Tout le monde parlait de Dieu, tout devait se faire pour l'amour de Dieu, mais on se sentait épié, vos paroles étaient pesées et rapportées à la Supérieure. Moi qui croyais retrouver l'atmosphère de camaraderie de Taddert-ou-Fella, je fus déçue et déroutée. Quand je disais que toutes les religions avaient leur bon côté, on considérait cela comme un blasphème.
On avait traduit les prières en kabyle : l'Ave Maria, le Pater, le Credo, et les Sœurs s'escrimaient à faire entrer ces phrases dans nos têtes rebelles. Et j'avais un sourire aux lèvres, dès que j'entendais la Sœur prononcer le kabyle à sa, façon.