Interview de Fabien Clauw pour la sortie du 5ème tome de sa saga maritime.
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Il est vrai que les marins aiment à voir des signes et se faire des promesses. (…)
Prendre rendez-vous avec l’avenir entretient l’espoir de survivre jusque-là.
Dans les cercles feutrés de la diplomatie internationale, on évoquait pudiquement un état de "quasi-guerre" entre les États-Unis et leur ancien libérateur. Mais dans la réalité de ces rencontres, on dénombrait plus de trépassés que de quasi-morts.
A la vue des Français, elle abattit en grand. A un contre trois, le courage, même britannique, avait ses limites.
Ils volent les pauvres sous couvert de la loi, alors que nous volons les riches sous la seule protection de notre courage.
Le capitaine Samuel Bellamy à son procès pour piraterie.
L'espionnage serait peut-être tolérable s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens, nous enseignait Montesquieu. Pour autant, il faut bien que certains se salissent les mains afin qu'une majorité vive la conscience en paix…
Quand viendra les boulets ennemis, bien des choses nous paraîtrons futiles, Commandant. Et puis, ce qui se passe en mer n’intéresse que les marins qui y vont, Commandant…
Qui s’instruit sans agir, laboure sans semer.
Ainsi allait cette période troublée où les officiers supérieurs, essentiellement nobles, étaient sacrifiés sur l’autel de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité.
C’était là une nouvelle facette du commandement qu’il lui faudrait accepter à l’avenir : échafauder des plans auxquels ils ne pourrait pas toujours prendre part.
A cent mètres de distance, la masse de l'Anglais fit cracher ses douze caronades. Campé près du poste de barre, Belmonte attendait cet instant avec horreur. Le souffle de la mort s'abattit sur l'Egalité sous la forme d'un déluge de centaines de billes de plomb. Sur le pont et sur les gaillards, les hommes étaient fauchés par douzaines, tant par les balles que par les éclisses de bois, prélude à la gangrène pour les malheureux survivants.