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Dick Hérisson tome 7 sur 11
EAN : 9782205043280
48 pages
Dargaud (07/06/1996)
3.92/5   13 notes
Résumé :
Macabre découverte au musée Réattu d'Arles. Un homme au crâne fracassé au pied d'un tableau d'Arminius Valdo. Dick Herisson et Jerome Doutendieu, deux journalistes arrivent sur les lieux peu après la police. Ayant toujours le chic pour tomber sur des affaires mystérieuses, nos deux compères trouvent un papier sur le cadavre avec deux autres endroits à visiter, des musées également.
Se rendant dans le premier, ils trouvent le restaurateur assassiné de la même ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Dick Hérisson, tome 6 : Frères de cendres (1994) qu'il n'est pas nécessaire d''avoir lu avant. La première édition date de 1996. Il a été réédité dans Dick Hérisson l'Intégrale, Tome 2 : qui regroupe les tomes 6 à 10 (sans le 11). Il a été réalisé par Didier Savard, pour le scénario, dessins et encrage. Il compte 50 planches de bande dessinée.

À Arles, la femme de ménage entre dans le musée Réattu (10 route du Grand Prieuré). Arrivée dans une des salles d'exposition, elle pousse un cri interminable. La police arrive sur les lieux quelques temps plus tard et le commissaire Caragnoux examine le cadavre découvert par la femme de ménage, avec 2 de ses hommes. Dick Hérisson & Jérôme Doutendieu arrivent eux aussi dans le musée. La victime a eu le crâne fendu en deux comme un melon, d'un coup de hache, comme la scène biblique représentée sur le tableau sur le mur. Il y a même des traces de sang sur le tableau. Henri Mortaille, le conservateur, vient se présenter au commissaire Caragnoux, estimant qu'il n'aurait jamais dû exposer le tableau. Il s'agit d'une oeuvre réalisée par le peintre italien Arminius Valdo. le commissaire, le détective et le journaliste sortent et dans la rue, Caragoux leur montre le papier qui a été retrouvé dans les poches de la victime. Il y est mentionné trois endroits où se trouve une oeuvre de Valdo : une au musée de Réattu à Arles, une au Musée des Beaux-Arts à Nîmes, et une chez un collectionneur Léonid van der Houten à Nice. Hérisson & Doutendieu décident de se rendre au musée de Nîmes. Ils font le tour des salles d'exposition et finissent par trouver la place du tableau Martyre de Saint-Sébastien, d'Arminius Valdo (1502-1568), mais le tableau n'est pas accroché. Ils vont trouver le conservateur et exige de savoir ce qu'il est advenu du tableau. Il les emmène à l'atelier de restauration et ils découvrent Borniolles mort, transpercé de flèches.

Suite à cette découverte macabre, Hérisson décide d'appeler monsieur van der Houten et il lui explique qu'il n'est pas fou mais qu'il faut qu'il s'éloigne immédiatement de son tableau de Valdo. Effectivement le collectionneur le prend pour un fou, mais son corps est retrouvé décapité par la femme de ménage le lendemain. Dick Hérisson & Jérôme Doutendieu décident de rendre visite à Henri Mortaille pour qu'il leur en dise plus sur ce peintre italien. Il retrace la vie mouvementée d'un artiste accusé d'hérésie à la fin de sa vie, mort en maudissant ceux qui approcheraient de ses tableaux, dont les oeuvres et les biens ont été confisqués par l'état. Hérisson lui demande s'il croit vraiment à la malédiction de Valdo. Il répond qu'il n'y croit pas mais que trois personnes ont déjà été retrouvées assassinées à côté d'un de ses tableaux. Dick Hérisson se dit qu'il faut contacter au plus vite les autres possesseurs d'une de ses toiles. Henri Mortaille accepte d'insérer un article dans la presse annonçant que le musée Réattu va organiser une rétrospective de l'artiste. Quelques jours plus tard, un antiquaire de Tréguier (dans les Côtes-d'Armor) se fait connaître. Hérisson & Doutendieu décident d'aller le voir. Ils arrivent alors que l'antiquaire vient juste de vendre le tableau.

Le tome précédent racontait une enquête dans laquelle Hérisson & Doutendieu avaient toujours un train de retard avec une fin très noire. Ce tome commence comme d'habitude à Arles avec une série de meurtres atroces avec une mise en scène macabre. Dans la première page, le lecteur peut admirer une partie des quais de la ville avec le Rhône au premier plan dans une case de la largeur de la page qui transmet l'impression de longueur à la fois pour le fleuve et pour le musée Réattu. le lecteur peut compter sur l'artiste pour montrer des éléments urbains et architecturaux fidèles à la réalité : l'intérieur et l'extérieur du musée Réattu, pareil pour le musée des Beaux-Arts de Nîmes, la gare, l'église et les rues de Tréguier (chef-lieu de canton du département des Côtes-d'Armor), le splendide manoir de la famille Kercroix avec son cellier, son caveau et la crypte souterraine, ou encore un vieil hôtel désolé au bord de l'océan. L'artiste est passé maître dans l'art de reproduire fidèlement ces bâtiments, de les détourer avec un trait modulé qui rend compte des irrégularités des contours, avec de courts traits à l'intérieur figurant la texture des matériaux de construction et de finition, faisant montre d'un savoir-faire digne d'EP Jacobs et de Jacques Martin. le lecteur voyage ainsi dans des lieux où il peut laisser son regard s'imprégner des détails, s'y projeter.

Comme à son habitude, Didier Savard reprend les artifices des romans policiers du début du vingtième siècle avec des assassinats dont la mise en scène sensationnelle, macabre et sordide laisse supposer qu'ils sont l'oeuvre d'un esprit dérangé : un crâne éclaté par une hache, un individu décapité, un corps fiché dans un pilier en bois à l'aide de flèches, un homme mort noyé surpris par une marée galopante. Il ne s'agit pas d'une bande dessinée gore pour autant, car les dessins ne montrent pas les blessures et les plaies en gros plan. Au contraire, Savard recouvre le premier corps d'une bâche, le second est montré en plan large dans son atelier, l'oeil du lecteur étant plus attiré par les nombreux outils du restaurateur, le dessin du troisième ne montre pas la tête tranchée, ni même le cou sectionné. Il attire plutôt l'attention du lecteur sur la mise en scène en montrant les tableaux dont s'inspire le crime : le martyre de Saint Sébastien, Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste. Cet élément rehausse le caractère sensationnel des meurtres, propre à marquer les esprits. Planche 9, Hérisson & Doutendieu sont assis dans le bureau du conservateur adjoint Henri mortaille et l'écoutent raconter l'histoire du peintre fictif Aminius Valdo (1502-1568), l'auteur développant l'aspect historique de son récit avec cet artiste ayant vécu au temps de la Réforme. le lecteur se laisse entraîner avec plaisir dans cette enquête évoquant celles de Harry Dickson (un détective américain recréé par Jean Ray, de son vrai nom Raymond Jean Marie de Kremer, 1887-1964).

Le lecteur apprécie également que Didier Savard ne reste pas dans l'hommage basique, reprenant un personnage en lui changeant juste de nom. À nouveau dans ce tome, Dick Hérisson est un archétype de détective privé sans beaucoup d'autre personnalité que d'être posé, capable de passer à l'action et de faire des déductions. Il en va de même pour Jérôme Doutendieu. L'auteur ne dit rien sur leur vie privée, sur leurs convictions, sur la manière dont s'est développée leur amitié. Il leur a imaginé une apparence facile à mémoriser. Ils changent de vêtements en fonction du temps et du moment de la journée, mais ils ne font pas l'objet d'une étude de caractère, et ils n'évoluent pas d'une enquête à la suivante. Après coup, le lecteur se rend compte qu'il ne peut pas non plus les qualifier de héros d'action car finalement ils ne tirent pas de coup de feu, ils ne se battent pas, ils ne courent même pas. Si les deux personnages principaux restent assez monolithiques, les personnages spécifiques au récit ont une apparence plus marquée, parfois teintée d'une touche légère de caricature. Henri Mortaille est un petit monsieur dont le visage porte la marque de l'inquiétude permanente. Mathilde est une belle jeune femme, bien habillée, sans ostentation, s'étonnant avec élégance, un peu en retrait, laissant les hommes mener les discussions et les actions. Savard les anime d'émotion sans les ridiculiser, les rendant plausibles et concrets.

Alors que l'enquête progresse, le lecteur apprécie l'humour discret de Didier Savard. Planche 16, Mathilde Kercroix écorche le nom de Doutendieu, comme pouvait le faire Bianca Castafiore avec celui d'Archibald Haddock. Elle l'appelle Espérendieu, ce qui confirme la référence au personnage de Robert Espérandieu dans Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Jacques Tardi. L'inspecteur Caragnoux indique à Doutendieu qu'il espère bien que le journaliste ne donnera pas dans le titre racoleur et sensationnaliste (genre : les tableaux qui tuent) et les circonstances font qu'il le fait. Quelques expressions de visage prêtent également à sourire : un policier peu commode (planche 34), des usagers d'une bibliothèque agacés par la voix trop forte de Doutendieu (planche 36), le criminel confronté à l'absence de trésor (planche 42). L'enquête se déroule de manière fort agréable, Didier Savard alliant avec élégance les moments incongrus et inquiétants (les cadavres, la voiture recouverte par les flots, l'hôtel déserté), avec de très beaux paysages (la chaussée pavée à demi immergée par les flots, la promenade dans l'immense parc du manoir des Kercroix, la marche sur la lande rocheuse pour rejoindre l'hôtel, la découverte du caveau sous le mausolée).

Ce tome propose une nouvelle aventure du détective Dick Hérisson et de son ami journaliste Jérôme Doutendieu, archétypes de héros enquêteurs confrontés à des crimes commis selon un mode opératoire à sensation. Didier Savard est un auteur complet, emmenant son lecteur dans des endroits réels et superbement montrés, pour une enquête bien fournie qui repose sur les mystères plus que sur l'action. Un récit de genre qui en maîtrise toutes les conventions et qui rend hommage à ses inspirations de manière intelligente sans être servile.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On sait peu de choses sur les origines de Valdo. On mentionne sa présence à Venise, puis à Florence. C'est là que va naître la réputation quelque peu sulfureuse qui va le suivre toute sa vie. Il semblerait qu'il se soit effectivement intéressé à l'alchimie. Quant à sa peinture, on ne connaitra jamais sa période italienne. Un beau jour de 1548, il rassembla toutes ses toiles et y mit le feu. Puis il partit en toute hâte pour la France. Il voyagea beaucoup à travers le pays, délaissant momentanément la peinture, pour s'intéresser à des sciences fort diverses dont certaines peu catholiques. On l'accusa plus tard de s'être servi de mélanges diaboliques dans l'élaboration de ses couleurs. Pourtant ses sujets restaient très classiques, essentiellement des thèmes bibliques. Les années qui suivirent nous sont moins connues, jusqu'à ce que surviennent celles funestes des guerres de religion. Hélas pour lui ! Accusé d'avoir pris le parti de la réforme (quoique, à mon avis, son hérésie fut bien plus épouvantable), il fut arrêté et emprisonné, un beau jour de 1568. On confisqua ses biens y compris ses tableaux. Avant de mourir dans sa cellule des suites de la Question, il recracha l'hostie que le prêtre, venu lui administrer l'extrême onction, lui avait donnée, en maudissant ceux qui approcheraient de ses tableaux, et éructant de tels blasphèmes que les soldats présents eux-mêmes en blêmirent.
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C'est bien l'imprudence qui a causé la mort de M. FÉLIX FACEL-VÉGA, membre honorablement connu du Touring Club de Trégor. Il regagnait sa propriété dans l'île ZÉLIG en empruntant la chaussée immergeable qui relie cette île au continent lorsqu'il fut surpris par la marée montante. On connaît la rapidité du flux à cet endroit. Le malheureux n'eut pas le temps de regagner la terre ferme. D'après les premières conclusions de l'enquête de la gendarmerie de TRÉGUIER, le réservoir de l'automobile était vide. Fatale imprudence qui entraîna une panne au beau milieu de la chaussée. Signalons un autre fait marquant qui attirera l'attention sur ce fait divers déjà tragique : c'est le célèbre DICK HÉRISSON et son ami journaliste JÉRÔME DOUTENDIEU qui ont fait la macabre découverte.
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La peinture peut-elle tuer ? Il fut un temps où seuls des esprits rétrogrades se posait ce type de questions à propos de l'Art Moderne, lorsque l'un d'eux succombait à une crise cardiaque à la vue d'un tableau de PICASSO. Aujourd'hui c'est chacun d'entre nous qui est en droit de se la poser, devant la série de faits divers sanglants dont la presse s'est fait écho ces dernières semaines. Et soucieux de notre devoir d'informer, il nous faut bien répondre par l'affirmative : oui, certains tableaux peuvent tuer. Il est désormais avéré que la possession, voire la simple proximité des tableaux d'un peintre italien du XVIe siècle, ARMINIUS VALDO, peut entraîner la mort, la mort violente.
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Macabre découverte dans une villa de Cimiez - Madame Salomé BECCHETTI venait comme chaque jour faire le ménage chez monsieur VAN DER HOUTEN, membre honorablement connu du Touring Club niçois, lorsqu'elle découvrit le corps décapité de son patron gisant dans le bureau éclaboussé de sang. Après s'être légitimement évanouie, madame BECHETTI a prévenu la police. Le commissaire BIDONI a aussitôt écarté la thèse du suicide ou de l'accident cardiaque. Il a remarqué au mur un tableau représentant une femme brandissant une tête tranchée. La peinture peut-elle tuer ? Si oui, jusqu'où ira l'art moderne et que font les critiques d'Art ?
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Jamais nous n'aurions dû mettre un piranha dans notre bassin.
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