Quand je pense que l’humanité est condamnée, qu’elle s’est elle-même condamnée par avarice et par sa brutalité, je trouve que les colonies ne sont pas assez loin. La lune ne serait pas assez loin, car même de là on pourrait voir cette terre si sale, si bestiale et si répugnante au milieu des étoiles ; polluée par les hommes. J’ai l’impression d’avoir bu de la bile, qu’elle me ronge l’intérieur du corps et qu’aucun endroit n’est assez lointain pour y fuir.