribles conditions des gardiens de phare dans les années 20 et de très belles descriptions du phare battu par les vents, de la mer déchaînée devant laquelle l'homme doit ployer.

L'auteur dépeint par petites touches délicates l'ambiance de la maison de vacances familiale, en Bretagne, pleine de vie et de brouhaha, où chacun vit à son rythme, celle où le temps s'étire, celle qu'on a du mal à quitter pour retrouver le quotidien plus terne. Revenir dans la maison de vacances, c'est redevenir la petite fille ou le petit garçon que l'on fut.

Le personnage principal est la mer en Bretagne, pas celle des touristes, "la belle bleue" des vacances, mais celle des marins-pêcheurs, celle qui attaque les bateaux, qui gronde, qui dévore ceux qui essayent de se mesurer à elle; c'est celle, aussi, qui attire tel un sortilège, telle une femme qu'on aime, celle dont on ne peut s'éloigner malgré sa dureté, malgré le danger, celle qui nourrit les hommes et les fait rêver à des lointains, celle qui fait se sentir libre.

Un très bon polar sur fond de Bretagne

Magnifiques descriptions de la nature finistérienne, de l'île Batz, du ciel changeant, de la mer vivante; on croirait entendre le vent, sentir la pluie. C'est un bel hommage au Finistère, à la Bretagne sauvage, préservée , où la nature peut encore exprimer ses colères. Elle est un personnage à part entière, magnifié par une belle écriture.

Nous sommes dans la Bretagne profonde. On pourrait penser que ce roman rassemble tous les poncifs sur la Bretagne (la bonne bretonne à Paris, les militants pour la reconnaissance de la langue bretonne, la druidesse….) sauf que l'auteur, Claire Léost, est originaire de Bretagne. Ce qu'elle évoque est une des réalités de l'histoire bretonne avec l'attachement au village, aux traditions, la pérennité de la langue bretonne, les légendes très présentes. On sent une certaine fierté, une tendresse pour cette région rude.

Ce roman est empreint de beaucoup de mélancolie mais aussi de sérénité de calme au fur et à mesure des jours qui passent dans cette maison de Bretagne. La plume est pleine de grâce, comme un pinceau qui ferait naître un tableau par touches successives. Ce roman, c'est aussi une déclaration d'amour à la Bretagne et plus particulièrement au Finistère sauvage, aux couleurs sans cesse changeantes du ciel et de la mer, à la vie rythmée par les marées, à la force des éléments.

Nous sommes dans les années 50-60, au sein d'une famille de paysans taiseux dans la rudesse du Finistère rural. Ce roman est magnifique par l'amour de la Bretagne, du Finistère en particulier, et des Bretons qu'il véhicule : les paysages, les atmosphères, les particularismes, les traditions dont certaines ont perduré jusqu'à maintenant

L'attente angoissée d'une mère dans un petit port breton face à l'océan de son fils parti par-delà les mers

Ce livre donne envie de découvrir Brest, de la regarder avec les yeux de le Guillou et Kerarvran , de mettre nos pas dans ceux de le Guillou au fil de ses souvenirs : souvenirs de lieux qui ont marqué sa vie à Brest, souvenirs des êtres chers en particulier Hélène à laquelle il dédie son ouvrage, souvenirs de lectures ou de tableaux dans lesquels Brest a la vedette. La pluie est omniprésente mais elle magnifie avec nostalgie la ville, les souvenirs, l'écriture.