Eva García Saenz de Urturi

J’ai cru mourir quand ils me déchirèrent les entrailles. Sous ce pont, j’ai appris que la chair d’une enfant doit céder parce que la détermination d’un homme à y pénétrer, elle, ne fléchit jamais. Ce fut un acte de guerre et le champ de bataille – lâches ! – le corps d’une fillette.

Pero todos nos vamos a encontrar a lo largo de nuestra vida con una media de siete psicópatas, y un psicópata llegará a victimizar a unas cincuenta y ocho personas a lo largo de su vida. En este país hay un millón de psicópatas puros y unos cuatro millones de psicópatas integrados o normalizados en sociedad. Excelentes profesionales y buenos vecinos que no generan alarma social. Pero son depredadores sociales y familiares que van dejando un reguero de víctimas destrozadas. Hubo un silencio absoluto y supe que mi mensaje había calado. Porque les estaba hablando a ellos, a cada uno de ellos. Y podía leer en sus cerebros, como si fueran transparentes, los recuerdos que estaban recuperando de sus encuentros con los psicópatas de sus historiales vitales. —Ahora vienen las malas noticias: no son reinsertables. No mejoran con la terapia psicológica, de hecho empeoran. A no ser que se detecte su psicopatía cuando son niños y se les reeduque, porque un psicópata no es un enfermo, es una manera de ser. Uno que lleve años yendo a un psicólogo habrá aprendido muchos recursos emocionales para manipular más y mejor, empezando por su terapeuta.

Al diablo había que pedirle pocos favores, no fuera a arrastrarte a su caldero en llamas.

Estoy cansado de esperar a que las circunstancias sean perfectas, nunca lo son.

Excellent polar espagnol, un peu lent au début puis vite prenant, voir stressant. une réussite dans une espagne qui n'a pas forcément brillé dans ce type de roman. on se perd un peu dans ces noms ibériques au début, puis on prend goût et on aimerait déguster la cuisine, se promener dans la cité et voir ce grand père absolument génial. A lire vite!!!!

Ça arrive parfois. Tu tombes amoureux. Au mauvais moment, de la mauvaise personne. Ça n'a rien à voir avec la volonté, les intentions, l'adéquation de la personne en question. Ce sont peut-être les phéromones, un quelconque élément volatil et pourtant bien réel. Et c'était en train d'arriver.

Le Rohypnol était un sédatif vingt fois plus puissant que le Valium, qui s'était fait connaître dans les années 1970 à Miami pour ses effets associé à l'alcool. On lui donnait de nombreux noms : roofies, rope, Valium mexicain...

Je suis le petit-fils de mon grand-père, celui-là même qui, alors qu'il était maire de Villaverde, avait débarqué chez le forgeron, ceinturon à la main, pour le remettre à sa place, parce que quelqu'un au village, lui avait dit qu'il battait sa femme.

Je me fiais aux impressions d'Estibaliz comme la roue arrière d'un tandem se fie à la roue avant. C'était notre façon de fonctionner, de pédaler ensemble.

Eguzkilore : «la fleur-Soleil » en basque. Il s'agit de la Carline acaule, la fleur du chardon sylvestre. Elle est considérée comme un symbole solaire protégeant la maison des orages et des esprits malins. On l'accroche au linteau de la porte principale ou à l'entrée de la maison basque afin qu'elle ne soit pas frappée par la foudre.

Je ne supporte pas de te regarder. Tu brilles, à tout moment. Vêtue, nue. Éveillée, endormie. Sais-tu ce que cela fait d'être une planète sans lumière auprès d'un soleil ? Ta lumière m'épuise. Elle m'épuise, je suis exténué.

Ce que je n'imaginais pas alors, c'était que l'individu en question n'avait pas intérêt non plus à me laisser le champ libre.

Comment remarquer quoi que ce soit quand on refuse de voir ce qu'on a sous les yeux ?

C’est atavique, depuis des temps immémoriaux. Il y a toujours eu des rituels, des cérémonies, des prières… Trop de cultures et de religions successives pour que je vous les énumère, mais les lieux de culte, certains, en tout cas, les plus importants, subsistent, s’adaptent, demeurent. La Triple Mort s’inscrit dans un fond mythique indo-européen très ancien, dans l’origine est antérieure à l’âge de bronze. On la retrouve dans l’imaginaire celte du pourtour atlantique, jusqu’en Hispanie, et dans les traditions littéraires populaires d’origine celte en Galicie, dans les Asturies et en Cantabrie, mais pas seulement.

En fait, reprit-elle après quelques instants de réflexion, je crois que même si tu nais avec une forte personnalité, un fort instinct de survie, que tu refuses d’être abusé… La réalité, c’est que quand tu es gosse, tu as un corps de vingt kilos, et que si un adulte décide de te faire du mal, tu ne peux pas l’en empêcher. Ça se passe tous les jours. Je veux dire, la violence intrafamiliale, les abus qui ne sont pas détectés, voire acceptés par des mères qui ferment les yeux…

Pero Dios andaba despistado aquellos días de otoño soplando hojas podridas y esparciéndolas por los caminos de la demencia.

un hombre poderoso de la industria textil muere con el mismo modus operandi que en una novela cuya presentación está teniendo lugar el mismo día y hora de su asesinato. El asesino quiere hacer llegar un mensaje y lo hace públicamente, quiere que nos llegue a todos: «Este asesinato está relacionado con la novela. Investiguen ustedes». Y eso es lo que voy a hacer.

À l’époque, j’avais une vingtaine d’années, et les crimes m’avaient obsédé au point de me décider à faire carrière dans la police. Jour après jour, je suivais l’enquête avec la fébrilité d’un post-adolescent monomaniaque, analysant le peu d’information qui filtrait dans El Diario Alavés et me disant : « Je peux faire mieux. Ils sont nuls, ils oublient le plus important : la motivation, le pourquoi. » Oui, à vingt ans, je me croyais plus malin que les flics. Tout ça me paraît tellement naïf, aujourd’hui.

Le dolmen de la Chabola de la Hechicera, le site celtibère de La Hoya, les salines romaines d’Añana, les remparts médiévaux… Tous ces lieux avaient été le théâtre d’une série d’homicides qui offrirent à Vitoria et à la province d’Álava une place de choix dans l’atlas mondial des faits divers. On créa même des circuits touristiques destinés à satisfaire la curiosité malsaine qu’éveillaient ces mises en scène macabres si particulières.

Je connaissais chacun des lieux emblématiques de ma ville. Ils s’étaient imprimés dans mon lobe temporal vingt ans et quatre mois plus tôt, lorsque le double crime du Dolmen et ceux qui avaient suivi avaient traumatisé toute une génération.