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Critiques de Dominique Kopp (7)
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Le kimono blanc

Ceux qui ont vu le film La ballade de Narayama de Shōhei Imamura, inspiré d’une nouvelle de Shichirō Fukazawa, verront dans l’album de Dominique Kopp illustré de façon magistrale par Pierre Mornet, Le kimono blanc, l’adaptation de cette légende japonaise qui laisse entendre que les anciens quitte les leurs pour mourir loin d’eux quand ils sentent leur heure approcher.



C’est le cas de la grand-mère de Keiko, laquelle a l’habitude de partir chaque printemps à la recherche d’herbes qui soignent, parfument et aromatisent, et qui a cette année enfilé un kimono blanc, inconnu de la petite fille.



Ce sera son dernier voyage. Elle liera, comme elle a l’habitude de le faire, les herbes cueillies. Mais elle les abandonnera derrière elle. Elle n’en a pas besoin où elle s’en va. Keiko, qui la suit à distance, ramasse une à une les gerbes que son aïeule a « oubliées » derrière elle.



En se relevant, Keiko constate que devant elle, il n’y a maintenant plus que de la neige et un papillon blanc.



La suite de l’histoire appartient aux adultes. À eux de décider des mots et de ce qu’ils veulent dire de la mort aux trois ans et plus auxquels s’adresse cet album qui aborde avec finesse, amour, respect et douceur un thème désormais récurrent de la littérature pour enfants, lequel en a été longtemps absent.



Le kimono blanc ne dit pas tout. Il ne fait qu’ouvrir la porte sur un sujet nécessaire. La sobriété du texte et les illustrations soignées aideront aux grands à l’aborder en fonction de ce qui suscite des questions.



Un album magnifique.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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L'ordre des choses

Un jeune agriculteur vit seul avec sa mère, et n’arrive pas à s'extraire de son emprise. Avec son père il ne se parlait pas beaucoup, mais se comprenaient, avaient des rêves communs et surtout ils se soutenaient devant "la mère", une femme aigrie de ne pas avoir pu aller en ville faire de la couture son métier. Elle rêvait d’une vie avec un homme que ses voisins jalouseraient par sa réussite, et la sienne par la même occasion. Au lieu de cela elle estime qu’il a laissé tout échapper de ses mains par manque d’ambition et de volonté. Alors elle en veut à toute sa famille. Elle est par contre très aimable et serviable avec les étrangers. Elle en veut aussi à son fils de ne pas suivre ses envies à elle, de ne choisir que des filles qui sont "gourdes", "ne savent pas tenir une maison", et ne pensent qu’à "flemmarder au lit". Alors à force de devoir se battre pour tout, pour une opinion, de résister aux exigences de sa mère et pour éviter les sempiternelles discutions où elle ne s’arrêtera que quand son fils aura changé d’avis, il fait comme son père : il évite de lui parler et si changement il doit y avoir le concernant il la met devant le fait accompli. Il aimerait bien avoir une compagne. Mais il n’arrive pas à avoir des gestes d’amour et exprimer des sentiments. Un dialogue qu’il n’a jamais connu dans sa famille. De désespoir de ne pas trouver des filles qui veulent rester avec lui, il achète une femme de l’est. Du car il voit arriver une femme avec un enfant.

Il se sent encore bafoué, comme va le penser sa mère. Il rêvait d’une femme qui lui serait reconnaissant de l’avoir sortie de la misère, il a l’impression d’avoir été un gibier au lieu d’être le chasseur.

Il ne connait rien d’elle et il n’arrivera jamais à lui demander d’où vient cette cicatrice, son histoire, car on ne sait pas demander gentiment chez lui, juste pour aider soulager sans arrière pensée. Il n’a pas réussi à faire accepter sa femme à sa mère. Il n’a pas eu la force de changer de maison, de lieu et de travail et se retrouve à gérer les conflits d’existence entre sa femme et sa mère. Sa femme ne tente plus de se rendre utile puisque chaque geste est mal interprété et vue comme une intrusion de trop, et attend tous les jours dans un coin de la ferme, son fils sur ses genoux que les jours passent. Sa mère l'accable encore plus de reproche.

Je vous laisse découvrir la fin de cette histoire dramatique courte et prenante.

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L'ordre des choses

Raymond est un vieux garçon, fils de viticulteur, qui se décide à prendre femme en passant par un réseau qui propose des filles de l'Est à acheter. Il se rend à la ville pour la transaction. Problème : la jeune femme est accompagnée d'un marmot, un jeune garçon handicapé. Rien ne sera comme prévu, de retour sur l'exploitation, la mère sera toujours aussi mauvaise, excécrable. Pour Ileana non plus, rien ne sera comme prévu, rien ne ressemblera à l'idée qu'elle se faisait d'une douce vie française en compagnie d'un homme...

Par son écriture cinglante, ses phrases concises, désertées par la tendresse, Dominique Kopp étonne tout d'abord. Elle dépeint un univers froid, presque glauque. Elle m'a rappelé les livres de Yann Quéfélec. Peu de dialogues. Peu de communication du reste. Un trio sourd et presque muet que celui formé par un homme bourru alcoolique, une femme émigrée perdue et une mère hargneuse et intolérante.

Hélas non, le bonheur n'est pas dans ce pré.

Un roman court mais au combien efficace ! S'il n'y pas de communication entre les personnages, Dominique Kopp parvient à faire passer à son lecteur énormément de choses dans ce peu de pages. C'est dense mine de rien. Ca en dit long sur des catégories sociales en mal de confiance, en mal d'amour, des victimes de guerre ou des victimes d'enfermement, d'isolement. Dans l'ordre des choses, l'union de Raymond et Ileana est impossible. Trop de mésententes, de malentendus, de non-dits, de drames tus, de souffrance cachée, indicible, soit par machisme soit par incapacité linguistique. Ces hôtes, savent-ils vraiment ce qu'Ileana a enduré ? Ce qu'était sa vie auparavant, qui est cet enfant et s'il avait un frère jumeau ?

L'auteure signe ici son premier roman pour adultes, bien prometteur si les choses suivent leur cours, dans l'ordre....


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Le kimono blanc

Comme tous les albums de la collection, Le kimono blanc est emplit de poésie, de bon sens et de vérité. Encore une fois, c'est un album qui aborde un sujet délicat. Ici il est question de mort, de deuil et de transmission de savoir (pour ne pas dire héritage). Pas facile à vivre et encore moins à expliquer, la perte d'un être cher ne signifie pas la fin de tout.

Les illustrations "japonisantes" sont d'une grande finesse et en totale harmonie avec le texte.
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Le kimono blanc

Keiko aime beaucoup sa grand-mère, elle aime se blottir près d'elle, partager des moments avec elle comme accrocher "autour de la maison, les bouquets et les gerbes qui sècheront au soleil et au vent". Mais l'Aïeule dort de plus en plus et va partir vêtue du kimono blanc, laissant derrière elle quelques traces de son passage ...

Un très bel album, magnifiquement illustré. Les illustrations ont des couleurs pastels très roses, douces et j'ai trouvé: légèrement rétros. Elles accompagnent très bien le texte qui nous montre la disparition d'un être cher et ce qu'il laisse derrière lui.
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L'ordre des choses

un texte très court mais très intense et remplit de malheur....
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Le kimono blanc

Keiko, la petite fille, suit la promenade des saisons et de sa grand-mère dans la nature japonaise. La transmission a ici une place importante : des boites de bambous au contenu précieux, la lecture des idéogrammes et le secret des herbes sauvages. Keiko attend, regarde sa grand-mère, de loin, de près, avec son kimono dont les manches dansent comme des ailes de papillon. Un papillon blanc sur des gerbes laissées à terre et toute la poésie du deuil est relevée.

(...)

encore plus là
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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