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3.38/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Charvieu, France , le 18 août 1937
Mort(e) à : Varsovie, Pologne , le 24 juillet 1979
Biographie :

La vie d'Edward Stachura (1937-1979), comme sa poésie, était une recherche de l'impossible, une tentative pour franchir les frontières de la littérature, une éternelle errance. " Poète maudit ", à la fois Rimbaud et Kerouac, il fascinait la jeunesse polonaise. Au mois d'avril 1979, des " voix intérieures ", l'obligèrent à rester sur les rails à l'arrivée d'un train. Atteint de multiples blessures - la main droite déchiquetée - il fut transporté à l'hôpital. Lorsqu'il reprit connaissance, il ne reconnut personne, il ignorait jusqu'à son identité, et d'une voix étrange récitait des vers en français. Soigné dans un hôpital psychiatrique, Edward Stachura tenta ensuite de " se résigner au monde " chez sa mère, à la campagne. C'est là que de la main gauche, il rédigea ce journal qui narre le combat qu'il livra pour " se retrouver ". " Je voudrais écrire quelque chose, un livre qui s'intitulerait Me résigner au monde, que j'écrirais de la main gauche, celle du coeur. Je dis ça comme si je n'écrivais pas de tout mon coeur quand j'écrivais de la main droite. J'ai toujours écrit de tout mon coeur. " Le texte s'interrompt brutalement le jour où il est à nouveau hospitalisé. Le 24 juillet, Edward Stachura, revenu à Varsovie, se pendait dans son appartement.


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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Edward Stachura
Tout ce que tu possèdes
  
  
  
  
Tout ce que tu possèdes et tout ce que tu possèderas
Tu perdras tout cela
Tu t’apercevras tôt ou tard, rapidement ou lentement
Mais pas forcément douloureusement
Parce que tu peux perdre tout entièrement sans douleur
Même avec joie merveilleuse
Et tu seras illuminé par l’évidence
Que tu n’avais pas et tu n’as pas besoin
De posséder quoi que ce soit
Quoi posséder et pourquoi posséder
Quand tout est donné
Le corps est donné
La terre entière et tout ce qui vit sur la terre
Le ciel entier et tout ce qui vit dans le ciel
Tu peux posséder seulement le malheur
Et ce malheur est faux
Parce qu’il faut que tu saches
Que le malheur véritable n’existe pas
C’est le bonheur qui existe véritablement
Mais tu n’as pas besoin de posséder le bonheur
Parce qu’on est le bonheur
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Edward Stachura
ON A TROUVÉ DES RÊVES
  
  
  
  
J’ai retrouvé des rêves
que j’avais autrefois déposés

dans une poche trouée
quand la nuit
le corbeau immense
s’envola vers la rivière limpide — bonne

cette nuit-là
les chauves-souris ont dévoré toutes les étoiles
les papillons blancs
seuls les papillons noirs ont survécu

la vérité était alors comme la lune
qui roulait pendant quatre semaines
sur la surface lisse d’un miroir
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 Peut-être vais-je enfin trouver l'apaisement.
 O Seigneur des Pâturages, comme je me
suis démené dans ma détresse !
 Je regarde ces braves gens par lesquels je
me suis toujours senti tellement attiré, dont
la rude existence m'affectait tant, ces braves
gens que j'aimais tant, et maintenant, dans
mon malheur, je les aime encore plus.
 Je les regarde et je les admire. Ils deman-
dent si peu. Ils se contentent d'un rien. Moi
aussi, vers la fin, je voulais me contenter de
très peu. De très peu, et non pas de peu,
parce que j'étais extrême en tout, comme
on dit.

p.17


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simultanément mise à nu et en joue
calmement poliment lola psalmaudit :
je m’adresse à toi groin de cochon, queue de cochon, peton de cochon, jambonneau, bourrelet, bedonnant, beignet, à toi grosse nouille, boudin, boyau, quenelle, auge, gnome, lombric, à toi coléoptère, épidémie rampante, reptilien, venin, variole, à toi parasite, bourdon, lèpre, pestilence, à toi hyène, chacal, canaille, à toi catacombe, hécatombe, à toi pauvre type…
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Edward Stachura
Je ne suis à personne
  
  
  
  
J’avais un père, j’avais une mère,
J’avais des frères, j’avais des sœurs,
J’avais aussi,
J’avais aussi trois amis.
Ca allait bien, ça allait mal
Mais de toute façon, ça allait toujours.

Mais après elle est venue,
Et j’ai quitté tout pour elle,
Et je l’aimais, je l’aimais
De la mort je n’avais pas peur
Et elle est partie, en février
Et ne vit plus, celui qui vivait

Je n’ai pas de père, je n’ai pas de mère
Je n’ai pas de frères, je n’ai pas de sœurs
Je n’ai pas non plus (que souffle le vent)
Je n’ai plus d’amis.
Je vais ci, je vais là
Dans la foule toujours seul.

Je n’ai plus rien.
Je n’ai plus rien.
Et je ne suis à personne.
Personne ne m’a.
Personne ne m’a.
Je n’appartiens à personne.

Je ne suis à personne.
Je ne suis à personne.
Je ne suis à personne.
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Edward Stachura
Chanson pour un infecté
  
  
  
  
C’est merveilleux :
Il y a de l’air !
Et j’ai deux mains,
Et j’ai deux jambes !

Le pain dans le sac,
Le fromage pour le pain,
Et la pluie à boire.

– – – – – – – –
– – – – – – – –

La nuit arrive
Et il fait froid.
Mais j’ai deux mains,
Je vais me couvrir.

Je vais me cacher,
Je vais me consoler.
Dans ma propre fourrure.

– – – – – – – –
– – – – – – – –

L’aube c’est encore loin,
On ne voit rien
Mais j’ai deux jambes,
On va y arriver.

Les chiens aboient !
Les brouillards volent !
Dormez, madame !

– – – – – – – –
– – – – – – – –

Il y a de l’air :
C’est merveilleux !
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