Le Docteur, quant à lui, finit par admettre l'existence de Robin, mais celle-ci ne sera pas retenue par l'Histoire, qui ne verra en lui qu'un être fictif. Ce qui importe, alors, c'est que ces personnages, fictifs ou non, soient une source d'inspiration. Le Docteur n’existe pas non plus, mais cet ouvrage, la machine temporelle rustique que vous tenez entre vos mains, n'est-il pas la preuve de son influence sur votre vie ? N'est-il pas la preuve de son importance ?
Politique, Doctor Who l'a toujours été. Sans entrer dans les détails, sans apporter de réponse définitive à des problèmes complexes, mais toujours en refusant d'ignorer les problèmes du monde, ce qui tend à rapprocher la série d'une universalité nécessaire et d'autant plus cohérente vis-à-vis de ses propres motivations.
David Tennant n'est pas là pour remplacer Christopher Eccleston, il est un nouveau docteur, qu'il faudra apprendre à aimer, sans pour autant renier les aventures vécus aux côtés du précédent. C'est ici que se terre le secret de la série et de son renouvellement perpétuel : chaque changement, qu'il concerne un scénariste principal, un acteur ou n'importe quel autre élément, ne doit en aucun cas prendre la place d'un autre dans le cœur des fans au sein de cette mythologie qui, tel l'univers, poursuit son expansion inexorable.
Malgré le pragmatisme dont il use pour couvrir ses émotions, le Docteur voit une vie perdue comme une vie gâchée, ce sont des rêves qui ne se réaliseront jamais, des espoirs réduits à néant. Si Doctor Who ne devait nous apprendre qu'une seule chose, ce ne serait pas la dénonciation des injustices, des inégalités, mais l’importance de prendre soin les uns des autres, de privilégier l'amour à la haine, pour nos semblables ou toutes les formes de vie qui partagent notre existence.
"C'est dur d'être Noir.
As-tu déjà été Noir ?
Moi, j'ai déjà été Noir une fois...
Quand j'étais pauvre."
Larry Holmes
Champion du monde des poids lourds