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Critiques de Edmonde Vergnes-Permingeat (182)
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Sans mon ombre

Cette histoire démarre en fanfare : Alice tue accidentellement sa sœur jumelle Célia, une gifle puis une autre et plusieurs autres, ce qui la propulse au sol, sur une pierre… Elle jette le corps dans la mer, de la cime de la falaise. On ne sait pas pourquoi elles avaient rendez-vous, mais Alice décide de prendre la place de sa sœur.



Alice est professeur de philosophie, collectionne les hommes comme les philosophes, mais son métier lui plaît de moins en moins, au point de solliciter un arrêt de travail pour dépression. Célia a un mari qui gagne bien sa vie, une belle maison, deux filles, une belle voiture, la piscine, bref une vie oisive selon Alice qui croît que tout est merveilleux.



Elle est jalouse d’elle depuis l’enfance, car Célia était sage, obéissante, parfaite pour leur mère alors qu’elle est une rebelle qui n’hésite pas à mettre la vie de sa jumelle en danger ; elle a failli se noyer ce qui a entraîné une phobie de l’eau…



Mais tout n’est pas si rose bien-sûr et elle va se rendre compte que « De l’autre côté du miroir » il y a des choses sordides : Celia est la bonne à tout faire dans la maison, son mari agressif, pervers narcissique probable, la trompe sans vergogne, sa belle-mère est immonde, la rabaisse sans cesse, ses amies de la « Jet-set » tout aussi imbuvables… On a droit à tout avec eux : adultère, inceste, maltraitance conjugale, clichés sur les profs qui ne font rien alors que les autres travaillent, manipulations en tout genre…



On parle souvent des relations particulières des jumeaux qui communiquent par télépathie, ressentent la douleur de l’autre… Ici, l’auteure a choisi de développer le thème de la jalousie dans la gémellité, la jumelle dominante, et la dominée, miroir l’une de l’autre.



Alice dit toujours « l’autre » en parlant de Célia, ne l’appelle jamais par son nom ; elle est persuadée que pour exister, il faut détruire « l’autre », alors que Célia à « un besoin vital, presque maladif d’Alice, mon autre moitié. Sans elle, je suis incomplète » écrit-elle dans son journal.



J’ai apprécié les allusions à « Alice au pays des merveilles » et « De l’autre côté du miroir » qui servent de toile de fond au roman qui est, d’autre part peuplé de références aux philosophes préférés d’Alice, d’allusion à la foi, dans sa forme bigoterie, mais à la longue je me suis un peu lassée.



Une lecture sympathique, un rythme enlevé qui maintient assez bien le suspense, mais l’auteure aurait pu exploiter mieux ce sujet intéressant, creuser davantage.



Je remercie NetGalley et les éditions L’Archipel qui m’ont permis de découvrir le roman et l’auteure.





#SansMonOmbre #NetGalleyFrance
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Sans mon ombre

La gémellité !

Voilà un sujet que nos romanciers aiment particulièrement exploiter...

En grande amatrice de thrillers, j'ai pu en lire des dizaines de ces histoires de jumeaux se ressemblant comme deux gouttes d'eau...

Mais malgré cela, le thème me fascine toujours autant.

Il m'intrigue. Je ne m'en lasse pas.

Par contre, forcément, je deviens exigeante...

J'attends de l'inédit.

Je veux être surprise, surtout !

Pour tout vous dire, lorsque j'ai sélectionné ce livre à la dernière masse critique sur Babelio, de mars 2019, j'ai eu le sentiment de prendre un risque...

En effet, la quatrième de couverture me faisait énormément penser à un autre roman que j'ai lu assez récemment : Mad de Chloé Esposito et pour lequel j'avais été très peu emballée...

Mais je sais pas, c'était plus fort que moi... Il fallait que je le découvre.

Peut être pour y trouver ce que je recherchais, dans le premier.

Et j'ai bien fait !



Dès les premières pages, nous sommes tout de suite dans le bain !

Alice blesse mortellement Célia, sa jumelle.

Son reflet parfait dans le miroir, mais dont les choix de vie ont pris un virage bien différent.

Depuis l'enfance, une certaine rivalité s'est installée entre elles.

Forcées par les réflexions, les comparaisons, de tous ceux qui les ont côtoyées et par leurs envies de se démarquer l'une de l'autre.

Alice, bien que plutôt satisfaite de son existence, décide de masquer son fratricide et de prendre la place de sa soeur.

De prof de philo, célibataire, vivant dans un petit appartement, elle devient donc, l'épouse d'un homme aisé, maman d'un petit garçon, résidant une belle villa de bord de mer.

La vie rêvée, quoi !

Mais l'est-elle vraiment ?

De l'autre côté du miroir, y trouve t-on le pays des merveilles ?

Je vous laisse faire les conclusions qui s'imposent.

Petit indice, c'est un thriller...

Peut-être, d'ailleurs, que vous en douterez comme moi, un long moment... Vous demandant pourquoi cette classification "suspense"...

Alice est un personnage au fort caractère, qui a de la répartie.

J'ai souvent ri de ses répliques. Son humour est particulièrement cinglant.

Le ton est plutôt bien sympa et n'a rien d'angoissant, bien au contraire, au vu de la situation...

On se demande à quel moment tout va basculer... Parce que c'est inéluctable... Enfin, peut-être ?! on doute, on sait pas...

On se laisse happer par cette histoire.

On apprend à connaitre Célia à travers Alice.

Et Alice en s'appropriant la vie de Célia...

C'est sympa et agréable. Divertissant.

Mais, Edmonde Permingeat est maligne...

Elle a l'art et la manière d'amadouer son lecteur ! De le manipuler...

Parce que le ton change...

Et là, on comprend...

Vous n'aurez plus envie de sourire, là !

Ca c'est certain...

Mais... stop ! je ne peux pas vous en dire trop.

C'est à partir de là que tout commence finalement...



Et c'est une mission terriblement bien accomplie !

Edmonde Permingeat, vous m'avez surprise, avec ce thème tant de fois rencontrer.

C'était psychologiquement remuant !

C'était "tripement" ma came !

C'était tout ce que j'aime et je recherche...

J'ai adoré !



Merci Babelio pour cette MC et les éditions L'archipel pour l'envoi des épreuves du roman, accompagnées de petites attentions qui font toujours énormément plaisir.

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Sans mon ombre

Le miroir aux alouettes d'Alice

*

J'ai toujours été attirée par la gémellité (mais ça je vous l'ai déjà dit dans une autre critique récemment). Un résumé alléchant : Des apparences trompeuses, les illusions d'un bonheur parfait (encore que c'est subjectif, c'est ce que nous allons voir...), un crime impuni, une vie échangée. Voilà qui est fort prometteur.

*

Un début qui démarre fort avec un crime commis de sang-froid. La jumelle tue son double sans hésiter. Et que veut-elle prouver? Juste remplacer celle-ci dans sa vie de luxe et de paillettes. Vraiment?

C'est ce que fait donc Alice. Vous savez, cette Alice au pays des merveilles qui change de monde, croyant trouver le bonheur mais déchantera bien vite.

Oui, je sais, beaucoup d'auteurs ont écrit ce scénario somme toute assez classique. Mais....l'auteure m'a manipulé jusqu'au bout.

De divertissante, la lecture est devenue haletante, intrigante, suffocante. Et énervante (ah que je hais cette Alice alors!!). Quelques invraisemblances certes mais l'histoire est bien ficelée avec des rebondissements malicieux. La psychologie des personnages est riche et étoffée (j'ai également aimé détester le mari, pouah quelle purge celui-ci!!, Alice et son humour cinglant, Celia à l'air éthéré et soyeux...).

*

Voilà, vous l'aurez compris, une lecture addictive avec du suspense garanti ! (j'émets juste une réserve pour le final que j'ai trouvé trop "classique" et convenu)

*

Merci à Netgalley et les editions Archipel.
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Sans mon ombre



Edmonde Permingeat met en scène dans ce roman l’histoire de jumelle Alicia et Célia.

Alicia est célibataire, indépendante, sans enfant et enseigne la philo. Sa sœur, Celia est tout son opposée, elle est mariée, à des enfants et ne travaille pas. Elle mène une vie de luxe, une vie qui fait rêver. Une vie dont Alicia est jalouse. Une place qu’elle va pouvoir prendre car elle vient de tuer Celia.

Ce roman revient sur l’étrange lien d’amour tissé de jalousie, de mépris et de rancœur entre elles. Une haine mêlée d’amour, un amour mêlé de haine. J’aime ces livres qui traitent du sujet de la gémellité, du lien complexe qui les unit. On en trouve beaucoup et pas facile de proposer une histoire différente, de surprendre le lecteur mais Edmonde Permingeat a réussi sa mission. Le suspense est bien présent, les rebondissements aussi. Je n’ai pas vu passer les plus de 500 pages du roman.

Fait étrange : j’ai adoré détester les personnages !



Sortie le 2 juillet 2020 Archipoche

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Écrit dans le sang

J’avais découvert la plume d’Edmonde Permingeat, il y a plus ou moins un an, par son précédent thriller « Sans mon ombre ». Si vous relisez ma chronique de l’époque, vous pourrez constater qu’il fut l’un de mes coups de coeur du printemps 2019 (piqûre de rappel : https://www.musemaniasbooks.be/2019/04/10/sans-mon-ombre-dedmonde-permingeat-thriller/). Lorsque j’ai appris par le catalogue de la maison d’édition de L’Archipel que le nouveau thriller de cette auteure paraissait cette année, je n’avais qu’une envie : le lire.



Suite à la crise du coronavirus, sa parution a été quelque peu reportée. Devant normalement paraître en avril 2020, il est finalement sorti le 9 juillet. En définitive, ce n’est pas une mauvaise chose car il est le livre parfait pour les vacances des amateurs de littérature noire. En plus, le décor est lui même planté en période estivale.



Maya est une rousse plantureuse dont la voiture tombe en panne à quelques pas de la demeure familiale des Rascol où se rejoignent les différents membres de la famille pour y passer quelques jours de vacances. Cette riche famille se compose de trois frères : Stéphane (l’écrivain célèbre), Frédéric (l’as du barreau) et Clément (employé des pompes funèbres). Ces trois frères vont passer leurs vacances avec épouses et enfants. Mais quand Maya va s’introduire dans ce microcosme, les secrets enfouis vont petit à petit se révéler. Alors que la famille vivait une vie somme toute normale, tout risque de s’effondrer par la présence de cette jeune fille remplie de mystères.



Encore une fois, j’ai passé un excellent moment grâce aux mots d’Edmonde Permingeat. Elle a réussi à me faire voyager dans le Tarn parmi cette famille aux multiples recoins obscurs. Même si leurs apparences sont bien lisses, les dédales dans leur histoire personnelles et familiales sont nombreux et au fil des pages, la lumière est faite.



Digne d’un grand jeu de Cluedo en huit-clos, l’auteure s’amuse à distiller des petites révélations au compte-goutte. Je dois bien avouer que j’ai – en partie – trouvé la solution de l’énigme très rapidement, mais contrairement à d’autres livres, cela n’a pas bousculé négativement ma lecture. La façon dont l’auteure construit son intrigue est faite de manière intelligente et divertissante. Une fois que vous avez bien en tête les différents protagonistes (bien travaillés), car chacun est important, vous ne pourrez que savourer encore plus le récit.



J’avais lu dans la biographie de l’auteure qu’elle s’intéressait beaucoup à la gémellité. Dans son précédent « Sans mon ombre » l’accent y était mis mais il n’est pas en reste dans « Ecrit dans le sang ».



Je vous conseille donc ce livre pour cet été car il est le thriller parfait à déposer dans sa valise et à ensuite savourer au bord de la piscine ou sur la plage.



Je remercie les éditions de L’Archipel (et en particulier, Mylène) pour leur confiance accordée et de m’avoir permis de découvrir ce livre en avant-première.
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Sans mon ombre

Le point de départ avait tout pour me plaire, une histoire de crime et de gémellité, deux prénoms prenant la forme d'anagrammes et une référence à l'univers d'Alice au pays des merveilles. Une quatrième de couverture alléchante ! Tous ces ingrédients sont bel et bien présents mais je n'ai pas de honte à l'avouer, car cela arrive, évidemment et heureusement même, je n'ai pas aimé ce roman. Je l'ai trouvé bizarrement assez banal, convenu et en même temps improbable… Si les références à Alice disséminées tout au long du roman sont intéressantes – et encore, je ne pense pas les avoir toutes relevées –, elles ne sont pas véritablement mises en valeur. J'aurais été plus loin en marquant peut-être plus clairement la référence. Je n'ai pas du tout adhéré à la personnalité du personnage principal, ni à celle des personnages secondaires à vrai dire. C'est très cliché : une jumelle ayant grandi dans l'ombre d'une autre… Les événements oscillent entre l'inintéressant et le grand-guignolesque. Et pour finir, je n'ai pas trouvé l'écriture captivante, il y avait quelque chose d'un peu désuet, certains y trouveront sans doute un peu de charme. C'est peut-être cela, en fait, je n'ai pas trouvé ce roman très « moderne »…


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Sans mon ombre

Je remercie chaleureusement Mylène des éditions L'Archipel pour l'envoi, via net galley, du roman Sans mon ombre de Edmonde Vergnes-Permingeat.

Alice et Célia sont jumelles mais entre elles ce n'est pas le grand amour, Alice a toujours envié sa jumelle, la si parfaite Célia.

Par accident, Alice tue Célia.

Alors que, célibataire, elle doit gagner sa vie en enseignant la philosophie ; sa jumelle, épouse et mère comblée, mène l'existence oisive des riches, dans le luxe et un magnifique cadre de vie au bord de la mer.

Mais la mort de Célia va permettre à Alice de prendre sa place.

Du moins le croit-elle. Car au "pays des merveilles", ce n'est pas le bonheur mais le désenchantement qui l'attend.

La vie d'Alice de l'autre côté du miroir va tourner au cauchemar... jusqu'à lui faire réaliser, mais un peu tard, que le beau miroir était celui des alouettes...

Sans mon ombre est un très bon roman, qui m'a captivé de la première à la dernière page.

J'apprécie les histoires avec les jumelles et j'ai trouvé celle-ci très réussie. Alice est jalouse, ce n'est pas le personnage le plus attachant qui soit et pourtant, je dois avouer que je l'ai apprécié. Certes, elle tue sa sœur et prend la place de celle-ci sans trop de scrupules. Son comportement est loin d'être exemplaire mais j'ai apprécié son histoire, sa façon d'être. Pas toujours certes, parfois je l'ai trouvé franchement agaçante mais dans l'ensemble c'est un personnage très intéressant, pas lisse du tout et avec lequel on ne s'ennuie pas une minute :) Quel caractère !!

Célia est plus lisse en apparence, nous la découvrons des yeux de sa sœur puis par son journal intime. Et on comprend que sa vie n'était pas si idyllique que ça.. mais je m'en doutais car les apparences sont souvent trompeuses, et encore plus dans les romans.

Sans mon ombre est un bon thriller que j'ai pris plaisir à dévorer. L'histoire est bien ficelée, il y a énormément de rebondissements.

J'ai adoré les toutes dernières lignes, j'ai éclaté de rire en imaginant la tête du personnage qui apprend ce qu'il apprend à la fin :)

Sans mon ombre est un roman que je vous recommande.

Ma note : 4 étoiles et demie.

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Sans mon ombre

J’ai lu et apprécié récemment Ecrit dans le sang de cette auteure et je viens de découvrir son précédent thriller, sorti chez Archipoche il y a quelques jours.



Alice et Célia sont jumelles, elles portent d’ailleurs des prénoms écrits avec les mêmes lettres. Alice est agrégée de philosophie et enseigne dans un lycée de Provence, mais son métier ne la satisfait plus, elle a perdu ses illusions et ne croit plus à sa mission. Elle est la dominante du couple, tandis que sa soeur était une enfant modèle, complètement soumise à leurs parents, bigots à l’esprit étroit, Alice était désobéissante et a toujours essayé de se singulariser. A son avis, leur mère ne l’a jamais comprise et préfère Célia. Cette dernière a raté son bac et épousé un homme riche, elle a deux filles, une magnifique maison, ne travaille pas et vit dans le luxe. Alice en a assez de sa vie de prof et de ses multiples amants qui ne la satisfont jamais. Les deux soeurs se retrouvent sur une falaise en bord de mer, elles se disputent et Alice tue sa jumelle accidentellement. Etant jalouse de la vie de princesse de Célia, elle pousse son corps dans la mer et décide de prendre sa place. Toutefois elle va vite déchanter et se rendre compte que la vie de sa soeur est bien loin d’être aussi idyllique qu’elle le croyait.



L’auteure explore le thème de la gémellité, les deux soeurs sont presque semblables sur le plan physique, mais complètement différentes pour le reste. Alice se sent rejetée par sa mère et essaie depuis toujours de se démarquer, elle jalouse Célia qui semble son opposée : Elle n’est pas brillante, elle est douce et soumise, cherchant toujours à faire plaisir aux autres tandis qu’Alice a bâti sa vie sur la philosophie de Nietzsche et sa vision du surhomme, elle est tout sauf une femme de coeur et utilise les autres à son profit. Ce roman se réfère à de nombreuses reprises à Alice aux pays des merveilles et à l’autre côté du miroir.



La plus grande partie du roman explore le désenchantement total que vit Alice au cours des treize jours qu’elle passe dans la peau de sa soeur. Elle pensait vivre un conte de fées et s’aperçoit qu’en fait Célia était une esclave, son bonheur et son existence luxueuse ne sont que des trompe l’oeil. Elle pensait que Maxime était séduisant et amoureux, mais il la trompe et lui fait subir de nombreuses violences allant jusqu’au viol, c’est en fait un pervers narcissique. Les riches notables de cette ville provençale cachent de nombreuses turpitudes derrière une façade de respectabilité, ils s’adonnent joyeusement à l’adultère, mais surtout sont macho et oppriment leur femme en leur mettant une terrible pression et en ne leur accordant aucune importance. Elles ne sont que des faire valoir. Le vétérinaire abuse même de sa fille de sept ans en toute impunité, protégé par les autres mâles de la corporation, sa femme essaie bien de se rebeller mais il la bat. Se sachant totalement impuissante à protéger sa fille face à ce notable qui va se lancer en politique, elle finit par l’abattre dans son sommeil. Cette thématique des notables pervers est courante, mais elle est très bien utilisée ici, c’est le coeur de l’intrigue.



Les personnages les plus développés sont Maxime et Alice, la belle-mère est une vraie caricature, le trait est nettement forcé. Alice s’engage dans un bras de fer contre « son » mari qui n’est pas dupe de la substitution, mais en profite pour assouvir sa vengeance. Malgré sa grande intelligence, Alice se laisse prendre aux apparences et ne comprend que trop tard qui était vraiment sa soeur et quel était son projet de vie. Pratiquement tous les personnages du roman sont imbuvables, aveuglés par leur orgueil et leur esprit de caste, ils sont tous aussi pervers les uns que les autres. Finalement Alice comprend que l’autre côté du miroir, n’est pas un lieu enchanté mais le miroir aux alouettes, il ne lui restera que les remords.



J’ai beaucoup aimé ce thriller très prenant et bien écrit. Un tout grand merci à Mylène des éditions de L’Archipel qui me gâte toujours beaucoup.

#SansMonOmbre #NetGalleyFrance
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Tu es moi

Ah, cela fait du bien de changer d'air si je peux dire. Après de long mois à ne lire que du développement personnel ou des témoignages, cela fait plaisir de changer de registre surtout avec un bon livre.



Tu es moi - est l'histoire d'une jeune femme, Zoé, et de son compagnon alcoolique et drogué, Léo, qui tombent sur le profil Facebook d'une femme, Noëlie, qui est semblable en tout point physiquement parlant à Zoé. Comme deux gouttes d'eau. Zoé et Léo étant fauchés, ils décident de kidnapper Noëlie pour que Zoé puissent prendre sa place et par la même occasion son argent.



Voilà le décor posé. En lisant d'autres critiques à propos de se livre, j'ai pu voir que la plupart des gens avaient eu du mal à accrocher au début. Je ne fais pas parti de ses gens là. J'ai très vite accrocher. Surtout très intrigué et curieuse de savoir comment tout cela aller se dérouler. Les chapitres sont très courts et c'est quelque chose que j'aime. Je peux faire des pauses, ça n'alourdit pas la lecture. Les chapitres long m'ennuie énormément et me donne la sensation d'être bloqué dans un livre sans pouvoir m'arrêter quand je le souhaite. Bref.

À chaque chapitres clos, j'ai eu envie de lire le suivant. J'ai dévoré le livre en très peu de temps. Juste l'espace de quelques jours. Je ne peux pas dire qu'il y a d'énormes rebondissements ou beaucoup d'intrigue, non. Cela serait mentir. Malgré ça, la lecture est fluide, c'est un livre qui se lit vite et bien.



Je suis contente de cette lecture. Si je ne lui accorde pas la cinquième et dernière étoile c'est pour une seule raison. Le frisson. Il manque du frisson, de l'intrigue, de l'excitation, cette petite voix qui dit "qu'est ce qu'il va se passer?", ou encore "oh la la mais qu'est ce qu'il se passe?". Il m'a manqué d'un peu d'action, de frisson. J'aurai vraiment aimé un twist final, quelque chose dans les dernières lignes qui fasse comme un cout de poker.

Je recommande !
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Sans mon ombre

Alice et Célia sont jumelles. Les deux jeunes femmes se ressemblent tellement physiquement qu’elles en deviennent interchangeables. Pourtant, leur vie personnelle et leur caractère ne pourraient être plus à l’opposé : l’une est épouse et mère de famille, femme au foyer grâce à son mari aisé, catholique, bénévole, engagée dans plusieurs associations caritatives. L’autre est célibataire, sans enfant, à la carrière émérite, frivole, elle revendique haut et fort sa liberté d’être, de penser, d’agir. Mais la mort soudaine d’Alice, poussée accidentellement par sa jumelle, va permettre à Célia de prendre sa place. Fini les contraintes professionnelles et la vie solitaire et bonjour l’oisiveté, l’amour et les bonheurs du luxe et de la richesse. Mais la vie dont rêvait Célia va rapidement se transformer en cauchemar. Car derrière les apparences se cachent des vérités qui font mal à admettre.



J’ai détesté la quasi totalité des personnages. Célia d’abord, cette jeune femme jalouse, vénale, qui semble avoir que peu de morale et un coeur de pierre. Elle voit sa soeur mourir sous ses yeux, de ses propres mains, mais ne semble rien ressentir. Maxime, le mari de Alice/Célia, cet homme agressif, qui pense que tout lui est dû, qui fustige et rabaisse sa femme à longueur de journée. Loin d’être le mari idéal que Célia s’imaginait, Maxime trompe éhontément sa femme presque sous ses yeux, sans se cacher, il l’a violente souvent, physiquement et verbalement, allant même jusqu’au viol. Des actes et des paroles intolérables, que subissait Alice en silence, pour garder le semblant d’une vie de famille idéale. Maxime est le portrait parfait d’un macho doublé d’un pervers narcissique, loin du mari parfait qu’elle exhibait en société.



Enfin, la belle-mère d’Alice/Célia, mère de Maxime, presque aussi insupportable que son « Maxounet » qu’elle adule. Elle a toujours détesté Alice, à qui elle reproche de profiter de son fils, de son argent et de sa notoriété, de ne rien savoir faire de ses dix doigts, d’être totalement oisive et en plus, sans rien dans le cerveau. Autant dire qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre ! Vraiment, tous les personnages sont imbuvables : je ne sais pas lequel j’ai le plus détesté tant ils frisent des records.



Outre les personnages aveuglés par leur orgueil, l’intrigue se veut dynamique et prenante. Edmonde Permingeat aborde des thématiques parfois difficiles : les violences conjugales, l’adultère, le viol, la pédophilie, les abus psychologiques, les jalousies,… Aucune fioritures n’est ajoutée, tout est déballé sans ménager les lecteurs, déjà bien entamés par les scènes qui se déroulent sous leurs yeux.



Un roman psychologique sombre et addictif, où l'on est projeté au coeur d'un drame familial, entre apparences et réalités. Les personnages sont haïssables, autant que leurs actes, mais c'est ce qui fait tout le piquant du récit.
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Des vertes et des pas mûres

Ancienne prof d'allemand qui avoue qu'elle n'était pas réellement faite pour l'enseignement, l'auteure est devenue marchande de fruits. Je me demande si cette nouvelle profession est bien choisie, car si la dame est telle qu'elle l'écrit elle doit faire fuir pas mal de clients...

Quelques passages criants de vérité cependant et qui m'auront fait sourire, mais j'ai trouvé quand même ce petit ouvrage parfois assez pédant.
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Sans mon ombre

Alice et Célia sont deux soeurs jumelles que tout oppose. Alors qu’Alice est émancipée dans sa vie amoureuse, extravertie, agrégée en philosophie après de brillantes études, sa jumelle Célia est réservée, mère de deux filles et femme au foyer mariée depuis la fin de son adolescence. L’une et l’autre, malgré leur gémellité, ont mené des vies bien différentes, les années approfondissant le fossé qui les sépare. Lors d’une promenade dans les calanques, Alice tue Célia et décide de prendre sa place dans la vie qui lui semble si parfaite. Mais et si tout n’était pas aussi parfait qu’il y paraissait?



Le sujet de la gémellité est un sujet déjà abordé dans plusieurs thrillers, je pense notamment, par exemple au très bon livre « Deux gouttes d’eau » de Jacques Expert. Ici, l’auteure va plus loin et ne s’arrête pas à cet unique thématique. Jalousies, non-dits et orgueil peuvent défaire des liens pourtant forts et occasionner des blessures indélébiles et les personnages en feront les frais.



Tous les parents de jumeaux ou jumelles ont sûrement dû déjà se trouver dans le questionnement de savoir s’ils traitaient leurs enfants de la même façon. Il n’est d’office pas toujours facile de pouvoir se dédoubler et pouvoir partager les mêmes moments de complicité avec les deux. Dans « Sans mon ombre », on se rend compte qu’une des jumelles a toujours été privilégiée et mise en avant par sa mère, occasionnant de la sorte un sentiment de mise à l’écart de l’autre générant dès son plus jeune âge une sorte de jalousie envers son reflet.



Le récit se concentre d’abord sur l’échange de vie des jumelles suite à la mort de Célia. Alors qu’Alice pensait atterrir dans un microcosme privilégié où l’oisiveté serait son quotidien, elle n’y découvre finalement que violences, faux-semblants et tromperies diverses. La vision de Célia sur sa propre vie ne sera abordée qu’au deuxième tiers du bouquin et lèvera le voile sur de nombreuses inconnues. Les apparences sont souvent trompeuses et Edmonde Permingeat le démontre avec beaucoup de suspens.



Il vous sera facile de vous attacher petit à petit à l’une des jumelles (je ne vous dis pas laquelle afin de ne rien dévoiler de la trame) lorsque l’on découvre ses failles et ce par quoi elle est passée dans son quotidien.



Je n’ai pas su me retenir de tourner les pages tant je voulais connaître la suite et savoir si Alice savait tenir le change auprès de la famille de sa défunte jumelle. J’ai trouvé que l’auteure avait un style d’écriture très bien ficelé et très professionnel. Alors que la vie d’Alice y était d’un style plus brut, j’ai trouvé le pan de la vie de Célia, plus aérien.



Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ce thriller aux multiples facettes. Je remercie les éditions de L’Archipel (et en particulier, Mylène) pour leur confiance accordée et de m’avoir permis de découvrir ce livre en avant-première.
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Tu es moi

J’avais ce thriller dans ma PAL depuis un moment, alors entre deux romans de la Rentrée Littéraire, je l’ai attrapé et lu hier soir. Mais quelle mauvaise idée !



L’histoire : Noellie, mariée à un riche médecin dans le sud de la France, trompe son ennui en étalant sa vie de rêve sur Facebook. Léo, un petit voyou, remarque l’incroyable ressemblance entre la jeune femme et sa petite amie, Zoé, et concocte un plan infaillible : kidnapper Noëlie afin que Zoé prenne sa place. Puis tuer le mari. Puis toucher l’assurance-vie. La jeune aide-soignante joue le jeu et la voilà propulsée mère de famille et épouse d’un homme qui ne la laisse pas indifférente… Mais troublée, Zoé s’interroge : et si cette ressemblance n’était pas le fruit du hasard ?



Si l’idée de base a l’air plaisante, elle met beaucoup de temps à s’installer. Noëllie la riche est sequestrée dans une cabane dans les bois, pendant que Zoé prend sa place dans la famille de son sosie : épouse d’un grand medecin, mère de deux ados, fille et petite-fille de gens qu’elle n’aime pas. Car Noëllie, la prisonnière, s’est mariée sans amour, elle méprise son mari. Elle méprise ses beaux-parents. Elle déteste ses propres enfants, n’ayant aucun sentiment maternel. Elle déteste s’occuper de sa maison, elle donne juste des ordres.



Zoé, aide-soignante venue d’un milieu modeste se trouve par contre émerveillée de sa nouvelle vie. Ayant fait semblant d’être Noëllie, agressée dans un parking, elle joue l’amnésie pour éviter les problèmes. Elle se prend d’affection pour les enfants, tombe amoureuse du mari, devient une maîtresse de maison hors pair. Mais lorsqu’elle découvre qu’elle et Noëllie sont en fait jumelles, Zoé s’en veut et va délivrer la prisonnière, qui revient dans sa famille comme si de rien n’était. Sauf qu’elle a un amant, et régulièrement demande à Zoé de la « remplacer » à chaque fois qu’elle s’en va pour un week-end de rêve avec son amoureux caché…



Alors là….. c’est d’un grotesque pas possible, parce que c’est totalement irréaliste, on n’y croit pas une seule seconde. Surtout qu’ensuite au lieu d’échanger leurs vies, elles continuent à aller et venir dans cette famille…. c’est invraisemblable, pas crédible une seule seconde. Quant à l’écriture et au style, ça rase les pâquerettes. La fin est tellement emmêlée que je l’ai survolée, de peur de choper une migraine.



Ma note : 1 sur 5
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Sans mon ombre

J'ai lu plusieurs avis sur internet avant de lire ce roman et il est vrai que j'avais un peu d'appréhension car les avis sont en demi teinte. Heureusement avec moi c'est bien passé, j'ai premièrement accroché à l'histoire, mais aussi été captivé par le personnage principal, "Alice". Ne vous arrêtez donc pas aux avis sur le web, je pense que c'est un roman qui ne laisse pas indifférent, soit on aime, soit pas.



L'histoire est simple mais efficace de part son rapport au bien et au mal, au vrai et au faux, cette double lecture comme "Alice et Célia", deux corps pour une personnalité, deux personnalités pour un corps. L'auteure fait le lien avec "Alice au pays des merveilles" à plusieurs reprises dans le récit et je trouve que c'est un plus, J'aurais simplement voulu que cet aspect soit encore plus poussé.



"Alice" joue à un jeu dangereux, très dangereux même, mais vu sa folie cela est à sa hauteur, par contre attention la chute risque d'être difficile à encaisser au final.

J'ai été pris dans l'histoire de bout en bout et j'ai été captivé par "Alice", difficile de laisser le livre de côté pour manger, dormir, faire sa vie, ce qui fait que j'ai lu tard pendant trois jours pour toujours en connaitre plus sur les événements de ce roman. La fin est inattendue et cela m'a plu.



Je recommande ce roman aux amateurs de thriller psychologique, qui aiment les personnages "borderline" aux troubles de la personnalité. Ne vous attendez pas à beaucoup d'action mais n'ayez pas peur de l'ennui non plus car il n'est pas présent. Vous aimerez, ou pas, mais n'hésitez pas à le lire pour vous faire votre propre avis, pour ma part je suis convaincu par cette lecture.



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Sans mon ombre

Encore une histoire de gémellité et quelque part, l'histoire me fait un peu penser au livre de "Ann Morgan" dans "A sa place" puisqu'il s'agit aussi de changement d'identité.

Le livre se déroule en deux parties. Dans un premier temps, Alice tue sa soeur et se glisse dans la vie de sa jumelle. On décortique la personnalité de Célia, ses états d'âme et façons de penser dans une ambiance de jalousie et de personnages caricaturaux de par la sensation de déjà vu ^^

Célia semble presque nunuche comparativement à Alice et c'est dans la deuxième partie et grâce à son journal intime que l'on découvre une autre facette de son personnage.

Malgré son caractère effacé et relativement timide, on constate toutefois qu'elle est entièrement consciente du gâchis de sa vie et son analyse est objective. On y découvre une personne fragile, sensible, à la recherche de renouveau et d'équilibre.

La lecture est très prenante, avec des pages que l'on tourne sans ennui. Pour ma part, ce fut un petit coup de foudre puisqu'il a diaboliquement rempli ce que j'attendais de lui, à savoir que je l'ai lu jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à lire et pressée de connaitre la fin. Bon, il faut dire que j'aime le thème de la gémellité ......

Je lirai très certainement d'autres livres de l'auteur.
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Tu es moi

Zoé, la trentaine est aide-soignante dans un hôpital et vit avec Léo, alcoolique et drogué, sans travail. Sur Facebook il découvre Noélie qui ressemble à sa compagne et étale sa vie et ses biens sur le net. Noélie a un mari chirurgien et 2 enfants, une belle maison, aucun souci financier. Léo décide alors de kidnapper Noélie pour que Zoé prenne sa place et son argent. Et ils vont le faire.

Zoé remplace Noélie sans que personne ne s'aperçoive de rien. Elle est bienveillante, attentionnée, tolérante, avec tous et toutes. Le père de Noélie, Ambroise Nobleval, ancien Chef de service à l'hôpital, va lui confier un secret de famille inavouable. Zoé va alors tout faire pour délivrer Noélie, enfermée dans une maison isolée.

L'histoire est prenante, avec des chapitres courts et pas de temps morts. J'ai lu ce roman en trois jours.

Les personnages sont bien brossés et certains sont attachants comme Zoé, ou Antoine, l'amour de jeunesse de Noélie. D'autres sont des monstres comme Léo qui a initié sans état d'âme son neveu Yann à la drogue et la lui fournit, ou Yann, odieux.

Malgré quelques invraisemblances, j'ai beaucoup apprécié ce roman original.
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Écrit dans le sang

Je suis embarrassée avec cette histoire. D'un côté, je l'ai lu vite, j'ai tourné les pages rapidement et sans déplaisir, d'un autre côté, je suis restée sur ma faim, il m'a manqué quelque chose sans que je sache vraiment quoi.



L'auteure nous présente la famille Rascol, une ancienne famille qui possède un manoir dans le Tarn. Trois frères se partagent ce manoir : Stéphane, l'ainé, célibataire, professeur de philo et écrivain raté, Frédéric, le second, célèbre avocat, marié et père de Hugo et Marion, jumeaux, et Clément, le dernier, croque mort, marié, un fils. On est loin de l'entente cordiale, la famille se supportant à peine, la toxicité régnant sur leurs relations plutôt stables dans ces travers. Jusqu'au jour où Hugo ramène au manoir Maya, une automobiliste tombée en panne devant chez eux. Maya fascine, trouble, excite. Quel jeu joue-t-elle ? Que cherche-t-elle ? Elle fait tourner la tête des hommes. L'arrivée puis la disparition de cette magnifique jeune femme fait imploser et exploser cette famille.



J'ai aimé la description au cordeau, aussi bien physique que psychologique, de tous les personnages, principaux comme secondaires qui nous les rend proches et familiers. Les lieux, le décor sont également bien décrits, on visualise les endroits, on est guidé, pris par la main. Les chapitres égrènent la succession des jours. L'écriture est fluide ; c'est un roman facile à lire. On s'aperçoit très vite que le thème que l'auteure veut mettre en exergue est la vengeance. Toute l'histoire tourne autour de ça ; la vengeance apaise-t-elle la haine ? Bien mal acquis ne profite jamais. Cette idée autour du bien fondé ou pas de la vengeance, même si elle n'est pas novatrice, n'est pas mauvaise, mais l'histoire perd de sa puissance par trop de rebondissements, parfois un manque de subtilité, de finesse, de crédibilité. Peut-être que la fin qui réserve une surprise peut expliquer cela. Il pourrait y avoir une double lecture... je ne veux pas en dévoiler davantage pour les futurs lecteurs. A chacun de se faire son opinion. Et toujours l'éternelle question, l'écriture peut-elle guérir les blessures et servir de thérapie ?

Voilà ma critique un peu en demi teinte même si j'ai pris du plaisir à lire ce roman, mais ... Merci aux éditions de l'Archipel pour cette lecture.
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Sans mon ombre

Le roman débute fortement avec la mort de Célia tuée accidentellement par sa jumelle Alice suite à une dispute dont on ne connaît pas l'objet. Alice, célibataire sans attaches, y voit alors l'opportunité de prendre la place de Célia, épouse et mère comblée, vivant dans une superbe maison. Enfin c'est ce qu'elle croit car la vie idyllique de sa si parfaite sœur Célia n'est qu'une façade et Alice va peu à peu s'en rendre compte. Et combien de temps cette supercherie pourra-t-elle durer sous le regard des proches et amis de Célia ?

Dans ce roman, l'auteure aborde le sujet de la gémellité qui fascine et attire. La première partie du livre se concentre sur l'échange de vie des jumelles et le point de vue d'Alice puis sur la vie de Célia avant l'accident par l'intermédiaire de son journal intime, et on comprend petit à petit les liens qui unissaient les deux sœurs (rivalité, jalousie, envie, ...)

Si Alice et l'ensemble des personnages sont plutôt agaçants et antipathiques (c'est sûrement fait exprès), on ne peut pas s'empêcher de tourner les pages pour savoir comment tout cela va se finir.

Merci aux éditions Archipel pour cet envoi.
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Sans mon ombre

Tout d'abord, voici la citation que l'auteure a choisie pour débuter le roman : "Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images" de Jean Cocteau, Le Sang d'un poète.



Alice jalouse et méprise sa sœur Célia depuis son enfance. Alice se faisait toujours disputer par ses parents contrairement à Célia. Pour exister en une personne entière et non comme une moitié seulement, Alice a toujours ressenti le besoin de dominer sa sœur jumelle Célia qu'elle appelle "l'autre".



Puis, ce vendredi 22 août 2017, dans les calanques, la colère et l'envie de violence se déversent sur Célia et après une avalanche de gifles et de coups elle tombe et sa tête heurte une pierre pointue, Célia décède. Alice jette son corps par dessus la falaise, fini d'être asphyxiée par sa sœur qui lui a volé sa propre vie ! Alice vient de tuer sa sœur jumelle, de casser son miroir vivant.



Aussitôt Alice décide de devenir "l'autre" et de profiter de sa belle vie tranquille et luxueuse plutôt que de continuer à travailler pour subvenir à ses besoins comme professeure de philosophie au lycée Saint-Expédit.



En effet, Alice est une véritable adepte de Nietzsche et elle a la particularité d'attacher une extrême importance à langue française et à son épellation. Elle ne supporte pas que les mots soient mal prononcés et elle n'hésite pas à reprendre quiconque au besoin.



C'est ainsi qu'Alice se rend au domicile de Célia au volant de sa voiture. Désormais, elle devient mère de famille car Célia est mariée avec Maxime Chapelier avec lequel elle a eu deux filles Manon et Zoé. Connaissait-elle vraiment sa sœur et que va-t-elle découvrir ? Va-t-elle vivre le conte de fée idéal qui lui fait tant envie ou devra-t-elle faire face à l'envers du miroir ?



L'auteure fait un énorme clin d’œil à Lewis Caroll avec ses romans Les Aventures d'Alice au pays des Merveilles et De l'autre côté du miroir. D'ailleurs voici un extrait de leur chant lexical : des noms de personnages comme les Chapelier, Les Tweedledee, Les Mardelarmes, Madame Lelièvre, le nom de l'héroïne Alice Liddell ; le chien Dodo ; un porte-clé avec un petit lapin blanc ; "... où les mots "MANGE-MOI !" étaient tracés en lettres phosphorescentes... et une belle-mère méchante, hautaine et envahissante qui rappelle la reine de cœur.



De plus, le livre renferme beaucoup d'expressions comme Oignez vilain, il vous poindra, poignez vilain, il vous oindra ; Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui ! ; Et se prosterner, l'échine courbée jusqu'à terre, devant Sa Majesté la reine mère ! ...



Le style d'écriture de l'auteure, Edmonde Permingeat, est captivant. Ce roman est excellent, il y a une part de mystère liée à la gémellité et l'histoire est vraiment prenante. Au fil des pages des révélations sont distillées ce qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin ! Une histoire à découvrir !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Le crime est dans le pré

Machéronte-le-Château, dans la Drôme. Voilà un petit village qui semble bien calme mais qui est le lieu d'un meurtre commis par son maire.

Bien calme, en apparence seulement, car c'est le lieu de nombreuses médisances, jalousies, cancans, changements d'opinion au gré du vent.

Et cette tendance à se laisser emporter par les idées du moment va pousser les villageois à voter l'impensable !

Un très bon roman malgré quelques longueurs inutiles (justement dans les cancaneries des personnages) qui m'a fait penser au livre de Jean Teulé "Mangez le si vous voulez" au niveau de la façon dont chaque individu se laisse entraîner dans un action inadmissible, sous couvert de l'effet de groupe, de ne pas être seul à décider.

Les personnages, malgré tous leurs défauts, sont attachants et le livre se lit vite.

Pourquoi avoir lu ce livre ? Tout simplement parce qu'il figurait dans le dernier catalogue de Belgique Loisirs et qu'il m'attirait.
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