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Citations de Dominique Legrand (36)


L’Aborigène l'arrêta d'un geste de la main, fixant David :
- Vous êtes goanna.
- Pardon ? murmura le Français
- Vous êtes goanna. Vous êtes le rêve du goanna.
David regarda les autres, interloqué.
Marvin se manifesta :
- Willie fait référence au Dreamtime, c'est sous ce nom que les Aborigènes rassemblent leurs croyances. Pour eux, vous représentez sans doute quelque chose, mais j'ignore quoi.
- Venez chez moi. Je vous montrerai ce que je fais. Je vous expliquerai. Je vous aiderai. Vous êtes goanna, répéta-t-il au Français.
Ses yeux brillaient. Son sourire était éclatant.
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Un tonnerre de hurlements déferle dans l'appareil. Entre les corps éjectés, Peter Douglas voit la carlingue s'ouvrir aussi facilement qu'on casse en deux un sucre d'orge. Devant lui, il n'y a plus de cockpit, seulement un espace béant et lumineux par lequel sont aspirés des rangs entiers de passagers assis, dont certains encore bouclés sur leurs fauteuils. Dans le chaos de métal et de plastique, il entend le cri d'une femme et voit le bébé arraché des bras de sa mère disparaître dans un vide aveuglant de soleil.
p20
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[...] les animaux méritent notre respect, notre compassion, car comme nous ils partagent la même planète, comme nous ils sont terriens. Nous avons trois choses en commun avec eux: nous voulons vivre, voulons éviter de souffrir et nous aspirons à un peu de bien-être. Et par nous, ils sont privés de ces trois choses. (p 144)
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Un chien a des maîtres et un chat des serviteurs. (p 33)
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L'écriture, c'était ça: en découdre avec son âme. (p 167)
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On a souvent une idée bien précise sur les gens et les événements, on juge facilement, et puis un jour, les circonstances font qu'on ne perçoit plus les choses de la même façon. (p 105)
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Il y avait mes parents, bien sûr, mais avec mes grands-parents, et plus particulièrement mon grand-père, je n'avais que le bon, que l'excellent, que le nectar d'une boisson dont je m'abreuvais chaque jour, et qui s'appelait la vie. (p 15-16)
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Ce n'était pas un rêve. Quelqu'un pleurait. gémissait, soupirait.
Après quelques secondes, il réalisa que ces sons venaient de la chambre d'Ethan.
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Parfois, j’imagine que Nicodemus Krapstick n’a jamais débuté ce fameux film, qu’il a lancé une rumeur, savamment mise en place, et que tout le monde a plongé. A l’annonce du projet, les critiques cinématographiques du monde entier n’y croyaient pas. D’ailleurs, personne n’y croyait. Vingt ans que cet artiste entretenait le mythe d’une hypothétique sixième œuvre. Et brusquement, le désir se matérialisait, prenait racine dans les esprits et dans les âmes. Le film était attendu, comme sans doute aucun autre film n’avait jamais été attendu dans l’Histoire du Cinéma. Je me prends à penser que mon existence entière se justifie par ce seul moment, que rien d’aussi fort ne l’a remplie. Krapstick m’a happé avec ses films précédents, il m’a peu à peu attiré dans sa toile de celluloïd. J’ai cru que je m’en sortirais indemne. Je me croyais libre de mes mouvements, mais paradoxalement j’étais attaché, sans pouvoir me défaire de cette emprise.
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Un animal a sa propre sensibilité, son intelligence, sa façon bien à lui d'appréhender le monde dans lequel il vit. Comme nous, il perçoit les choses qui l'entourent ; comme nous, il les ressent et les exprime avec le comportement dont il est pourvu.
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J’avais beau retourner cet objet publicitaire dans tous les sens, je ne parvenais pas à croire qu’une telle chose puisse exister. PARADISE et ISLAND, à présent je comprenais mieux la signification de ces deux mots rapprochés.
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Il lui semblait sortir d’un gouffre nocturne pour émerger en pleine lumière, pour goûter de nouveau au bonheur de vivre, qu’on avait voulu lui voler.
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Nous n’aimons pas être mis en face de notre propre décomposition.
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La vie au cœur de Manhattan est par nature stressante. Cette hyperactivité au quotidien avait fini par générer une fatigue de plus en plus tenace que nous peinions à évacuer. Emprisonnés au milieu des artères et des buildings, nous rêvions secrètement d’espace. Pourtant, nous n’arrivions pas à formuler concrètement cette irrésistible envie d’ailleurs.
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J’étais prêt à tous les sacrifices pour le pouvoir, dussé-je en mourir plutôt que renoncer. Rien n’avait jamais empêché un Blake d’atteindre le but qu’il s’était fixé. L’exception ne commencerait certainement pas avec moi.
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Sur l’écran, des moutons se suivaient en file indienne, emprisonnés dans un couloir étroit. Celui qui se trouvait en tête poussait un bêlement abominable lorsqu’il pressentait l’issue fatale. Les regards affolés de ceux qui suivaient, incapables de reculer, en disait long sur la panique qui s’emparait d’eux. Ils levaient la tête, tentant vainement de s’échapper en regardant vers le plafond, mais ils avaient déjà compris qu’ils se rapprochaient malgré eux de l’inéluctable.
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Une vie est faite de tant de hasards, d'une part de chance, et d'une bonne dose de drames.
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Je longe la mer de Chine en me promenant dans le Bach Dang.
C’est une allée interminable où semble se déverser toute la population.
Un enfant me frôle en courant. Il me crie quelque chose que je ne comprends pas.
En arrivant ici, on nous avait donné un petit lexique avec les mots les plus usuels, une sorte de manuel à l’usage des soldats. Aucun de nous ne savait parler vietnamien, mais nous avions identifié certaines expressions qui pouvaient nous sauver la vie : ce n’était déjà pas si mal.
Dans le port, c’est la fête. On glorifie sans doute une divinité locale, mais les vraies raisons de cette liesse m’échappent. Soudain, je réalise que je n’ai jamais vraiment compris ce pays. En étant passé à côté de lui, d’une certaine façon, je suis aussi passé à côté de ma propre conscience.
Je marche au milieu d’une foule heureuse. Je me faufile parmi tous ces corps, toutes ces silhouettes qui m’ignorent. Elles m’entraînent malgré moi vers l’intérieur de la ville. Je me laisse porter sans réagir. Ce soir, j’appartiens entièrement à Danang, et le passé n’existe plus.
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Nous sommes venus dans ce pays que nous ne comprenions pas, sur ce continent dont la culture nous échappe, sans rien connaître de sa philosophie, de son histoire. La seule chose qui nous importait était de mater et les communistes par la force, de leur montrer que nous étions les maîtres du monde. Et puis, nous avons donner libre cours à la violence. C'est notre haine qui s'est exprimé, ce sont les armes qui ont parlé. À partir de cet instant, tout a changé. Notre rapport à l'autre est devenu différent.
Nous avions agi de la sorte avec les Indiens en siècles plutôt. Nous pouvions recommencer avec les Vietnamiens.
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Tu sais, reprit Eugénie, la mort n’est pas à craindre lorsqu’elle est attendue. Il y a quelques jours, j’avais très peur de mourir. Je ne cessais de me répéter que c’était injuste, que l’idée même de quitter ce monde n’était pas admissible. Et puis, j’ai compris que l’âge n’avait rien à voir, que l’essentiel est de mourir quand on est prêt. Et je sais maintenant ce que signifie « être prêt » : on l’est quand on a accompli ce qu’on désirait
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