Citations de Didier Savard (72)
...Non, mon vieux ! Tu nages en plein Gaston Leroux !
Ah ! Ah ! Non, je ne te suis pas, vraiment ! Pour moi, les morts restent les morts !
- Dites donc Birlot, il vous en faut du temps, pour de simples photos d'identité !?!
- C'est que j'aime tellement votre trombine, Le Bouffic, que j'ai eu envie de la soigner.
- Méfiez-vous, Birlot ! Ma mère a oublié de mettre ma dose de sens de l'humour dans mes biberons.
- Sans doute aura-t-elle préféré des doses de calva ?
- Ces archéologues, avec leur manie de fouiller partout représentent un réel danger pour la vraie foi !
- Il est malheureusement un peu tard pour excommunier l'archéologie.
On n'est pas forcément fou parce qu'on assassine son analyste.
Je sais de quoi je parle car comme nul de l'ignore, je fus moi-même jadis roulé dans la farine de l'idéologie socialo-bolchevique. Heureusement, l'onde de choc du sursaut national qui a réveillé plusieurs de nos voisins européens m'a arraché à l'emprise hypnotique dans laquelle nous ont plongés les fakirs apatrides du complot judéo-maçonnique.
Vous comprendrez pourquoi, vu l'état de décomposition avancé de son cadavre, on imagine mal comment monsieur Langoulvent pouvait courir comme un lapin à travers la lande et grimper tout en haut du phare de Crech' Morloc.
Jamais nous n'aurions dû mettre un piranha dans notre bassin.
Alors, Mariani, on dirait que la mode est à la décapitation ces temps-ci.
Nageant dans le formol, il y avait une oreille. Parfaitement, une oreille humaine !
Moi, tu me connais : je n'ai rien contre les étrangers. J'ai même un cousin il est breton.
Quand le presbytère aura perdu ses Carmes, et le jardin d'éclats de voix et de cris retentira, en l'an mille sept cens nonante deux et neuf mois, la pourpre au pourpre meslés en de sanglantes vendanges, de cens et quinze trucidés, tranchés, piqués, fauchés, ultime mitré, garde-toi bien de quitter de ton pallium l'abri en la cité des Eaux stagnantes.
Je ne vous reproche pas tant d'avoir fait mettre un innocent en prison, que d'avoir laissé courir un assassin.
Dans la nuit sombre, vole une ombre irisée. Elle s'élève et déploie ses ailes noires. Innombrable humanité tout le monde l'invoque, tout le monde l'implore ! L'ombre disparaît avec l'aurore pour renaître dans le cœur. Elle renaît chaque jour et chaque jour elle meurt.
Oui, nous allons nous installer ailleurs. Ce pays est maudit ! Nos femmes et nos enfants ont peur. Personne n'est plus en sécurité ici depuis que le grand taureau hante les marais. Déjà deux gadjos sont morts d'avoir rencontré la bête.
À l'époque où se situe son récit, Césaire était encore bien loin d'être archevêque, et encore plus loin d'être saint. Il venait d'être expédié par son évêque dans un monastère perdu au milieu de nulle part, plus précisément entre l'antique cité d'Arles et la mer. Dans cette contrée incertaine qui s'étire au gré des épanchements alluvionnaires du Rhône, hésitant entre la terre et l'eau, une kyrielle d'îles émergeaient çà et là au milieu des eaux saumâtres et des marécages insalubres. Sur l'une de ces îles se trouvait le monastère de Psalmody. Césaire venait d'y être nommé abbé. À vrai dire, cette abbaye n'avait guère d'abbaye que le nom, de même que la petite communauté qui y vivait n'avait qu'un rapport assez lointain avec la religion du Christ : en ces temps reculé le christianisme venait tout juste de conquérir l'Europe. On s'était assez peu soucié du profil moral et de la pureté religieuse de ceux qui avaient rendu cette conquête possible.
Comment crois-tu que Nostradamus a pu écrire ses centuries par exemple ? Grâce à des décoctions de pavot et d'autres substances encore moins recommandables qu'il faisait venir des Amériques ! C'est ainsi qu'il a découvert ce que les mages chaldéens avaient découvert avant lui et retranscrit dans leurs tablettes maudites : le continuum passé-présent-futur. Le temps comme un anneau de Moebius.
Voyons, messieurs ! Votre automobile sur les graviers de madame !?
Le mort mystérieux du jardin du Luxembourg - L'identité d'un mystérieux cadavre découvert sur un banc est à présent connue. Il s'agit du professeur Augute-Philippe Pincechat. D'après les conclusions de l'enquête, monsieur Pincechat se serait tiré une balle de revolver dans la tête. Version plausible puisque le malheureux se savait atteint d'un cancer. Mais l'affaire se complique et prend un tournant aussi macabre qu'improbable si l'on sait que lorsque le corps fut découvert au matin, il était déjà dans un état de décomposition avancé ! Or l'autopsie a permis de prouver que le défunt avait copieusement diné la veille au soir ! Il faudrait donc admettre que la décomposition a été foudroyante. Enfin pour ajouter une touche d'obscurité à cette ténébreuse affaire, précisons qu'après les professeurs Abel Glansec et Félix Langoulvent, M. Pincechat est le troisième membre de l'expédition Malhet-Schnapsberg au Tibet, à mettre ainsi brutalement fin à ses jours. Rappelons en effet qu'Abel Glansec s'était jeté dans la fosse aux ours du Jardin des Plantes, et que le professeur Langoulvent s'était précipité du haut d'un phare breton. - Marius Volny
J'ai jadis eu une fille et pour des raisons qu'il serait ici pénible d'évoquer, nous nous sommes brouillés… enfin je me suis brouillé avec elle quand elle a voulu être actrice. J'ai en effet toujours pensé que le cinématographe n'est pas un milieu pour une jeune fille. Mais elle n'en fit qu'à sa tête. J'ai coupé les ponts. Cependant à chaque Noël, elle m'envoyait une carte. Elle n'a jamais failli à cette tradition. Et puis un jour, plus rien. Alors mon cœur s'est refermé comme le couvercle d'un cercueil. Aujourd'hui je veux réparer mes torts, je veux la revoir une fois dernière.
Qui sommes-nous pour le juger ?