Citations de David McKee (42)
Voici Zèbre, le plus rayé de tous mes amis.
Voici Girafe, la plus grande d'entre nous.
Voici Serpent, mon ami le plus long.
Tandis qu'il marchait, Elmer réfléchissait. "Tout est trop calme par ici, il nous faudrait une bonne farce pour réveiller ce petit monde. Voyons voir."
Le grand jour arrive enfin. La tradition veut que durant cette journée, Elmer soit le seul à être de la couleur des éléphants, et comme chaque année, Elmer se dirige vers l'arbrisseau couvert de baies de la couleur des éléphants. Il se recouvre entièrement le corps de jus de baies, jusqu'à ce qu'il ressemble exactement à n'importe quel autre éléphant.
Mais la nature se transforme tout à coup, le fleuve coule maintenant au fond d'une gorge.
"Regarde ces falaises ! s'écrie Walter. Même si nous le voulions, nous ne pourrions plus débarquer."
"Et le courant prend de la vitesse, ajoute Elmer, de plus en plus !"
Girafe est longue en jambes.
Hérisson est court sur pattes.
"Bonjour Elmer, veux-tu nous présenter tes amis extraordinaires?
- Avec plaisir, suivez-moi.
Je suis rouge comme un coucher de soleil, carmin, pourpre et vermeil.
"Dis, Elmer, quelle est ta couleur préférée ?
- Je les aime toutes, je suis l'éléphant bariolé.
Mais, depuis peu, les éléphants qui ont de grandes oreilles et les éléphants qui ont de petites oreilles se regardent de façon étrange....
Elmer était différent. Elmer était bariolé. Elmer était jaune et orange et rouge et rose et violet et bleu et vert et noir et blanc. Elmer n'était pas de la couleur des éléphants.
Il était une fois un troupeau d'éléphants. De jeunes éléphants, de vieux éléphants, de grands éléphants, des gros et des minces. Des éléphants comme ci, des éléphants comme ça ou autrement, tous différents mais heureux et tous de la même couleur. Tous sauf ...Elmer.
Elmer était différent.
Elmer était bariolé.
"Pas maintenant Bernard" dit Maman
Quand enfin le combat cessa
il n'y avait plus le moindre survivant.
Plus le moindre, sauf six hommes de part et d'autre de la rivière,
qui se tournaient le dos et se mettaient en route.
Ils partaient à la recherche d'un lieu
où travailler en paix et vivre heureux.
Tous les deux le visèrent
et tous les deux, ils le manquèrent.
Leurs flèches en revanche
traversèrent la rivière.
Et de chaque côté,
l'on se crut attaqué
et l'alarme fut sonnée.
Les six hommes postèrent un vigilant soldat d'un côté de la rivière...
... et les soldats-fermiers firent la même chose de l'autre côté.
Les jours se succédaient sans que rien ne se passe.
Et les soldats s'ennuyaient toujours à la même place...
... jusqu'à ce qu'un caneton vole en plein ciel au-dessus d'eux.
Ils le virent tous les deux.
Certains fermiers s'étaient enfuis de l'autre côté de la rivière,
là où vivaient des gens qui travaillaient ensemble, libres et heureux.
Mais quand ils entendirent parler des six hommes, ces gens-là
s’inquiétèrent à leur tour.
Alors, ils se réunirent pour réfléchir à la situation.
Ils décidèrent de se diviser en deux groupes.
Chaque groupe consacrerait la moitié de son temps à cultiver la terre pendant que l'autre groupe s'entraînerait au métier de soldat . Et alternativement.
Les six hommes possédaient de plus en plus de biens.
Ils étaient de plus en plus riches
et ils avaient besoin de plus en plus de soldats
pour surveiller leur butin - ils recrutèrent une véritable armée,
et mirent à sa tête les six premiers soldats.
Ils aimaient tant se répéter qu'ils étaient les plus forts
qu'ils envoyèrent leurs soldats s'emparer d'autres fermes encore.
... ils décidèrent d'engager six soldats vaillants,
pour monter la garde et intervenir le cas échéant.
Mais aucun voleur ne vint voler
et les soldats désœuvrés
devinrent de gros paresseux.