Interview d'Elzbieta, illustratrice et auteur française, pour l'exposition "Passages", dans le cadre du Salon du livre et de la presse jeunesse 2014.
Réalisé par Karim Goury.
" Pendant l'enfance, dans leur irrépressible hâte d'accéder aux pouvoirs dont ils imaginent les adultes investis, la plupart d'entre nous, abandonnant logique et manière spécifique de déchiffrer le monde, sèment en route, sans un regard en arrière, sans la moindre sensation de perte, avec au contraire le sentiment satisfait de gagner au change, des compétences au moins aussi considérables que celles après lesquelles ils courent. "
« L'enfant et l'artiste habitent le même pays, une contrée sans frontières, un lieu de transformations et de métaphores où les mots vivent en vrac, se quittent, se rassemblent en troupeaux de hasard..., un pays où tout fait sens et mérite examen. »
Pas plus que je n'estime la fleur n'être qu'un fruit inachevé et lacunaire, je ne conçois l'enfant comme étant une créature inaccomplie. Tout au contraire, j'estime l'enfant complet à chaque stade de son développement, à chaque instant de son existence. Toute vie adulte est nourrie de l'enfant disparu.
« - Il ne faut plus parler de Musette, c’est défendu !
- Pourquoi ?
- Parce qu’elle est de l’autre côté de la guerre. » (p. 18)
AVIS AUX VOYAGEURS
La mer est immense, il faut bien les 12 mois de l'année pour la parcourir en entier. De janvier à Décembre, le navigateur avisé s’aidera de son almanach pour dénicher, à coup sûr, le trésor du capitaine Kidd, s’entretenir familièrement avec l’éléphant du Pôle, où entendre chanter la lune...
"tout homme reçoit deux éducations", constata au XVIIIe siècle l'éminent historien Edward Gibbon, "la première de ses maîtres, la seconde, plus personnelle et plus importante, de lui même".
L’adulte est un enfant qui a perdu quelque chose, plutôt qu’un enfant qui a gagné en maturation...
Au milieu de Paris, qui est la plus belle ville du monde, il y a un jardin, le jardin du Luxembourg.
Moi, j'aime bien être un canard.
Lapin, c'est bien aussi.
Le jour où, dans une de mes histoires, j'ai réussi à couper un petit doigt, j'ai compris que j'avais franchi une étape importante.