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Citations de Florence Trébaol (50)


« Je remarque à cette occasion que tous ceux qui ne sont jamais contents de rien, sont presque toujours des ignorants qui ne tranchent hardiment que parce qu’ils espèrent que leur audace pourra leur faire supposer des connaissances qu’ils n’ont pas eu le courage d’acquérir. »

Brillat-Savarin, La Physiologie du goût
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« Un peintre ou un poète eût fait de cette truite au beurre de Montpellier frappé de glace un portrait enchanteur, dit le chanoine. Voyez cette charmante petite truite, à la chair couleur de rose, à la tête nacrée voluptueusement couchée sur ce lit d’un vert éclatant, composé de beurre frais et d’huile vierge, congelés par la glace, auxquels l’estragon, la ciboulette, le persil, le cresson de fontaine ont donné cette gaie couleur d’émeraude ! Et quel parfum ! Comme la fraîcheur de cet assaisonnement contraste délicieusement avec le haut goût des épices qui le relèvent ! Et ce vint de Sauternes ! Quelle ambroisie si bien appropriée, comme dit ce grand homme de cuisine, au caractère de cette truite divine qui me donne un appétit croissant ! »

Un déjeuner de chanoine d’Eugène Sue
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"Quatre fois l’homme de courage
En un jour peut manger son saoul ;
Mais le trop boire fait un fou
De la personne la plus sage.
Que l’on vide mille tonneaux,
On n’a bu que la même chose,
Au lieu qu’en un repas on peut doubler la dose
De mille différents morceaux."

Scarron - Chanson à manger
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« On fait toujours plaisir aux gens en venant les voir : si ce n’est pas en entrant, c’est en sortant. »

Dom Crochon
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« Article 4 – Le vase surtout chargé de fleurs est à jamais proscrit de la table d’un vrai gourmand ; valût-il mille écus, il faut lui préférer le modeste hors-d’œuvre dont il envahit la place. »

Horace Raison, le Code gourmand
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« Une conversation animée, pendant le repas, n’est pas moins salutaire qu’agréable : elle favorise et accélère la digestion, comme elle entretient la joie du cœur et la sérénité de l’âme. Elle est donc sous le rapport moral, comme sous le rapport physique, un double bienfait, et le meilleur repas, pris en silence, ne saurait faire du bien au corps, ni à l’esprit. »

Grimod de la Reynière, Manuel des Amphitryons
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« Les tripes furent copieuses, ainsi que je vous l’ai dit, et si succulentes que chacun s’en léchait les doigts. […] Le bonhomme Grandgousier y prenait un plaisir bien grand et ordonnait que l’on servît dans des écuelles. Il recommanda toutefois à sa femme qu’elle en mangeât le moins possible, vu qu’elle approchait de sa délivrance et que cette tripaille n’était pas viande très favorable. « Celui-là, disait-il, a grande envie de manger merde, qui en mange jusqu’au sac. » Nonobstant ces remontrances, elle en mangea seize muids, deux tonneaux, et six pots. Ô la belle matière fécale qui devrait boursoufler en elle. »

François Rabelais, Gargantua
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« Manger et aimer, chanter et digérer : tels sont à vrai dire les quatre actes de cet opéra bouffe qu’on appelle la vie, et qui s’évanouit comme la mousse d’une bouteille de champagne. Qui la laisse échapper sans en avoir joui est un maître fou… »

Rossini, Lettres.
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Tiens, le vin cuit de Socquard vous ferait oublier le plus grand des malheurs. Figure-toi que ça vous donne des rêves! On se sent plus légère... Tu n'as jamais bu de vin cuit? Eh! bien, tu ne connais pas la vie!
Ce privilège, acquis aux grandes personnes de se gargariser de temps en temps avec un verre de vin cuit, excite à un si haut degré la curiosité des enfants au dessous de douze ans, que Geneviève avait une fois trempé ses lèvres dans un petit verre de vin cuit, ordonné par le médecin à son père malade.
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« Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. »

Marcel Proust, Du côté de chez Swann
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« Soupers de la Régence : On y dépensait encore plus d’esprit que de champagne. »

Gustave Flaubert, Dictionnaire des Idées reçues
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« En général, je pense qu’on pourrait souvent trouver quelque indice du caractère des gens dans le choix des aliments qu’ils préfèrent. Les Italiens, qui vivent beaucoup d’herbages, sont efféminés et mous. Vous autres, Anglais, grands mangeurs de viande, vous avez dans vos inflexibles vertus quelque chose de dur et qui tient de la barbarie. Le Suisse, naturellement froid, paisible et simple, mais violent et emporté dans la colère, aime à la fois l’un et l’autre aliment, et boit du laitage et du vin. Le Français, souple et changeant, vit de tous les mets et se plie à tous les caractères. Julie, elle-même, pourrait me servir d’exemple ; car, quoique sensuelle et gourmande, dans ses repas, elle n’aime ni la viande, ni les ragoûts, ni le sel et n’a jamais goûté de vin pur : d’excellents légumes, les œufs, la crème, les fruits, voilà sa nourriture ordinaire ; et sans le poisson, qu’elle aime aussi beaucoup, elle serait une véritable pythagoricienne. »

Jean-Jacques Rousseau, la Nouvelle Héloïse
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« Le psychologue profond avait parfaitement calculé son effet ; ces âmes raffinées dégustaient une double allégresse ; elles étaient délivrées du noir souci qui les obsédait et l’exaltation des sens leur apportait l’épanouissement joyeux de ce régal inattendu. Les chaînes de l’angoisse tombaient définitivement à cette heure précise où la chaleur et la vertu des vins inclinaient à la vie pleine et à l’abandon. Maintenant, l’ardeur intime se donnait libre cours. Plus d’ombres. On était rassuré. On pouvait en toute béatitude se livrer au plaisir de savourer et à cette douce amitié confidente qui sollicite les hommes bien nés à la fin des repas dignes de ce nom. »
Marcel Rouff, la Vie et l’œuvre de Bodin-Bouffant, gourmet
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« Bien que l’être végétal veuille être défini plutôt par ses contours et par ses formes, j’honorerai d’abord en lui une vertu de sa substance : celle de pouvoir accomplir sa synthèse aux dépens seuls du milieu inorganique qui l’environne. Tout le monde autour de lui n’est qu’une mine où le précieux filon vert puise de quoi élaborer continument son protoplasme, dans l’air par la fonction chlorophyllienne de ses feuilles, dans le sol par la faculté absorbante de ses racines qui assimilent les sels minéraux. D’où la qualité essentielle de cet être, libéré à la fois de tous soucis domiciliaires et alimentaires par la présence à son entour d’une ressource infinie d’aliments : l’immobilité. »

Francis Ponge
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« Si bêtes que soient les bêtes, vous pensez bien qu’à la longue elles ont fini par se méfier. »

Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon
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« Pour le dessert, ils apportèrent un plein plat de merde couverte d’étrons fleuris : c’était un plat plein de miel blanc couvert d’une guimpe de soie cramoisie. »

Rabelais, Pantagruel
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« Quiconque aime les dindons (et qui ne les aime pas dans ce monde ?) ne saurait haïr les jésuites, car c’est, dit-on, à ces bons pères (qui cependant n’étaient pas dindes) que nous devons l’introduction de cet oiseau en France, où il n’a pas tardé à s’acclimater au point qu’il y est maintenant indigène. Les uns le font originaire de l’Inde, les autres de la Numidie ; eh ! qu’importe d’où il vienne, pourvu qu’il soit tendre ! »

Grimod de la Reynière, Calendrier nutritif
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« La plus grande peine que l’on puisse faire à un gourmand, c’est de l’interrompre dans l’exercice de ses mâchoires : rendre visite à des gens qui mangent est un manque d’usage et de savoir-vivre ; c’est les empêcher de raisonner leurs morceaux, et leur causer des distractions fâcheuses. »

Brillat-Savarin
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« Le régime végétal convient aux pays chauds, le régime animal aux pays froids où l’homme a besoin de faire beaucoup de carbone. Les nations les plus guerrières et les plus cruelles sont les nations essentiellement carnivores. Comparez le pacifique Hindou vivant de racines et de fruits avec le farouche Tartare qui boit le sang de son cheval et mange sa chair crue. »

Alexandre Dumas, Le grand dictionnaire de cuisine
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« N’allez donc pas croire au malencontreux et stupide adage : / « La sauce fait passer le poisson. » / Si le poisson est douteux, donnez-le au chat… comme votre langue. Et rien ne dit que le chat s’en pourlèchera les badigoinces ; car les chats ont des sens aussi subtils que les nôtres et qui ne s’accommodent point de la pourriture."

Curnonsky
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