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Citations de Eugène Enriquez (102)


La formation de foules, de par son essence névrotique, protège l’individu de l’apparition de symptômes spécifiques. Le rituel religieux empêche l’apparition d’actes obsédants. La paranoïa collective empêche le délire individuel.
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A un monde qu’ils ressentent comme uniquement clos, et cauchemardesque, les groupes terroristes opposent une autre société aussi close et aussi cauchemardesque. Ils sont en cela les fils de la technocratie, même si celle-ci est incapable de les reconnaître comme tels.
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L’individualisation et son allié le narcissisme favorisent ainsi paradoxalement les identifications mutuelles, l’uniformisation des conduites et le conformisme intellectuel.
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L’inceste […] devrait être la loi de tout gouvernement dont la fraternité fait la base.
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Les femmes ne sont pas comme les paroles ; les femmes sont l’occasion de l’échange des paroles. Les femmes peuvent être considérées comme étant, par certains aspects, à l’origine du langage des hommes. […]
La femme est […] l’objet non social autour duquel doivent s’organiser les préoccupations humaines pour que la vie sociale soit possible et pourvue de sens. S’il n’y avait pas de femmes, les hommes n’auraient rien à se dire.
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Si la civilisation exprime bien le désir conscient d’individus de travailler, d’aimer et d’échanger ensemble, alors ce sont les sociétés primitives qui apparaissent dignes d’être dénommées civilisées.
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Si une pédagogie exclut certaines connaissances, implique certains modes de transmission du savoir ou d’appropriation de l’expérience, c’est qu’elle a partie liée avec les représentations collectives et les idées dominantes d'une certaine époque, et qu’elle exprime, à sa manière, les rapports de force et les conflits qui agitent le corps social.
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Les uns et les autres ont tendance à tenir un discours d’un lieu inassignable qu’ils pensent être le lieu de la vérité, la scène des idées pures, alors qu’il n’est le plus souvent que celui de leurs pulsions, de leurs préjugés ou de la mode dominante.
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Le risque, en ne voulant s’aliéner personne, est de parvenir à mécontenter tout le monde.
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La vie en commun des humains avait donc pour fondement premièrement la contrainte au travail, créée par la nécessité extérieure, et secondairement la puissance de l’amour, ce dernier exigeant que ne fussent privés ni l’homme de son objet sexuel, ni la femme de cette partie séparée d’elle-même qu’était l’enfant.
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L’analyse de Totem et tabou avait déjà montré la nécessité de la victime émissaire pour la constitution et la solidification du groupe. Freud souligne maintenant la possibilité pour tout groupe de se créer un nouveau corps d’ennemis en mettant hors groupe ce qui était auparavant en groupe jusqu’au moment où, soit la société s’est totalement détruite elle-même (ne subsiste plus que l’Egocrate tel qu’il a été décrit par Soljénitsyne et Cl. Lefort), soit elle continue à avoir besoin de s’inventer de nouveaux ennemis à l’extérieur, que ceux-ci constituent une menace réelle ou non.
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Si l’homme est une machine à faire des dieux, c’est parce que les dieux sont les machines convertissant l’homme en un être social et un être sexué, n’ayant pas à s’interroger à tout moment sur les limites des règles du social ni sur celles de la sexualité.
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C’est la femme qui dit la vérité de l’amour.
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Il ne peut y avoir de groupe sans père, de groupe sans obligation de paiement infinie de la dette du droit à l’existence et du droit au sens.
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Le passage de la force à la civilisation, c’est le passage d’un monde régi par la puissance à un monde gouverné par la névrose.
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Si [les juifs] ont été persécutés et le sont encore, c’est qu’ils disent que la pensée est indestructible, que la croyance doit être limitée et que les Etats ne sont pas d’essence divine. Ils sont et restent, pour cela, le dernier exemple d’un peuple contre l’Etat, contre la vie fonctionnelle, contre les processus irrationnels et le prototype d’une altérité irréductible avec laquelle on ne peut que dialoguer ou entrer en conflit ouvert.
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Il n’est pas question de nier les tentatives nombreuses qui ont jalonné l’histoire des entreprises comme l’histoire des peuples de gouvernement par les intéressés eux‐mêmes, décidant des orientations, prenant collectivement les décisions, aptes à susciter enthousiasme, capables d’accepter ou même de désirer un mode de rémunération égalitaire, de procéder à une rotation des fonctions ou des mandats exécutifs. Ces tentatives ont eu lieu et elles ont souvent, par leur réussite temporaire, alimenté l’espoir d’une société qui se penserait fraternelle et qui parviendrait à l’être.
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Il est incontestable que battre sa coulpe et se couvrir d’immondices est, extérieurement, moins agréable que s’admirer et être un objet d’admiration. Il n’empêche que toute auto-aliénation, tout masochisme est toujours accompagné d’une prime de plaisir, sauf dans les cas de haine du désir qui tourne à la haine de soi et au suicide.
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Le capitalisme trouvera son achèvement avec la Révolution.
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Il faut donc imaginer le désordre total (l’Enfer) pour instaurer le social (le Paradis).
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