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3.75/5 (sur 103 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Orne , le 14/08/1973
Biographie :

Dorothée Lizion est née en 1973 dans l’Orne. Amatrice de cinéma, romans à suspense, polars, elle s’imagine scénariste, metteur en scène ou conceptrice d’effets spéciaux… Finalement, elle choisit l’étiopathie pour son autre passion qui est l’anatomie du corps humain.
Après 6 ans d’études à la faculté de Paris, elle ouvre son cabinet à Falaise (14) et achève un doctorat en 2000.
Parallèlement, elle donne des cours de clinique vasculaire à Rennes, organise des stages de dissection, et s’intéresse aux sciences légales, à la criminologie, ainsi qu’à l’histoire de la médecine.
L’attrait permanent pour l’étude du corps humain et le roman noir conduit irrémédiablement Dorothée à la réalisation. Un scénario se profile, elle cède au désir de l’écrire…
A son actif, 4 thrillers et de nombreux prix littéraires, dont le Prix VSD Polar pour "Sous surveillance" et le Prix Ça m'intéresse Histoire 2016 pour "Rouille Sang".
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Source : Editions Pocket
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Rien n'est facile quand on ne triche pas. Mais le résultat sera toujours plus noble quel qu'il soit.
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Émilie, elle, avait toujours peur d’entreprendre quoi que soit, ou de passer à l’acte, même s’il n’existait aucun danger. Il suffisait de prendre l’exemple de ce beau mec à la salle de sport, elle mourait d’envie d’aller lui demander son numéro de téléphone, mais ne trouvait jamais le courage de le faire. Et c’était tout le temps comme ça, elle parlait beaucoup, collectionnait les rêves, les désirs, mais n’accomplissait rien, jamais rien. Indubitablement, cette fille douterait jusqu’à la fin de ses jours, comme l’âne de Buridan.
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Mon coeur frappe au sternum comme un loquet contre une porte en verre. J’ai peur d’ouvrir les yeux. Derrière mes paupières, je devine une forte lumière à laquelle je me sens incapable de faire face. Mon corps est comme endormi, impossible à bouger. Je tourne la tête, m’écarte de l’ampoule, puis j’ose regarder.
Je suis dans une pièce minuscule, encombrée d’un tas d’appareils électroniques. À ma droite pend une poche à perfusion. Du regard, je longe le tube qui en sort ; il se termine au creux de mon bras par une aiguille. Je reviens sur mon corps, mais la lueur blanche juste au-dessus de ma tête m’agresse aussitôt. Je me redresse. Une douleur au ventre. Je m’appuie sur un coude. De l’autre bras, je vire la lampe qui pivote sur le côté avec un bruit strident.
Je vois des étoiles. C’est après plusieurs clignements d’oeil que je découvre mon état désastreux. Des bandages me serrent comme une saucisse des cuisses aux épaules. J’ai l’air d’une momie.
Je regarde mes bras, mes mains… Indemnes. Mon visage ? Je palpe maladroitement mon menton, mon nez, mes joues… Tout me semble normal. Je remonte, bute contre un autre pansement à l’arcade sourcilière. Il se prolonge au front puis au crâne qu’il recouvre entièrement. Je me concentre… Qu’est-ce qui m’est arrivé, bon sang ? Seul mon nom me revient : Florian. Tout autour s’étend une mer plate infinie.
Je force encore pour m’asseoir. De mon lit, en hauteur, étroit, sans bords, je scrute les ténèbres de la pièce. Mes membres sont lourds, le reste est un poids mort. À mes pieds, une tablette prolonge mon matelas. Dessus reposent plusieurs outils, ciseaux, pinces, scalpels, un large coton taché d’une substance marron, orange… et au bout, une écuelle. Dedans, je vois du sang… du sang à l’intérieur duquel baignent deux masses lisses, brillantes, rosâtres, marbrées de rouge et de bleu. Des morceaux de chair ? Je plisse les yeux.
J’avance un peu en faisant glisser mon arrière-train. J’ai terriblement mal, mais je commence à mieux supporter la douleur. Sûrement parce qu’elle ne se concentre plus dans mon ventre comme au départ, et qu’elle se diffuse un peu partout dans mon corps.
Désormais, je vois mieux le contenu de l’écuelle, mais c’est toujours aussi bizarre : des formes détergées de tout sens. Je secoue naïvement la tête pour retrouver peut-être ma raison, mais non, rien, je reste sur cette image et l’idée absurde que je m’en fais… Impossible, ce n’est pas ce que je crois !
J’essaye de trouver une autre origine à ces bouts d’organe, quand tout à coup des picotements me saisissent à l’entrejambe. Mon esprit déraille, c’est le chaos total, je ne trouve aucune explication à cette horreur… Et puis… je
fais le lien.
Je regarde entre mes cuisses, donc. Une auréole écarlate commence à percer le bandage, juste au niveau du pubis.
Elle grandit peu à peu. Une tache énorme. J’ai un haut-le-coeur. Je voudrais replonger dans le coma, annihiler à tout jamais ce stupide réflexe de chercher à comprendre, dormir d’un sommeil profond et me réveiller pour réaliser que tout ce bordel n’est qu’un mauvais rêve. Mais non, je ne fais que déglutir une remontée acide, et subir un vertige qui m’expulse de la table. Je tombe comme une masse. Lourd atterrissage à plat ventre sur… un ventre. Un ventre ?
La panique me prend. Je suis étendu sur quelqu’un. J’essaye de m’en dégager par des gestes ridicules. Je roule sur le flanc. Arrivé au sol, hagard, j’observe cette personne. La lumière vacillante éclaire par alternance son visage blême et figé. Je distingue une barbe jaunâtre de quelques jours, des cheveux gris, des yeux ouverts qui fixent le néant. Aucun mouvement ni souffle… Il est mort. Sa chemise blanche s’obscurcit au niveau de l’estomac. Là s’érige un manche de poignard. Je regarde ma paume, elle est couverte de sang. Respirer m’est soudain pénible. Je veux m’écarter du cadavre, mais l’encombrement du lieu m’en empêche. Je me mets à quatre pattes et m’accroche à tout ce qui se trouve sous ma main pour me relever : caisses, câbles électriques, murs…
Debout, j’oublie la douleur qui me perfore en tout point pour suivre mon instinct. J’attrape un tee-shirt et un pull découverts en tas au pied du lit, puis les enfile avec une lenteur insupportable. Ensuite, je m’attaque au pantalon.
En me baissant, le bandage me comprime le bassin. Un liquide coule le long de mes cuisses, je ne veux pas voir, je dois me concentrer sur mon habillage pour sortir au plus vite de cet endroit !
Je n’y arrive pas. Un râle de désespoir sort de ma bouche alors que je balance cette saloperie de pantalon.
La lampe s’est arrêtée de tanguer. L’homme au sol est toujours aussi mort. Mes mains tremblent. Je laisse divaguer mon regard dans l’obscurité à la recherche d’une porte de sortie. Je pivote sur moi-même, me retrouve face à un rideau. Je chope l’un de ses côtés, et le tire en m’accrochant à lui pour ne pas tomber.
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Elle s’assit, retira le couvercle, prit une bande élastique qu’elle noua fermement autour de son bras après avoir remonté sa manche. Puis elle plongea de nouveau la main dans l’écrin de fer pour en sortir une seringue… quand, tout à coup, une autre attaque, comme un coup de fleuret dans l’occiput qui ressortirait par-devant, au-dessus des sourcils. Elle lâcha la seringue pour appuyer son front avec la paume de sa main. Ses yeux, plissés par le mal, fixaient les veines au pli de son coude, des veines qui saillaient sous une peau bardée de piqûres violacées.
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Cassie parle parfaitement le polonais, avec un petit accent américain qui est un charme de plus. Je me plais à la relancer, parce qu’elle rebondit bien, sans une once de retenue. De Cosette, elle est passée, en moins de deux, à Mary Poppins, une vraie pipelette, gaie, sémillante, tout ce qu’on aime. Je me demande ce qui peut se cacher derrière ce petit masque pêchu. En tout cas, j’ai beau l’ausculter de loin, rien ne m’indique qu’elle soit malade, excepté peut-être sa minceur qui émacie un peu ses joues.
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Allongée sur le dos, elle fixa quelques secondes le plafond blanc, quand… le mal revint à la charge, déchirant à petit feu les membranes qui recouvraient le fond de ses globes oculaires. Elle savait par habitude qu’elle ne pourrait pas dormir, et aussi, qu’elle ne supporterait pas davantage cette douleur. Sur ces pensées, elle se releva en gémissant, ouvrit le premier tiroir de sa commode, en sortit une petite boîte métallique…
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Personne ne les force. Ils travaillent à la mine parce qu'ils en ont besoin, pour vivre, c'est tout. Ils sont juste escaves de leurs misère.
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Que faire ? Impossible de reculer quand «  inséparables » a été mentionné. Il regarde, hésitant, l’écriture ronde de sa sœur. Non, elle ne peut pas agir de la sorte. Pour une fois, Romain se sent empreint de responsabilité ; le temps leur est compté, l’adolescence doit être abrégée pour laisser la place à la sagesse.
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En général, les pleurs et les cris arrivent après, mais pas cette fois. Là, je n’ai perçu qu’un murmure, une discussion. Le plafonnier est toujours allumé, mais je vois le jour dehors. J’ai pourtant l’impression d’avoir déconnecté durant une éternité. Le souvenir du déshabillage de ma poitrine me revient alors comme un éclat d’obus dans le crâne. Je baisse la couverture. Avec surprise, je constate que mes bandages ont été changés. Je n’ai rien senti, cela ne m’a même pas réveillé. Maintenant, le pansement est plus discret. Il ne cache que l’espace de mes mamelons.
Ma bouche est pâteuse. Les fleurs de lys aux murs me donnent le tournis. Penser m’est impossible. Je respire, c’est tout. Mon univers se limite à ce lit, maintenant. Pas de passé. Pas de futur.
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La vérité est que, sans vouloir me l’avouer, le comportement de Cassie m’a vraiment déçu. Après son attitude confiante et expansive de l’autre soir, je m’attendais à un bien meilleur accueil de sa part. D’autant plus que je persiste à ne pas la croire malade, même psychologiquement, avec le recul. D’ailleurs, à présent, je ne suis pas loin de la considérer comme une de ces hystériques qui, gâtées à la fois par la vie et par son père, en viennent à croire que le monde et les hommes ont été créés uniquement pour servir de jouets à leurs caprices, et, n’ayant finalement plus rien à désirer, tombent dans un incurable ennui qui les rend plus insupportables encore.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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