AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Eileen Hofer (74)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Alicia : Prima ballerina assoluta

L’histoire se déroule donc dans la Havane. Nous suivons la vie de trois femmes : Manuella, Amanda (2011) et Alicia Alonso, une danseuse cubaine qui a existé, devenue malgré sa cécité grandissante « prima ballerina assoluta », un titre symbolique accordé aux meilleures ballerines. C’est elle qui est souvent associée au rôle de Giselle dans le fameux ballet de « Le lac des Cygnes », composé pourtant presque 100 ans plus tôt. Elle a aussi fondé le Ballet national de Cuba et a créé le style dit « école cubaine ».



Alicia est associée au régime cubain castriste, et c’est une part de Cuba dans les années 1960 que nous retrouvons au fil de pages : l’arrivée au pouvoir de Castro, les camps de travail pour les homosexuels, la délation, la précarité économique… Le milieu de la danse y associe le thème de la compétition, mais aussi ceux de la passion et du courage. L’ensemble est très réussi.



Enfin, un mot sur les illustrations, que je trouve particulièrement réussies. Les couleurs sont douces, magnifiques et les émotions parfaitement retranscrites.



Œuvre de fiction basée sur des faits réels cette BD, qui s’adresse autant aux ados qu’aux adultes, devrait vous plaire !



A retrouver sur le site de la maison d’édition Rue de Sèvres !
Lien : https://lesbilletsdefanny.wo..
Commenter  J’apprécie          00
Alicia : Prima ballerina assoluta

Alicia

Prima Ballerina Assoluta 🩰🇨



Une immersion dans l'histoire de Cuba à travers le prisme de la danse classique, en suivant Alicia Alonso qui a fondé le ballet national de Cuba en 1943.

Une fresque artistique, historique et politique à travers trois générations, trois femmes combattantes et passionnées :

�licia Alonso et son mari Fernando qui se sont battus pour démocratiser cet art et le rendre accessible au peuple, sur fond de propagande castriste aux côtés de Fidel Castro

�manda qui en 2011 entre à l'école de danse de Cuba et admire profondément Alicia et son passé, rêvant au même avenir,

👩Manuela qui n'a pas pu s'offrir la carrière de danseuse de ballet dont elle rêvait et oscille entre cabaret et autres petits boulots.



Une découverte très instructive car je ne connaissais pas ce pan de l'Histoire. Alicia qui est devenue aveugle à 20 ans et qui a continué de danser, quelle vie ! Un parallèle intéressant entre le passé et ce qu'il en est de nos jours.



Les planches sont d'une douceur et d'une précision telles, qu'elles rendent la lecture très agréable, on s'y croirait ! Ravie de cette immersion sur cette île que j'aime tant.
Commenter  J’apprécie          00
Alicia : Prima ballerina assoluta

Je tourne autour de cette BD depuis plusieurs mois... je l’ai lue enfin et je suis déçue. Le dessin est superbe à mes yeux, j’aime le graphisme coloré sans trop, épuré et doux avec de grandes planches.... en revanche j’ai été très déçue par la construction, je demeure frustrée d’en savoir plus de la vie de cette ballerine, je me suis perdue dans les différents sujets et supports à ces histoires croisés et suis restée très sincèrement sur ma fin . Peu de danse, pas trop d’éléments biographiques sur Alicia si ce n’est de façon disparate et parcellaire, une construction narrative selon moi ne fonctionne pas sans lien entre les prismes. Très moyen
Commenter  J’apprécie          00
Alicia : Prima ballerina assoluta

primordiale.

On y découvre la vie d’Alicia cette grande danseuse qui dans les années 40 va faire un triomphe dans « Gisèle » et à la suite d’un accident va devenir aveugle, elle va tout faire pour continuer à danser ainsi que celle d’Amanda jeune danseuse contemporaine.

Eileen Hofer avec cette bande dessinée nous retrace la vie à Cuba des années 30 jusqu’à nos jours plus particulièrement les complications que la politique de Fidel Castro engendre où les opposants au régime sont tués ou envoyés dans un camp et où délation et privations règnent en maitre.

L’histoire est belle et touchante et les personnages attachants quand aux illustrations elles sont tout simplement subliment. La mise en couleur tout dans les tons pastel donne une douceur à ce récit.

J’ai adoré cette bd.

Commenter  J’apprécie          130
Alicia : Prima ballerina assoluta

Du mauve et du rose, la finesse du trait, des corps dansants, de la grâce de la persévérance de la discipline, l’étirement du temps, trois générations de femme, La Havane, Cuba, le régime castriste, la religion, la révolution, la danse comme instrument de propagande et de démocratisation… Ce roman graphique est intense et beau, doux et fort. De 1931 à nos jours, on découvre – de manière décousue mais sans confusion – l’ascension et la consécration de la danseuse étoile Alicia Alonso, l’espoir d’Amanda en 2011 d’intégrer Le ballet national de Cuba fondé par la Prima Ballerina Assoluta en 1948 avec son mari, et l’amertume de Manuella dont le rêve d’être danseuse classique s’est brisé soudainement. Toutes trois sont infiniment belles combattantes et lumineuses. L’émouvante et l’inébranlable Alicia, merveilleuse étoile liée indéfectiblement à Gisèle et au Lac des cygnes, qui dansait malgré ses troubles de la vision – elle continuera de danser malgré sa cécité jusqu’à un âge avancé -, la rêveuse et travailleuse Amanda qui s’entraîne sans relâche avec le désir d’atteindre l’excellence, Manuella la maman guerrière qui danse dans un cabaret fait le ménage à l’hôpital et se prostitue pour nourrir son fils et sa mère. Des histoires entrelacées captivantes basées sur des personnages et des faits réels, La Havane ses beautés ses fragilités ses douleurs, La danse entre élégance et souffrance rigueur et légèreté au service du pouvoir et parenthèse enchantée un rêve une réalité une transmission.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          50
Alicia : Prima ballerina assoluta

Une ballerine sous Castro



Tout d abord si je n avais du attribuer une note que oour les graphismes j aurai mis 5/5. J ai trouvé les dessins magnifiques, les couleurs douces non agressives et j ai passé un très beau moment visuel.

Quand à l histoire j ai eu du mal avec les changements d époques. Je ne voyais pas toujours le lien entre l histoire de la jeune fille de maintenant avec l histoire de la danseuse étoile l époque d avant.

Le fond historique manque d approfondissement pour moi, il reste très superficiel. Je n ai rien appris de nouveau.

Mais l histoire reste très sympathique à découvrir !
Commenter  J’apprécie          00
Alicia : Prima ballerina assoluta

Destins croisés : 3 époques, 3 jeunes femmes, 3 avenirs

Un même rêve : devenir une danseuse étoile.

Alicia, Manuela et Amanda sont 3 cubaines.



Alicia Alonso, grande danseuse au destin fabuleux, au coeur de la révolution Castriste et qui promouvra la danse classique toute sa vie.



Manuela, jeune mère célibataire, se débrouillant tant bien que mal dans le Cuba des années 2000



Amanda, apprentie danseuse en devenir...



Les illustrations sont tout à fait délicieuses.

J'ai regretté que la partie sur Alicia Alonso et son implication au sein du régime révolutionnaire soit réduite au minimum. J'aurais voulu en découvrir plus sur cette grande danseuse et son histoire.



Commenter  J’apprécie          20
Alicia : Prima ballerina assoluta

Ce roman graphique nous dresse un portrait croisé de différentes femmes, de générations différentes, qui évoluent à Cuba et partagent un point commun : leur passion de la danse. Eileen Hofer avait déjà réalisé un documentaire sur la ballerine Alicia Alonso. Cette fois-ci elle s'associe à la talentueuse dessinatrice Mayalen Goust pour nous proposer un récit mêlant fiction et réalité, et revenant sur cette figure emblématique de Cuba. L'occasion de découvrir une autre culture, et une période historique. Les illustrations douces et pastel nous plongent dans des ambiances graphiques incroyables ! Un ouvrage qui n'est pas réservé uniquement aux amateurs de ballet, au contraire ! C'est un roman graphique qui nous fait voyager. Une très jolie réussite ! 



Commenter  J’apprécie          40
Alicia : Prima ballerina assoluta

L'histoire commence à La Havane en 1931 lorsque la jeune Alicia débute les cours de danse. Puis elle continue dans la même ville, quelques années plus tard, lorsqu'elle remplace au pied levé une autre danseuse et qu'elle devient une véritable icône du ballet : Alicia Prima Ballerina Assoluta. Elle dansera avec les plus grands chorégraphes malgré une perte progressive de la vue et sera une fervente de la révolution cubaine en 1959.



Son histoire croise celle d'Amanda, en 2011 qui rêve d'être une grande danseuse et qui, dans un pays fatigué et pauvre, tente de se faire un nom.



Je ne suis pas connaisseur du monde de la danse et c'est même un art que je ne comprends pas, mais j'aime beaucoup les dessins de Mayalen Goust, ses choix de couleurs douces, son trait. Et sur ce point, je ne suis pas déçu du tout, bien au contraire. C'est doux, très beau, coloré, cela évoque sans marteler la difficulté de vivre à Cuba entre marché noir, débrouille et misère. Et la joie de vivre malgré tout, l'envie de s'en sortir.



Le scénario d'Eileen Hofer présente Alicia Alonso (1920-2019), la vraie danseuse, celle qui a existé, avec d'autres personnages fictifs. Il brosse le portrait d'une femme volontaire et motivée, ambitieuse au point parfois d'oublier la misère des Cubains, qui frayait avec les chefs de la révolution cubaine, Fidel Castro notamment. Mais aussi bien sûr la grande danseuse qu'elle fut, qui surmonta sa cécité pour continuer à danser sur les plus grandes scènes, qui fit preuve d'une volonté sans égale et qui est pour la jeune Amanda et pour toutes les jeunes danseuse du pays, un modèle.



Très bel album, grâcieux et fin qui me permet de faire la connaissance d'Alicia Alonso.
Commenter  J’apprécie          40
Alicia : Prima ballerina assoluta

Repéré dès sa sortie, ce roman graphique m’avait attiré par sa couverture aux couleurs pastels et la promesse d’une histoire pour les amateurs de ballet et d’Histoire. Dès les premières pages, j’ai été happé par la mise en scène et le style graphique. Les illustrations autour de la danse sont magnifiques, le trait délicat de Mayalen Goust et le choix des couleurs apportent du réalisme et du naturel aux mouvements et aux expressions. Le cadrage est toujours pertinent et donne l’impression de suivre un film.



L’histoire parle bien entendu de danse et de ballet mais ce n’est pas le seul fil rouge puisque la révolution cubaine et la politique de Fidel Castro servent aussi l’histoire dans les deux époques mises en place. C’est d’ailleurs cette double temporalité qui fait la force du récit. L’une montrant comment une danseuse devenue quasiment aveugle a pu monter une école de danse et maintenir sa renommée tout en s’attirant le soutient d’un dictateur qui aura utiliser l’art comme outil de propagande comme personne d’autres. L’autre nous montrant combien l’héritage de la ballerine et celui de la révolution ont marqué une emprunte indélébile sur les générations futures.



S’il est particulièrement intéressant de suivre l’évolution d’Alicia Alonso et la création de son école, c’est le quotidien d’Amanda qui m’a le plus séduite, principalement parce qu’on peut suivre des adultes proches d’elle qui mettent en avant la misère à laquelle ils sont confrontés au quotidien et les moyens qu’ils doivent mettre en place pour mettre « un peu de beurre dans les épinards ».



Alicia Prima Ballerina Assoluta est un roman graphique à découvrir pour en savoir plus sur ce personnage artistique devenu un visage politique et pour découvrir un pan majeur de l’Histoire cubaine. C’est beau, c’est fort, c’est puissant!
Lien : https://sirthisandladythat.c..
Commenter  J’apprécie          20
Alicia : Prima ballerina assoluta

Entre 1959 et 2011, les vies de ces trois femmes se croisent et se recroisent, nous offrant une formidable plongée dans les rues de La Havane, une immersion dans le régime castriste et son climat social. Bravo au dessin délicat et inventif de Mayalen Goust !
Lien : https://cnlj.bnf.fr/fr/conte..
Commenter  J’apprécie          00
Alicia : Prima ballerina assoluta

L'histoire se déroule à La Havane. Nous suivons 3 femmes. Amanda, une jeune danseuse en devenir. Manuela, qui rêve de devenir danseuse classique mais en attendant elle travaille dans un cabaret et tente d'élever seule son fils. Et la grande Alicia Alonso, la célèbre prima ballerina assoluta, un titre désignant une ballerine considérée comme douée de talent exceptionnel.



Avant d'ouvrir ce roman graphique, j'ignorais tout de cette icône cubaine. Cette lecture apporte un portrait furtif mais intime de la célèbre danseuse Alicia Alonso. Sa jeunesse, sa consécration. Une belle découverte pour ceux qui ne connaisse absolument rien d'elle.



Le travail graphique et séduisant. Une finesse dans le trait et de la douceur dans la colorisation créer un tout harmonieux entre le récit et les illustrations.

Entre popularisation et récupération politique le ballet cubain devient un instrument de propagande.



Une histoire passionnante qui permet de découvrir les coulisses de l'école de ballet de la Havane et l'histoire de Cuba entre fiction et réalité.

Les prémices de cette ballerine dans un magnifique ouvrage.
Commenter  J’apprécie          40
Alicia : Prima ballerina assoluta

Un beau roman graphique sur la danseuse Alicia Alonso. Des passages de la vie de la ballerine touchant de près l'histoire de Cuba s'intercalent avec le parcours d'Amanda, personnage contemporain fictif. Jeune danseuse en devenir, Amanda vit dans un Cuba où la prima ballerina est adulée telle une sainte.



Visuellement ce livre est magnifique, les dessins sont d'une grande qualité. J'ai beaucoup aimé ce livre mais je lui attribue 4 étoiles car j'aurais apprécié aller un peu plus loin dans l'histoire.

Commenter  J’apprécie          70
Alicia : Prima ballerina assoluta

Alicia Alfonso ou la prima ballerina assoluta fut une grande danseuse classique cubaine. Ces deux termes peuvent paraître aux antipodes, et pourtant...



A travers son destin de jeune danseuse étoile puis celui d'une autre jeune fille à notre époque (Amanda), la journaliste et la dessinatrice de cette bande dessinée retracent non seulement une courte biographie de la danseuse mais aussi l'histoire de Cuba après la fin du régime de Batista. Que ce soit à travers le destin de la première ou de la seconde, le lecteur est mis face à la souffrance d'un peuple qui, pour la plupart, est pauvre et pour qui l'accès à la culture est limité.

Le destin et la carrière d'Alicia Alfonso n'ont donc pas été qu'un enjeu artistique, mais aussi politique. En effet, l'auteure nous montre comment le régime castriste s'est emparé de cet art à des fins nationalistes : que ce soit pour "éduquer les masses" ou construire l'idéologie de la "cubanidad" - avec plus ou moins de complaisance. L'auteure montre aussi avec un certain humour comment la figure de l'artiste a été "récupérée" par les institutions religions pour raviver une fierté nationale et une tradition plus "folklorique" qui avait été interdite pendant un moment. Un héritage qui , visiblement, perdure de nos jours.



Les deux portraits de personnages sont des jeunes femmes qui luttent dans un pays avec une culture plutôt machiste et qui luttent pour exercer leur passion malgré des accidents de la vie.



C'est un aspect de l'histoire cubaine que j'ignorais totalement, et en cela je suis contente de l'avoir découvert, d'autant plus que les graphismes tout en finesse et gracieux alternent les couleurs à merveille (le chaud, le froid et la rencontre des deux) pour illustrer le propos. En revanche j'ai regretter de ne pas avoir davantage d'explications sur le contexte historique et social.



Ceci dit, cela m'a donné l'occasion de chercher par moi-même davantage d'information sur cette artiste décédée en décembre 2020, dans un domaine réputé si fermé. On peut donc considérer que c'est du bon boulot de la part des auteures !
Commenter  J’apprécie          200
Alicia : Prima ballerina assoluta

A travers le destin incroyable d’Alicia Alonso, prima ballerina assoluta, vous plongez dans le coeur de la politique de Castro à Cuba. Le récit passant d’une époque à une autre est amené avec finesse, et les dessins de danseuses sont d’une infinie poésie.



« Alicia prima ballerina assoluta » de Eeilen Hofer et Mayalen Goust est un roman graphique au style raffiné. A l’image de la grâce des danseuses dont cette BD dépeint la vie, les illustrations sont aériennes, subtiles, tout en douceur… et Pourtant le tableau de la société cubaine de 1959 à 2011 est loin d’être idyllique. Si la santé et la culture pour tous sont au coeur de la Révolution cubaine, les conditions de vie précaire, la peur de la délation sont aussi pointées du doigt. Eilen Hofer (scénariste) et Mayalen Goust (dessinatrice) ont su trouver le juste équilibre pour ne pas tomber dans la dénonciation d’une époque ou le fanatisme aveuglé.

Il est question ici de danse, mais aussi beaucoup de politique, de restriction, de discipline, de rationnement, etc.



Mayalen Goust donne vie à ces parcours qui s’entremêlent à travers des illustrations d’une grande finesse, son trait souple et assuré sublime les postures des danseuses. Je suis sous le charme !
Lien : https://www.unlivredansmaval..
Commenter  J’apprécie          20
Alicia : Prima ballerina assoluta

Après Les Indésirables qui m'avait découvrir les camps pour Japonais aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, Rue de Sèvres récidive en utilisant cette fois une figure connue de la danse classique pour nous faire découvrir la vie à Cuba sous le régime des frères Castro.



Aux manettes de cet album, Eileen Hofer et Mayalen Goust. La première s'est déjà intéressée à la question dans un documentaire diffusé il y a quelques années et salué par la critique. La seconde, elle, après avoir surtout travaillé comme illustratrice chez Le Père Castor, s'est lancée dans la BD il y a une dizaine d'années avec l'adaptation des Colombes du Roi-Soleil, puis avec ses propres séries Kamarades et Vies volées.



Ici, dès la couverture, le ton est donné. Sous le beau soleil de Cuba, nous allons suivre le destin hautement politique d'une ballerine exceptionnelle. La couverture reprend à merveille les teintes des illustrations que nous allons découvrir à l'intérieur, le tout avec des marqueurs forts : le drapeau cubain, l'étoile de la révolution, une ballerine noire et des palmier. Tout y est.



Malgré tout, j'ai été surprise par l'histoire, une histoire authentique qui repose sur la vie d'une célèbre ballerine cubaine : Alicia Alonso, devenue malgré sa cécité grandissante une des ballerines les plus exceptionnelles de sa génération et de ce fait un instrument de propagande parfait pour le régime castriste. En faisant quelques recherches au cours de ma lecture, j'ai été frappée par la véracité et la neutralité de ce que racontait l'autrice sur la vie à Cuba à cette période. Un appareil critique n'aurait d'ailleurs pas été de trop à la fin du récit pour approfondir certains points. Mais j'ai été happée par ce double récit.



En effet, nous suivons sur une double temporalité, l'histoire parallèle de deux danseuses : Alicia et la jeune Amanda. Avec la première, nous découvrons la beauté de cet art qu'est la danse et la façon insidieuse dont le régime va tenter de s'en servir pour se promouvoir et endoctriner la population pour lui faire croire qu'elle vit dans un petit paradis idyllique. Avec la seconde, le discours est bien plus âpre et nuancé. Nous découvrons le côté miséreux et sordide de la vie à Cuba où la danse peut représenter la seule porte de sortie.



J'ai été frappée par ces deux femmes. Alicia est un modèle de femme forte qui éclipse tout le monde. Suivre son parcours fut marquant. Amanda est une toute jeune fille plus fragile et c'est moins son personnage que celui des adultes autour d'elle qui m'a intéressée. En effet, ses parents représentent les athées du régime qui voient bien la façon dont il se fourvoie au fil des ans. L'amie de sa mère, Manuela, est une danseuse déchue qui élève seule son fils et doit faire des choses innommables pour cela. Il y a également le prêtre qui est tout sauf un prêtre à la mode française comme on les connait nous.



Cette partie contemporaine est réellement la plus riche, car elle décrit un régime menteur et trompeur, qui s'est servi de la danse comme d'une drogue et qui est en passe de faire pareil avec la religion alors qu'il avait renié celle-ci à ses débuts. C'est vraiment très intéressant sur ce que ça dit du régime castriste.



Cependant ce n'est pas qu'un récit historique et politique, Alicia, est également une très belle histoire sur l'amour de la danse et les sacrifices que cela occasionne. L'illustratrice nous livre des pages sublimes lorsqu'elle fait virevolter ses danseurs. Elle décrit également parfaitement l'âpreté de cet art qui exige tant de nos corps. La danse est vraiment superbement présentée comme puissant moyen d'expression, de rêve et d'évasion, élément essentiel dans ce type de régime pour pouvoir quand même survivre et être heureux.



Portée par le trait tendre et poétique de Mayalen Goust dont j'ai adoré la palette (qui n'a pas été sans me rappeler celle de Cy dans Radium Girl), Alicia fut vraiment une superbe lecture. Je m'attendais juste à un simple récit une ballerine et j'ai eu bien plus que ça avec cette plongée dans la vie à Cuba sous les frères Castro. C'est exactement le genre de récit historique que j'aime !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          54
Alicia : Prima ballerina assoluta

De beaux dessins et une histoire qui m'a permis de réaliser l'importance du ballet dans la culture cubaine et la révolution.







Commenter  J’apprécie          00
Alicia : Prima ballerina assoluta

Quatre étoiles pour le dessin sublime et les danseuses aériennes sur la scène finale d'une histoire étirée. Le récit se concentre sur les émules qui ont essayé de suivre Alicia figure de proue du castrisme culturel. Devenue aveugle ou presque, elle continue à danser et à repérer les danseuses d'exception. Amanda en est une, étoile sur deux cents candidates. Alicia a vraiment existé, Cuba est toujours communiste et prône encore la culture pour tous au moment où Raoul, le frère de Castro cède la main. le trait épuré et la palette de Mayalen Goust (découverte dans Lisa et Mohammed) ravissent les yeux, j'en redemande avec un(e) meilleur scénariste.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
Commenter  J’apprécie          60
Alicia : Prima ballerina assoluta

Je trouve dommage que le sport ou l'art comme la danse classique puisse être utilisé par des pouvoirs politiques non démocratiques comme une base pour leur propagande nauséabondes.



Ce fut le cas de Cuba et de ses dictateurs les frères Castro qui se servirent d'Alicia Alonso, la grande danseuses étoile, qui ouvra une école de ballet à la Havane après la révolution.



On peut dire que celle-ci n'approuvait pas forcément toutes les idées de ce régime mais elle voulait survivre à tout prix et faire évoluer la danse classique vers la voie de la démocratisation. C'est assez subtile au cours de la lecture pour le percevoir. Il faudra que le lecteur soit particulièrement attentif.



Le graphisme est plutôt soigné avec également ses tons pastels qui s'allient assez bien avec la grâce du mouvement de la danse classique.



Il faut savoir que l'histoire va s'étendre de 1931 à nos jours. Il y aura plusieurs générations de danseuses étoiles qui vont se croiser en éprouvant de la passion pour cet art qu'avait inspirée Alicia Alonso et ce malgré sa cécité survenue à l'âge de 19 ans. Elle se repérait sur scène grâce aux lumières.



C'est un portrait de femme à découvrir. Il y a le talent qui est incontestable. Et puis, il y a la politique, le pouvoir et même la religion. C'est le thème du rapport des artistes avec l’état.

On retiendra surtout qu'elle a incontestablement contribué au développement et à la sauvegarde de la danse classique.

Commenter  J’apprécie          493
Alicia : Prima ballerina assoluta

J’ai été transportée dans l’univers de la danse et de Cuba grâce à cette splendide bande dessinée. On débute avec la consécration sur scène de la danseuse Alicia Alonso dans « Giselle ». C’est le début d’une prodigieuse carrière pour celle qui deviendra à force de courage et de ténacité une « prima ballerina assoluta », titre décerné aux plus grandes danseuses dans le monde. Le parcours de cette immense artiste alterne avec ceux, 80 ans plus tard, d’une jeune ballerine cubaine elle aussi qui malgré sa rencontre ratée avec la diva, suivra son exemple jusqu’à la gloire et d’une danseuse métisse refusée à cause de sa couleur de peau. J’ai aimé cette alternance entre ces différents destins de femmes dans un régime cubain qui n’a pas tenu toutes ses promesses. Alicia Alonso est dépeinte avec ses qualités comme sa volonté à toute épreuve qui la fera continuer de danser malgré sa cécité et ses défauts comme son racisme et son acceptation d’être un objet de propagande du régime Castro. Une belle découverte que je conseille vivement !

Merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres pour cette bande dessinée de grande qualité reçue dans le cadre de la masse critique graphique.

Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eileen Hofer (249)Voir plus

Quiz Voir plus

L'appel du coucou

Pourquoi Strike a-t-il abandonné sa carrière militaire ?

Sa compagne le lui a demandé
Il est devenu papa
Il a commis une faute grave
Il a été blessé

7 questions
130 lecteurs ont répondu
Thème : Cormoran Strike, tome 1 : L'appel du coucou de Robert GalbraithCréer un quiz sur cet auteur

{* *}