Citations de Déborah J. Marrazzu (45)
Je sursaute, tandis que mon cœur fait un triple salto en voulant s'enfuir de ma poitrine. Je me retourne d'un bond. Jelall. Pourquoi prend-il toujours un malin plaisir à me faire frôler la crise cardiaque à chacune de ses apparitions ?
- Tu pourrais pas arriver normalement, comme tout le monde ? Tu sais, en marchant, qu'on puisse savoir que tu arrives, justement ?
- Aucun intérêt, rétorque-t-il en haussant les épaules.
Rah, ce qu'il peut m'agacer parfois.
En quelques secondes, la souffrance revient et me consume toute entière. Complètement. Si j'avais ressenti autre chose auparavant, je ne m'en souviens pas. L'amour, peut-être un jour, oui... peut-être avais-je aimé avant... la douceur... la chaleur... mais plus rien de tout ça n'existe ici. Ce lieu est celui de tous les châtiments, de toutes les peines.
- Je ne me sens pas bouleversée, objecté-je.
Bon, peut-être un peu. Peut-être que c'est une tempête dans ma tête. Peut-être que mes sentiments sont sens dessus dessous. Peut-être que j'ai envie de tout casser autour de moi et de pleurer toutes les larmes de mon corps en même temps. Bon, oui, peut-être.
Ou comment m'embrouiller encore plus l'esprit. Rien n'est vrai, pourtant tout est vrai. Ça ferait un super sujet de philo. Vous avez quatre heures.
Aidan affiche une expression étonnée. Moi, je souris de toutes mes dents. Il ne faut jamais poser de questions si l'on n'est pas prêt à entendre la réponse. Je parie qu'il ne s'attendait à ce que je le traite de monstre. Bam, prends ça.