Le jour de ses 18 ans, Nora apprend par sa mère que son père n’est pas son père. Elle décide de retrouver son géniteur et part au Maroc. Ce voyage changera sa vie plus qu’elle ne le pensait. Elle trouve l’amour, trouve son père et perd l’autre.
L’histoire en elle-même est assez intéressante, même si le thème n’est pas nouveau. L’auteur a su insuffler des temps forts : le coup de foudre avec Yacine, jeune calligraphe marocain, l’attentat à Marrakech dont il est l’une des victimes, les révélations finales du « père Français » de Nora. Cependant d’autres passages me semblent un peu maladroits, comme par exemple les retrouvailles improbables de Nora et de son père (elle est à l’hôpital au chevet de Yacine et découvre que l’homme malade avec qui elle discute est justement son père...).
L’auteur utilise un style très poétique, plein d’images, littéraire, avec également parfois des références au monde de la danse (Nora est danseuse). Ce qui convient bien à certaines scènes : les états d’âmes de la jeune fille, la scène très sensuelle de la première soirée entre les deux jeunes adultes… De même par ce style on à l’impression d’être au Maroc, de découvrir les rues, les gens, les odeurs, les bruits, un étourdissement des sens, une plongée dans l’ambiance quotidienne.
Mais à la longue cet abus de l'usage poétique peut sembler précieux et devenir un peu lassant. Ce style ne m'a pas permis non plus de m’attacher à l’héroïne, un peu trop distante, trop froide selon moi. Enfin les dialogues manquent parfois de naturel, les personnes parlent un peu parfois comme des poètes arabes…
Autre élément qui me laisse perplexe : la place du père français. C’est lui qui a élevé Nora, qui a assisté à ses premiers pas, qui a veillé sur elle, entouré, aimé. Or après la révélation, il n’est plus que « Samuel », est placé en retrait, comme si la faute lui incombait à lui seul. La mère, elle s’en tire mieux, le lien qui les unissait n’est pas abîmé. Le père marocain, même s’il a été victime lui aussi de la séparation, a quand même le beau rôle quelque part. Les liens du sang sont-ils donc plus forts que les liens du cœur ? Cette ambiguïté me dérange bien avant et malgré la terrible révélation finale.
Bref un roman qui ne manque pas de qualités mais certains choix narratifs ou esthétiques ne m'ont pas convaincu. La quatrième de couverture indique « de 11 à 111 ans ». A mon avis, pour les raisons évoquées ci-dessus, il s’adresserait plutôt aux grands adolescents et aux adultes, c’est en fait un livre « passerelle », ados-adultes.
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Dans ce roman, on suit Matéo dans sa quête de la liberté et d’une vie « normale ». Mais c’est surtout la vie de sa mère, Lou Ann, jeune bretonne qui a tout abandonné pour suivre un gitan que ce livre raconte. Un livre facile à lire, qui nous fait survoler la vie des gitans. A réserver à un public adolescents.
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Lina-Jane est lycéenne mais pas seulement, elle est aussi booktubeuse sur la chaîne « DayLire ». Son meilleur ami Elouen est vraiment son seul allié au moment où elle découvre dans un buffet, caché dans le grenier, de nombreux cadeaux d'un grand-père qu'elle ne connaît pas, et qu'on ne lui a jamais remis.
En parallèle, elle rencontre dans sa rue, une mamie ayant eu une vie incroyable et qui semble s'intéresser la sienne, elle va devenir elle aussi une alliée de choix.
Une jolie histoire tendre sur un secret de famille et dont le personnage central est vraiment attachant. Les personnages secondaires, notamment Elouen, auraient mérité un peu plus de lignes d'écriture.
Des références à des auteurs que j'aime bien, Amélie Nothomb et Baptiste Beaulieu.
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Je n'ai pas apprécié ce livre. Clichés, texte qui semble s'écouter. Sans compter l'erreur monstrueuse dans le nom du personnage à la fin !!!
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Suzelle, jeune danseuse de 19 ans, va passer ses vacances, comme chaque année, chez Mady, sa grand-mère. Mais cette année, tout est différent : Mathis, son amoureux, vient de la quitter pour une troupe de danse à Berlin et Mady est en train de perdre la boule... Suzelle découvre que Mady cache un lourd secret de famille : pendant la seconde guerre mondiale, son jeune frère, homosexuel, a été trahi et il est mort en déportation...
Un récit grave, sur un sujet qui commence à être abordé en France. Une écriture agréable et exigeante mais je n'ai pas été emballée outre mesure par ce livre et par les personnages, trop stéréotypés à mon goût...
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Est-ce un roman d'amour ou un roman sur la Shoah ? Un peu des deux.
On y suit à la fois les amours d'Eva, adolescente active profitant de la vie, et la redécouverte du passé par sa grand-mère Mila, obligée d'y replonger à la vision d'un portrait retrouvé sur un vide-grenier... Portrait réalisée par elle en 1942, représentant sa mère, peu de temps avant leur séparation par la guerre.
C'est donc un roman au discours à la fois léger et lourd. Et l'auteur sait très bien manier et mêler ces deux tons, en faisant une histoire intéressante, et courte. Qui peut servir d'introduction à une lecture plus poussée sur la Shoah.
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Je dois avouer que j'ai lu ce court roman durant une insomnie, ce qui pourrait expliquer que je l'ai parfois trouvé confus, et pas toujours des plus faciles.
J'ai adoré la relation entre la grand-mère et sa petite-fille. Une relation de complicité, de réels moments partagés.
Et la manière dont la question de la mort de ce frère homosexuel est abordée est assez fine.
Mais j'ai trouvé ce roman trop court ! J'aurais aimé en savoir davantage sur Clément, sur Armande, sur son sentiment de culpabilité...
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Romain est un jeune apprenti luthier qui vit au sein d'une famille difficile. En effet, sa mère passe son temps à humilié et battre son mari. Le jeune homme a de plus en plus de mal à supporter et voir son père subir.
Il s'accroche à son petit bonheur qu'est Irina, sa petite copine joueuse de violon jusqu'au jour où c'est trop pour lui et décide de partir.
Ce roman est très bien construit et est vraiment adapté aux adolescents. Je m'attendais à lire un roman où l'on traite de la douleur du père mais en fait, cela parle plus de la perception de l'enfant et le fait de vivre dans un tel climat. On comprend aisément ce que peut ressentir Romain. Ce sentiment de honte, d'incompréhension et de mal être. C'est également une belle leçon d'humanité mais pour comprendre pourquoi je dis cela, il vous faudra lire ce roman.
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J'ai pu découvrir ce roman grâce à la dernière #massecritiquebabelio et je remercie les éditions Le muscadier et Babelio . Le résumé m'a tout de suite interpelée et j'avais hâte de lire cette histoire.
On suit donc Romain, qui apprend le métier de luthier aux côtés de Jacob, le père d'Irina, sa petite amie. Tous les soirs, quand il rentre chez lui, il voit et entend sa mère maltraiter son père. À 18 ans, il se demande pourquoi son géniteur ne réagit pas et se laisse traiter de la sorte, pire qu'un chien. Il est loin d'imaginer qu'un lourd secret plombe la relation de ses parents.
J'ai bien aimé le thème du roman, qu'on n'aborde pas assez dans la littérature, à mon humble avis. La situation dramatique évolue crescendo jusqu'au point de non-retour.
À partir de là, j'ai trouvé que l'histoire devenait assez peu crédible ou plutôt qu'elle évoluait beaucoup trop rapidement. Dans la "vraie vie", ça ne se passerait pas ainsi, ou alors ça prendrait des années. C'est ce qui m'a un peu gênée.
Je n'ai malheureusement pas accroché plus que ça à la plume de l'auteur, sans doute parce que j'étais très fatiguée au moment où j’ai lu le roman et que ce récit m'a demandé de fournir un certain effort pour me concentrer. Je le déplore.
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Romain, jeune adulte, aime être avec sa copine Irina. C'est elle qui au collège lui a fait découvrir la musique. Romain a donc décidé d'en faire son métier et entre en apprentissage chez un luthier. Il aime passer du temps dans la famille d'Irina, comme dans celle de Jacob, son patron. C'est plus compliqué à la maison. Sa mère passe tout son temps à être violente envers son père, physiquement et verbalement. Romain en a assez, voit bien que ce n'est pas normal, mais ne sait pas quoi faire pour aider son père.
J'avais choisi ce livre au départ car je suis intéressée par la lutherie. Finalement, dans ce roman, ce n'est pas tant les activités de Romain qui sont prépondérantes, mais plutôt ses émotions et son cheminement. On voit bien au fil du récit que la situation violente entre ses parents le mine depuis plusieurs années, mais qu'il ne sait pas quoi faire pour en sortir, et qu'il veut le cacher aux autres. C'est un roman qui décrit les faits, la violence conjugale du point de vue d'un jeune qui subit la situation, s'en échappe autant qu'il peut tout en ayant peur pour son père. J'ai bien aimé découvrir comment les actions de Romain entraînent des décisions chez les parents, voir les dégâts que les violences conjugales peuvent causer chez les enfants qui subissent cette situation. J'ai apprécié l'écriture, qui ne tombe pas dans le pathos, mais qui décrit les faits. Les personnages, ados et adultes ne sont pas stéréotypés, évoluent, ce qui renforce la véracité du roman. La fin de l'histoire est encourageante et apporte une note d'espoir.
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Romain, Fanny et Anouk sont au Centre de vacances des Lucioles pour les vacances. Romain est amoureux de Fanny mais Fanny ne le voit pas car cette dernière n'arrête pas de regarder Anouk et les autres filles répétées leur chorégraphie pour le spectacle de fin de la colo. Fanny, elle, porte toujours un bandana sur sa tête, mais pour cacher quoi ?
Anouk et sa longue chevelure nattée est celle qui mène tout son monde à la baguette même les moniteurs mais que les autres enfants ne peuvent plus supporter à cause de ses caprices.
Mais un matin, elle se réveille et c'est le drame, la natte a été coupée pendant son sommeil.
Un petit livre pour enfant qui traite de divers sujet comme la guérison après la maladie, les premières histoires d'amour et de jalousie entre pré-ado, la rivalité, ...
Des personnages attachants ou exaspérants qui permet de déterminer la place de chaque enfants dans l'histoire.
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Un court roman dans lequel une jeune femme, danseuse, Suzelle, va découvrir le secret qui empoisonne l'esprit de sa grand-mère adorée, Mady.
Il y a à l'époque contemporaine la vie de Suzelle que son compagnon quitte pour aller danser dans une autre compagnie à Berlin. Il y a son ami d'enfance, Romain, qui vient présenter à ses parents l'homme qu'il aime. Et il y a Mady dont Suzelle découvre qu'elle avait un frère qui a été déporté quand il avait 19 ans parce qu'il était homosexuel...
Un livre très bien écrit dans lequel l'auteur a su créer une atmosphère particulière ; un très beau roman bien que triste.
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Ce livre aborde la jalousie d’une femme envers l’homme de son frère car ce livre parle d’un sujet sensible : l’homosexualité à l’époque de la seconde guerre mondiale où les homosexuels étaient envoyés dans des camps de concentration.
A la lecture de ce livre, j’ai été heurtée par certains passages évoquant les camps de concentration, la condition des homosexuels aussi maltraités que les juifs à l’époque de la seconde guerre mondiale. Ce n’est pas le genre de lecture que j’affectionne le plus car je préfère lire des romans policiers.
Je pourrais conseiller la lecture de ce roman à des personnes qui aiment l’Histoire.
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Rose est mon étoile pour me marquer à mort
Les coups pleuvent sur moi et je suis vulnérable
Le kapo me mutile et me rend méprisable
Comment vais-je échapper à ce bien triste sort ?
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Une tendre complicité unit Suzelle, jeune danseuse professionnelle, à sa grand mère Mady, qu'elle rejoint chaque été pour les vacances. A son arrivée à Vézelay, Suzelle retrouve Romain, son ami d'enfance, qui lui présente son compagnon, Takis. La jeune femme les invite tous deux à partager le gâteau d'anniversaire de son aïeule. Au cours de la soirée, Mady semble perturbée et préfère aller se coucher, laissant les amis à leurs retrouvailles. En fouillant comme au bon vieux temps dans d'anciennes boîtes à chapeaux, ils vont trouver deux mystérieuses photos que Suzelle n'avait jamais vues auparavant. L'une d'elle représente Mady, jeune fille, accompagnée d'un jeune homme blond. L'autre la fait figurer entre deux garçons dont malheureusement les visages ont été découpés. Suzelle va interroger Mady sur ces photos dès le lendemain ; elle apprend alors que sa grand mère avait un frère homosexuel, et qu'il a été déporté dans un camp. Si les juifs devaient porter l'étoile jaune, c'est un triangle rose que les homosexuels se voyaient contraint d'épingler à leur poitrine. C'est pour ne jamais oublier que Mady ne cultive que des roses de cette couleur. Frappée par cette révélation, Suzelle n'est pas au bout de ses surprises. Elle sent bien que sa grand mère lui cache encore des choses, mais quel est donc ce secret qui pèse si lourd sur ses épaules et l'affaiblit chaque jour un peu plus ?
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Avec des images très poétiques, Érik-Poulet Reney raconte l’enfer de Romain, pris au piège entre une mère maltraitante et un père victime, reclus en lui-même. C’est la musique et les rencontres qui vont sauver cette famille.
L’écriture de l’auteur, voluptueuse et sensible, colle parfaitement à la description de la puissance de l’art, la douceur et l’intensité de l’adolescence, les premiers amours et les violences conjugales. C’est un roman touchant et préventif, parfait pour les 13 ans et plus.
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