Francesca Sanna

À la fois attirée par cette superbe couverture et par ce titre qui promettait une histoire sur les réfugié·e·s, je n'ai pas hésité avant d'emprunter ce livre à la médiathèque. Comme je m'y attendais, l'autrice aborde un sujet délicat : les personnes qui fuient leur pays pour se rendre dans un autre.



Nous suivons cette mère et ses deux enfants qui vont devoir braver des dangers afin de se mettre en sûreté. Les trois protagonistes traversent la forêt, perdant peu à peu les quelques biens qu'iels ont, devant payer les passeurs pour aller à la frontière, puis affronter la mer...



Tout se joue sur la mise en page et - surtout - la colorisation. Nous passons tantôt de couleurs vives à d'autres plus sombres, afin de marquer les moments plus durs pour les trois personnages. Malgré tout, le livre aborde des lueurs d'espoir, sans pour autant faire l'impasse sur les difficultés rencontrées par les migrant·e·s.



Quel meilleur support qu'un album jeunesse tel que celui-ci afin de parler des réfugié·e·s ? Cela permet d'ouvrir les yeux sur des réalités et, pour les plus grand·e·s, de casser les potentiels préjugés qu'iels pourraient avoir sur le sujet.



C'est un très bel album qui aborde avec justesse une thématique compliquée mais d'actualité...
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

Un bel album, triste aussi.

On suit une famille, forcée de quitter leur pays en guerre. On les suit dans leur fuite, de passage de frontières en passage de frontières, d'une voiture pleine de bagage au franchissement d'un mur à pieds et démunis, d'une famille complète à la perte du père.

Graphiquement, on joue entre l'ombre et la lumière. Les passeurs, les frontières, les peurs sont noirs, sombres, angoissantes. Le pays en paix, les visages de la famille, l'horizon sont lumineux. Le visage de la mère est particulièrement touchant.

Un album sensible et poétique sur une situation dramatique. Une manière d'aborder le sujet avec les plus jeunes.

Une famille vit dans un pays où la guerre s'étend. Le danger gronde et touche la famille. Le foyer de 4 personnes se retrouve amputée du papa. La maman essaye de préserver ses enfants et prépare leur départ.



C'est un périple qui les attend, l'inconnu sur la route, à travers les forêts... La chance les aidera à parvenir en bord de mer, puis de l'autre côté. C'est une histoire pudique, sans pathos. Le pays, la destination finale ne sont pas nommées.



Les illustrations sont magnifiques, pudiques et racontent en elles-mêmes toute une histoire avec des méchants qui sont mi animaux, mi humains.



Très bel album.

Quelle superbe histoire pour expliquer comment la peur peut parfois être notre ami, nous sauver puis d'autres fois nous couper des autres et nous paralyser.

A offrir aux enfants comme aux adultes.

Un album tendre comme le sont ses couleurs, son propos, ses illustrations autour des thèmes de la peur, du changement, de l’amitié.



L’héroïne de l’album a une amie secrète : Peur et lors de son départ dans un nouveau pays, Peur grandit jusqu’à la paralyser.

Il va lui falloir lutter contre sa peur, l’apprivoiser et surtout ne pas s’en culpabiliser car ainsi que cette enfant le découvre à la fin de l’ouvrage, chacun a ses peurs.



Hier après-midi après une première lecture avec ma petite-fille, celle-ci s’est emparée de l’album et l’a parcouru en y observant Peur, sa place, con comportement, ses métamorphoses. « Regarde, elle est là sur son dos, elle grandit, elle devient énooorme… »

Le hasard voulut qu’un orage éclate et, se blottissant sur mes genoux, ma petite trinette sollicite une seconde lecture.

Elle a alors exploré les illustrations plus en détails et la dernière page refermée m’a demandé : Et toi, Mamou, tu as parfois peur ?



Et comment donc !



Voilà pourquoi je recommande chaleureusement cet album comme un antidote aux petites et grandes peurs que la vie peut susciter et face auxquelles nos petits sont tellement désemparés.

Ici encore une émotion, la peur, est personnifiée par un petit bonhomme tout rond, tout moelleux et qui est l’amie de l’héroïne.

Effectivement, c’est très bien pensé car la peur nous protège du danger, mais elle nous empêche parfois de vivre, elle peut être handicapante et voilà de quoi parle ce bel album.

Il explique aussi que quand on partage sa peur, on arrive à l’apprivoiser.

Cet album est vraiment intéressant et les illustrations sont très parlantes pour les enfants.

Je suis toujours admirative des personnes qui arrivent si bien à parler des émotions et le livre de Francesca Sanna en est un parfait exemple. La peur, elle fait partie de nous, tout le monde l’a connue, l’a éprouvée. Alors comment s’y prendre pour faire passer cette émotion et l’expliquer aux enfants ? Il fallait avoir l’idée de la symboliser en quelque chose, ici elle devient l’ami imaginaire d’une petite fille et l’accompagne au cours des changements de sa vie. L’inconnu, la peur des autres, la cour de récréations etc. Autant d’endroit pouvant représenter une menace et qui font grandir la peur. Grandir littéralement l’ami imaginaire qui fini par prendre toute la place. Un livre parfaitement adapté aux situations que peuvent rencontrer les enfants lors d’un déménagement, ou encore d’un changement d’école. Ce livre m’a un peu rappelé celui de Mireille d’Allancé sur la colère « Grosse colère » Encore une émotion envahissante. Dans une moindre mesure celui d’Anne-Gaëlle Balpe « Le vilain défaut » qui pointe la différence. Un livre à découvrir pour ses beaux dessins aux couleurs douces et un côté graphique étonnants. Beaucoup de délicatesse t de tendresse dans ce sujet, pour ne pas stigmatiser ou encore culpabiliser les enfants qui ont peur. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..

Le besoin se fait d'expliquer, faire comprendre ces facteurs qui poussent une famille à se mettre en exil. Dans cet album, Francesca Sanna utilise peu de mots, un choix de discours simple, réduit à l'essentiel. En revanche, les illustrations foisonnent d'emotion, d'expression des non-dits, impliquent le lecteur dans l'empathie, l'identification. pour comprendre encore et encore, pour ne pas nier que chaque jour dès familles suivent ce chemin de l'immigration.
Lien : http://www.liresousletilleul..

Une jeune fille explique qu’elle a toujours eu un secret: elle a une amie, toute petite, qui s’appelle Peur. Cette curieuse amie s’est toujours occupée de la petite fille et l’a toujours protégée. Ensemble, elles sont inséparables ! Mais depuis le déménagement dans un pays inconnu,, Peur n’a cessé de grandir, jusqu'à devenir ENORME!§ La jeune fille aimerait faire des découvertes, explorer son nouvel univers, mais Peur ne la retient et elle est forte!!

Cet album est magnifique et peut être lu dès 4 ans.. L'histoire est tendre, douce et lumineuse et elle nous prouve la force de l'amitié et le réconfort d'une amitié au travers du partage de ses peurs. On a tous et toutes déjà été confronté à une peur et Fransceca nous montre ici comment vivre avec elle.

Les dessins sont plein de douceur aussi: le trait est rond, plein et cela rassure face à cette émotion, souvent difficilement maitrisable et pas simple à expliquer à nos enfants.

Un bel ouvrage pour nos enfants.

Alors oui, cet album se lit en quelques minutes, quand bien même, on s'attarde sur les dessins. Oui, cela m'a frustrée. Mais honnêtement, je connais peu d'ouvrages jeunesse qui m'ont attrapé le cœur comme celui-ci. 



Le sujet, évidemment, résonne forcément en nous. Et en tant que jeune femme sans enfants, il faut avouer que je me pose encore peu la question de "Comment vais-je bien pouvoir lui expliquer ?". Je pourrais bien m'entraîner sur mon chat, mais hormis s'il s'agissait d'une crise planétaire de croquettes, je l'imagine peu se préoccuper d'un sujet d'actualité.



Mais quand on est parent, il est évident que certains sujets vont forcément venir aux oreilles de nos chers bambins. Une télé laissé allumée, une conversation surprise par hasard,... Ces petites merveilles retiennent tout et veulent comprendre. 



Et va expliquer la crise des migrants...! Personnellement, je m'appuierais volontiers sur cet album jeunesse au ton juste et à la vérité sans faux-semblants. 



Et puis bien sûr, impossible de parler de ce livre, sans parler des illustrations magnifiques qui le composent. Plus encore que les quelques phrases disséminées au fil des pages, ce sont les illustrations qui lui donnent toute sa puissance. 



Pleines de poésie, de délicatesse, mais criantes de vérité, elles nous renvoient à notre société à travers le regard d'un enfant innocent. 



Et au final, les leçons ne seront peut-être pas que pour les enfants.



Alors, jeunes parents, je vous le conseille chaudement. 
Lien : http://www.rue-camille.fr/si..

À partir de 7 ans



Dans cet album délicat tant dans ses illustrations que dans le traitement de l’histoire, le lecteur accompagne une maman et ses deux enfants dans la fuite de leur pays en guerre. Les métaphores imagées, les illustrations sensibles aux couleurs contrastées placent à hauteur d’enfant la dure réalité des familles réfugiées.


Lien : http://bibliotheque.brest-me..

📚La peur est un sentiment qui a toujours habité la jeune narratrice.

Mais, depuis son arrivée dans un nouveau pays, cette petite boule d'angoisse prend de plus en plus de place.



Francesca Sanna, à travers l'histoire de cette jeune fille, nous apprend à vivre et à accepter nos peurs et nos angoisses.



🖊Ma peur et moi de Francesca Sanna est un album coloré, porté par un symbolisme puissant mais assez simple pour parler aux plus petits.



Derrière ces merveilleuses illustrations, se cache une vision assez juste du sentiment de peur qui peut s'imprégner en chacun de nous.

Une peur nécessaire, avec laquelle on doit apprendre à vivre, mais qui ne doit pas prendre plus de place que nécessaire.



🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/ma-peur..

L'album propose une très jolie manière de figurer la peur, qui devient un petit personnage accompagnant l'héroïne. La peur grandit, grandit, lors de l'arrivée dans cette nouvelle école. Mais elle commence à se faire plus discrète quand la petite fille s'aperçoit que tout le monde a aussi une petite peur qui se cache en lui. Les illustrations, colorées, sont très agréables à parcourir.

C'est l'histoire d'une petite fille qui a un secret.

Son secret a un prénom.

Il s'appelle "peur" et elle vit avec depuis toujours.

Ensemble, ils ont fait plein de nouvelles choses intéressantes.

Ils ont exploré le monde.



Plus la petite fille grandissait, plus son amie "peur" grandissait.

Son amie peur l'accompagnait partout : à l'école, dans son nouveau

quartier, dans un nouveau pays.



Un jour, la petite fille n'avait plus peur de rien.

Elle a apprivoisé ses peurs et son amie peur est devenue de plus en plus petite.

La petite fille s'est fait des camarades de classe et se sent à présent

très bien à l'école.



C'est un livre qui parle aux enfants de la peur.

Dans la vie, on a tous différentes peurs : la peur d'être différent, la peur d'être

rejeté parce que l'on est étranger, car on vient d'un autre pays.

Il y a

toutes sortes de peur mais il faut les affronter avec courage !


Lien : https://www.facebook.com/496..

J’avais acheté cet album à ELCAF en juin dernier et je l’ai relu récemment.



Il est paru chez Flying Eye Books, mais il existe en français quelque part !



On suit l’histoire d’une famille qui face à la guerre doit fuir avec ses deux enfants. Ils traversent la peur, la foret et divers endroits hostiles. On suit bien la prise de décision : le choix de la mère qui la déchire mais qui lui semble la seule possibilité viable pour ses enfants. On suit ses efforts pour le protéger et leur épargner sa propre tristesse et son découragement. La malveillance de certains et les aides qu’ils reçoivent.



Tout est transmis par l’image : souvent symbolique surtout dans les échelles employées. Les compositions sont fortes avec des lignes de force marquées. Les contrastes : couleurs chaudes sur les personnages et décor assez froid et sombre, fonctionnent également très bien pour nous faire vivre l’oppression dont ils sont victimes.

Malgré tout cet album est relié d’espoir et d’amour. Les dernières pages sur la mer sont vraiment très belles ! (j’adore la mer et le phare est adorable alors forcément j’ai été d’autant plus émue ! )



Le travail éditorial est top, comme toujours pour cette maison d’édition : un dos toilé eut ouvrage résistant avec un grand format vraiment agréable. La typographie a également été choisie avec soin, elle évoque bien quelque chose de manuscrit tout en restant un peu rigide. Elle s’inscrit en blanc sur des zones d’aplats toujours assez sombres ou en bleu foncé sur le clair.



En somme un beau moyen de parler d’immigration aux enfants, en douceur, avec cet exemple concret. Un moyen d’évoquer la guerre et les tension politiques… en évitant le traumatisme du journal de 20h.

Cet album est vraiment à rapprocher d'un autre, excellent et amusant, "Ma mauvaise humeur" de

Catherine Leblanc et Orit Bergman chez le Rouergue .



Les deux albums empreinte la même stratégie pour déterminer la peur d'un enfant ou sa mauvaise humeur et l'apprivoiser.



Contrairement à l'autre album, qui incarnait l'envie de ne rien faire dans la peau d'un singe horrible et facétieux, ""Ma peur et moi", de Francesca Sanna concrétisera la peur de sa jeune héroïne d'une façon plus floue et informe. C'est une masse plus ou moins fluctuante, avec des yeux, un nez et une bouche.



Cela pourrait-être un Barbapapa sans couleur.

Mais que l'on ne s'y trompe pas, si son allure lorgne autour de celle d'un gros fantôme de drap blanc à pouffer de rire, son caractère ne sera pas à sous-estimer.



Car la créature s'imposera à la jeune écolière a tous les moments de la journée. Pénible.



Nous assimilerons cette "peur" à de la timidité féroce, qui rendra la compagnie des autres un peu déplaisante, bien que le personnage souhaite un peu s'intégrer et faire des connaissances.



Les jeunes lecteurs comprendrons clairement que la taille de la "peur" variera" en fonction de la situation, certe, mais surtout aussi en fonction du pouvoir exclusif que cet ami un peu spécial exerce sur le personnage.



Elle est au fil de l'aventure comme une amie un peu pot de colle qui ne laissera pas de répit pour prendre un peu ses distances et s'essayer à de nouvelles choses.



On le voit à la première de couverture, cette "peur" n'est pas méchante, c'est même parfois un refuge agréable, une bulle.



Nous apprendrons avec l'album à lui accorder sa juste taille (en version de chien de compagnie) et à vivre avec.



Il n'y aura finalement aucune surprise à se rendre compte que chacun des autres caractères de l'histoire auront la leur, de "peur".



Voici qui sera rassurant.



Le sentiment sera envisagé grâce à Francesca Sanna comme une sensation naturelle, mais qui ne doit pas nous dominer.



La métaphore en boule blanche permettra aux lecteurs de ne pas la redouter.



Un album intéressant.

Un très joli album jeunesse qui parle d'une émotion souvent jugée négativement : la peur. J'ai apprécié la façon dont l'auteure et illustratrice représente cette émotion. Elle la personnifie sous la forme d'une créature blanche rondouillarde, rassurant ainsi les jeunes lecteurs tout en leur permettant de mieux la visualiser, l'appréhender.

Cet album est à la fois très doux (notamment grâce à la très jolie colorisation) et bienveillant, idéal pour rassurer les petits, autant que pour leur expliquer les nuances subtiles des émotions.

Un très bel album pour évoquer le changement de vie et le départ forcée d'une mère et de ses enfants à cause de la guerre. L'illustratrice utilise le vert, le rouge, l'ocre et le noir, un dessin stylisé et des aplats, ainsi que très peu de texte pour montrer avec sensibilité, du point de vue d'un enfant, la disparition du père, le traumatisme de la fuite, les ombres sombres qui menacent tout au long de cette migration vers l'inconnu.

La peur, tout le monde la ressent, mais pour Anna de cet album, celle-ci prend la forme d'un petit fantôme blanc. Cet "ami" qui la suit partout, prend de plus en plus de place au fur et á mesure qu'elle grandit, il la bloque dans certaines de ses envies, il l'empêche de sortir, de s'ouvrir.

Dans sa nouvelle école, sa nouvelle maison, il devient carrément envahissant et lui provoque de mauvaises pensées.

Est-ce que les autres ressentent la même chose ?

Des illustrations douces et rassurantes soutiennent ce texte très personnel qui pourra aider de nombreux enfants justes angoissés ou bien souffrants de traits autistiques leur rendant la nouveauté et l'ouverture aux autres très difficile.



Trés bel album positif.

Ma peur et moi est un livre pour enfants sur la difficulté de s’adapter à un nouveau pays, une nouvelle école. Elle-même d’un naturel très anxieux, l’autrice-dessinatrice Francesca Sanna représente la peur comme un petit fantôme blanc, un « ami invisible » qui suit l’enfant partout et l’empêche parfois de faire ce qu’elle a vraiment envie de faire.



L’héroïne de l’histoire, Anna, vient d’emménager dans un nouveau pays. À l’école, elle ne comprend pas les autres enfants et elle n’arrive pas à se faire des amis. Sa peur grandit, jusqu’au jour où elle se rend compte que les autres enfants ont aussi leurs peurs, même si ce n’est pas la même.



Loin de faire peur, les illustrations sont joyeuses et très colorées. Ma peur et moi explique aux enfants qu’il est normal d’avoir peur de temps en temps, mais qu’on peut être heureux si on parle de ses peurs avec les autres.



Un beau petit livre à offrir aux enfants qui viennent de déménager ou qui arrivent dans un nouveau pays, à partir de 4 ans.



Merci à Babelio Masse critique et aux éditions du Ricochet de m’avoir permis de lire ce livre peu après sa publication officielle en janvier 2020.