Il avait choisi sa mère. Elle était le fil le plus solide dans la trame de son existence. Quand il y réfléchissait, Miriam s'effaçait complètement. Elle n'avait qu'une réalité vague, irréelle. Seule comptait la réalité de sa mère. Le seul endroit au monde qui possédait substance et vérité était celui où se trouvait sa mère. Tout le reste pouvait bien s'obscurcir, disparaître. Mais elle, pas. Sa mère était le pivot, le pôle de son existence. Il était impossible de s'en désolidariser.