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Critiques de Elizabeth Breitweiser (68)
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Fondu au noir

Hollywood années 50, Charlie est scénariste pour un petit studio. Un matin, après une soirée très arrosée, il se réveille dans la chambre de l’actrice principale qu’il retrouve morte, étranglée.



Pris de panique, il s’enfuit et découvre plus tard que le service de sécurité du studio a maquillé le meurtre en suicide afin de ne pas salir la réputation du studio. Le poids est trop lourd, Charlie se confie à Gil, ami scénariste, qui l’aide dans l’ombre à être ses scripts.



Alcoolique depuis qu’il est persona non grata suite à l’affaire des dix d’Hollywood, Gil supporte mal ce secret et se lance dans une croisade entraînant avec lui Charlie. Ce roman graphique nous plonge dans l’univers sombre d’un Hollywood sans pitié. Absolument génial !
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Kill or be killed, tome 1

Encore une fois je suis bluffé par le talents conjugué de cette paire d'auteurs. Que ce soit le scénario original mais surtout la façon de raconter, une voix off qui part d'un aboutissement tragique et qui relate les faits pour qu'on comprenne comment on en est arrivé à un tel résultat, j'adore ce procédé, que ce soit la profondeur psychologique des personnages imaginés par Ed Brubaker, ou bien que ce soit la finesse du dessin de Sean Phillips qui s'est encore amélioré, usant à merveille des ambiances nocturnes sombres, tout est ici brillant, équilibré, maîtrisé de bout en bout.
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Kill or be killed, tome 3

Ce tome fait suite à Kill or be killed, tome 2 (épisodes 5 à 10) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il comprend les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2017, écrits par Ed Brubaker, dessinés et encrés par Sean Phillips, avec une mise en couleurs réalisée par Elizabeth Breitweiser.



Dylan se tient dans la même villa que dans la scène d'ouverture du premier tome. Il a toujours son sweat à capuche, sou foulard rouge et un fusil à pompe avec qui il abat tous ceux qui apparaissent sur son chemin. Sa voix intérieure continue de relater les événements comme s'il les racontait à un interlocuteur invisible, se moquant de lui-même en traitant son récit de plus long flashback de l'histoire. Puis il évoque les 2 principaux événements du dernier tome : il ne prenait plus ses médicaments, et il était devenu obsédé par l'image d'un démon apparaissant dans plusieurs peintures de son père. Après 5 pages de carnage, le récit revient dans le passé, alors que Dylan est en consultation chez son médecin traitant, le docteur Mathers. Dylan promet de prendre régulièrement ses médicaments, et le médecin le prévient qu'il va surveiller qu'il aille bien les chercher. Après être sortie du cabinet, Dylan se fait la remarque qu'il ne pouvait pas tout lui dire, en particulier pas ses activités de vigilant.



Dans le même temps, Dylan a écrit une lettre ouverte à la presse pour indiquer qu'il cessait ses activités de vigilant à New York. Il a effectivement pu constater que le dispositif policier déployé s'était progressivement allégé jusqu'à disparaître. Il a renoué de manière amicale avec Kira, et laissé tomber Daisy suite à son utilisation non consentie des peintures de son père. Le mois de septembre est ainsi passé, sans exécution sommaire, sans apparition du démon. Mais en souffrant d'une violente crise de maux de ventre avec vomissement en octobre, Dylan s'est remis à repenser aux peintures avec ce démon, à s'interroger sur la raison pour laquelle il n'en avait aucun souvenir, à se demander s'il ne lui était pas apparu en septembre parce qu'il avait tué 2 personnes en août. Loin de se tasser, les choses ont empiré quant à l'occasion d'Halloween, il surprend un individu à l'accent russe poser des questions sur un certain Dylan dans un bar où il se trouve.



Dès la première séquence, Ed Brubaker continue de jouer avec le lecteur. L'histoire revient donc à la séquence d'ouverture du premier tome comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé, reprenant même des plans à l'identique. Pendant ce temps-là la voix intérieure de Dylan indique qu'il s'agit certainement du plus long flashback de l'histoire de la narration, mettant en avant l'outil narratif utilisé, le tournant en dérision, s'en moquant, comme une forme de commentaire narquois sur ce principe. Effectivement, les auteurs prennent soin de commencer chaque épisode par une scène d'action plus ou moins conséquente et généralement bien violente. En fait ce truc narratif est présent dès les couvertures de ces 5 épisodes. Chacune représente Dylan avec son hoodie et son foulard lui masquant le visage, en train de faire feu dans des directions différentes, avec en arrière-plan des immeubles et un fond rouge pour attiser l'excitation. Les peintures de Sean Phillips donnent l'impression de contempler un gros excité qui tire à tort et à travers, complètement enivré par le fait de manier une arme à feu.



Les auteurs conservent donc cette étrange forme narrative dans laquelle le personnage principal rend le lecteur complice de ce qu'il raconte. Ils continuent également à faire usage de mises en forme sortant de l'ordinaire, sans en abuser. Ainsi le lecteur retrouve la construction de page sous la forme d'un partage en 2 colonnes, l'une occupant le tiers de la largeur de la page et comportant plusieurs phrases tout en restant aérée, les 2 autres tiers comportant des images soit sous forme illustrative, soit constituant une séquence. Il s'agit la plupart du temps d'un moment où Dylan est en train de réfléchir en même temps qu'il absorbe des informations (par exemple en lisant) ou après en avoir assimilées. Le nombre limité de pages concernées évite que cela ne devienne un artifice systématique, lui conservant tout son sens. Dans ce tome, les auteurs utilisent un dessin en pleine page, essentiellement constitué du texte que Dylan envoie au média pour annoncer l'arrêt de la carrière du vigilant. À nouveau cette forme particulière s'insère naturellement dans la narration. Phillips & Brubaker utilisent également à nouveau un dessin pleine page sous forme de peinture, pour reproduire l'un des tableaux réalisés par le père de Dylan pour servir d'illustration à un roman de genre bon marché. Cette forme s'avère parfaitement intégrée et appropriée pour produire le décalage nécessaire entre le récit au temps présent et cette œuvre à la portée troublante. Phillips est également amené à réaliser quelques dessins au crayon d'une femme en peau de bête laissant sa poitrine à l'air une lance à la main, comme s'il s'agissait de ceux du père de Phillips. Brubaker réussit un moment d'humour très pénétrant, lorsque la mère de Dylan lui annonce que c'est elle qui a servi de modèle pour son père. Phillips & Brubaker s'amusent également avec le déguisement (assez basique) de Dylan lors d'Halloween : il porte un masque de Richard Nixon.



Comme dans les tomes précédents, la mise en couleurs d'Elizabeth Breitweiser traduit un parti pris artistique qui vient compléter les dessins. Le lecteur retrouve les couleurs verdâtres pour la nuit, des utilisations de teintes rose ou orangée inattendues, mais qui ne se remarque que si l'on y prête attention. Avec discrétion, elle joue sur les nuances pour installer une couleur dominante (mais discrète) par scène, renforçant ainsi leur unité. Le lecteur n'en prend réellement conscience que lors de la scène dans boîte de nuit avec un rose orangé très pop. Sean Phillips épate à nouveau le lecteur par la fluidité de sa narration qui rend toutes les scènes évidentes. Pourtant, en prenant un peu de recul, Ed Brubaker ne lui facilite pas le travail, et Phillips se montre un metteur en scène de grande expérience pour rendre visuellement intéressant aussi bien une scène de tuerie à l'arme à feu pendant 5 pages d'affilée, une visite chez le médecin, une scène de dialogue dans le milieu confiné de l'habitacle d'une voiture, ou encore Dylan en train de farfouiller dans les cartons des affaires de son père, dans le grenier du pavillon de sa mère. Sean Phillips met toutes ses compétences au service de la narration, proscrivant toute image de type posée, ou spectaculaire. Il n'empêche que le lecteur ressent toute la force d'évocation des images dans différents types de scène. Il a l'impression de se tenir aux côtés de Kira et Dylan quand ils se promènent dans Central Park. Il se concentre comme s'il était Dylan assis dans sa voiture en train d'observer les va et vient une épicerie spécialisée dans les fruits & légumes. Il ressent la conviction intime de Dylan gagner en force, au fur et à mesure qu'il discute avec le parrain russe, dans son salon luxueux. Les dessins de l'artiste apportent une rare conviction à l'histoire.



Au fur et à mesure des séquences, le lecteur se rend compte qu'il attend beaucoup de ces nouveaux épisodes. Il guette attentivement les références culturelles approximatives de Dylan. Il n'est pas déçu quand le personnage évoque de manière imprécise le film The Edge : À couteaux tirés (1997) de David Mamet, quand il découvre le déguisement de Kira pour Halloween, ou encore quand il essaye de formuler approximativement l'un des principes de L'art de la guerre (VIème siècle avant Jésus Christ) de Sun Tzu. Le lecteur compte bien avoir sa dose de violence ; il est comblé avec le carnage perpétré par Dylan contre les russes. Il espère que Dylan devra faire preuve d'anticipation pour commettre ses meurtres. Là encore Brubaker a préparé un plan en plusieurs étapes qui dépasse les attentes du lecteur. Il guette le développement de la vie personnelle de Dylan. Comme amorcé dans le tome précédent, Kira et lui entame un nouveau mouvement de rapprochement, mais en prenant des précautions.



Ce rapprochement affectif entre Kira et Dylan participe également à l'évolution de Dylan. À l'évidence, Mason ne peut pas se réjouir en se rendant compte que son ancienne amoureuse se met à la colle avec son colocataire, et qu'elle va revenir pour partager quelques nuits agitées avec lui, remuant le couteau dans la plaie de s'être fait larguer par elle. C'est l'occasion de montrer comment Dylan réagit quand Mason essaye de lui imposer que Kira ne vienne plus dans l'appartement. Bien sûr le lecteur attend également de savoir comment la santé mentale de Dylan va évoluer maintenant qu'il reprend ses médicaments. Effectivement il retrouve une forme de stabilité, et de capacité de réflexion qui le conduit à reconsidérer la nature de ce démon, avec une approche plus rationnelle. Dylan se demande donc comment il a pu oublier qu'il avait vu ce démon dans les illustrations réalisées par son père. Le lecteur sent que Brubaker oriente donc son récit dans un sens : Dylan a commis une partie de ses forfaits sous l'emprise d'une forme de démence provoquée par l'absence de la prise de ses médicaments. Il s'attend donc à assister à une révision des faits à la lumière de cette forme de trouble mental. C'est bien mal connaître le scénariste qui assène une révélation qui remet tout en cause à la fin du tome, avec la mention d'un autre membre de la famille de Dylan.



L'horizon d'attente du lecteur ne s'arrête pas là ; il espère également revoir d'autres personnages. Kira est bien présente, ainsi que la mère de Dylan, mais il se demande pourquoi Lily Sharpe (inspectrice de police) n'apparaît que le temps d'une case. D'un autre côté, ces 5 épisodes contiennent tellement de choses qu'il ne peut pas en vouloir aux auteurs de ne pas en avoir mis encore plus. Dès le premier tome, l'histoire est racontée du point de vue de Dylan, un jeune homme avec un regard pessimiste sur l'humanité et la société. À nouveau ce tome est l'occasion de découvrir d'autres facettes de sa façon de penser. Cela commence avec une leçon sur le fait que ce qu'un homme peut faire, un autre homme peut le faire, en particulier tuer quelqu'un. Cela continue avec le poids psychique que représente le fait qu'un ou plusieurs membres de sa famille se soit suicidé, de s'interroger pour savoir si cela relève d'un défaut psychologique inscrit dans les membres de la famille. Tous les constats ne sont pas noirs. Dylan a également pris conscience que chaque moment de la vie est précieux, car ils sont tous éphémères. Il s'amuse lui-même que son enquête l'amène dans un club de striptease. Il sourit intérieurement quand Tino s'avère être un piètre dragueur et qu'en plus il essaye de séduire une femme que Dylan identifie comme étant une lesbienne.



Régulièrement, le lecteur se rend à quel point cette histoire de vigilant comporte des éléments subtils à côté desquels il est possible de passer. L'état d'esprit pessimiste de Dylan semble bien s'être nourri de ce qu'il a pu observer au cours de sa vie, en particulier quand il était encore enfant. Ainsi une anecdote sur le racket subit par son père quand il avait ouvert un studio d'artistes semble nourrir l'histoire personnelle de son père, mais elle sert aussi à alimenter la conception de la vie de Dylan. Dans le dernier épisode, Phillips et Brubaker montrent Kira et Dylan confortablement installés dans la chambre de ce dernier, avec une proximité physique. Ils montrent aussi que l'un et l'autre tout en se parlant, pensent à des choses totalement différentes et ne s'écoutent pas vraiment, ne sont pas attentifs l'un à l'autre. La mise en scène montre avec élégance cette éloignement des êtres, même s'ils sont physiquement proches.



Ce troisième tome déstabilise au départ, avec la narration qui semble se moquer d'elle-même, tournant en dérision les procédés narratifs comme le flashback utilisé, se moquant presque du lecteur qui s'est ainsi laissé embarquer. Mais ce dernier oublie bien vite cette particularité, totalement embarqué par une narration visuelle aussi sophistiquée et habile que discrète, et par un scénario qui comble ses nombreuses attentes. Il se rend compte que plus le récit avance, plus il s'attache aux 2 personnages principaux, l'intrigue devenant presque secondaire.
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Velvet, tome 3 : L'homme qui vola le monde

Ce tome fait suite à The secret lives of dead men (épisodes 6 à 10) qu'il faut avoir lu avant. Il faut impérativement avoir commencé par le premier tome pour comprendre l'intrigue et les relations entre les personnages. Il comprend les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2015/2016, écrits par Ed Brubaker, dessinés et encrés par Steve Epting, avec une mise en couleurs réalisée par Elizabeth Breitweiser. Ce tome conclut l'histoire commencée dans le premier tome de manière satisfaisante.



Ce tome commence par 4 pages consacrées à Maximillion Dark, un agent secret américain plus cool que James Bond : il tire à bout portant sur des gardes, il s'enfuit à bord de son coupé, il passe ses vacances sur une plage paradisiaque, il emballe de magnifiques mannequins. Pas de bol : c'est lui que Velvet Templeton a choisi de contacter. Elle lui explique qu'il y a quelque chose de pourri au royaume des espions, et qu'elle recherche toujours le coupable du meurtre de l'agent Jefferson Keller (X-opérateur 14). Elle lui demande de lui récupérer le dossier de Frank Lancaster.



Avant de prendre contact avec lui, Velvet Templeton a travaillé pendant 3 mois dans un cabinet comptable parisien pour retrouver la trace d'une entreprise appelée Titanic Holding, sur laquelle ont enquêté Keller et Lancaster. À partir de là, elle en a retrouvé le comptable qu'elle a manipulé pour pouvoir revenir à New York bien qu'elle soit recherchée par les services secrets. À New York, elle retrouve Maximillion Dark et commence un jeu de dupes, le manipulant en sachant qu'il la manipule. Colt, l'agent anglais, est également à sa recherche. Damian Lake est toujours dans la nature.



Suite et fin de la première histoire mettant en scène Velvet Templeton : elle et Ed Brubaker continuent de jouer un jeu dangereux. Le scénariste reste dans le genre espionnage dans les années 1970, en en utilisant les codes et les conventions. Les différents agents secrets clopent à raison d'au moins un paquet par jour, et le plus class fume le cigare. Ils voyagent en avion (un moyen de transport moins accessible à l'époque), ou dans des voitures haut de gamme, et peuvent séjourner sur un yacht privé. L'alcool ne coule pas à flot, mais il est consommé régulièrement. Il arrive que les hommes portent des costumes de marque et que les femmes portent de belles toilettes.



Une partie de l'attrait du récit réside donc dans la recréation de cette époque, par le prisme déformant des déplacements et des actions de ces espions. Comme dans les 2 tomes précédents, Steve Epting apporte un grand soin à représenter les éléments d'époque. Cela se voit immédiatement dans les modèles de voiture, en particulier une belle Pontiac, ou la Triumph de Maximillion Dark. Comme dans le tome précédent, l'intrigue fait en sorte que ces espions se déplacent dans différents endroits du globe. L'artiste s'en donne à cœur joie pour les décrire avec quelques clins d'œil. Il y a par exemple Maximillion Dark étendu sur sa serviette de plage, avec une dame en bikini blanc qui sort de l'eau, comme Ursula Andress dans James Bond contre Dr No. À plusieurs reprises, un agent secret pointe une arme à feu, le bras tendu, vers son interlocuteur pour le tenir en respect, parfois en pointant son arme directement vers le lecteur. Velvet Templeton fait à nouveau usage de sa combinaison avec des ailes pour planer dans le ciel.



Steve Epting apporte le même soin à représenter les différents endroits, avec réalisme. Le lecteur peut ainsi bronzer sur une plage de sable clair, apporter des documents au patron du cabinet comptable, se promener dans Grammery Park, déambuler dans une rue en admirant les affiches pour Aladdin Sane, prendre un repas dans un restaurant de luxe, marcher dans une voie de métro, papoter dans la bibliothèque d'un grand appartement. Ces endroits sont représentés avec des détails les rendant aussi spécifiques que concrets, sans que les dessins ne soient pour autant surchargés. Ils bénéficient de la mise en couleurs naturaliste d'Elizabeth Breitweiser. De manière discrète, elle rend compte de la couleur réelle de chacun des éléments. Elle n'ajoute pas des dégradés pour accentuer le relief de chaque surface (les traits encrés d'Epting étant suffisant), mais elle travaille tout en retenue avec quelques nuances pour rendre compte des variations lumineuses. Elle utilise plutôt des teintes sombres, la majeure partie du récit se déroulant le soir ou de nuit.



Toujours pour rester dans cette veine réaliste, Steve Epting dessine des personnages adultes, dans des postures maîtrisées, sauf bien sûr lors des scènes d'action. Dans ces dernières, il prend soin de représenter des positions possibles et cohérentes avec les mouvements effectués. Velvet Templeton dispose d'une silhouette de personne en bonne forme physique, avec des traits de visage un peu durs, sauf lorsqu'elle est dans une opération de séduction. Elle effectue des gestes mesurés de professionnelle, sans énergie perdue. Elle en impose par son sérieux et ses capacités. En fonction des séquences, l'artiste peut insister un peu sur les traits de son visage ou sur des expressions plus dures pour attester de son âge, un peu plus de la quarantaine. Le lecteur n'éprouve ainsi aucune difficulté à croire dans l'existence de cette femme remarquable. Les autres protagonistes sont traités avec le même sérieux et le même professionnalisme. Epting fait attention à montrer que Rachel Tanner est plus jeune, avec une peau de visage plus lisse, et que Damian Lake est plus âgé, avec des rides apparentes. La richesse des dessins n'en obère pas la lisibilité et présente, à la vue du lecteur, un monde bien réel et concret en cohérence avec la nature du récit.



Pour cette troisième partie, Ed Brubaker montre comment Velvet Templeton essaye de démêler le vrai du faux, dans ce monde d'agents secrets, d'agents doubles et d'agents triples, sans parler des supérieurs hiérarchiques aux motivations troubles, et des organisations aux objectifs indiscernables. Pour ce faire, elle n'a d'autre moyen que d'utiliser ceux de ses opposants : la manipulation et la désinformation, en s'appuyant sur des opérations clandestines. Le lecteur attend donc d'être mené en bateau, de devoir se méfier de chaque déclaration pour essayer de deviner les objectifs réels sous-jacents, tout comme la protagoniste. Mais il veut également pouvoir comprendre et suivre l'intrigue sans que sa lecture ne se transforme en un exercice intellectuel ardu qui exige de prendre de notes et de faire des diagrammes, en intégrant les variations de ce que savent les personnages au fil du temps passe, sans compter que ce qu'ils savent peut être vrai ou faux. Le scénariste réussit à satisfaire les attentes du lecteur, et à conserver un caractère divertissant à son récit, sans devenir fastidieux. Pour ce faire, le lecteur a accès aux pensées de Velvet Templeton dans des phrases brèves présentées dans des petits encadrés. Ainsi il peut comprendre la stratégie de l'espionne, savoir comment elle a évalué la situation (par exemple la fiabilité de Maximillion Dark), et pourquoi elle agit comme elle le fait. Il partage également ses doutes, et son incertitude sur un certain nombre de variables qu'elle ne maîtrise pas.



Ed Brubaker se montre tout aussi adroit dans la narration de son intrigue. Il avait dévoilé dans le tome précédent l'existence d'une conspiration de grande ampleur. Il arrive à la mener jusqu'à son terme, sans qu'elle ne vire au grand n'importe quoi. Le lecteur comprend enfin pourquoi il a situé son récit en 1973, avec une explication limpide et évidente. Il écrit son récit avec la froideur voulu par cet environnement cynique et pragmatique des espions poursuivant chacun leur mission, sans trop se poser de question sur leur moralité, ou sur le but final. Il écrit des scènes de dialogue où chaque mot cache forcément 2 ou 3 autres intentions et a pour objectif de manipuler. Les personnages deviennent des pions dans le jeu auquel ils jouent, perdant leur identité, n'ayant plus de valeur, pour les autres comme pour eux-mêmes, que pour leur compétence. L'intrigue est sinueuse à souhait et imprévisible. Les conventions du genre espionnage sont présentes dans toutes leurs caractéristiques, et complètement intégrées au récit le servant plutôt que d'être des fins en soit. Le dénouement est intelligible, à la hauteur du suspense, de grande envergure tout en restant parfaitement logique et proportionné au récit.



Ces 15 épisodes forment une histoire complète délicieuse, un hommage aux premiers films de James Bond, avec moins de gadget et avec un personnage principal moins stéréotypé. Ils embrassent toutes les conventions du genre espionnage en les utilisant à bon escient. Steve Epting réalise des planches réalistes, avec une ambiance crépusculaire et des personnages avec un excellent jeu d'acteur. L'intrigue emmène le lecteur dans un monde où tout le monde joue au moins double jeu, toujours plus profond dans un complot aux ramifications mondiales, sans jamais perdre le lecteur, avec des scènes d'action réglées au millimètre près. Du grand art !
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Kill or be killed, tome 1

Il rate son suicide. Mais cette seconde chance en est-elle véritablement une ? Car, pour payer sa dette d’une vie, il doit désormais tuer un méchant par mois.

Le topo est accrocheur, la dose de trash et de sang est la bonne et le suspense va bon train. La construction laisse voir un subtil puzzle qui donne envie de poursuivre la lecture et les scènes de meurtres sont assez réussies. On savoure alors la construction. On sait que cela finira mal, et c’est ce qui est génial. Voilà donc un premier tome assez prometteur : il faut maintenant que les tomes suivants tiennent le rythme.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Kill or be killed, tome 1

"Kill or be killed" de Ed Brubaker et Sean Phillips chez @DelcourtBD



Synopsis :



"La super équipe formée par Ed Brubaker et Sean Phillips frappe à nouveau ! Kill or Be Killed est un thriller sombre, nerveux et intense qui nous conduit sur les pas d’un jeune homme forcé d’assassiner des criminels et des sales types… afin de survivre !



Après une tentative de suicide ratée, Dylan est sauvé par un démon, qui lui propose un marché. Il doit assassiner au moins un salopard par mois afin de gagner le droit de survivre. Et bien entendu, comme tout tueur, il va devoir pratiquer son premier assassinat, ce qui s’avère plus difficile que prévu… De plus, il se débat pour cacher ce secret qui met lentement sa vie en miette, ainsi que celle de ses proches."



Scénariste : Ed Brubaker ;

Dessins : Sean Phillips ;

Coloriste : Elizabeth Breitweiser ;

Editieur : Delcourt ;

Collection : CONTREBANDE ;

Prix : 16.50 € ;

Commander sur BD Fugue ou Canal BD.



Le suicide n'est pas forcément une bonne idée...



C'est ce que notre héros va apprendre à ses dépens, suite à sa tentative ratée. Sauvé par un Démon, il va devoir tuer un salopard par mois pour espérer survivre, car il vient de réaliser qu'il voulait vivre, qu'il aimait la vie et que même si elle est merdique (bah oui tenir la chandelle de son coloc, qui sort avec sa meilleure Kira, dont il est amoureux, ce n'est pas topissime comme vie), c'est quand même mieux que de finir entre 4 planches, mangé par les vers.



La première fois est toujours la plus dure...



Quelle que soit la situation, cela se confirme. Et lorsqu'il s'agit de tuer pour la première fois, c'est plus qu’une évidence, c'est la dure réalité de la vie qui te tombe sur le coin de figure. Notre héros va donc se retrouver dans une situation quelque peu compliquée lorsqu'il aura repéré sa première "proie" et qu'il devra agir, d'autant plus que notre ami le Démon, va se rappeler au bon souvenir de Dylan. Tout ça pour notre plus grand plaisir.



La vie de Justicier n'est pas de tout repos...



Dylan va devoir jongler entre ses doutes, sa conscience, ses remords, son coloc et Kira afin d'arriver à ses fins et de contenter notre ami le Démon. Ce combat va la plonger dans diverses situations plus complexes les unes que les autres, lui attirant des problèmes avec des strip-teaseuses de l'Est (qu'il voulait sauver), quelques blessures, suite à des mauvaises rencontres (dont une orchestrée par son ami Démoniaque), mais également des prises de tête avec son coloc et sa meilleure amie Kira (comment leur expliquer ce qu'il fait, hein, comment ?). Tout ça, va faire péricliter sa vie, ses relations et sa santé et Dylan, ne sait pas s'il va pouvoir durer sur la distance.



Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 1 ?...



C'est un petit bijou dans le monde des comics que je viens de découvrir. L'ambiance sombre de cette oeuvre reflète parfaitement l'état d'esprit de notre héros l'ayant amené à attenter à sa vie. Les dessins sont justes de toute beauté, c'est justement un des gros plus de ce comic. La colorisation est également époustouflante et nous en met plein les mirettes. N'oublions pas également le génie du notre ami Brubaker, qui grâce à sa plume, emmène son lecteur au bout du gouffre abyssal, qui s'est ouvert sous les pieds de Dylan. L'association de tous ces éléments me donne juste envie de courir chez mon libraire afin de prendre les 3 prochains tomes de la série et de les dévorer. C'est donc un gros coup de cœur 2019 pour moi.



Note Tome 1 : 19/20.

 

Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta et un compte @Babelio pour ce blog à retrouver sous le #nametag : yradon4774 (insta) et Paul4774 (Babelio).



See you soon sur les ondes...
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Outcast, tome 5 : Une nouvelle voie

Allez le tome 5 me paraît idéal pour faire une pause et poser sa prose (ouais c facile et alors ;p).

Que dire ? Je suis fan de Kirkman. Pas de tout mais en règle générale j aime beaucoup ça façon d écrire, de mener ses histoires et de mener en bateau son public.

Tout n est jamais ce qu on pense ou ce qu on voit. C est l une de ses marques de fabrique.

Et Outcast ne fait pas exception.

Bon texte, bons personnages et histoire qui embarque le lecteur.

Au même titre que WALKING Dead, personne n est tout blanc ou tout noir. Tout en nuance de gris. Comme tout le monde en somme.

Je ne vais pas développer sur l histoire, d autres l ont déjà fait et à mon avis celle ci se découvre au fur et à mesure ce qui fait le plaisir de Kirkman.

Je me contenterais de vous dire que vous pouvez y aller sans aucun souci. C est du bon, du riche, du Kirkman quoi. Et très bien servi par les dessins de Paul Azaceta.



Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.

Bonne lecture à tous.
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Kill or be killed, tome 3

La qualité de cette BD ne diminue nullement au fil des tomes. On continue de suivre les pensées tourmentées de Dylan. L'histoire rédigée façon journal intime, avec des sauts en arrière et retour dans le présent rends bien la façon chaotique de penser de notre personnage principal.



A ce stade, il subsiste toujours un doute quant à la nature du démon et les choses que découvre Dylan au fur et à mesure ne font que semer plus le doute.



Un drame familial, un esprit malade, une volonté de rendre justice et de se venger... mais aussi des amours compliqués et un colloc de plus en plus insupportable.



J'ai hâte de savoir ce que réserve le dernier tome de cette série et c'est sans attendre que je me lance dans sa lecture !
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Kill or be killed, tome 1

Une plongée perturbante dans les pensées d'un psychopathe qui s'ignore. Je n'arrive pas à me décider s'il y a vraiment un démon ou s'il perd vraiment la boule suite à sa chute du haut de l'immeuble... Peut être découvrirai-je la réponse dans les tomes suivants ?



Les qualités de cette BD sont nombreuses : on est happés par le récit dès le début : Dylan nous raconte tout et on l'accompagne dans sa descente aux enfers au sens propre comme au figuré. Tous ses questionnements sur le droit d'ôter la vie, appliquer une justice fatale, les déviances de la société (pour ne citer que quelques sujets) sont très intéressants.



Au niveau du graphisme, c'est percutant, incisif, cru, parfois épuré, parfois détaillé mais on a toujours cette sensation d'intimité avec le personnage principal (Dylan). J'ai pris beaucoup de plaisir à lire, à m'attarder sur les dessins, à me poser les mêmes questions et réfléchir quelques minutes.



Je me dis que devenir fou et ne plus savoir où est la réalité et où est le délire, ça doit être horrible. Combien de tueurs ne justifient pas leurs actes par un "ordre impérieux" auquel ils ne peuvent se soustraire ? Que ce soit une voix dans la tête, Dieu, un démon, un prophète, etc. les exemples ne manquent pas.



Rien dans ce premier tome ne permet de trancher la question de manière univoque.



C'est d'ailleurs sans plus attendre que je me lance dans la lecture du second tome dont je vais savourer chaque planche avec plaisir.
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Fondu au noir

Hollywood, 1948, quelques mois après la Commission des Activités anti-américaines qui condamna dix personnalités soupçonnées de sympathies communistes. Un scénariste, Charlie Parish, se réveille d'une nuit mouvementée et très arrosée dans la même maison que la future star de cinéma Valeria Sommers. Mais Valeria est morte, étranglée. Charlie, torturé par ses démons issus de la guerre, ne parvient plus à écrire. Il va tenter de faire la lumière sur l'assassinat de son amie Valeria.



Revoilà Ed Brubaker récemment découvert dans la série Velvet. Le scénario est toujours bourré d'allers-retours dans le temps, de détails qui vont devenir importants. Il est parfois un peu complexe et long à suivre : ce roman graphique fait quand même 336 pages (sans compter le superbe cahier final avec les illustrations en grand de Sean Phillips). Je dois avouer que l'ensemble est parfois bavard, mais néanmoins passionnant. Un vrai roman noir avec un contexte particulièrement bien rendu, les dessins y sont aussi pour beaucoup. Hollywood au temps de la chasse aux sorcières et les dessous du cinéma qui commence à devenir une vraie industrie avec son lot de bassesses, de jalousies, de débauches sexuelles et d'alcool, d'espionnage par le FBI des activités de ce monde particulier, de dénonciation, ... Bref, un contexte qui vit également la naissance de vraies stars et de grands films devenus des références (notez la critique à peine dissimulée au cinéma actuel qui court tout au long de l'album). Un contexte idéal pour un bon roman noir !
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Kill or be killed, tome 1

L'histoire commence par une scène où un individu masqué assassine froidement cinq personnes.

Cela débute aussi par une demande du narrateur de ne pas le juger pour ce qu'il fait et de prendre le temps d'écouter son histoire.

Et vous, auriez-vous fait pareil ?

J'ai fini ma lecture totalement époustouflée par cet anti-héros anonyme. J'attends la suite avec impatience.

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Fondu au noir

Cette BD est un chef d'oeuvre absolu! De Brubaker je connaissais la série Criminal que j'adore. Nul ne conte aussi bien bien des récit complexes dans le format bande dessinée. Lorsque l'histoire se déroule dans le monde fascinant de Hollywood, que cette brillante plume est servie par le dessin de Sean Phillips qui colle parfaitement au contexte, entre ombres et lumières, on est ébahi à chaque page, et des pages, il y en a dans cet épais volume. C'est le seul reproche que je pourrais formuler, c'est que j'aurais préféré découvrir cette histoire au fil du temps sur plusieurs années, pour faire durer le plaisir quoi. Ici on a en 1 seul volume, l'intégral des 12 épisodes de cette histoire, complexe, riche, ambitieuse. Du coup il faut aligner 40€ pour lire cet ouvrage, et je pense qu'à cause de cela beaucoup seront passé à côté. Mais si l'ont se laisse aller, quel plaisir! Les personnages ont une réelle épaisseur, les starlettes prêtes à tout pour être dans la lumière, les producteurs véreux,les scénaristes sous pression, bref, les coulisses de la machine à produire des rêves et à broyer des vies qu'est Hollywood. Le contexte historique de l'après guerre, la chasse aux sorcières menée par le FBI rend le climat plus que pesant. Bref, je me suis régalé.
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Fondu au noir

Fondu au noir

Ça pèse combien la culpabilité ? Pour certains c’est une charge insurmontable, pour d’autre c’est un fléau que l’on traîne derrière soi et qu’on tente de noyer dans l’alcool. Pour d’autres encore ce n’est rien d’autre qu’une tâche qu’il suffit d’effacer, quitte à laisser une trace. Mais rien qui ne puisse les empêcher de continuer.

Une chose est sûre, à Hollywoodland, la culpabilité, une fois digérée, peut être un tremplin vers la gloire.

Fondu au noir ressemble à un roman de James Ellroy tant par sa construction que par son propos et ses personnages. Il nous laisse à voir l’envers du décor d’une machine à rêve qui ne demande qu’à s’enrayer. Le monde du cinéma fonctionne comme la mafia, l’argent et le pouvoir sont rois, la loi du silence est d’or pour qui veut survivre. A mesure que le scénario se développe, les rêves de nos protagonistes s’estompent comme des mirages. Nul n’est irremplaçable sauf les dollars. C’est à se demander si on a là vraiment affaire à une œuvre de fiction. Il n’y a rien qui sonne faux et rien en trop. L’avant propos de l’auteur nous éclaire sur ses intensions et ses motivations mais aussi sur le contexte historique. Cette chasse aux sorcières dont on parle encore aujourd’hui et qui a terni l’Histoire d’Hollywood.

Les desseins sont au diapason de l’histoire et des protagonistes tout comme le sont les couleurs qui rendent hommage aux tons de l’époque et aux ambiances de l’œuvre. Les dialogues sont taillés à la serpe, vifs et tranchants. Désormais, pour moi, Fondu au noir est à Hollywood ce que Casino (film de Martin Scorcese) est à Las Vegas : un objet culte vers lequel je reviendrai très souvent. La parenthèse désenchantée d’un univers admiré et admirable que la part d’ombres rend nauséeux.

Bonne lecture.

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Kill or be killed, tome 1

J'aime beaucoup la façon dont le livre est fait.

On retrouve d'un côté, les bulles de discussions classiques, de l'autre des bulles ou on est dans la tête de Dylan et ou il explique beaucoup de choses, j'aime la façon dont les chapitres sont faits.



L'histoire se met assez vite en place, il n'y a pas de problèmes pour reconnaître les personnages, il y a beaucoup de bulles où on est dans la tête de Dylan et moins de bulles de discussions mais c'est ce qui fait le charme de l’histoire, le fait qu'il nous parle à nous!
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Velvet, tome 3 : L'homme qui vola le monde

Velvet est un comics écrit par Ed Brubaker et dessiné par Steve Epting.



Dans ce premier tome, on nous présente le personnage de Velvet, assistante du directeur d'une agence de renseignement. Au fil des années, Velvet a eu de nombreux amants parmi les espions de l'agence. Un jour, l'un d'eux, X-14, le meilleur agent de l'agence, aussi considéré comme le plus grand agent secret du monde est retrouvé mort.



Velvet va enquêter de son côté pour comprendre ce qui a bien pu se produire et comment son amant favori a pu être tué. Elle va vite se retrouver prise au piège et ne va avoir d'autre choix que de ressortir ses talents d'espionne qu'elle avait délaisser près de 20 ans plus tôt.



A mi chemin entre James Bond et Jason Bourne, avec à la place de ces messieurs une héroïne sexy et charismatique, le récit est mené tambours battants.
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Kill or be killed, tome 1

C'est un comics très loin des Super-héros.

C'est sombre, l'histoire m'a pris à la gorge et ne m'a plus lâché. C'est bien mené.

J'avais un peu peur que cela soit redondant vu la thématique du gars qui doit tuer une personne par mois pour rester en vie. Mais pas du tout, c'est relativement introspectif.

Et d'avoir d'autres personnages qui gravite auteur du personnage principal permet d'épaissir le scénario.

Les dessins sont vraiment bon et très réaliste.

Vite, la suite...

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Fondu au noir

Les vacances, ça permet aussi d’avaler des pavés de 336 pages et celui-là a bien besoin d’un peu de whisky pour passer. Charlie Parish en boit pas mal… ça l’aide à avaler des couleuvres… Scénariste dépassé, il sait bien que Valeria Sommers, la star de son film, ne s’est pas suicidée… il essaie d’y voir clair dans ce Hollywood sale d’après guerre. Tous les travers humains sont là… C’est un tourbillon noir dans lequel s’enfonce Charlie, et nous avec….



Le récit est riche et complexe, les personnages nombreux et j’ai eu parfois du mal à m’y retrouver. Mais quelle ambiance ! Le dessin précis, les couleurs, les dialogues ciselés … on est bien dans un film noir américain des années 40.



Au final une re-découverte pour moi que l’univers Brubaker-Phillips ( j’ai lu Fatale mais il y a longtemps !) et je sens tout un univers noir qui me tend les bras… Si vous aimez ces ambiances, n’ayez pas peur de plonger !

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Kill or be killed, tome 1

Jeune loup égaré, cherche destinée.



Dylan se pose des questions. Encore étudiant, plutôt coincé, mal dans sa peau, il n'a pas envie de cette existence là.

Après sa dernière tentative de suicide, elle va changer...



"Je n'aurai jamais imaginé que ma vie aurait ressemblé à çà.

Mais on a pas toujours le choix, n'est-ce pas ? Et puis soyons honnêtes… je suis devenu plutôt bon.

Pour tuer des gens. Des gens qui le méritent".



C'est le genre d'intro que j'adore, première page avec démarrage de l'histoire à fond. Et la suite est alléchante, on est pas déçu.



Seul petit bémol, la série s'oriente sur un brin de fantastique, un ancrage dans le réel aurait ma préférence.

Ce n'est pas encore perdu.

(plus d'avis sur PP)
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Kill or be killed, tome 3

Un troisième tome tout aussi excellent que le précédent. Dylan devient de plus en plus un tueur professionnel, serein, froid et calculateur et tout ça face à la mafia Russe. La façon dont il organise son plan contre cette mafia est judicieuse (un peu trop ? Mais peut-être pas si fictive que ça)



Et du côté de sa privée et familiale, cela bouge également avec des révélations assez inattendues.

Un tome donc très riche en événements.

Une BD excellemment écrite qui plonge le lecteur dans la vie de ce jeune adulte qui navigue entre ses visions d'horreur, sa vie sentimentale, son passé familiale et ses meurtres de justicier.
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Kill or be killed, tome 1

Un livre que je découvre au hasard d’une offre gratuite... Après une nouvelle tentative de suicide raté, un jeune homme est assailli par un démon (véritable apparition ou démon intérieur ?) qui lui ordonne de tuer des gens méchants pour se sentir plus en phase avec lui-même.

Malgré ses réticences, il va peu à peu se faire à cette idée de tuer... mais il n’est pas si facile de trouver une proie malsaine et sa vie en vient à être complètement bousculée...

J’ai bien aimé ce synopsis et cette histoire racontée à la première personne. La descente aux enfers du personnage principal, sa difficulté à réaliser sa mission, son histoire d’amour impossible... c’est assez remarquablement fait. Le dessin sombre convient bien au scénario mais il n’entrave pas la bonne lecture des scènes, notamment celles assez violentes et sanglantes.

Une idée originale où on suit les débuts d’un justicier dont la mission est Lou d’être évidente et facile.
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