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3.6/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 26/03/1967
Biographie :

Dominique Guillo est chargé de recherche au CNRS, SHADYC, Sociologie, histoire, anthropologie des dynamiques culturelles, UMR 8562, Marseille et professeur de sociologie à Sciences po (en 2003)
Actuellement (2013) en poste à Rabat, au Centre Jacques Berque (USR 3136), dirigé par Baudouin Dupret.

Son cursur : ENS Cachan, Maîtrise d’économie, Agrégation de sciences économiques et sociales, Thèse de sociologie : "Les sources et le sens des sciences humaines d’inspiration biologique
au XIXème siècle", Habilitation à diriger des recherches de l’Université Paris Sorbonne (2007)

Source : http://www.gemass.fr/ et Catalogue de la BNF
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1835, Islande : une colonie de grands pingouins est massacrée. Tandis que les marins emportent leurs dépouilles, Gus, un jeune zoologiste, parvient à sauver l'un d'entre eux. Il le ramène chez lui et le nomme Prosp. Peu à peu, une amitié naît entre Gus et l'oiseau. Avec une sensibilité rare, Sibylle Grimbert réussit à rendre crédible le personnage de Prosp, mais aussi la relation bouleversante entre un homme et un animal. Gus comprend par ailleurs progressivement qu'il est le témoin d'une chose alors inconcevable : l'extinction d'une espèce. Prosp est le dernier des siens. Pour interroger la relation homme-animal, Sibylle Grimbert sera en discussion avec Dominique Guillo, dont les travaux permettent d'appréhender les liens d'interdépendance entre des êtres situés dans un même espace écologique, qu'ils soient ou non de la même espèce. Sibylle Grimbert est romancière et éditrice. Elle est notamment l'autrice d'Avant les singes (Anne Carrière, 2016) et le fils de Sam Green (Anne Carrière, 2013). le Dernier des siens est son onzième roman, le quatrième à paraître aux éditions Anne Carrière. Dominique Guillo est sociologue, directeur de recherche au CNRS et professeur associé à l'Université Mohammed VI Polytechnique. Il a notamment publié Des chiens et des humains (Le Pommier, 2009) et Les Fondements oubliés de la culture (Seuil, 2019). Retrouvez notre dossier "Effractions 2023" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-2023/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/ Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Alors comment expliquer l'évolution qui a mené aux chiens ? De quelles modifications biologiques la domestication s'est-elle accompagnée et comment les gènes sont-ils impliqués dans ces changements ?
Pour avoir une première explication, il faut se tourner vers les ancêtres communs aux chiens et aux loups. Une partie des gènes impliqués dans la variété des traits observés chez les chiens étaient probablement déjà présents dans les populations que ces ancêtres formaient. Ces dernières, que I'on connaît encore assez mal aujourd'hui, renfermaient une variété phénotypique et génotypique assurément beaucoup plus grande que celle des populations de loups actuelles, lesquelles, rappelons-le, sont aujourd hui réduites à un total de 100 000 à 150 000 individus, et ne donnent en conséquence qu'une idée imparfaite de la nature et de la diversité de leurs ancêtres. Il est ainsi probable que certains de ces loups ancestraux possédaient des traits que les chiens ont conservés, mais qui ont disparu chez les loups actuels.
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En se développant, l'homme a ouvert une nouvelle niche écologique, constituée par l'ensemble des traits matériels et spirituels propres aux sociétés qu'il a formées — les déchets, les habitations, les feux, le défrichement forestier, les champs, mais aussi les croyances, par exemple dans le caractère sacré de certains animaux, ou dans les vertus thérapeutiques de certaines plantes, ou à propos de la nature de l'esprit des bêtes, etc. — ; cette niche, qualifiée d' "anthropogénique" par les biologistes, a ensuite été colonisée, comme toutes les niches nouvelles, par des espèces opportunistes, qui se sont modifiées en conséquence et ont ainsi divergé des espèces initiales dont elles étaient issues — les loups, dans le cas des chiens. En somme, la niche n'a pas été crée pour le chien : c'est elle qui l'a façonné…

Chapitre 1 : D'où viennent-il ? L'origine évolutive des chiens.
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Lorsque l'on parle à autrui, en particulier à un humain, nous sommes également nous-mêmes, plus ou moins selon les cas et de façon diffuse, les destinataires du message ou du moins ses auditeurs attentionnés. C'est du reste ce à quoi l'on fait allusion lorsqu'on évoque les personnes qui " s'écoutent parler " ou lorsqu'on a le sentiment qu'une personne parle " pour se rassurer " sur ses pensées, ses sentiments ou la valeur de ses actes. Dans ces cas de figure, le destinataire du discours n'est pas nécessairement ou pas uniquement autrui. Le destinataire apparent du message sert partiellement de dérivatif à une conversation de l'être humain avec lui-même.

Chapitre 10 : Comment les considérons-nous ? Le point de vue de l'être humain.
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En fins spécialistes, ils parviennent à repérer et à faire le tri dans une infinité de données, souvent imperceptibles pour nous, comme nos mouvements, nos gestes machinaux, nos intonations, nos routines, pour retenir ceux qui ont la meilleure valeur prédictive. Sans forcer le trait, on peut donc dire que les chiens sont obsédés par les signes : comme les humains superstitieux, ils voient des liens signifiants partout et se complaisent à les accumuler ; comme les statisticiens, ils sont à l'affût de toutes les corrélations susceptibles d'être intéressantes. Mais cet irrépressible penchant qui pousse le chien à établir sans relâche des corrélations et des liens d'antécédence à conséquence se déploie chez lui sans être interprété au moyen d'un schème cognitif causaliste. Car, pour cela, il faut considérer ces corrélations et ces liens comme le produit de mécanismes généraux sous-jacents, souvent cachés, qui les expliquent.
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Le malentendu est en effet constamment présent dans les interactions humaines, quoique à des degrés divers. Lorsque deux personnes s'accordent dans leurs interactions, les interprétations de la situation forgées par chacune d'entre elles ne coïncident jamais exactement. En réalité, l'établissement d'une relation sociale stable et durable n'impose pas une absence totale de malentendus entre les acteurs. Ce serait là une exigence exorbitante, bien difficile à réaliser. Elle impose seulement que l'étendue du malentendu s'abaisse jusqu'à un seuil, variable suivant les situations et les acteurs, où il n'est plus perçu comme tel et n'offre plus de démenti à la manière dont chacun des deux individus en présence interprète le contexte de l'interaction et le comportement de l'autre.

Chapitre 10 : Comment les considérons-nous ? Le point de vue de l'être humain.
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Les chiens ont un esprit, une vie mentale intense et complexe, c'est à dire des pensées, au sens large, inscrites dans une histoire singulière. Simplement, ils n'ont pas de pensées sur leurs pensées ni sur celles des autres.
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Contrairement à une idée répandue, la perception n'est donc pas une impression déposée dans un lieu de l'organisme — la rétine, par exemple — et passivement enregistrée telle quelle par le cerveau : elle s'apparente bien davantage à l'information analysée par un programme informatique destiné à assumer certaines fonctions bien particulières. En somme, la perception est un processus actif et complexe de traitement calculatoire des données qu'un être vivant reçoit de son environnement.

Chapitre 4 : Comment les chiens perçoivent-ils le monde ?
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L'homme et le chien sont deux espèces très sociales ; mais le premier s'intéresse à ce que les autres pensent, le second à ce qu'ils font.


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Une forme de consensus semble toutefois se dessiner chez les chercheurs depuis quelques années. Le processus de domestication qui a mené au chien a très probablement débuté entre -100 000 et- 50 000, autrement dit certainement bien avant les 14000 ans suggérés par les découvertes fossiles. Il est survenu sans doute à plusieurs endroits différents, mais assez peu nombreux malgré tout. Les descendants de ces quelques populations domestiquées se sont ensuite répandus dans le monde en suivant les migrations humaines et se sont mêlés les uns aux autres. Ils ont accompagné l'homme à peu près partout, jusqu'aux contrées les plus reculées. Aussi étonnant que cela puisse paraître, très rares sont les sociétés qui n'ont pas vécu, de près ou de loin, et sous des modalités, certes, très diverses, en contact avec les chiens. Réciproquement, dans leur très grande majorité, les chiens ont toujours vécu non loin des humains. Phase finale du processus, la différenciation en races différentes apparait, semble-t-il, il y a seulement environ 3 000 ans.
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Dans un tel cadre, les concepts empruntés à la psychologie humaine - les concepts anthropomorphiques - ne sont pas de simples modélisations, des images heuristiques ou, encore moins, des illusions : ils apparaissent comme des faits évolutifs identiques et communs, sur le plan fonctionnel, chez l'homme et chez certains animaux. On notera que l'usage d'un tel « anthropomorphisme fonctionnel » est encore plus important et impérieux dans le cas de l'étude des chiens : comme ces derniers ont évolué en contact étroit avec l'homme, ils ont été naturellement amenés à adapter leur comportement à des fonctions, en particulier sociales et affectives, propres à l'être humain. Comme le suggèrent les spécialistes en éthologie canine, il pourrait exister, par exemple, certaines proximités fonctionnelles entre la relation parent-enfant et la relation maître-chien.
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