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EAN : 9782819504351
394 pages
Les Nouveaux Auteurs (19/01/2017)
3.79/5   19 notes
Résumé :
Florian se réveille sur un lit d'hôpital. Il ne se souvient de rien. Son corps est recouvert de bandages. Ses membres sont engourdis. Il est pris de nausées lorsqu'il voit le sang s'épandre à son entrejambe.
Quel genre d'opération a-t-il bien pu subir ?
Il tombe lourdement de son lit, et percute, au sol, un cadavre. Un homme, d'un certain âge, poignardé. La panique le prend. Il doit sortir d'ici !
Sans comprendre pourquoi, il flaire le danger... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai adoré ce thriller. J'ai été prise du début à la fin. Je le recommande
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Excellent thriller sans temps mort, avec un suspense et une intrigue du début à la fin, où au final tout ce que l'on pensait s'avère être faux, mais je ne vous en dis pas plus et vous laisse lire cet excellent thriller.
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Intrigue facile à lire!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mon coeur frappe au sternum comme un loquet contre une porte en verre. J’ai peur d’ouvrir les yeux. Derrière mes paupières, je devine une forte lumière à laquelle je me sens incapable de faire face. Mon corps est comme endormi, impossible à bouger. Je tourne la tête, m’écarte de l’ampoule, puis j’ose regarder.
Je suis dans une pièce minuscule, encombrée d’un tas d’appareils électroniques. À ma droite pend une poche à perfusion. Du regard, je longe le tube qui en sort ; il se termine au creux de mon bras par une aiguille. Je reviens sur mon corps, mais la lueur blanche juste au-dessus de ma tête m’agresse aussitôt. Je me redresse. Une douleur au ventre. Je m’appuie sur un coude. De l’autre bras, je vire la lampe qui pivote sur le côté avec un bruit strident.
Je vois des étoiles. C’est après plusieurs clignements d’oeil que je découvre mon état désastreux. Des bandages me serrent comme une saucisse des cuisses aux épaules. J’ai l’air d’une momie.
Je regarde mes bras, mes mains… Indemnes. Mon visage ? Je palpe maladroitement mon menton, mon nez, mes joues… Tout me semble normal. Je remonte, bute contre un autre pansement à l’arcade sourcilière. Il se prolonge au front puis au crâne qu’il recouvre entièrement. Je me concentre… Qu’est-ce qui m’est arrivé, bon sang ? Seul mon nom me revient : Florian. Tout autour s’étend une mer plate infinie.
Je force encore pour m’asseoir. De mon lit, en hauteur, étroit, sans bords, je scrute les ténèbres de la pièce. Mes membres sont lourds, le reste est un poids mort. À mes pieds, une tablette prolonge mon matelas. Dessus reposent plusieurs outils, ciseaux, pinces, scalpels, un large coton taché d’une substance marron, orange… et au bout, une écuelle. Dedans, je vois du sang… du sang à l’intérieur duquel baignent deux masses lisses, brillantes, rosâtres, marbrées de rouge et de bleu. Des morceaux de chair ? Je plisse les yeux.
J’avance un peu en faisant glisser mon arrière-train. J’ai terriblement mal, mais je commence à mieux supporter la douleur. Sûrement parce qu’elle ne se concentre plus dans mon ventre comme au départ, et qu’elle se diffuse un peu partout dans mon corps.
Désormais, je vois mieux le contenu de l’écuelle, mais c’est toujours aussi bizarre : des formes détergées de tout sens. Je secoue naïvement la tête pour retrouver peut-être ma raison, mais non, rien, je reste sur cette image et l’idée absurde que je m’en fais… Impossible, ce n’est pas ce que je crois !
J’essaye de trouver une autre origine à ces bouts d’organe, quand tout à coup des picotements me saisissent à l’entrejambe. Mon esprit déraille, c’est le chaos total, je ne trouve aucune explication à cette horreur… Et puis… je
fais le lien.
Je regarde entre mes cuisses, donc. Une auréole écarlate commence à percer le bandage, juste au niveau du pubis.
Elle grandit peu à peu. Une tache énorme. J’ai un haut-le-coeur. Je voudrais replonger dans le coma, annihiler à tout jamais ce stupide réflexe de chercher à comprendre, dormir d’un sommeil profond et me réveiller pour réaliser que tout ce bordel n’est qu’un mauvais rêve. Mais non, je ne fais que déglutir une remontée acide, et subir un vertige qui m’expulse de la table. Je tombe comme une masse. Lourd atterrissage à plat ventre sur… un ventre. Un ventre ?
La panique me prend. Je suis étendu sur quelqu’un. J’essaye de m’en dégager par des gestes ridicules. Je roule sur le flanc. Arrivé au sol, hagard, j’observe cette personne. La lumière vacillante éclaire par alternance son visage blême et figé. Je distingue une barbe jaunâtre de quelques jours, des cheveux gris, des yeux ouverts qui fixent le néant. Aucun mouvement ni souffle… Il est mort. Sa chemise blanche s’obscurcit au niveau de l’estomac. Là s’érige un manche de poignard. Je regarde ma paume, elle est couverte de sang. Respirer m’est soudain pénible. Je veux m’écarter du cadavre, mais l’encombrement du lieu m’en empêche. Je me mets à quatre pattes et m’accroche à tout ce qui se trouve sous ma main pour me relever : caisses, câbles électriques, murs…
Debout, j’oublie la douleur qui me perfore en tout point pour suivre mon instinct. J’attrape un tee-shirt et un pull découverts en tas au pied du lit, puis les enfile avec une lenteur insupportable. Ensuite, je m’attaque au pantalon.
En me baissant, le bandage me comprime le bassin. Un liquide coule le long de mes cuisses, je ne veux pas voir, je dois me concentrer sur mon habillage pour sortir au plus vite de cet endroit !
Je n’y arrive pas. Un râle de désespoir sort de ma bouche alors que je balance cette saloperie de pantalon.
La lampe s’est arrêtée de tanguer. L’homme au sol est toujours aussi mort. Mes mains tremblent. Je laisse divaguer mon regard dans l’obscurité à la recherche d’une porte de sortie. Je pivote sur moi-même, me retrouve face à un rideau. Je chope l’un de ses côtés, et le tire en m’accrochant à lui pour ne pas tomber.
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En général, les pleurs et les cris arrivent après, mais pas cette fois. Là, je n’ai perçu qu’un murmure, une discussion. Le plafonnier est toujours allumé, mais je vois le jour dehors. J’ai pourtant l’impression d’avoir déconnecté durant une éternité. Le souvenir du déshabillage de ma poitrine me revient alors comme un éclat d’obus dans le crâne. Je baisse la couverture. Avec surprise, je constate que mes bandages ont été changés. Je n’ai rien senti, cela ne m’a même pas réveillé. Maintenant, le pansement est plus discret. Il ne cache que l’espace de mes mamelons.
Ma bouche est pâteuse. Les fleurs de lys aux murs me donnent le tournis. Penser m’est impossible. Je respire, c’est tout. Mon univers se limite à ce lit, maintenant. Pas de passé. Pas de futur.
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Je tremble comme une feuille. Impossible de me souvenir qui j’étais, qui était Florian. Je suis un homme, c’est la seule chose dont je pourrais être certain, pourtant… ce que je vois, là, dans le miroir… m’enlève d’un coup cette assurance.
Abattu, je regarde ce reflet absurde : corps chétif, visage blême, cheveux rasés sous un large pansement, épaules creusées, poitrine mamelue, poils au ventre, bandage étendu des hanches au bas des cuisses, aucun attribut visible…
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Aux berges, pour me retenir, j’attrape des plantes hostiles, épineuses, gluantes, urticantes… Tout mon corps est comme anesthésié, seuls mes yeux subsistent. Ce sont eux qui me tirent, qui me font sentir vivant.
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Cette précipitation, quand aucune urgence ne pouvait la justifier, était une situation assez courante chez Cathy ; l’une de ses devises favorites étant : « Se dépêcher pour avoir le temps de ne rien faire. »
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