LA MÈRE : D'ailleurs, écoute-moi bien. Ceci s'appelle ton PÉNIS. Il ne FAUT PAS que tu joues avec ton pénis. DU TOUT. Il ne faut pas le toucher.
ALAN : Pourquoi ?
LA MÈRE : Parce que Dieu n'aimerait pas ça. [...]
ALAN : Mais comment je vais faire pipi ? Ça va tomber n'importe où si je ne le tiens pas avec la main.
LA MÈRE : Tu peux le tenir, mais juste assez pour que le pipi aille où tu veux. Tu le tiens légèrement et c'est tout. Tu as bien compris ?
ALAN : Oui. [...]
Un beau jour, je ne sais pas pourquoi, alors que j'étais un grand adulte, je me suis rendu compte de cette gêne à toucher mon sexe. Je n'avais aucune gêne à toucher le sexe des femmes. Je le manipulais comme tout homme manipule le sexe des femmes. Ça ne me gênait pas du tout.
L'idée se limitait uniquement à mon sexe à moi. Avec toujours cette envie de ne pas déplaire à Dieu, même quand je ne faisais plus partie d'une Église et qu'à vrai dire, j'étais devenu plutôt païen, avec d'autres idées sur la religion.
Et ce jour-là, au milieu de ma vie, je me suis dit : " Mais c'est bête, la façon dont j'ai existé jusqu'ici. " Et j'ai commencé à me servir de mes mains.
Cette vérité est un peu embarrassante à raconter, mais je crois que c'est un exemple superbe de ce qu'on peut faire quand on donne à un très jeune enfant des idées qui, de toute évidence, sont ridicules. Elles peuvent rester ancrées dans sa personnalité de façon permanente et surtout INCONSCIENTE.