Nationalité : Argentine
Né(e) à : Quilmes (Argentine) , le 01/09/1929
Mort(e) à : Paris , le 13/03/2018
Biographie :
Eduardo Colombo médecin, psychanalyste et professeur en psychologie sociale aux universités de La Plata et de Buenos Aires, postes dont il démissionne, en 1966, après que le coup d’État militaire.
Il a aussi été militant de la FORA et rédacteur du journal anarchiste "la Protesta".
Il dut fuir la dictature en Argentine en 1970 et vécut ensuite à Paris.
Il a participé à diverses revues, dont "la Lanterne noire" (Paris, 1974-1978) et "Volontà" (Milan, 1982-1996).
il fut membre du comité de rédaction de "Réfractions", revue de recherches et expressions anarchistes, ainsi que des "Éditions CNT-RP".
Auteur de nombreux essais de psychologie et de philosophie politique, parmi lesquels "la Volonté du peuple, Démocratie et anarchie", publié en 2007.
La représentation qui sort du suffrage universel est une délégation globale du pouvoir de l'électeur (capacité de décider) sur la personne du représentant pendant le temps du mandat. Oubliées les prétentions des commettants des sections de Paris en 1789 qui enjoignent leurs élus à se conformer aux volontés des assemblées primaires. Oublié le mandat impératif ou contrôlé. Le peuple, considéré mineur, est sous tutelle. Il a choisi son maître. Il "la ferme" jusqu'à la prochaine convocation du pouvoir politique.
On appelle démocratie représentative ou indirecte cette institution dans laquelle la volonté du peuple a été escamotée par l'alchimie du suffrage universel.
L'obéissance (qui exclue toute réflexion critique) aux normes de conduite suggérées par une autorité ou une instance extérieure "c'est une servitude que les hommes appellent hétéronomie", nous rappelle le Vocabulaire de la philosophie de Lalande. "Et ils lui opposent sous le nom d'autonomie la liberté de l'homme qui, par l'effort de sa réflexion propre, se donne à lui-même ses principes d'action."