Citations de Eva C. Kerlayn (21)
« Tu me plais autant que je te plais. Malheureusement, en public, on ne peut pas être tactile, du moins pas à ce point, car les murs ont des yeux et des oreilles. »
« À présent, tout ça n’est plus qu’un souvenir.
À présent, nous sommes des ennemis. »
« On est à la fois enviés et méprisés. Aimés et détestés.
Parfois, cette vie peut nous monter à la tête.
C’est ce qui m’est arrivé. »
[...] L'argent et le luxe, ça en fait tourner des têtes. Ça continuera, l'être humain étant ce qu'il est. Ah, et, peu importe à quel point ils sont fortunés, ces gens-là pissent et chient comment nous, alors tu dois les considérer comme tes égaux et ne jamais utiliser leur nom de famille pour obtenir quelque chose. Est-ce compris Baptiste ?
« La dernière pensée qui traverse mon esprit c’est : le lien qui nous lie est fort, torride et passionnel. Je n’ai jamais été autant en phase avec un mec. »
« Dans la vie, il y a des choses indélébiles, le drame familial en fait partie. »
« Quand Clara et Anna quittent l’appartement, la petite est toujours aussi surexcitée. Je plains Anna qui va devoir la gérer dans les rues.
— Elle n’est pas toujours comme ça, la nuit elle dort, dit David.
J’éclate de rire. »
« Tout en bossant, nous discutons et rions avec les autres bénévoles afin de décompresser. J’aime cette équipe, sa dynamique, son ambiance. Si j’obtiens le poste dont m’a parlé Alain, je me fais la promesse de continuer à venir à l’asso. C’est impossible que je les abandonne, même si je réussis à retourner dans le système. »
J’ai fait des erreurs, j’ai eu des loupés, j’ai connu des situations tellement épuisantes moralement qu’elles me donnaient envie de tout plaquer pour partir le plus loin possible ; j’ai subi le regard des gens, leurs critiques, leurs réflexions, avec dignité. Sérieusement, quand on n’a pas d’enfant, on ne s’imagine pas combien les gens se mêlent de l’éducation d’un gamin, qui pourtant, n’est pas le leur.
Dix années se sont écoulées et beaucoup de choses ont changé. Nous avons changé. Je ne suis plus l'adolescent que tu as connu et tu n'es plus le Damien que j'ai connu. À présent, tu es D et je suis Alex. Ces deux personnes ne peuvent être amies. Alors on va continuer ainsi. C'est beaucoup mieux.
Être le meilleur pote d’un mec qui a tout le monde à ses pieds ne lui a pas réussi. Il a pris le melon ! Et l’autre abruti le suit comme un esclave. Tu crois que D va tomber à ses pieds et le supplier dans cette position ?
Il n'y avait plus de coïncidence possible. Son passé revenait véritablement dans sa vie. Une vie qu'il s'était construite de fil en aiguille et qui n'avait pas de place pour ce qu’il était avant.
Certes, rares étaient les fois où il arrivait à ses fins, l’ancien champion étant très apprécié, mais ce n’était malheureusement pas impossible. Marius, entre autres, était un excellent exemple. Et là, le comportement d’Alex était sûrement son œuvre. Évidemment, il ne pourrait jamais en être certain, cependant, le doute persisterait.
La séparation, il y pensait depuis quelques semaines pour une raison simple : Elena trouvait toujours des excuses pour ne pas coucher avec lui, pourtant, c’était elle qui l’avait dragué. Au bout d’un moment, cela devenait lassant. Certes, il n’était pas accro au sexe comme certaines personnes, mais pour lui, dans un couple, la sexualité était tout aussi importante que la confiance.
Il se revit à sept ans, à l'époque joyeuse et innocente de sa vie où il avait rencontré celui qui allait devenir son meilleur ami ; puis, à ses dix ans, et pour finir à ses quinze où son existence et son avenir avaient basculé dans le néant.
Ces images d'une vie perdue pour toujours ne durèrent qu'une seconde.
Cependant, c'était la troisième chose qu'il aimait dans ce monde-là : pas de codes, ni de conventions et encore moins de règles de bonne conduite. Juste la joie de vivre, l'adrénaline et le plaisir de s'amuser entre jeunes sans avoir peur du jugement d’autrui.
Il aimait bien jouer le rôle d’un gars des rues, cela changeait son quotidien trop morne. Alexandre se regarda quelques secondes dans le miroir de son dressing. Jean délavé et troué, tee-shirt gris et vieux blouson noir. C'était parfait. Il ne restait plus qu'à ébouriffer ses cheveux pour être totalement dans le rôle d’« Alex », un jeune homme qui vivait exclusivement des courses.
Avec eux, il n’y avait ni conventions ni réputation à préserver et surtout pas d’argent à utiliser à tort et à travers pour affirmer sa puissance. Seulement profiter de la vie en étant lui-même et sans devoir penser à l’avenir.
Il avait découvert qu'être le champion, un nouveau de surcroît, n'était pas toujours plaisant. Parce que parfois, il voulait juste se retrouver seul et non être étouffé par une marée humaine dans des séjours beaucoup trop petits, et parce qu'il n'en pouvait plus d'être comparé au plus grand champion. Oui, il l'avait battu. Cependant, même s’il n’appréciait pas D et n’était qu'un narcissique à ses yeux, il restait un être vivant.
Rares étaient les lieux qu’il n’aimait pas, mais les hôpitaux prenaient la première place sur la liste. De plus, il y avait très longtemps, il s'était juré de ne plus retourner dans un seul de ces établissements.