Quand on s'évade sans argent, on n'est jamais tiré d'affaire. On a simplement changé de prison, c'est comme si on se cachait dans les dépendances, dans les annexes, on finit toujours par être repris. La liberté, ce n'est plus une question de distance, d'espace, ça devient brusquement une question d'argent, et rien d'autre.
On aime soudain. Pas pour un ensemble de choses, pas pour une continuité. Mais pour un geste, tout à coup, un mot, une intonation. Cela se perd déjà dans le temps, s'évanouit dans le sillage, mais il y a eu un petit déclic, et tout est transformé. Le regard...
Cette campagne est déserte, pas un chat. J’accélère, je fonce à toute vitesse pour sentir mon corps, le vent sur mon visage, sans penser à rien. Peu à peu je retrouve la saveur, la couleur des choses. Je m’arrête sous un arbre et je m’endors, délicieusement, dans une impression de paix et de sécurité extraordinaires.
Il lui attrapa la main, la mordit et la garda dans ses dents, sans serrer, en grondant comme un chat.
- Tu imites parfaitement le chat, dit Michèle.
Il la lâcha et lui embrassa la paume de la main :
- J'emploie toute ma séduction pour te garder.
I'm the tiger n'oublie pas, et tu es ma petite morte en sursis.
C'est bien, d'avoir du beau temps pour sortir
Je vais fouiller dans la salle de bains et je finis par trouver du Temesta. Marrant qu’un mec comme Fred ait ça chez lui. Ça m’attendrit.
En même temps je me rends compte, là dans la salle de bains, que je ne pense qu’à moi. Depuis que je suis au monde. Ça me semblait normal, et tout d’un coup cette faiblesse de Fred me fait comme un flash. Je ne suis pas au centre de tout, tout ne me concerne pas.
Je ne peux pas m’empêcher de goûter la vie, comme j’ai aimé le goût des œufs, les sens reprennent le dessus très vite, je regarde le fouillis du jardin, les arbres, je suis des yeux un papillon, des guêpes qui se posent sur la confiture.
On peut changer la teinte des yeux, cela s’applique comme des verres de contact… une tête de marin, ça ne l’a pas empêché d’avoir le mal de mer chaque fois qu’il est monté en bateau. D’abord, ça ressemble à quoi une tête de marin ? Il y en a qui ont l’air d’épiciers. Et ça ressemble à quoi un épicier ? Merde. Sylvie quand on la retrouve, elle est plus belle que l’image qu’on gardait dans la mémoire. Plus belle, plus tiède. Le quelque chose qui émane d’elle, terriblement caché sous ses airs un peu garçon, et qui n’est pas son sourire, ni ses yeux, ni son odeur, quelque chose qui happe, et qui est Sylvie.
Ils savent qu'un homme comme moi n'a rien à quoi se raccrocher pour se sacrifier totalement, même pas un camarade de chair et d'os à protéger....Alors, ils ont institué le système de la menace, de la peur. Ils ont fait en sorte que nous sachions tous que les traîtres n'échappent pas, que les équipes spécialisées,, surentraînées de nos services les retrouvent toujours, dans quelque pays et sous quelque nom qu'ils se cachent
Je vais fouiller dans la salle de bains et je finis par trouver du Temesta. Marrant qu’un mec comme Fed ait ça chez lui. Ça m’attendrit.
En même temps je me rends compte, là dans la salle de bains, que je ne pense qu’à moi. Depuis que je suis au monde. Ça me semblait normal, et tout d’un coup cette faiblesse de Fred me fait comme un flash. Je ne suis pas au centre de tout, tout ne me concerne pas.