AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.97/5 (sur 2666 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Saint-Sébastien , le 01/02/1969
Biographie :

Dolores Redondo Meira est une romancière espagnole, auteure de romans historiques et policiers.

Après des études de droit à l'Université de Deusto, elle travaille dans le milieu de la restauration pendant plusieurs années.

En 2009, elle publie un premier roman historique intitulé "Los privilegios del ángel". En 2013, elle écrit le roman policier "Le gardien invisible" ("El guardián invisible") qui est le premier volume de la trilogie de "La vallée du Baztan", commune où se déroule l'intrigue.

Elle publie, la même année, le second volume de la série, "De chair et d'os" ("Legado en los huesos"), puis la clôt en 2014 avec "Une offrande à la tempête" ("Ofrenda a la tormenta").

À la suite du succès du roman au Pays basque, une adaptation en bande dessinée est réalisée, puis le premier tome donne naissance à un film en 2017, le thriller "Le Gardien invisible" ("El guardián invisible") réalisé par Fernando González Molina, avec l'actrice Marta Etura dans le rôle de l'inspectrice Amaia Salazar.

"De chair et d'os" est adapté au cinéma en 2019 et "Une offrande à la tempête", en 2020. Les deux films sont également réalisés par Fernando González Molina, avec Marta Etura.

Elle reçoit le prix Planeta 2016 et le Prix Bancarella 2018 pour son roman, "Tout cela je te le donnerai" ("Todo esto te daré", 2016).

Avec son roman "La face nord du cœur" ("La cara norte del corazón", 2019), Dolores Redondo propose un polar ensorcelant dans une Nouvelle-Orléans dévastée et engloutie par les eaux.

site officiel : https://www.doloresredondo.com/
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Dolores Redondo   (8)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Dolores Redondo - La face nord du cœur


Citations et extraits (268) Voir plus Ajouter une citation
Après l'ouragan Katrina

Mais immédiatement le Zodiac se mit à reculer vers le nord. Ils se regardèrent avec étonnement et saisirent les rames. L'eau atteignait le niveau des toits de la plupart des maisons de la rue et cachait les plus basses dont on ne voyait que le haut de la toiture. Le courant venait de River Road : l'eau boueuse du fleuve avait envahi la rue du même nom, tourbillonnant à l'endroit où les deux voies se croisaient. Il était impossible de ne pas songer aux familles qui avaient peut-être résisté dans ce quartier sans penser à leur sort et à cette boue marron provenant du fleuve qui conservait encore, pour l'heure, son odeur minérale et commencerait à empester dès que monterait la température.

Mais quand ils arrêtèrent le moteur, ils prirent conscience, avant tout, du silence, ou plutôt du nouvel ordre du son, de la façon dont les ondes se déplaçaient sur l'eau, de la manière dont ils avaient perdu leurs références visuelles et aussi auditives. Pendant le trajet, ils avaient levé la tête, alertés par le passage imminent des hélicoptères des garde-côtes qui survolaient la ville dans toutes les directions. Rien d'autre. Lorsqu'on y prêtait attention, on parvenait à entendre une rumeur lointaine, comme celle qu'on perçoit d'une colline aux environs d'une grande ville. Une rumeur qui indique qu'il y a une vie quelque part mais si légère qu'un susurrement, le clapotis ou le moteur du Zodiac la faisait disparaître , comme si cela n'avait été qu'un écho, une illusion ou un souvenir de ce que le monde avait été.

page 397/398
Commenter  J’apprécie          290
La Nouvelle Orléans - Louisiane avant l'ouragan

Et hormis aux abords immédiats du commissariat, il n'y avait personne. Elle aperçut la moitié du visage d'une femme à sa fenêtre, derrière un rideau en dentelle qu'elle tenait comme un éventail ouvert pour espionner à travers. Sa mémoire vola jusqu'à Elizondo, la rue de Santiago et le millier de fois dans sa vie où elle avait vu faire ce geste à une fenêtre. Elle était sûre que les vitres teintées de la voiture empêchaient la femme de la voir, pourtant, obéissant à une loi universelle, quand la voiture passa, la femme lâcha le rideau et recula pour se cacher.

page 146
Commenter  J’apprécie          290
Amaia sourit aux souvenirs des légendes que lui avait racontées tante Engrasi dans son enfance. Il n’était pas étrange, au milieu de cette forêt, de croire à l'existence de ces créatures magiques qui avait forgé la culture ancestrale de la région. Toutes les forêts sont puissante, certaines redoutables car profondes et mystérieuses, d'autres sombres et sinistres. Dans le Baztán, la foret est fascinante, d'une beauté sereine et ancestrale qui symbolise malgré elle son visage le plus humain, le plus éthéré et enfantin, celui qui croit aux fées merveilleuses qui vivaient dans la forêt, et qui dormaient toute la journée pour sortir à la tombée de la nui afin de coiffer leurs longs cheveux dorés avec un peigne d'or qui conférait à son possesseur le don de voir ses réaliser n'importe quelle faveur. Faveur qu'elles accordaient aux hommes qui, séduits par leur beauté, leur tenaient compagnie, sans être épouvantés par leurs extrémités palmées. Amaia sentait dans cette forêt des présences si tangibles qu'il était facile d'y accepter l’existence d'un monde merveilleux, un pouvoir de l'arbre supérieur à l'homme, et d’évoquer le temps ou, en ces lieux et dans toute la vallée, êtres magiques et humains vivaient en harmonie.
Commenter  J’apprécie          280
Engrasi plia soigneusement sa serviette en disant :
-James, la douleur est parfois si profonde et enkystée qu'on souhaite et qu'on croit qu'elle va rester là, cachée et muette, qu'on refuse d'admettre que celles que l'on n'a pas pleurées et expiées en leur temp puissent revenir régulièrement dans notre vie tels les vestiges d'un naufrage. Elles échouent sur la plage de notre réalité pour nous rappeler qu'il existe une flotte fantôme immergée, qui ne nous oublie jamais et qui reparait progressivement pour nous réduire en esclavage à vie. Ne reproche pas à ta femme de ne pas t'en avoir parlé. Je ne crois pas qu'elle y ait songé elle-même aussi clairement une seule fois depuis la nuit où c'est arrivé.
Commenter  J’apprécie          220
Si vous voulez y comprendre quelque chose, arrêtez de vous demandez si c'est logique et commencez à admettre que c'est réel, que la foi a des conséquences dans la réalité et qu'il y a des gens prêts à mourir et à tuer au nom de ce qu'ils croient.
Commenter  J’apprécie          230
Oublier est un acte volontaire. Plus on essaie de laisser quelque chose derrière soi, plus cette chose vous poursuit.

WILLIAM JONAS BARKLEY
Commenter  J’apprécie          220
L'histoire de l'humanité est l'histoire de ses peurs. Mais les mythes pour les définir, les nommer et tenter de les contrôler sont différents.
Commenter  J’apprécie          220
Ce que la chenille appelle fin, le reste du monde l'appelle papillon.
Commenter  J’apprécie          220
La vérité ne vaudrait-elle que lorsqu'elle nous montre ce que nous voulons bien voir? Quand elle nous apporte un soulagement face aux ravages de l'incertitude? Et si, au lieu d'un baume qui vient apaiser nos blessures, la vérité n'était qu'un autre acide, plus virulent encore?
Commenter  J’apprécie          190
Lire était une défense, un bouclier pour pallier ses difficultés à communiquer.
Mais écrire était infiniment plus que cela.
L’écriture était un palais, un gigantesque labyrinthe dont il arpentait pieds nus et le sourire aux lèvres, les pièces secrètes où il s’arrêtait pour caresser des trésors.
Commenter  J’apprécie          00

CONVERSATIONS et QUESTIONS sur Dolores Redondo Voir plus
Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dolores Redondo Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de Paris (2)

Paradoxalement, le Pont-Neuf est le plus vieux pont de Paris ...

c'est vrai
c'est faux

11 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire de france , paris xixe siècle , moyen-âge , urbanisme , Églises , Vie intellectuelle , musée , histoire contemporaineCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..