- Non je t'en prie, pose cette arme !
- Pourquoi je t'écouterais ? C'est fini. Tu es allé trop loin et il faut bien que quelqu'un y mette un terme.
- Je me mets à genoux ! Regard. Calme-toi et on va discuter. Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter.
- Je suis très calme. J'ai conscience de ce que je fais, et ce n'est pas un coup de tête. C'est fini.
Devant mon calme, il se relève et essaye de s'enfuir. Il est tellement paniqué que ses jambes sont molles sous son poids et il trébuche plusieurs fois, jusqu'à ramper mains à terre sur plusieurs mètres. C'est trop tard. Mon doigt sur la détente, cette dernière disparaît sous la pression pour libérer la balle. La détonation me fait frémir, je ne laisse rien paraître. La main ferme, je sens le vrombissement de la balle s'échapper du canon du pistolet. Son cri rauque semble être celui d'un cerf chassé en pleine forêt par une meute de chien affamés. À la lumière du lampadaire, sa silhouette s'écroule cinq mètres devant moi.
Les jolis mots de notre chère langue française ne vous sont pas réservés, mon ami. J’ai beau être affublé d’un jean et d’un bombers noir en dérivé de plastique, je suis peut-être un membre de la haute qui souhaite passer incognito dans les basses foules de notre société.
Ce n’est pas son destin. Il est trop jeune et en pleine forme pour ruiner sa santé et son avenir pour ce liquide enivrant. Ce sentiment de plénitude lui manquera ; sentir la chaleur dans sa gorge se répartir dans son corps le réconfortait. Il devra vivre avec cette maladie toute sa vie, l’alcoolisme ne s’arrête pas avec la dernière bouteille. La tentation sera toujours présente, ce manque lui rappellera qu’il est dépendant. Il se voit déjà trembler, le front mouillé. Les sueurs nocturnes ne le quitteront pas de sitôt. Il sait ce qui l’attend dans un futur proche. Il sait surtout ce qu’il doit faire s’il veut récupérer Coline et voir sa fille grandir.
Cette belle quinquagénaire a pris vingt ans en une seconde. La découverte du corps de sa fille chérie l’a démolie. À force de pleurer, son nez est rouge à faire concurrence à celui d’une alcoolique sévère. Les yeux gonflés, elle les garde fermés, la tête baissée. Habillée d’une robe chic grise et de talons hauts noirs, elle arrive à peine à tenir debout toute seule. Ses cheveux mi-longs châtain clair lui couvrent une bonne partie du visage. Ses boucles d’oreilles pendantes brillent toujours. Devant la mort, nous sommes tous égaux ; elle ne se soucie pas de notre patrimoine avant de nous frapper.
Ulysse est un bon inspecteur, mais son mauvais caractère prend le dessus sur son efficacité quand il s’agit de sa réputation. Brut, il n’est pas tendre avec la chair fraîche sortie d’école. Ulysse prétend ne pas entendre les chuchotements qui les précèdent, ça lui passe au-dessus. Il aime être respecté, voire craint. Il n’est pas ici pour se faire des amis, mais pour envoyer les salauds en taule. Et il est doué pour ça, c’est tout ce qui compte. Paul est terrifié et admiratif à la fois de son maître. Même s’il est dur, il aime travailler avec lui, faire partie de son équipe.
C’est son père qui lui a donné envie d’entrer dans la police. Oh non, il n’était pas flic, bien au contraire. Il a confronté son fils à la pauvreté, aux addictions et à ce qu’elles peuvent engendrer comme violences. Petit, Ulysse s’est promis qu’une fois adulte, il aurait les armes pour se défendre, lui ainsi que ses proches. Sa mère, assassinée par son petit ami, n’a pas eu cette chance. Les gens qu’on aime, on ne leur tire pas des plombs au fusil de chasse à bout portant. Et on appelle ça « un crime passionnel ».
L’exercice physique entraîne une modification globale de la production d’hormones et de neurotransmetteurs qui sont aussi présents dans la consommation de drogues. Votre corps libère de la dopamine, qui fournit au cerveau une dose de plaisir. C’est pourquoi vous vous sentez apaisé après une séance. Comme après votre verre d’alcool. Vous souhaitez ressentir cet effet de plus en plus souvent, et c’est comme ça que vous pouvez devenir accro au sport.
Quand on arrête un violeur, je ne pense pas à ma femme. Quand j’interroge un pédophile, je ne pense pas à ma fille. Sinon, vous êtes fini. Vous êtes obligé de vous forger une carapace dès le début de votre carrière. On vous y prépare dès la rentrée en formation. Cela prend du temps mais c’est une question de vie ou de mort. Sans ça, vous devenez fou et vous avez envie de tuer tout le monde. N’est pas Batman qui veut.
S’il y a un soir où vous sentez que vous pouvez vous passer de l’alcool, ne cédez pas à la tentation. Et analysez votre comportement du lendemain. Êtes-vous en manque ? Ressentez-vous un sentiment de fierté ? Êtes-vous frustré au point de prendre deux verres le soir même ? Ce sera important de voir ce qu’il se passe, pour faire un point au prochain rendez-vous.
Toutes les femmes présentes se retournent sur ce beau brun d’un mètre quatre-vingts. Ses cheveux courts et bouclés rebondissent à chacun de ses pas. Les mains dans les poches de son jean moulant noir, son attitude désinvolte prouve qu’il a conscience de sa beauté et de son pouvoir de séduction. Un branleur qui brise le cœur des filles et qui agace leurs pères.