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Citation de coriala


Dans la pièce commune de la maison des migrant, un gars raconta qu'il était passé mais qu'ensuite il s'était égaré dans le désert.
- J'y étais, disait-il, j'y étais vraiment, prêt pour la nouvelle vie, mais je me suis perdu, c'était trop dur de marcher comme ça, sans repères, au milieu du désert, cette plaine sans fin avec des buissons. Tu vois, t'as l'impression que c'est juste un champ de sables, mais en fait c'est traître parce que d'est sans fin, vraiment sans fin, avec des buissons et des arbres sans feuilles qui sont toujours les mêmes, alors au bout d'un moment tout se ressemble, et puis tu crois que tu marches comme il faut, dans la même direction mais en fait c'est pas vrai, le désert te prend, tu ne le comprends pas, il est en train de t'absorber, de te manger. Tu crois que tu vas gagner t tu perds, tu te noies dans le champ, tu vois, putain je te jure que c'est juste un champ mais tellement sans fin que tu tournes en rond, tu laisses passer heures et les jours, et l'eau, toute l'eau, et il y a un moment où tu commences à avoir vraiment peur, et là ça ne te lâche plus parce que tu comprends que tut peux mourir.
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