Devant nous, une immense langue de terre s'étendait sur des kilomètres sous le ciel pâle de janvier. De l'armoise, des yuccas et de fines congères s'étalaient à perte de vue jusqu'au-dessous du soleil levant. Entre nous et les Badlands qu'on apercevait au loin, des centaines d'hectares de taches et de stries brunes se déplaçaient comme un banc de poissons sur une immense étendue d'eau salée.
Il m'a fallu quelque temps pour me rendre compte de l'échelle mais j'ai fini par comprendre que toutes ces taches et ces stries étaient en réalité des bisons.