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Citation de VALENTYNE


Elles poussèrent la porte. Maxime était derrière son bar et venait de sortir la bouteille des grandes occasions. Et des grands désastres, comme celui qu’arborait son visage. La calamité s’estompa légèrement sous l’effet du courant d’air qu’elles apportaient dans leur sillage. Lola s’approcha du bar, de la bouteille. Sur l’étiquette bordée de bleu, quelqu’un avait écrit à la main « Englesqueville 1946 ». Elle s’en souvenait. De l’eau de feu qui vous brûlait œsophage et imprimait un parfum de pommes vitrifiées dans votre chair.
– On arrive à temps pour le Calvados. Je suis sûre qu’Ingrid n’a jamais goûté un truc pareil.
Maxime ajouta deux verres sur le comptoir de cuivre. Et les remplit.Il faisait vraiment bon aux Belles, Lola abandonna son imperméable sur un dossier de chaise. Maxime leva son verre:
– Aux femmes, et sans rancune.
À son tour, elle trinqua, et en profita pour jeter un coup d’œil à Ingrid. Sa coéquipière ne perdait pas une miette du visage de Maxime. Et cette moisson était dure à avaler. On prétend que les Américains sont de grands enfants, on a tort, se dit-elle. Celle-ci est en train de mûrir à toute allure. Lola trempa ses lèvres dans la liqueur mordorée. Ingrid s’envoya une lampée intrépide et faillit s’étouffer. Maxime sourit. Ça faisait plaisir à voir. – Oh, my gosh !
– Et oui, c’est du farouche commenta Lola. On ne saute pas dessus comme une cow-girl sur un mustang. Approche le tout doux, ma fille.
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