Eric Loizeau

Les Edts Gallimard voyage et Babelio m'ont offert un magnifique ouvrage, c'est un "beau livre" dans le jargon éditorial.Merci.

Un journal de bord accompagné de belles photos inédites pour nous emmener d'Argentine à la Terra del Fuego si chère à Jean Raspail.

Mais là je me disperse, L.de la Ferrière et E.Loizeau sont partis sur les traces des premiers explorateurs et des pêcheurs de baleines de l'Antarctique.

Leur but est avant tout non seulement par ces sublimes photos de nous faire admirer ce bout de planète mais de nous expliquer les dangers qui la guettent :le changement climatique, des soit-disantes compétences techniques et scientifiques de grandes nations (la Chine) , le tourisme, qui risquent d'abîmer à jamais ce sanctuaire .

Parti de Mar del Plata en Argentine le 23 novembre 2019, l’équipage du catamaran à voiles NDS Evolution se dirige vers la péninsule antarctique, « terre de science et de paix ». Depuis la signature du traité de Washington en 1959, le continent est en effet protégé de revendications territoriales partisanes, son sol étant consacré exclusivement à la recherche scientifique (glaciologie, sismologie, océanographie, écologie côtière, biologie, géologie, limnologie, astronomie, magnétisme, météorologie, entre autres).

Laurence de la Ferrière, aventurière et alpiniste et Éric Loizeau, marin cap-hornier, témoignent, avec cet ouvrage, magnifiques photos à l’appui, de ce monde sauvage et encore à l’abri des interventions humaines. Du premier arrêt aux îles Malouines jusqu’aux îles Shetland du Sud où se situent les premières bases scientifiques (argentines, sud-coréennes, russes, chinoises, chiliennes et bulgares), les auteurs font connaissance avec les équipes de chercheurs sur place, visitent leurs installations et tentent, avec plus ou moins de succès, d’en apprendre un peu plus sur leur travail, la notion de secret-défense étant encore bien fichée au sein des nations représentées.

Le contenu s’apparente plutôt à un journal de bord qu’à un relevé de découvertes scientifiques. Il reste cependant ces photographies saisissantes qui se suffisent à elles-mêmes. Et le sentiment apaisant de savoir qu’au moins une partie de la planète n’est pas encore assaillie par les hordes humaines.

De mon petit coin des Alpes, j'ai suivi avec passion le dernier Vendée Globe. J'ai admiré ces marins un peu fous mais surtout très entraînés et professionnels, lors de leur préparation, de leur course et à leur arrivée.

Je me suis passionnée pour ce tour du monde mythique et mystique, pour ces vagues gigantesques, cet horizon mystérieux et cette solitude recherchée et parfois redoutée. J'ai admiré sans fin ces sportifs et humains d'excellence !



C'est avec toute cette fougue et cette fascination que j'ai ouvert le récit de Yannick Bestaven, le grand gagnant de cette édition 2020-21. Je pensais mettre un pied de plus dans l'intime de cette course. Je pensais devenir, l'espace d'une lecture, la confidente, la co-pilote, la conseillère de ce skipper d'exception. (Oui, je le sais, je manque d'humilité).



Et bien, j'ai été un peu déçue. J'en attendais certainement un peu trop. Je souhaitais des bouleversements, de la poésie, des questionnements, des émotions et je me suis retrouvée face à des éléments techniques qui m'ont perdue. Je ne cherchais pas un guide de course ou un mode d'emploi. Je voulais juste rencontrer l'homme capable d'un si grand exploit.

S'il s''est parfois laissé entrevoir, il a aussitôt disparu derrière des considérations organisationnelles, financières ou alimentaires.



C'est un bon livre sur l'envers et les coulisses de la course. Mais à moi, il m'a manqué ce supplément d'âme qui sait me toucher en profondeur et m'emmener au-delà des mers dans cet univers de la voile en solitaire si fascinant.

Merci aux éditions Gallimard Voyage et à la Masse critique de Babelio pour l'envoi de ce superbe livre. J'ai craqué devant les photos sublimes d'Eric Loizeau sur plus de 250 pages dans un format "beau livre". J'ai été un peu moins séduite dans l'aspect littéraire du journal de bord de Laurence de la Ferrière dont l'écriture est proche de celle d'une lycéenne. En revanche, je suis admirative devant l'exploit réalisé au cœur du continent blanc. Le périple, fin 2019, de deux mois de onze personnes à bord d'un catamaran prêté par des entreprises leaders dans l'énergie solaire est époustouflant. On y apprend que de nombreux pays ont établi des bases, 55 stations en Antarctique mais qu'en 1959, un traité a été signé dans le but de préserver ce continent qui ne devra être exploité que pour la science et la paix. Des rencontres avec les scientifiques internationaux travaillant sur ces bases permettent de rendre compte des recherches effectuées : recueil des déchets plastiques malgré des rivages dépourvus de déchets visibles, décontamination des sols contaminés autrefois par les hydrocarbures ayant fuité sur les bases et entraîné une pollution du sol, recherche de la pollution dans les déjections des lions de mer par les métaux lourds, travail sur le plancton…

Bases scientifiques, bases touristiques, toutes ne sont pas accueillantes pour l'équipage, Chinois et Russes n'étant pas très respectueux du traité de préservation du continent.

La mission principale de l'équipage est l'étude dans la compréhension du climat de la Terre et de son évolution sous l'influence humaine, avec en parallèle un projet éducatif pour 40000 élèves via les réseaux sociaux.

L'expédition est détaillée région par région, avec des cartes indiquant les déplacements de l'équipage; C'est passionnant. Et surtout c'est très bien photographié.

Superbe récit de voyage scientifique avec ce journal de bord avec de multiples photos, certaines sont vraiment saisissantes.

Nous avons à chaque partie de récit les explications des explorations et des cartes pour se situer dans les mers Australes.



Peut-être que faire une page par jour au lieu de couper des jours sur deux pages aurait était plus attractif pour le journal de bord - et colorer un peu plus tout ça aurait rendu la lecture plus sympa pour des plus jeunes (j'ai 34 ans et j'ai trouvé cela un peu ennuyeux niveau couleurs).



Sur les photos qui représentent environ 75% du livre, l'immensité de l'Antarctique est bien représenté, il y a une légende à chaque photo.

J'ai vraiment aimé voir cette expédition, les icebergs et les conditions extrêmes en moins.



Je suis ravie de ce beau livre et le recommande à tous ceux qui souhaitent voyager depuis leur canapé.



Je remercie Babelio et Gallimard voyage pour ce livre que j'ai obtenu lors de l'opération masse critique de décembre.

La victoire de Yannick Bestaven a été incroyable, suite à une stratégie audacieuse à l'arrivée.

Trois mois de solitude, de galères, de conditions épouvantables.

Mais hélas, un récit sans grandeur survole l'exploit.

D'un déroulé très factuel, on n'apprend rien de plus qu'on ne savait déjà.

Bien sûr, la situation est impressionnante, mais elle est banalisée.

J'aurais aimé lire un autre récit que celui du carnet de bord.

L'écrit a cette capacité d'aller au-delà de l'action et du visible. C'était la possibilité de rentrer dans les réflexions et les états d'âmes du navigateur.

Mais Yannick Bestaven semble lisse, ce qui n'est probablement pas le cas.

Le livre souffre d'une vraie plume, celle qui embarque dans la démesure de l'aventure humaine.

Un livre plaisant à lire. Sans plus.

Le plastique est partout. Même au fond des océans. Dans le ventre des poissons ! Une marée polluante qui nuit à l’écologie autant qu’à la santé. Un constat qui implique des actions urgentes pour la sauvegarde de la planète. Le livre « L’odyssée du plastique » relate le combat mené par une équipe partie en croisade sous l’impulsion de Marco Simconi, entrepreneur généreux qui a consacré sa réussite professionnelle à une action d’autant plus nécessaire qu’urgente. Scientifiques, photographes et artistes ont uni leurs efforts sur le long terme, afin de proposer des solutions innovantes et limiter l’impact de ce polluant utilisé au quotidien et devenu un véritable fléau pour notre avenir. Le navigateur Eric Loizeau narre le récit de ce combat de David contre Goliath sans jamais baisser les bras et montre quelques avancées prometteuses, entre joies et doutes, dangers et moments de grâce. Cet ouvrage se veut à la fois empreint de beauté lorsqu’il dévoile des coins paradisiaques, mais n’occulte jamais les dégâts causés par le manque de vigilance des humains, leur déni ou leur je-m’en-foutisme. Or, on le sait, la terre n’appartient à personne, puisque nous en sommes les locataires sans pouvoir prétendre à un quelconque titre de propriété la concernant. Informer et sensibiliser, voilà les deux buts avoués de cet album qui combine photographies couleurs et prose. Si on n’avise pas, on peut déjà affirmer que les déchets plastiques ne feront que croître de manière exponentielle. Parmi les solutions suggérées, une machine qui recycle ces derniers pour les transformer en diesel. Vrai, les résines sont issues de produits intermédiaires (éthylène, propylène, acétylène, benzène, etc.), dont les matières premières sont le pétrole. Mettre l’intelligence des hommes au service de l’écologie, voilà un pas à franchir. Reste à y injecter des moyens financiers !

Eric Loizeau fut d'abord équipier de Tabarly, dont on sent toute l'admiration qu'il en a au travers des pages, avant de naviguer sur ses propres bateaux. Il nous plonge ici dans la navigation "à l'ancienne", à une époque pourtant pas si lointaine où l'on se repérait aux étoiles et au sextant, où l'ordinateur n'avait pas encore envahis les cabines des navires, où les communications avec la terre ferme étaient compliquées voire quasi inexistantes, où aussi l'on commençait tout juste à prendre conscience des questions écologiques.





Le découpage en chapitres thématiques est un parti pris plutôt intéressant mais qui provoque malheureusement pas mal de répétitions et des allers-retours dans le temps qui rendent parfois difficile de se repérer dans les différentes courses évoquées. Les termes nautiques sont légions et rarement expliqués ce qui perturbent quelque peu la lecture de ces aventures par ailleurs passionnantes. Les nombreuses photos viennent cependant agrémenter le tout afin d'illustrer bien plus que les mots une autre manière de naviguer dans ces courses au large.