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Critiques de Franck Resplandy (7)
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L'étonnant voyage des mots français : Dans les ..

Ce livre se présente comme un dictionnaire qui relate les mots français utilisés dans d'autres langues et qui ont "des significations oubliées dans l'hexagone" mais on y retrouve aussi, en vrac, des encarts sur les noms français anglicisés lors de l'émigration en Amérique ou les expressions étrangères où l'on parle des français: "to take french lessons" signifie "contracter une maladie vénérienne". Bref, on y apprend toutes sortes de choses intéressantes et amusantes.



Je reprocherais quand même certaines choses à ce livre: tout d'abord le choix du classement alphabétique, qui rend sa lecture anecdotique, alors qu'un classement par pays ou langue aurait été plus intéressant...

Ensuite j'ai l'impression que beaucoup de ces expressions - effectivement inconnues en français mais dérivées du français - existent dans d'autres langues sans pour autant être réellement utilisées connues par leur population.

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My rendez-vous with a femme fatale : Les mo..

Il était une fois des expressions et des mots français qui ont voyagé et qui ont vu leur sens transformé au fil des ans et des destinations. Tant et si bien qu’en italien un décolleté désigne un soulier féminin découvrant le pied à sa partie arrondie; qu’en Autriche c’est un billeteur qui fait office d’ouvreur au théâtre; qu’en portugais un rouge à lèvres se dit bâton; que les Polonais pour désigner un soutien-gorge pigeonnant parlent d’un Bardotka alors que les Slovaques utilisent ce mot pour une locomotive « bustée »; que les côtelettes devenues en allemand des Koteletten désignent des favoris; qu’en bulgare, pour désigner le portier d’une discothèque, on utilise le terme garderob.



Il était une fois My rendez-vous with a femme fatale, un petit bijou de recueil qui réunit une bonne partie des expressions et mots transformés par les voyages, lesquels ont été colligés par Franck Resplandy.



Il était une fois des heures de plaisir. Celles que j’ai eues à parcourir ce délicieux recueil paru au Seuil, dans la sous-collection Le goût des mots de la collection Points qui regorge de titres plus passionnants les uns que les autres. Celles qui seront les vôtres quand vous savourerez quelques-unes des expressions ici réunies. Peut-être même à voix haute si vous avez des collègues qui ont un certain amour pour les langues.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Le Poulpe : Lisier dans les yeux

Un excellent volume du Poulpe qui se retrouve embourbé jusqu’au yeux dans le lisier répandu dans les exploitations porcines bretonnes.

On retrouve Gabriel Lecouvreur aux prises avec la FNSEA, heureusement épaule et soutenu par une belle bande d’écolos, agriculteurs paysans et blondes plantureuses ne rechignant pas à aller chercher l’information là où elle est.

En Bretagne à la fin des années 90, le puissant syndicat agricole qui rechigne pas à fricoter avec l’extrême droite et l’industrie de l’agrochimie pour maintenir ses marges et ses bénéfices, au détriment de la santé et la préservation de la qualité des terres.

Écrit il y a bientôt trente ans, cette aventure Poulpesque ne peut être plus d’actualité.cette collusion entre le gros syndicat agricole français avec le RN et les géants des intrants chimiques est toujours bien présente. Les affrontements avec les écologistes ou les partisans d’une agriculture plus respectueuse de la terre sont toujours monnaie courante, en France mais aussi en Belgique où l’affaire du lisier épandu sur les terres fait toujours des remous et cause de multiples batailles politiques.

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Ether

ETHER

Franck Resplandy

7.5/10



Une angoisse envahissante, comme une blessure qui vient doucement, une bonne expérience.



Elle est infirmière au pays des corons. Sa vie déroule sans surprise, c’est morne. Elle aime son dur métier d’infirmière elle sait faire des sacrifices et continuera à en faire. Elle reste souvent la dernière personne qui donne la main aux mourrants. Elle acompagne les personnes en fin de vie. Tout le monde sait qu’il en faut un fort caractère pour exercer ce métier. Et pourtant lui le photopgraphe viendra tout pertuber, il la prendra fort. Elle connaît parfaitement toutes les pathologies des patients de son couloir à l’hopital. Elle lui dit tout ça à lui, le photographe, elle lui dit tous les maux dont eux souffrent. Lui qui vient tout chambouler dans cette existense d’infirmière. Eux souffrent sans que plus personne ne puissent faire quelque chose pour les aider, phase terminale. Elle peut, elle leur donne la main. Elle a maintenant ce rapport avec la mort absolument différent du commun des mortels.

Et lui ? Lui est photographe il est totalement étranger de son univers quotidien et ses préocupations sont si lointaines des siennes. Mais il parvient à lui faire l’amour. Il l’étreint, elle jouit si bien avec lui. Elle tombe amoureuse, une autre histoire pleine de dangers commence. Lui il est là pour les anciennes mines, il souhaite photographier ces lieux oubliès où tant d’hommes ont souffert. Elle, son propre père travaillait à la mine, il était même le héros de la mine.

Ether se lit vite, l’angoisse ou une atmosphère que l’auteur seul sait diffuser pousse à terminer cette histoire rapidement. Ensuite reste un souvenir de souffrance, la souffrance des personnages. C’est un bon souvenir et un roman réussit qui sous des apparences banales parle du fondamental, la vie, la mort.
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Le Poulpe, tome 21 : Lisier dans le yeux

Un jeune éleveur des Côtes d'Armor se noie mystérieusement dans sa fosse à lisier. Il était à la tête d'une exploitation d'élevage de ports en passe d'adopter des méthodes plus respectables de la nature.

Gabriel Lecouvreur, « Le poulpe » qui lit l'article de journal décide d'aller mener l'enquête. Sur place il découvre un monde à part, celui de l'agriculture conventionnelle peut regardante sur l'impact qu'elle peut avoir sur les nappes phréatiques.

Véritable dénonciation du monde agricole tel qu'il est aujourd'hui avec ces élevages intensifs, ce dernier « Poulpe » est aussi une enquête qui plonge dans les milieux bourgeois, les banques et les syndicats agricoles prêts à toutes les exactions pour arriver à leur fin : celle du profit rapide.

Le Poulpe est d'abord une série de roman qui paraissent régulièrement. Le principe est qu'un auteur différent à chaque fois devra s'approprier le personnage du Poulpe pour écrire une nouvelle aventure. Chaque livre est ensuite adapté en bande-dessinée.

Il faut un peu s'habituer au dessin, très label indépendant, surtout au niveau des nez des personnages. Mais le reste est très sympathique et bien mené.
Lien : http://kactusss.blogspot.com..
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Ether

Elle, elle est infirmière, affectée au service des cancéreux en soins palliatifs. Elle est efficace et discrète, toute en contrôle d'elle-même, séparée de son mari, habitante d'un coron que les autres résidents ont déserté depuis longtemps, d'origine polonaise. Et puis, elle le rencontre lui, ce photographe de la région parisienne venu immortaliser les mines désertées avant leur disparition programmée. Il est beau, il est grand, il conduit une moto, il s'intéresse étrangement à elle. Cependant aussi, il abuse d'elle, la malmène, la libère charnellement, la révèle. Entre passion insensée et relation cruelle, la folie n'aura plus qu'à se créer un passage étroit dans un univers mental tout à coup déjà en dangereux déséquilibre..



J'avais noté ce titre en 2007 suite à un billet coup de coeur de Tatiana de Rosnay sur son blog. En le lisant, j'ai compris ce qu'avait aimé l'auteure de La mémoire des murs dans ce livre. Car effectivement, il y a une certaine fascination similaire entre les deux histoires, le lecteur devient spectateur d'une descente aux enfers mentale, liée à la passion et à la libération d'un passé mis artificiellement sous cloche.

L'écriture de Franck Resplandy est belle et fluide, au service d'une atmosphère peut-être trop suffocante pour mon goût du moment, mais il n'y a rien à redire à l'efficacité des scènes, à la justesse des mots et à la surprise de la chute finale. De plus, j'ai apprécié les fausses pistes glissées ici et là, le personnage le plus inquiétant ne s'avérant pas être au final celui que l'on croit.

Une lecture de qualité en somme, mais un brin dérangeante.


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Ether

N°360– Août 2009

ÉTHER – Franck RESPLANDY - Plon.



Tout s'articule autour de deux personnages sans nom. Elle est infirmière dans un hôpital d'un ancien secteur minier du Nord, dans un service de soins palliatifs et vit seule dans une maison vouée à démolition. Elle est en instance de divorce, catholique, d'origine polonaise et fille unique d'un mineur emporté par la silicose. Lui est photographe, parisien, simplement de passage parce qu'il s'intéresse aux vestiges des puits de mine qu'il souhaite photographier. Par hasard, ils se rencontrent dans l'hôpital où elle travaille parce qu'il vient y faire soigner une blessure superficielle. Elle n'est pas insensible à son charme, il lui confie son projet et elle lui propose de lui montrer des vieilles photos qu'elle possède. C'est le départ de cette intrigue passionnante où toutes les convenances sont balayées.



Elle lui propose de la retrouver chez elle , il la viole et disparaît. Pourtant elle n'a pas résisté, ne s'est pas débattue, s'est en quelque sorte laissée faire passivement. A partir de ce moment tout le scénario se noue, elle cherche à le revoir, le retrouve et naît entre eux une sorte de complicité et, en ce qui la concerne, d'abandon complet qui lui fait aimer la jouissance qu'elle éprouve à l'acte d'amour qu'elle avait oublié depuis longtemps. Sa vie faite auparavant de pudicité, de réserve, d'abnégation, de dévouement, de quotidien sans surprise va être bouleversée par cet homme dont elle sait qu'il peut être dangereux mais à qui elle s'attache presque désespérément. Cette folle passion va faire ressurgir en elle des souvenirs douloureux de son enfance autant qu'elle va l’entraîner dans un maelström de soumissions amoureuses. Cette relation qui a commencé dans la violence devient peu à peu tendre et elle ne refuse pas l'avenir avec lui, affiche leur relation au point de vouloir la rendre publique, se projette dans un avenir commun... Le lecteur devine aisément que s'il y trouve une passade, elle au contraire y redécouvre le plaisir charnel et l'antidote à sa solitude. Elle se prête à son jeu et les photos, de documentaires qu'elles devaient être au départ, se transforment en clichés érotiques d'elle-même, comme accompagnant son envie d'être autrement, de changer soudain de vie et de peau, de tirer un trait définitif sur ce passé gris qu'elle veut oublier.

Elle finit par craindre que cette histoire passionnée ne se résume qu'aux relations sexuelles qu'elle aime, certes, mais qui ne sont que ponctuelles alors qu'elle souhaiterait voir cette toquade se muer en amour durable et réciproque.

Cela ne va pas sans dérapage, sans gamberge de sa part à elle et le moindre incident, la moindre absence, le moindre contre-temps donne au récit un tour un peu pathétique. Même si certaines situations peuvent être convenues et peut-être déjà lues, la fin est à la mesure de cette ambiance patiemment tissée.



C'est cependant un roman sombre et quand même inquiétant, surtout à la fin, dérangeant parfois et la folie n'est jamais très loin. Le décor des corons ajoute à cette impression d'ensemble. Le titre évoque l'hôpital, la douleur qui sont son quotidien avant la rencontre mais aussi en termes poétiques il évoque le ciel, la félicité, une sorte d'état euphorique et anesthésique prêté par un liquide pharmaceutique.



Dans un style fluide, fort agréable émaillés parfois d'images érotiques mais jamais déplacées, l'auteur accompagne son lecteur passionné au bout de son voyage,sans que l'ennui s'insinue dans sa démarche.

Les citations de chansons en italien, qui me rappellent beaucoup le style un peu nostalgique de Paolo Conte, ajoutent à cet atmosphère lentement distillée par l'auteur.





 Hervé GAUTIER – Août 2009.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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