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Citations de Eleonore Marco (26)


Au fur et à mesure des assauts, il a manifesté une colère que nous n’avons même pas réussi à écorner. Je ne suis plus du tout certaine qu’elle soit entièrement dirigée vers Romain. Bien que sachant pertinemment Simon incapable de faire du mal à une mouche, je me suis laissé impressionner une ou deux fois au cours de la nuit. J’ai vraiment cru que nous allions être débordés par ce déferlement sauvage. Et j’ai aimé ça. À présent que le soleil brille sur les lignes émouvantes du flanc nu de mon amant, je ne pense qu’à une chose. Je veux le rendre fou pour qu’il se venge à nouveau sur mon corps. OK. Le moment serait vraisemblablement bien choisi pour un peu d’introspection, mais je ne veux pas. C’est ce qui arrive quand un mec t’interdit de coucher avec un autre mec sans lui. C’est la faute de Romain. Ce sera à lui de faire le tri et de recoller les morceaux. Je lui souhaite bien du plaisir. Moi, je rends les armes, je cède à la bête qui sommeillait en moi.
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Je ne sais pas à quel genre de message il s’attendait, mais celui - ci, d’une manière que je ne m’explique pas, a sur lui un effet surprenant. Comme électrisé par un choc, il lève les mains vers moi et m’attire à lui avec assez de force pour me faire perdre l’équilibre. L’instant suivant je suis répandue sur ses genoux, sans avoir bien compris ce qui m’arrivait. Et sa bouche est sur moi, dévorante, beaucoup plus passionnée que ne le justifie notre rencontre informelle, presque dénuée de tout enjeu. Je ne peux pas protester, c’est tout juste si je peux encore respirer. Sa langue me prend d’assaut et m’explore de fond en comble. Ce serait du viol si je n’étais pas consentante à deux cents pour cent. En réalité, je ne pense qu’à une chose : je veux qu’il m’envahisse par tous les moyens. Je veux que le reste de son corps fasse au mien ce que sa bouche est en train de promettre. Quand il rompt le baiser, c’est ce que je lui dis. — Viens.
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Anaïs, je voulais te parler de quelque chose. À propos de Simon. Je pense que ça lui fait du bien de t’avoir près de lui. Tu peux l’avoir si tu veux. Rends - le heureux. Jouissez l’un de l’autre. Et je dis ça dans tous les sens du terme. Tant pis si c’est sans moi. Je veux que vous soyez heureux, compris ? Je ne veux plus me retrouver entre deux épaves comme ces dernières semaines.
Et voilà, c’était la clef, c’était exactement les mots qu’il fallait prononcer pour ouvrir mon cœur, pour tout déverrouiller. Je m’approche de Romain, si près que je sens sa respiration sur mes lèvres. Puis tout doucement, je l’embrasse. C’est comme plonger dans la mer. Ça sent les larmes et une sorte de calme tumultueux et profond. Je souffle :
— Merci.
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Elle m'offre de la solidarité gratuite, et ça ne résout rien, mais ça fait du bien.
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Je suis probablement en manque de contact masculin. C’est une autre des nombreuses et très bonnes raisons qui font que je dois rentrer à Paris. Je me demande si la présence d’un Adonis en tant que voisin direct pourrait être conçue comme un autre argument de vente massue pour me débarrasser de cette maison.
Le problème, c’est que j’aime déjà cet endroit. Depuis tout à l’heure, cette bicoque improbable d’une vieille tante excentrique tente de me séduire et de me faire oublier mon identité, ma vie et tous mes projets.
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Peut heurter les plus sensibles

Romain n’attendait pas d’autre occasion. Il attrape Simon par la nuque pour l’attirer dans le baiser le plus fougueux et torride qu’il ne m’ait jamais été donné de voir. Quand les mains de Simon s’enfouissent dans les épais cheveux bruns de Romain, bien que momentanément invertébrée, je me redresse sur un coude pour ne rien perdre de ce spectacle captivant.
Ils roulent sur le lit en s’embrassant, Simon émet des grognements encore inconnus au répertoire, terriblement sexy, pendant que Romain prend des libertés avec les fesses musclées de son copain. Le pantalon de jogging avec lequel Simon a l’habitude de dormir n’est plus qu’une arrière - pensée accrochée à ses hanches étroites. Je regarde, fascinée, Romain quitter la bouche de Simon pour s’intéresser à sa poitrine dont les pointes se dressent sous mes yeux. Simon répond par un de ses sifflements caractéristiques. Romain s’interrompt et lève la tête un instant pour considérer son ami. Les pupilles dilatées, les cheveux en bataille, il est l’image même de la luxure.
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A la fin, gronde-t-il, je suis bien obligé de le reconnaître. Tous les signes concordent. Je t'aime à en crever. Si fort, si profond, que ça me renverse.
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Je ne suis pas à l’abri d’un miracle, mais je fonde plus d’espoirs sur d’éventuels contacts parisiens. Il faut dès lundi que je contacte un ou deux de ces agents haut de gamme qui vendent des maisons pittoresques de luxe à des Parisiens pleins aux as. J’ai bien peur que ce soit là mon seul espoir.
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Quand il sourit, c’est le genre de mimique qui dessèche l’atmosphère autour. Oui, voilà, son sourire ce sont des cristaux de soude, qui vous fanent sur pied et vous font mourir en dedans.
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Simon vient à peine de disparaître de mon champ de vision que j’attaque Romain par texto. Je sais, ça peut sembler puéril, mais c’est notre moyen de communication attitré. On est les Valmont et Merteuil du 21e siècle.
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Je me suis montrée ferme et inflexible sur l’impossibilité d’une relation plus profonde entre nous. Mais Val n’a pas l’air de me croire quand je lui soutiens que l’amour ne fait pas partie de mes projets. J’aimerais qu’il cesse d’insister, cela me rend triste pour lui. Il va falloir que je me surveille. Il faut que je trouve un moyen de l’empêcher de trop s’attacher à moi. Sinon, ce n’est pas juste, pas équitable pour lui.
Il ouvre un œil.
— Qu’est-ce que tu rumines encore ?
— Rien du tout.
— À d’autres. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Tu es tentée de tout annuler.
Il est souriant, détendu. J’observe :
— Ça n’a pas l’air de t’inquiéter tant que ça.
— J’ai confiance en mon destin.
— C’est parce que tu es né dans une grande famille.
— Non, c’est parce que je t’ai rencontrée. Mon estomac se noue, mon cœur accélère ses battements. Je ne me sens pas très bien, tout à coup.
— Ce n’est pas une raison pour avoir confiance dans son destin, Val.
— Ah bon ? Pourquoi pas ?
— Parce que le destin peut nous détruire d’une seconde à l’autre.
Il sourit.
— Ah. Ça.
Il se soulève sur un coude.
— Dans ce cas, je suppose qu’il vaut mieux profiter de l’instant présent, pendant qu’il dure.
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— Tu ne m’auras jamais, Val. Pas la peine d’insister. Je ne crois pas à l’amour.
— Moi, tu vas m’aimer. Je ne dis pas que c’est fait, mais admets que c’est une possibilité.
— Non.
— Si.
— Non.
— Tu n’en sais rien.
— Toi non plus.
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Avec sa taille fine, ses formes voluptueuses, ses lèvres pleines et ses yeux d’un marron incendiaire, Charlie ne suit pas le modèle des magazines. Elle relève d’un archétype bien plus ancien et efficace. Je ne crois pas qu’elle ait manqué de compagnie masculine ou de confiance en elle une demi-seconde dans sa vie. Elle est un peu mon modèle dans l’existence, l’idéal que secrètement je vise. Bien sûr, je me ferais hacher menu plutôt que de le lui avouer. Je ne veux pas qu’elle prenne le melon, elle est déjà assez impossible comme ça.
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Quand on frôle la mort comme ça, est-ce qu’on ne devrait pas avoir une sorte d’électrochoc, se transformer, comprendre tout à coup le sens de sa vie, et devenir enfin capable de saisir l’instant ? Moi, ça ne m’a rien fait de tout ça. J’ai continué à avancer pareil, un peu comme un zombie. Et ça me désole. Parfois, ça me rend même furieuse contre moi-même.
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Elle pensait qu’on pouvait connaître ce genre d’amour à condition de savoir se mettre en danger. Elle disait qu’il fallait le vouloir, voire accepter de le payer de sa vie.
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Après tout, s’il est capable d’évoquer avec naturel à une semi-inconnue ses arrangements sexuels sans lendemain avec sa vieille amie Sophie, je ne vois pas en quoi ce nouveau sujet de conversation serait de nature à l’effaroucher.
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Cette position n’en révèle pas tant que ça, à part des abdos et des pectoraux si bien rendus qu’ils me font pratiquement rouler les globes oculaires hors des orbites. Mais le plus saisissant, c’est son attitude. On dirait qu’elle l’a apprivoisé, que c’est elle qui l’a amené à se balancer dans le fauteuil, puis qu’elle l’a amadoué jusqu’à le faire rire. Et qu’elle l’a saisi sur le vif, au moment précis où la méfiance de chat écorché quittait pour de bon son expression pour être remplacée par la lueur de joie d’un éclat de rire. Je n’ai jamais vu ça. Et je me sens presque un peu honteuse d’avoir volé cet instant d’intimité.
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Cette femme était habitée par une flamme, quelque chose d’unique, et j’ai soudain envie de m’intéresser à ses vêtements. Jusqu’ici, je n’ai jamais vraiment prêté attention à la mode. Je me contente d’acheter ce qui m’intéresse, au moment où cela me chante. Je ne suis pas de vision ou de stratégie, ni même de logique.
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Mon esprit qui a peut-être abusé un tout petit peu des feuilletons à l’eau de rose n’hésite pas à sauter à pieds joints sur la première conclusion qui se présente : et si Maman était en fait la fille du premier mari de grand-mère ? Un rapide calcul s’impose.
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C’est la maison d’une femme qui a réussi, pas celle d’une débutante qui vend des services en freelance faute de mieux sans vraiment chercher à cultiver ses talents et qui d’ailleurs ne voit pas trop ce qu’elle est censée construire de ses dix doigts.
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