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Citations de Docteur Marie Thirion (22)


Le plus difficile dans les régimes, c'est l'après, quand on a compris qu'il n'aura plus de fin.
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Ce qu'ils [les enfants] apprennent le plus souvent, c'est l'intensité des émotions, le malaise intense que ce comportement [ne pas manger] provoque chez les parents. Découvrir qu'en refusant de se nourrir ils déstabilisent leur entourage est une découverte passionnante… Ils apprendront à en jouer, à la reproduire, et à provoquer de plus en plus fort. Dans bien des cas, le plaisir un peu pervers de provoquer la mère ou le père par un comportement alimentaire qui leur déplait prendra le pas sur le tranquille plaisir hédonique de l'aliment. "Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette", dit la chanson. Dommage.
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Il est intéressant de préciser ici que les chiffres régulièrement trouvés de boisson nécessaire chaque jour sont absolument fantaisistes. Aucune étude n'a jamais prouvé que 1,5 litre par jour est le minimum nécessaire, ni même une bonne moyenne. C'est un chiffre largement répandus par les diététiciens (et les distributeurs d'eau minérale !), car il correspond justement au volume d'une bouteille… Pour une personne au repos, dans une atmosphère tempérée, pas trop sèche, consommant une alimentation variée (également riche en eau), ce chiffre est probablement trois fois trop important. En cas de déplacement, dans un désert torride, il faut parfois compter plus de 5 litres par personne. Les mineurs de fond des mines de charbon descendent dans le puits surchauffé avec 10 à 12 litres chacun par jour.
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Les vécus émotionnels de l'enfance autour du nourrissage sont en relation directe avec les émotions profondes des parents nourriciers, eux-mêmes marqués par ceux de leurs propres parents qui eux-mêmes… Nous buvons les émotions parentales au sein ou au biberon.
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Chaque épisode de faim, chaque moment de repas est un instant d'humanité, une mise en perspective du désir persistant de vivre et de jouir. Si une très vieille personne vous dit qu'elle veut mourir, que ça suffit comme ça, qu'il faut l'aider à partir, ne la croyez pas si elle mange avec appétit et se gave de chocolat. La vie se crée jusqu'à la dernière heure dans les plaisirs du rassasiement. Tant qu'il y a de la faim, il y a de la vie.
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Ce que nous appelons faim du bébé est l'expérience du désespoir, le manque absolu de la présence de l'autre, un appel paniqué pour ne plus être séparé, pour se remplir la bouche de la présence de l'autre.
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Manger ensemble, c'est vivre ensemble, ce que dit très exactement le mot "convive". Et vivre ensemble, c'est s'adapter les uns aux autres. La faim ne fait pas exception, elle va s'adapter. Entre les signaux profonds du corps et les stimulations du groupe, le choix est vite fait. Il nous poussera à manger comme les autres, au même rythme qu'eux.
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Les régimes, tous les régimes, surtout s'ils sont rapides, dérèglent définitivement les paramètres de la faim, et tout aussi définitivement les mécanismes de stockage. A chaque réussite transitoire, les dérèglements sont plus marqués, la vitesse de reprise pondérale (effet yoyo) s'accroit, jusqu'au moment où le régime ne marchera plus du tout. Même dans les pires grèves de la faim, le corps arrête un jour de s'autoconsumer. Le poids ne bouge plus, la faim a disparu.
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Etre mère, c'est aimer et s'attacher, laisser le bébé s'enraciner en soi, mais c'est aussi l'ouvrir à la vie, lui présenter l'univers pour qu'un jour il vole de ses propres ailes, même au loin. Et qu'il sache très tôt qu'il pourra le faire.
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Certaines recherches récentes nous démontrent qu'en matière d'homéostasie (et l'apport nutritionnel en fait partie), notre cerveau rationnel n'est responsable que de 10% des décisions… Nous choisissons, prenons et avalons en très grande partie sans notre volonté active. [...] Malgré notre fierté d'humain à gros cerveau, nous sommes bien plus assujettis que sujets. Il va falloir apprendre l'humilité !
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Le problème n'est pas d'arriver à maigrir, mais de maintenir sur la durée la perte ainsi obtenue. Même les magazines féminins du printemps et les dialogues sur les forums sont obligés de le reconnaitre : maigrir, c'est possible, et même facile, rester mince au long cours après avoir été dodu, sans coach personnel ni cuisinier spécialisé est une gageure. Quelles que soient les causes évoquées, les chiffres sont effroyablement parlants : poids initial repris et très souvent dépassé chez 30% des personnes à la fin de la première année, 70% des personnes à 3 ans, 95% à 5 ans. Ces statistiques sont valables pour tous les régimes connus à l'heure actuelle, sans aucune exception. Le battage médiatique autour de telle ou telle réussite relaie soit des chiffres tronqués par des recherches mal construites, soit de pures escroqueries publicitaires.
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Nous mangeons pourtant tous les jours car l'une des priorités de notre corps est de soigner amoureusement ses "réserves". Il y tient pour de multiples raisons : nous rendre plus beaux ou plus belles donc plus attirants pour la reproduction de l'espèce (eh oui !), nous tenir au chaud, anticiper sur les disettes possibles, celles des saisons, et celles de nos régimes.
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Au dire d'un expert de l'OMS, nourrir les petits d'une espèce avec le lait d'une autre espèce (l'espèce humaine avec le lait de vache), et ce, dans la majorité des populations de la planète, est "la plus grande expérience biologique incontrôlée jamais tentée". Nul ne peut prédire ce que cela changera dans les tissus du corps humain et dans leur fonctionnement au bout de quelques siècles.
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Redisons-le, c'est important : dans les régimes hypoglucidiques, même très courts, dès les premiers jours, ce sont les muscles qui trinquent et paient la note.
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Le but de ce livre est d'essayer de comprendre pourquoi la faim et tout ce qui tourne autour a un tel impact dans nos vies et dans nos imaginaires. Essayer de comprendre l'intensité des émotions soulevées lorsque la régularité ou la sécurité de nos apports semble compromise, même de façon très transitoire. Il faudra donc raconter comment se construisent les premières expériences alimentaires, les premières sensations de manque, le climat émotionnel de ces moments clés des apprentissages, moments où s'inscrivent dans notre cerveau les tout premiers acquis qui petit à petit construiront notre personnalité. Décrire comment se fait cette inscription.
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Comme l'a démontré un expert mondial il y a une dizaine d'années, "le fait de nourrir les bébés humains avec du lait de vache est la plus grande expérience biologique incontrôlée jamais tentée":
- elle se produit à l'échelon de la planète ou presque;
- il n'y a pas de groupe témoin strict;
- elle dure déjà depuis deux ou trois générations;
- il n'y a pas eu d'expérimentations animales préalables pour en étudier les conséquences. Que deviendrait l'espèce lapin si tous les lapereaux étaient nourris au lait de chèvre, ou l'espèce mouton si les agneaux tétaient tous du lait de rat ? Mystère. Les conséquences à long terme sur plusieurs siècles nous échappent complètement. Les humains seront-ils plus costauds, plus fragiles, plus bêtes, plus inteligents, plus grands, plus vieux, plus calmes, plus irascibles, plus herbivores, plus carnivores, profondément modifiés ou strictement identiques? Nul ne peut entrevoir ne serait-ce qu'une ébauche de réponse. En termes d'évolution, c'est une sacrée interrogation.
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les illusions hypnagogiques ;
...Il s'agit de toute une série de phénomènes physiques ou mentaux qui précèdent ou suivent immédiatement le sommeil ( de l'enfant).
...Comment se comporter devant ces peurs du soir ?
- S'il est vraiment effrayé , lui dire chaque soir qu'il ne risque rien, que ses parents sont là et "assurent" pour lui, qu'il ne peut rien se passer pendant son sommeil. S'il parle de monstres sous le lit, ou de voleurs dans le placard, inutile de partir à leur recherche, ce qui renforcerait chez l'enfant la certitude qu'il avait raison d'avoir peur. Mieux vaut lui dire : "je suis là, dans la pièce à côté, je surveille, rien ne peut arriver". ...
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Le sommeil, le bon sommeil, est indispensable à la fabrication du cerveau, il est l'un des atouts d'une croissance staturo-pondérale normale, il est l'une des composantes de l'équilibre relationnel de l'enfant avec ses parents et de la cohabitation paisible de toute la maisonnée.
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Dans nos sociétés industrielles, un grand nombre d'obésités est tout autant lié à la contamination des tissus graisseux, contamination indélogeable et qui dérègle la faim, qu'à des apports excessifs par simple gourmandise. Les graisses-poubelles sont devenues impropres pour une utilisation dynamique. Ce sont des stocks statiques qu'il serait dangereux de toucher.
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« Pour nos aïeules lointaines, le choix de l’allaitement se posait à peine. Un nouveau né devait recevoir du lait de femme, celui de sa mère ou celui d’une nourrice.
Mais nos aïeules connaissaient l’allaitement au sein depuis leur jeune enfance. Toutes les femmes allaitaient leur bébé ; les petites filles assistaient à ces mises au sein, participaient un jour ou l’autre aux soins d’un jeune frère, d’un cousin ou d’un enfant du voisinage. Arrivées à l’âge adulte, les nouvelles mère n’avaient qu’à reproduire les gestes et habitudes auxquels elles avaient assisté tout au long de leurs journées d’enfance. Elles retrouvaient alors spontanément, souvent sous le regard attendri de leur mère ou d’autres femmes, de leur entourage, comment s’installer, comment tenir leur nouveau-né, comment lui présenter le sein. Les difficultés des premiers jours se résolvaient entre femmes, il y avait toujours une vieille femme ou une matrone expérimentée pour apporter un conseil, une présence s’il en était besoin.
Actuellement, tout cela a bien changé. De nombreuses jeunes mères venant accoucher dans les maternités françaises n’ont jamais vu une femme allaiter. Ni chez elles, ni dans leur entourage, ni au cinéma, ni à la télévision -il n’existe presque pas d’émission ou de films montrant un allaitement maternel réussie, montrant même un sein de femme dans un but autre qu’erotique. C’est tout un *conditionnement naturel* des petites filles qui a ainsi disparu. »
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