L'abbé se méfiait de l'intimité, même dans le cas où deux êtres se sentent complémentaires l'un de l'autre. Thérèse et lui avaient toujours respecté leur mutuelle indépendance d'esprit et de corps. Les êtres humains, qui ont tant de peine à créer leur âme, ne peuvent se presser trop étroitement l'un contre l'autre, pensait-il, sans risquer de lui porter tort. La soif d'une complète fusion est un de ces immortels besoins qui ne peuvent être entièrement satisfaits en ce bas monde.